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19/05/2023

Étude n°9 Babylone, Ap 14.8 ; 16.19 ; 17.1-4, 15 ; 18.1-4 (27 05 23)

Étude n°9 Babylone, une cité nommée Confusion, Ap 14.8 ; 16.19 ; 17.1-4, 15 ; 18.1-4 (27 05 23) (Apocalypse de Beatus 12ès, Babylone)Chute de Babylone (Apocalypse de Beatus 12ès) (2).jpg

Le second message Ap 14.8 : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, qui a fait boire à toutes les nations du vin de la fureur de son inconduite.

Le troisième message : 14.9 : « Un troisième ange les suivit en disant d’une voix forte : Si quelqu’un se prosterne devant la bête et son image et reçoit une marque sur son front ou sur la main, il boira lui-aussi du vin de la fureur de Dieu versé sans mélange dans la coupe de sa colère… » 

Observons ch 14.8

  • Qu’annonce le second message des 144000 ?
  • Que représente historiquement ce nom de Babylone ?

17.1-6, 15 ; 18.1-4 : - Comment est appelée la puissance représentée par Babylone ?

-  Quelles sont ses caractéristiques ?

- Sur quoi insiste ce portrait ?

- A quoi sont invités les croyants à l’époque de la chute de Babylone ?

Ap 14.9 : A quoi fait allusion ce message ? (voir Ap 13.17). Pourquoi est-il lié au second message ? Que signifient la colère de Dieu et les tourments éprouvés devant les anges et l’Agneau  ?

Comprenons

Au ch 14.8, c’est la première fois qu’apparaît ce nom symbolique* d’un système dont l’influence est universelle. On le retrouve en 16.19, puis au chapitre 17.1,3,5-6,18, puis en 18.1-4. Ces chapitres vont donner l’explication de ce verset 8 du ch 14, à la fin de la vision centrale de l’Apocalypse : « Elle est tombée Babylone la grande ! »

La Babylone historique était la capitale d’un empire où Nébucadnetsar avait importé les populations conquises au Moyen-Orient, dont Israël après avoir détruit Jérusalem et son temple. Elle représentait à la fois la puissance païenne opposée à celle de Dieu, et par l’origine de son nom, Babel, la confusion qui causa la perte de la tour construite pour atteindre le ciel (Gen 11.7). Traversée par l’Euphrate, la Babylone chaldéenne tomba sous l’assaut des Perses, lorsque Cyrus détourna le fleuve pour pénétrer dans la ville par son lit asséché. La ville  est devenue dans la Bible le symbole de la confusion du monde, en opposition à Jérusalem, demeure de Dieu.

Qu’apprenons-nous sur Babylone au ch 17.1-6 ? (Tapisserie d’Angers, chute de Babylone)anges-trompettes-chute Babylone 2.jpg

Babylone est  désignée comme la femme prostituée, la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre, et qui est assise sur les grandes eaux (= les peuples et nations de la terre du v 15) et sur une bête écarlate (17.3) dont les 7 têtes et les 10 cornes nous rappellent la première bête d’Ap 13.1 à qui le dragon a donné sa puissance. Soulignons que dans la bible, les puissances politiques sont toujours représentées par des bêtes fantastiques. Ainsi le dragon représente d’abord Satan, esprit du mal opposé à Dieu (Ap 12), puis il symbolise la puissance de l’empire romain païen puis chrétien, opposé aux saints (Ap 12.3-4 ; 13-14). La bête d’Ap 13.1 alliait le pouvoir politique au pouvoir religieux (13.4) et proférait les mêmes blasphèmes que celle qui porte la femme, en 17.3. Par la présence de la femme on est amené à considérer la bête sur laquelle elle s’appuie comme représentant le dragon Satan, qui lui donne du pouvoir. La femme est en effet un symbole biblique récurent de l’Église, l’Épouse du Christ (Ap 12.17). On s’aperçoit qu’au ch 12.13-16,  la femme a été fidèle malgré les persécutions, mais a été réduite à un reste (v 17). Qu’est devenue l’entité diminuée dont le reste fidèle s’est séparé ? Ne la retrouverait-on pas dans cette femme, grande prostituée du ch 17 ? La prostitution spirituelle,  désignée par impudicité ou fureur de l’inconduite, ou  abominations (ch 17 et 18) représente l’idolâtrie dans laquelle est tombée l’Église, au point d’y entrainer avec elle tous les puissants politiques et économiques, et les peuples de ce monde (18.2-3). Cette idolâtrie les pousse à combattre les saints, témoins de Jésus (17.6).

