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19/10/2018

Etude n°4 : la clef de l’unité, Eph 4.1-16 (27 10 18)

Etude n°4 : la clef de l’unité, Eph 4.1-16 (27 10 18)

 

« Il nous a fait connaître le mystère de sa volonté, le dessein bienveillant qu’il s’était proposé en lui, pour l’exécuter quand les temps seraient accomplis : réunir sous un seul chef, le Christ, tout ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre. » Eph 1.9-10

 

Ephésiens 4.1-16

Observons

Le contexte : Paul vient de prier (3.14-21) pour l’Église afin que Christ habite les cœurs (v 17) et que la plénitude de l’amour de Dieu les remplisse (v 19).

Le texte pourrait s’intituler La marche en Christ dans l’unité et la diversité.eglise en marche.jpg

1-3 : Marcher d’une manière digne de la vocation chrétienne dans l’unité de l’Esprit

4-6 : Une même foi unit le corps de Christ

7-10 : Le Seigneur distribue sa grâce à chacun selon sa mesure

11-16 : la diversité dans l’unité a pour objectif l’édification du corps de Christ dans l’amour et la vérité.

 

Comprenons

V 1 : Après une première partie doctrinale de sa lettre aux Éphésiens,  Paul passe à la partie morale sur les mots « Je vous exhorte donc » : la doctrine doit nécessairement à ses yeux produire des fruits dans la vie pratique du croyant et de l’Église.

Paul rappelle sa condition de « prisonnier dans le Seigneur » (3.1), pour montrer aux croyants que la foi demande de renoncer avec courage à tout ce qui pourrait éloigner de la vocation chrétienne. Celle-ci est précisée un peu plus loin v 13 : travailler à l’unité de la foi et de la connaissance de Christ, jusqu’à la maturité spirituelle, « à la mesure de la stature parfaite de Christ » ! Quel programme élevé et stimulant ! Marcher d’une manière digne de ce programme, c’est réaliser dans sa vie l’intention de Dieu (1 Thes 2.12 ; Phi 1.27). Cette manière de vivre est fondée sur quatre qualités de Christ : l’humilité, la douceur, la patience, le « support », que seul l’amour peut produire (v 2).

Se supporter les uns les autres n’est pas une attitude passive et peu ou prou hypocrite comme on l’entend couramment, c’est vraiment apporter son soutien, son support à l’autre, pour l’encourager et l’aider à marcher avec Christ dans l’unité de l’amour et de la foi avec les autres croyants.

 

V 4 : Rester dans l’unité de l’Esprit Saint demande effort et vigilance, car le lien de la paix dans l’amour mutuel est toujours fragilisé par la puissance de l’orgueil et de l’égoïsme naturels au cœur humain.

L’unité spirituelle du corps de Christ a pour fondement l’action de l’Esprit de Dieu qui pénètre les cœurs d’une même foi, les conduit et leur révèle le Seigneur et le Père de tous (v 5-6). Le baptême est nommé ici, non pas pour sa forme, mais pour son symbole : il est le signe extérieur de la nouvelle naissance, de la régénération qu’opère le Saint-Esprit en celui qui se joint à l’Église par son alliance avec Dieu.

Paradoxalement, en ces quelques versets qui appellent les croyants à l’unité spirituelle, Paul tout en défendant l’unité de la divinité, en montre la triple diversité de fonction. Le Père est au-dessus de tous, le Seigneur Jésus est avec tous (= Emmanuel), au-milieu de tous (Ap 1.13), l’Esprit Saint est en tous ! L’œuvre divine du salut de l’homme est une par son objectif d’amour, mais elle s’exprime, s’exerce de diverses manières, de façon adéquate dans le temps et les circonstances.

Ainsi, l’Esprit pour permettre la croissance spirituelle du corps de l’Église, va confier des responsabilités, des ministères différents aux croyants, selon qu’il trouve bon pour l’Église de les distribuer (1 Cor 12.11). Ce n’est pas le mérite du croyant qui le guide, mais l’objectif de croissance et le projet de Dieu pour chacun et pour l’ensemble de son Église, d’affermir la foi et de renforcer l’amour mutuel (v 13-16).

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V 7-8 : L’Esprit ne peut accomplir cette œuvre d’unité et d’amour que parce que Christ est descendu sur terre (v 9 ; Phil 2.6-7), et a accompli la libération spirituelle de ceux qui étaient captifs du péché (« Il a emmené des captifs » v 8b). Ayant rejoint la gloire du Père il a reçu la puissance d’accorder à tous son Esprit et ses dons particuliers pour la croissance de son Église dans la vérité et l’amour (v 14-16).

