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14/09/2018

Étude n°12 Paul prisonnier à Césarée Actes 24 à 26 (22 09 18)

Étude n°12 Paul prisonnier à Césarée Actes 24 à 26 (22 09 18)

« Paul répondit : Que ce soit pour un peu ou pour beaucoup, plaise à Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m’écoutent aujourd’hui, vous deveniez tel que je suis, moi, à l’exception de ces chaînes ! » (Act 26.29)

 

Observons  paul-devant agrippa et Festus.jpg

24.1-21 : - Quels sont les arguments des deux partis en présence de Felix ?

- Comment Paul arrive-t-il à présenter un argument théologique ? Pourquoi ?

V 22-27 : Comment Felix agit-il envers Paul ?  Qu’est-ce qui lui fait couper court à l’entretien ?

25.1-12 - Quelle ruse a tenté Festus pour se débarrasser de Paul ? Comment celui-ci a-t-il paré cette ruse ?

- v 13-27 : Comment Festus présente-t-il l’affaire à Agrippa ? Pourquoi ?

26.1-32 : Comment Paul présente-t-il son affaire à Agrippa ? Quel témoignage lui rend-il ? Sur quel ton se défend-il ? Pourquoi ?  Avec quel résultat ?

 

Comprenons

La captivité à Césarée.

Pour échapper à la colère des Juifs et à leur complot contre lui, Paul a été conduit à Césarée, où réside le gouverneur romain. Le commandant a donc porté l’affaire de ce Juif romain devant ses supérieurs hiérarchiques, pour lui sauver la vie. Les Juifs de Jérusalem vont à Césarée pour continuer à l’accuser.

Devant les Juifs et le gouverneur Felix, Paul se défend avec les mêmes arguments que devant le Grand Conseil : il rappelle sa non-violence, sa foi en la résurrection, sa droiture de vie. En répétant deux fois (v 15,21) son espérance de la résurrection, il en fait le centre du débat qui l’oppose aux Juifs. Paul confesse sa foi comme étant l’aboutissement et l’accomplissement parfait de la loi et des prophètes (24.14). La persécution des Juifs à son égard est en pleine contradiction avec la foi qu’ils professent et est totalement injustifiée. Paul lance à ses accusateurs un véritable défi de prouver leurs accusations, qu’ils ne peuvent pas relever (23.20-21).

Felix (v 22) exerçait depuis 7 ans sa charge de gouverneur et était au courant des querelles que les Juifs cherchaient aux chrétiens devenus nombreux jusqu’à Césarée même (Actes 21.8 et suivants). En politique habile, il ne veut ni condamner Paul qui est citoyen romain, ni le relâcher de peur de l’irritation des Juifs et de leur complot contre Paul ; il ajourne donc sous un faux prétexte, car Lysias ne pouvait pas lui donner d’autres renseignements sur l’affaire. Felix retient Paul prisonnier en allégeant les conditions d’incarcération.

Drusille était Juive, fille d’Hérode Agrippa I, dont la mort est racontée par Luc en Actes 12.20-23. Felix l’avait  enlevée à son mari pour en faire sa troisième femme !

Devant eux, Paul n’hésite pas à parler de sa foi et des conséquences sur la vie : la droiture, la maîtrise de soi, la responsabilité de ses actes devant un Juge. Il parle de justice à celui dont la vie est remplie d’injustice, de tempérance à ceux qui n’ont pas maîtrisé leurs passions, de jugement à un gouverneur romain qui se croyait au-dessus de tout jugement, et avait pouvoir de mort sur lui !

Felix, effrayé, congédie celui qui trouble sa conscience ; il révèle sa bassesse et sa cupidité en le retenant prisonnier encore deux ans, dans l’espoir d’une rançon et pour s’assurer la bienveillance des Juifs, alors qu’il devrait rendre compte de son administration devant l’empereur ! Ce fut un calcul vain, car il fut accusé à Rome par les Juifs pour ses malversations, et ne dut sa vie qu’à l’intervention de son frère Pallas, le favori de Néron.