L’apparence fastueuse et l’inconduite abominable (17.4) de ce système politico-religieux marquent une dépravation spirituelle qui consiste à chercher ses appuis, non en Dieu seul, mais dans les richesses et les pouvoirs politiques du monde. Le monde entier partage la même fureur, la même recherche du pouvoir et de l’argent à tout prix !

Le message Elle est tombée ! est repris deux autres fois en Ap 18.2, par un ange qui descend du ciel pour proclamer la chute de cette Babylone, Mais Babylone est-elle tombée physiquement ou moralement seulement, lorsque retentit le second message (14.8) ? Au ch 14, la chute annoncée n’est que morale, discernée par les fidèles de Dieu, aux ch 17 et 18  cette chute se réalise enfin physiquement, aux yeux de tous.

Il nous faut examiner le temps des verbes utilisés dans le chapitre 18 au sujet de la chute de Babylone. Au verset 2, on en parle au passé, pour désigner une action très proche, pour ainsi dire présente. Puis au verset 4, l’ange appelle à sortir de Babylone : elle est donc encore physiquement debout. Aux versets 8-10, les verbes sont au futur : la chute physique est encore à venir, alors que la chute morale est déjà là ! Cette chute physique n’est accomplie qu’avec le troisième ange, au 18.21 : Ainsi sera précipitée avec violence Babylone, la grande ville, et on ne la trouvera plus.

Que représente cette Babylone de la fin des temps ?

Pour le savoir, il nous faut tenir compte de ce qui nous en est dit précédemment au ch 16  (nous le verrons plus en détail la semaine prochaine)

16.19 : « La grande ville fut divisée en trois parties, les villes des nations tombèrent, et Dieu se souvint de Babylone la Grande, pour lui donner la coupe du vin de son ardente colère »

La liaison « et » n’a pas une valeur chronologique, mais explicative ; elle équivaut à nos deux points : la division interne de Babylone en trois parties, et la défection des villes constituent la ruine et la chute de Babylone, symbole de confusion spirituelle et de pouvoir totalitaire, ennemi de Dieu et de son peuple.

Au départ (17.1-3), la femme prostituée est assise sur les grandes eaux (v 1). Ces grandes eaux sont le symbole des peuples, foules, nations et langues (v 15) qui lui sont soumis. La puissance de Babylone repose sur la soumission qu’elle exige de tous les habitants de la terre. On comprend alors que la défection des villes des nations puisse entraîner sa chute (16.19).

Qu’en restera-t-il après sa chute ? Le chapitre 18 se termine par le tableau de cette fin.

Ap 18.22-23 : « On n’entend plus les joueurs de harpe, les musiciens, les joueurs de flûte et de trompette. On n’y trouvera plus aucun artisan d’un métier quelconque, la lumière de la lampe ne brillera plus, la voix de l’époux et de l’épouse n’y sera plus entendue » : ce verset peut être pris littéralement pour annoncer la mort de toute activité dans ce système, donc sa disparition totale au retour du Christ décrit au ch 19. Il peut aussi être interprété symboliquement : le peuple de Dieu caractérisé par ses activités prophétiques (joueurs de harpe, lumière de la lampe), ou ses activités spirituellement nourricières (le bruit de la meule) ou ses relations d’amour (époux-épouse) est sorti de Babylone, et l’a abandonnée à son sort. selon l’injonction de la voix céleste (18.4) : « Sortez de Babylone mon peuple ». Cet ordre est plus spirituel que physique, car on ne peut sortir du monde dans lequel on vit, mais spirituellement on peut se distancer de toutes les influences idolâtres de ce monde, en se tournant vers Dieu seul. 