Si Dieu est Esprit (Jn 4.24) et Amour (1 Jn 4.8) le lien de l’Esprit qui unit l’Église est l’amour de Dieu et du prochain, dans la paix que procure une même foi en Christ, quelles que soient les différentes formes par lesquelles cette foi s’exprime. L’Esprit dans l’Apocalypse (ch 2-3) appelle « Église » les différentes formes que la communauté chrétienne a prises au cours des siècles, et nous appelle ainsi à considérer avec amour les frères en Christ qui se trouvent dans les diverses dénominations chrétiennes. Qui sommes-nous pour les mépriser ou les ignorer parce qu’ils ne pratiquent pas comme nous ? Dieu nous demande de veiller à l’unité de la foi en Christ dans l’amour les uns des autres que seul l’Esprit peut susciter, pour faire croître et affermir Son Corps !

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment changer mon regard sur l’autre dans mes relations sociales ou ecclésiales ?
  • Quelles qualités (v 2) puis-je demander à l’Esprit de développer en moi et en mon Église pour que règnent paix, amour et vérité parmi nous et avec les autres chrétiens ?
  • Quelle peut-être ma contribution au « perfectionnement des saints », et mon « service pour l’édification du corps de Christ » (v 12) ?
  • Comment garder l’unité dans une église aux origines si diverses ?

12/10/2018

Etude n°3 Afin qu’ils soient tous un Jean 17.1-26 (20 10 18)

Etude n°3 Afin qu’ils soient tous un Jean 17.1-26 (20 10 18)

« Ce n’est pas pour eux seulement  que je prie, mais encore pour tous ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi Père tu es en moi, et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croit que tu m’as envoyé. » Jean 17.20-21

Observons

Le contexte

Dans un dernier discours, Jésus a annoncé à ses disciples son départ auprès du Père (16.28) et leur propre abandon (32). Pour les rassurer il leur a affirmé sa victoire sur le monde et ses tribulations (33), prophétisant ainsi le sens de la croix et de la résurrection. En présence de ses disciples, Jésus prononce la prière ultime qui va transformer la vie de Jean, le seul disciple qui restera avec les femmes au pied de la croix et qui nous transmettra cette intercession.

Le texte

  • v 1-5 : intercession pour la glorification de Christ en faveur des croyants (glorifier : 4 fois, gloire : 1 fois). (Trinité dans la gloire, 15è s)Trinité dans gloire.jpg

 v 6-19 : intercession

  • a) (6-12) pour la protection divine (garder : 3 fois) sur les disciples que Dieu a donnés à Jésus (5 fois) et qui ont cru en la parole qu’il leur a donnée (3 fois) ;
  • b) (13-19) pour leur sanctification (3 fois)

 v 20-26 : intercession pour l’unité (4 fois), dans l’amour de Dieu (v 23-24, 26), des disciples qui croiront en lui.

 Comprenons

A la veille du don de sa vie, Jésus anticipe les événements pour porter ses regards sur l’au-delà de la croix, dont il sait que l’heure est venue. Sa demande de glorification, c’est-à-dire de reconnaissance de sa divinité éternelle et de son pouvoir sur toute créature (2) manifeste sa confiance en sa résurrection. Celle-ci en effet permettra de faire reconnaître son identité de Dieu, sa qualité de Sauveur (sens du nom Jésus) et de Christ (= Messie, Oint de Dieu), son pouvoir de donner la vie éternelle à ceux que le Père a conduits par l’Esprit à croire en lui et en son œuvre.

Cette œuvre a consisté, dans tout son cheminement, pas à pas (Luc 2.40) de la crèche à la croix, à rendre gloire à son Père, c’est-à-dire à le révéler comme le seul Dieu de vie et de gloire ; la gloire de Dieu consiste en son amour selon le récit de Moïse réclamant de voir la gloire de Dieu, et recevant la réponse qu’il pourrait voir sa miséricorde, en Ex 33.17-19, seule face de Dieu visible pour l’homme pécheur. Jésus demande à Dieu de révéler sa puissance d’amour et de vie en le ressuscitant, et en lui accordant de retourner dans sa présence glorieuse, qu’il avait quittée en s’incarnant (Phi 2.6-11). Car ressuscité et retrouvant sa puissance divine, il pourra alors œuvrer universellement pour la vie éternelle de ses frères humains (v 2).