Les deux ans de captivité à Césarée (58.60) furent longs pour le bouillant apôtre. Ils permirent à Luc qui était resté auprès de lui, de récolter les témoignages des disciples et de la mère de Jésus sur la vie et l’enseignement du Christ, et de jeter ainsi les bases de son Evangile.

L’appel à l’empereur

Avec Festus, le successeur de Felix, venu à Jérusalem pour se faire présenter les autorités juives, les Juifs reprennent espoir d’obtenir gain de cause contre Paul. Ils demandent comme une faveur la livraison de Paul qu’on leur avait refusée jusque-là. Ils se proposaient de le tuer sur la route de Jérusalem. Festus inspiré par les principes du droit romain, refuse de livrer un accusé qui n’a pas pu se défendre devant ses accusateurs (25.16). Les Juifs vont donc à Césarée renouveler leurs griefs, que Paul réfute (v 8) en réclamant des preuves impossibles à fournir (v 7). Les Juifs avaient ajouté une accusation politique de lèse-majesté, qui aurait pu être grave pour Paul, si Festus l’avait crue vraie.

Débutant dans son administration, Festus ne voulait pas se mettre à dos les Juifs, il leur propose donc pour leur faire plaisir de renvoyer Paul devant leur tribunal, tout en sachant, par ailleurs, que c’était inacceptable pour Paul. On ne pouvait renvoyer un citoyen romain devant un tribunal inférieur, s’il avait déjà comparu devant le tribunal supérieur.

Paul en effet, reconnaît à Festus l’autorité de la justice impériale dont il dépend. Il faut que ce soit une autorité romaine qui le juge, car il est innocent vis-à-vis des Juifs, dont il récuse la juridiction, et s’il est coupable à l’égard de l’empereur, il faut le prouver devant lui, et non devant un tribunal juif auquel il serait livré par faveur contrairement au droit romain. Paul donne une leçon de justice à Festus ! Festus ne pouvait que s’incliner, les motifs invoqués étant suffisamment solides.

L’appel de Paul à l’empereur avec tant d’assurance s’appuie sur la promesse du Seigneur (23.11).  Au milieu de ses tribulations, le Seigneur avait encouragé son serviteur en lui annonçant dans une vision, l’objectif qu’il visait : l’envoyer témoigner à Rome, comme Paul le désirait depuis longtemps (19.21 ; Rm 15.23).

Devant Agrippa

Festus fait comparaître Paul devant le roi juif Agrippa et sa sœur Bérénice, pour qu’ils l’éclairent sur cette affaire essentiellement juive. Devant ce roi juif, Paul rappelle sa foi dans les promesses divines de résurrection, et il raconte la vision qui a bouleversé sa vie.

Hérode Agrippa II, fils de celui dont la mort subite a déjà été racontée (12.20-23), était frère de Drusille et de Bérénice. Celle-ci vivait alors avec lui, parce qu’elle s’était séparée de son mari. Bérénice fut rendue célèbre plus tard comme favorite du général Titus qui s’empara de Jérusalem en 70 avant de devenir empereur de Rome.

Festus, avec une superbe indifférence pour la foi de Paul en Jésus,  présente à Agrippa, le dernier roi juif, la situation de Paul. Elle est embarrassante pour lui romain, parce qu’il ne connaît rien des croyances religieuses juives, et ne sait quel motif invoquer pour son arrestation, dans son rapport à l’empereur. Il demande donc son avis à ce roi juif (25.26). L’aide d’Agrippa, versé aussi bien dans les questions religieuses que dans les questions politiques, lui semblait précieuse.

La défense de Paul

Paul sait que c’est la dernière fois avant son départ pour Rome, qu’il a l’occasion de proclamer l’Evangile devant les autorités de son peuple, dans son pays. Il se justifie des accusations contre lui, en rappelant sa vie et sa foi de Juif pharisien (26. 2-11), la contradiction de ses accusateurs qui partagent la même foi que lui dans la résurrection des morts (v 7-8).