Le troisième message : v 9-11

L’avertissement de la troisième partie du message que les 144 000 ont mission de propager, concerne ceux qui peuvent encore « sortir de Babylone » (18.4), avant que toute vie l’ait désertée (18.21-24). Cet avertissement a été développé dans la séquence des trompettes aux chapitres 8 à 11. Pendant le temps où il est encore possible de se repentir (9.20-21), chacune des trompettes a symbolisé un événement ou un ensemble d’événements destinés à alerter l’humanité sur la proximité de la fin du monde et du retour en gloire de Christ. Au chapitre 14, le message d’avertissement est repris de façon plus claire et insistante.

Pour désigner les adorateurs idolâtres Jean reprend les termes utilisés au ch 13.16-17. Les conséquences de leur choix sont exprimées par des images volontairement excessives, qu’il est déplacé de prendre à la lettre, comme ce fut le cas jusqu’à nos jours, en répandant les doctrines de l’enfer et des peines éternelles, contraires à l’amour de Dieu et à ce que la Bible révèle de l’état des morts. Comme Jésus lorsqu’il parlait du sort des réprouvés en employant l’image du feu de la géhenne (Mat 5.22, 29 ; 10.28 ; 23.33), lieu où étaient brûlés tous les déchets de Jérusalem, Jean reprend la même image pour signifier la ruine, la disparition totale et irrémédiable des idolâtres (2 The 1.9). Le feu, le soufre, les tourments, l’absence de repos peuvent évoquer l’état d’esprit des réprouvés, de ceux que Dieu n’habite pas et n’apaise pas (Mat 11. 28). « La fumée de leurs tourments qui monte au siècle des siècles », est une expression hébraïque pour suggérer que tant que dure notre monde terrestre, les idolâtres séparés de Dieu ne trouvent aucune paix intérieure, aucun espoir de vie éternelle.

Puisqu’ils se sont détournés du Dieu de la Vie, leur choix de mort les fait tomber sous le coup de ce qu’on appelle dans la Bible « la colère de Dieu ». Là aussi cette expression anthropomorphique peut prêter à une conception erronée du caractère de Dieu. « Il est nécessaire de garder plusieurs choses à l’esprit quand on évoque la colère de Dieu. Premièrement, il ne faut pas prendre comme référence la colère humaine pour comprendre celle de Dieu. Nos colères sont souvent irrationnelles et destructrices. La colère divine n’est pas souillée par le péché. Son objectif est de rétablir avec justice et amour les termes de son projet pour l’homme.  Deuxièmement, la colère divine à l’encontre du péché humain prouve qu’il nous prend au sérieux, que nous avons de l’importance à ses yeux », qu’il nous aime et désire nous affranchir de tout ce qui nous sépare de lui. Le fait de respecter le choix de mort des idolâtres et des réprouvés, en les laissant disparaître définitivement, est considéré par eux comme une punition d’un Dieu en colère contre eux. Mais comme dans la parabole des talents (Mat 25.14-30), Dieu se comporte envers chaque serviteur selon le regard que celui-ci a porté sur Lui. Ceux qui ont vu un maître bon et valorisant, pour qui ils ont travaillé avec joie, entrent dans le royaume, celui qui n’a vu dans son maître qu’injustice et autorité arbitraire, prendra son rejet comme un effet de la colère de Dieu, alors qu’il n’est que la conséquence de son choix et de son regard sur Dieu.

Dieu ne se venge ni ne s’irrite contre l’homme qui reste une créature aimée de lui. Il s’indigne avec tristesse de le voir se détourner de la voie de Vie qu’il lui propose. Il ne cesse de le rappeler à lui comme les trois derniers messages au monde le prouvent. Mais comme il laisse à l’homme la liberté de le refuser, lorsque l’homme ne veut pas et ne peut plus entendre ses appels, il respecte son choix et le livre à ses conséquences  mortelles. Vue du côté de l’homme rebelle, cette attitude est totalement incomprise, et apparaît au mieux comme de l’indifférence, au pire comme une colère vengeresse et punitive, qu’évoque la métaphore de la vendange (14.19-20). 