 Faire connaître le nom de Dieu, c’est-à-dire sa personne tout entière selon le sens du nom dans la langue hébraïque, a été la mission terrestre de Jésus, son Fils (= le porteur du nom, le représentant de la personne). Les versets 6 à 10 insistent sur les échanges de dons entre le Père et le Fils. Le Père a donné à son Fils ses paroles (8), Jésus à son tour les a transmises à ceux que le Père lui a donnés et qui l’ont reçue.  Le Saint-Esprit a travaillé dans le cœur et l’intelligence de ceux qui se sont ouverts à entendre la Parole de Dieu et il leur a permis d’accepter d’y croire, en reconnaissant son origine divine (7). Le Saint-Esprit leur donne la possibilité de se démarquer par leur foi du monde incrédule et les garde de toute déviation de sa Vérité (v 15-17 ; Ep 4.14-15).

Dans la conversion d’un cœur, il y a toujours rencontre de ces deux actions : celle de Dieu qui guide et se révèle, et celle de l’homme qui s’ouvre et reçoit. Celui qui accepte la révélation du Père en son Fils appartient désormais à Dieu et non plus à l’esprit du monde, à l’exemple de Christ. Cette appartenance fait bénéficier les disciples de sa protection contre les divisions (v 11), contre la tristesse du désespoir (v 13), et contre la souillure du mal (15).

Sanctifier prend tout son sens ici : la Parole de Dieu permet aux disciples d’être « mis à part » pour le service de Dieu, consacrés entièrement à Dieu, comme le Fils va le faire en offrant sa vie en sacrifice pour le pardon du péché. De même les disciples vont offrir leur vie pour proclamer aux hommes la vérité de l’amour de Dieu révélé dans sa Parole (17-19). Cette vérité de l’amour démesuré de Dieu pour l’homme pénétrera leur cœur et les transformera : il leur fera oublier l’égoïsme et le goût du pouvoir qui règnent dans le monde, pour devenir des témoins de cet amour (16, 18).

 Après avoir prié pour ses premiers disciples de son vivant sur terre, Jésus pense à ceux qui croiront en sa parole grâce à leur témoignage, c’est-à-dire à son Église universelle (v 20). Jésus sait que la diversité des personnes et des cultures sera pour son Église une tentation de désunion. Sa prière fonde la vraie unité de ses disciples dans l’amour qui lie le Père au Fils et vice-versa. Chacun des deux a ses caractéristiques et ses fonctions, mais le lien d’amour qui les unit leur permet d’avoir le même objectif : le salut de l’homme pécheur. Jésus prie pour que les disciples de tous les siècles, de toutes les cultures et de toutes les personnalités trouvent leur unité dans le même amour de et pour Dieu, qui les pousse à Le proclamer au monde pour son salut (v 23).

L’unité dans l’amour, malgré ou avec les diversités d’expression, permettra au monde de connaître qui est ce Dieu d’amour que Jésus a lui-même fait connaître.

La prière de Jésus se termine par la promesse qu’il continuera à révéler Dieu par l’amour qui habitera dans le cœur de ceux qui voudront le recevoir (26).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment suivre le chemin de croissance de Christ à la gloire de Dieu dans ma vie et dans la vie de l’Église ? Par quelles étapes passer, quelles décisions de vie prendre ? (Mt 4.4 ; Luc 6.12)
  • Ai-je fait l’expérience de la puissance de vie et de transformation de la Parole dans mon cœur ? A-t-elle vaincu en moi l’égoïsme et le goût du pouvoir ou de la vaine gloire ? M’a-t-elle poussé au don de moi pour servir Dieu au travers du service des autres ? Comment puis-je continuer à la laisser transformer mon caractère ?
  • La prière de Jésus pour l’unité de son Église contient-elle l’idée d’uniformité ? Voir comment Paul l’a comprise en 1 Co 12.4-31, et 13.
  • Qu’est-ce qui peut me permettre d’accepter dans l’Église les différences de caractère, de compréhension de la Parole, ou de pratiques ?
  • L’amour de Dieu pour moi, manifesté par Jésus à la croix, me pousse-t-il à avoir, pour les autres, le même désir de salut et le même amour ? Prions que l’Esprit agisse pleinement en nous dans ce sens et nous inspire les façons de lui rendre gloire adaptées aux circonstances actuelles. 

Nous vous proposons la lecture d’un livre qui offre une méditation sur Jean 17 par le Pasteur Daniel Bourguet, responsable de « la Fraternité spirituelle des Veilleurs » : Le monde, sanctuaire et champ de bataille (Ed Réveil Publications 2002)