Paul en profite pour faire pénétrer la vérité divine dans les cœurs, en racontant sa conversion et sa vocation, véritables grâces faites à ce persécuteur cruel et acharné qu’il était.

Dans le troisième récit de sa conversion,  nous trouvons deux détails originaux :

- Dieu lui a parlé en araméen, langue juive de l’époque. Paul dit cela parce que lui-même devant cette assemblée mixte, parle en grec, la langue commune du bassin méditerranéen, et il traduit les paroles de la voix divine. Ce détail montre la réalité de l’événement dont Paul n’a rien oublié.

- Les paroles de Jésus : « Il te serait dur de regimber contre les aiguillons », sont une expression grecque et juive, qui s’applique à l’expérience de Paul. Les bœufs sont stimulés à marcher par un aiguillon, une pointe de fer au bout du long bâton de leur bouvier. Si l’animal résiste, le bouvier enfonce l’aiguillon dans la chair et le blesse. Si Paul avait résisté à l’appel du Maître, s’était révolté contre la vérité et sa propre conscience, il aurait fait l’expérience de la souffrance morale et spirituelle qui conduit soit à une soumission forcée, que ne désire pas Dieu, soit à la mort spirituelle, séparation totale de Dieu. On peut en voir une manifestation dans le malaise profond et l’angoisse de ceux qui sont travaillés par leur conscience parce qu’ils ont renié Dieu.

 

Paul devant Agrippa, Bérénice et Festus.jpg

La fin du discours de Paul (26.19-23)

Paul s’adresse directement à la conscience du roi : il invite le roi à suivre son exemple : à ne pas résister à la révélation, à se repentir, à se tourner vers Dieu et à agir en conséquence (v 20), à trouver du secours auprès de Dieu qui lui a permis de vivre jusque-là malgré les embûches des Juifs, et de témoigner des souffrances et de la résurrection de Jésus pour le salut des nations.

Festus dépité de ne rien comprendre à ces vérités spirituelles étrangères à son paganisme, et irrité de ne pas être plus éclairé sur le cas de Paul, attribue à une exaltation d’esprit les paroles pleines d’ardeur de Paul.

Le calme respectueux de la réponse de Paul contredit cette accusation de folie, que Paul sait normale de la part de ceux qui ne croient pas (1 Co 1.23).

Paul en appelle au jugement d’Agrippa qui comme Juif devait connaître les Écritures et l’histoire de Jésus qui ne s’est pas passée « en cachette et dans un coin »(v 26). Puis il cherche à l’obliger à prendre parti par une question directe sur sa foi.

Agrippa répond avec ironie et gêne pour éluder la question. Il semble reconnaître la force de persuasion de Paul, son émotion au récit de l’apôtre, et en même temps manifeste une réaction d’orgueil : lui le roi, il ne peut pas se laisser persuader par un prisonnier, et devenir chrétien !

Paul dans son ardeur pour le salut des autres, formule le vœu émouvant que non seulement le roi mais toute l’assistance lui ressemblent, en dehors de ses chaînes, bien sûr !  Il ne perd ni le sens d’à-propos, ni la conscience du lieu et des circonstances, ni son objectif d’offrir le salut à tous !