Ces derniers versets qui annoncent la destruction définitive des impies idolâtres, contredisent implicitement la croyance païenne d’origine grecque, de l’immortalité naturelle d’une hypothétique âme humaine, ou encore les croyances multiples en réincarnations possibles pour avoir d’autres chances de gagner la vie éternelle.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Plutôt que de chercher à identifier les puissances qui composent la Babylone de la fin, demandons à l’Esprit Saint de nous éclairer sur la confusion spirituelle qui règne dans le monde et …dans mon cœur !
  • Comment puis-je distinguer ce qui me rattache encore à la Babylone spirituelle dont ces textes m’annoncent la fin ? Comment en sortir ?
  • Quelle espérance me laisse l’étude de ces textes de l’Apocalypse ?

 

12/05/2023

Étude n°8 Le sabbat et la fin Ap 14 .7b et 22.1-5 (20 05 22)

Étude n°8 Le sabbat et la fin Ap 14.7b et 22.1-5 (20 05 22)soleil levant.jpg

« Il reste donc un repos de sabbat pour le peuple de Dieu ». Héb 4.9

« Je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre car les premiers avaient disparu et la mer n’était plus ».Ap 21.1

Nous poursuivons l’étude, commencée la semaine dernière,  du premier message des 144000 d’Ap 14.7b, en nous attachant à répondre à la question : Comment le sabbat devient-il un signe de la fin des temps et un avant-goût de la nouvelle terre ?

Observons

  • Comment est désigné le Créateur? Comparer avec Gen 1.1, Néhémie 9.6 ; Ap 14.15
  • Pourquoi ce rajout des sources d’eau ? Quel sens prend-il physiquement et spirituellement à l’époque des trois messages ?
  • Comment retrouve-t-on la mention de l’eau dans la nouvelle Jérusalem ? Ap 22.1
  • Le sabbat est-il mentionné dans la nouvelle Jérusalem ? Pourquoi ?

Comprenons

Le premier message proclamé par les 144000, invite les humains de la dernière génération à ne pas se soumettre aux injonctions des puissances terrestres symbolisées par les trois entités bestiales d’Ap 13 qui réclament pour elles l’adoration forcée des peuples de la terre. Le message demande de revenir au respect et à la glorification de Dieu à cause de son jugement qui est en cours, et à cause de son autorité de Créateur.

Prosternez-vous ou adorez : Ex 34.14 ; 20.5 ;  Mt 4.10 ; Ap 19.10 : c’est manifester un respect religieux pour quelqu’un considéré comme divin. C’est pourquoi seul Dieu et Jésus acceptent cet hommage de la part des hommes. Les apôtres l’ont toujours refusé, comme l’ange l’a fait auprès du prophète Jean (Ap 22.9).

Celui qui a fait le ciel, la terre, la mer, les sources d’eaux : Dieu est le créateur des lieux et des moyens de vie, et de l’univers dans toutes ses dimensions. L’adoration du Créateur est simultanée à la glorification du Juge. C’est le message dont le monde a besoin dans la fin des temps où Dieu est rejeté comme Créateur et Juge.

Prosternez-vous devant celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d’eau :cette expression se trouve en parallèle avec les avertissements des quatre premières trompettes au ch 8, et les quatre premiers fléaux du ch 16. Dans les trompettes, un tiers des éléments de la création est touché par les destructions tandis que dans les fléaux, c’est la totalité. Le chapitre 14, situé entre ces deux séquences, laisse à penser par ce message que le respect du Créateur se manifeste, à la dernière génération, par l’attention portée à la nature et à l’écosystème, atteints par les pollutions et les fléaux (8.7-12 ; 16.2-9), dont notre époque prend cruellement conscience. Le respect du Créateur passe par ce souci de bien gérer sa création extérieure (= écologie), et intérieure (mon être, créature à l’image de Dieu). Mais aussi ce message invite à respecter Dieu comme le Créateur, ce qui est contesté par beaucoup préférant adhérer à la théorie de l’évolutionnisme qui élimine Dieu. Ce respect se marque par un retour à l’observation du Sabbat mentionné dès le récit de la création (Gen 2.1-2) et repris dans les dix commandements (Ex 20.9-11), ainsi que par Jésus (Mat 12.8 ; Marc 2.27-28)

Dieu dans toute la bible est décrit comme le Créateur du ciel, de la terre et de la mer. Jamais on n’y associe les sources d’eau. Celles-ci représentent la vie, le dynamisme de la terre, au sens physique comme au sens spirituel (voir l’histoire d’Acsa dans Juges 1.14-15, ou celle de la Samaritaine dans Jean 4.10-14, ou encore le fleuve d’eau vive d’Ap 22.1). Or trouver de l’eau potable est devenu un vrai problème aujourd’hui, et spirituellement les hommes meurent de la soif d’entendre les paroles de l’Éternel (Amos 8.11) !

La transparence du cristal, qui caractérise l’eau de la vie dans  la ville descendant du ciel en Ap 22.1, indique pour nous la transparence de la relation de proximité et même l’intimité que chaque personne sauvée pourra partager avec Dieu. Au sein de cette ville coule le fleuve d’eau de la vie sortant du trône de Dieu et de l’Agneau[1]. Cette image associe les trois personnes de la divinité : Dieu Roi et Juge (trône), Dieu Sauveur (l’Agneau), Dieu Esprit (fleuve d’eau vive). Le verset 2 du ch 22 renchérit avec la présence de l’arbre de vie, arrosé par le fleuve et abondamment fécond, image de Christ éternellement vivant. Cette description n’est pas sans rappeler le jardin d’Éden. Dieu veut rétablir son projet des origines[2] pour que l’être humain soit nourri et abreuvé de sa présence vivifiante et éternelle, qui guérit tous les maux de la terre.

 Les trompettes d’ Ap 8-9  lancent, par des événements importants, des appels et des avertissements que le peuple des 144 000, grâce à l’Esprit, décrypte et explique : la terre est en train de se détruire, ou d’être détruite, la solution est en Christ, en Dieu Créateur. Les 144 000 donnent une interprétation écologique et spirituelle à ce qui se passe concrètement sur terre, et annoncent la Bonne Nouvelle, pendant qu’il est encore temps de se repentir et de revenir à Dieu.

Se souvenir que Dieu est le Créateur s’exprime par l’observation du jour du repos qu’Il a lui-même institué à la création (Gen 2.1). Ce jour appelé sabbat, ou repos, est l’occasion d’être en relation étroite avec le Seigneur et avec les autres créatures humaines ou naturelles. Or il s’est avéré que Dieu a été contesté comme Dieu créateur de l’homme et de la nature, à la fin du 19ème siècle. D’où la nécessité pour les croyants dès cette époque de rappeler au monde qu’il existe un Dieu Créateur.

L’auteur de l’épitre aux Hébreux, développe dans son chapitre 4 la notion de repos du sabbat sur plusieurs plans : historiquement le rappel du repos de la création est mis en parallèle avec le repos de l’entrée en Canaan du peuple hébreu sorti d’Égypte. Puis spirituellement, il représente le repos dans lequel on entre dès aujourd’hui par l’accueil de Dieu dans sa vie, et enfin prophétiquement il annonce le repos éternel dans la nouvelle Jérusalem.

On peut se demander si le sabbat sera encore un signe d’adoration du Créateur dans la nouvelle terre. La description de la Nouvelle Jérusalem insiste sur la présence permanente de Dieu et de l’Agneau qui éclaireront de leur lumière le peuple de Dieu rassemblé autour d’eux. Point n’est besoin alors d’un jour spécial pour rappeler cette présence éternelle ! En attendant cette heureuse perspective, le sabbat reste un signe puissant de l’existence du Dieu Créateur, qui peut donner un avant-goût du bonheur de la présence éternelle de Dieu.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment proclamons-nous dans notre observation du sabbat le repos que l’on trouve en Dieu ?
  • Comment en faire un avant-goût du repos éternel avec Dieu ?
  • Les Adventistes du 7è jour se sont approprié ce message au plan spirituel, en oubliant peut-être sa dimension écologique. Comment mon église peut-elle corriger cet oubli ?

 

 

[1] Apocalypse 22.1

[2] Cf. Ezéchiel 47