Le brusque refus d’Agrippa, qui veut cacher l’impression que lui fait Paul, s’accompagne toutefois de l’avis que Festus attendait de lui : il proclame l’innocence de Paul « qui aurait pu être relâché, s’il n’en avait pas appelé à l’empereur ». (v 32)

Telle fut la conclusion de ce dernier appel au salut lancé par Paul aux autorités de son peuple dans son pays. L’ultime appel aux Juifs aura lieu à Rome, à l’arrivée de l’apôtre dans la cité impériale. (ch 28)

Ces différentes comparutions de Paul devant les autorités religieuses et politiques, montrent comment l’Esprit remplit la promesse de Jésus exprimée dans le verset de Matthieu 10.19-20, pour tous ceux qui se confient en Dieu et témoignent de lui.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • De quoi témoignerais-je devant les autorités si les circonstances le demandaient ? Sur quelle expérience de foi ma vie est-elle fondée ?
  • Comment rester ouvert à l’Esprit dans les difficultés que ma foi peut entraîner de la part des autorités civiles ?
  • De quels fruits de l’Esprit Paul a-t-il fait preuve, et me donne-t-il l’exemple ?

08:00 Publié dans Actes | Lien permanent | Commentaires (0)

07/09/2018

Etude n° 11: Arrestation de Paul à Jérusalem Actes 21.15-22.29 (15 09 18)

Etude n° 11 : Arrestation de Paul à Jérusalem Actes 21.15-22.29 (15 09 18)

La nuit suivante le Seigneur s’approcha de Paul et lui dit : Prends courage, car de même que tu as rendu témoignage de moi à Jérusalem, il faut aussi que tu rendes témoignage à Rome ».Act 23.11Forteresse Antonia au NO du Temple.jpg

(Forteresse Antonia  à l’angle NO du Temple.)

Observons

 

Le contexte : Quels adieux a fait Paul aux chrétiens d’Asie Mineure (ch 20) puis de Tyr et Césarée (21.1-14) Quels avertissements de l’Esprit et des frères a-t-il reçus ? Qu’en a-t-il fait ?

Le texte :

-v 15-26 : Quel accueil reçoit Paul à l’Église de Jérusalem ? Que lui proposent les frères juifs de cette église ? Pourquoi ?

- v 27-30 : Qui va provoquer le soulèvement des habitants de Jérusalem ? Sous quelle fausse accusation ?

- v 31-40 : A qui Paul doit-il la vie ? De quoi s’étonne le tribun romain ? Que lui permet-il alors ?

- 22.1-21 Discours de Paul : Que rappelle Paul devant la foule ?  Quelles paroles de Jésus a-t-il entendues ? Pourquoi discute-t-il l’ordre de sortir de Jérusalem ?

- v 22-29 : Pourquoi la foule se met-elle en colère ? Pourquoi Paul révèle-t-il seulement à ce moment son identité de Romain, après avoir été menacé du fouet ?

Comprenons

Rétablir la vérité ?

L’appréhension que devait éprouver Paul en s’approchant de Jérusalem fut adoucie par l’accueil chaleureux des frères. Ceux-ci louèrent Dieu de son travail auprès des non-Juifs ; puis en vinrent au sujet qui les préoccupait : la réputation erronée faite à Paul au sujet de sa pratique de la loi juive, avait troublé les Juifs convertis, encore attachés à ces pratiques. Comment leur faire comprendre que Paul restait Juif et respectueux de la loi de Moïse, même si les non-Juifs qu’il convertissait n’étaient pas tenus d’obéir aux pratiques juives ?

La proposition faite par Jacques et les anciens de Jérusalem n’est pas hypocrite : Paul, pour sa piété personnelle, n’hésitait pas à recourir aux vœux pratiqués par les Juifs (Actes 18.18) ni à célébrer à Jérusalem les grandes fêtes juives (20.16). Il avait même fait circoncire Timothée par condescendance pour les Juifs qu’il voulait évangéliser (16.3). Mais il ne considérait pas ces pratiques comme des mérites pour obtenir le salut ; se sachant, au contraire, aimé et sauvé par Christ, il se sentait libre de les suivre par reconnaissance envers Dieu, et de ne pas les imposer ni aux Juifs ni aux non-Juifs qui se convertissaient.

Lui demander d’aider, selon la coutume, trois hommes qui avaient fait un vœu, n’était pas contraire à la ligne de conduite de Paul qui se faisait « tout à tous, Juif avec les Juifs, non-Juif avec les non-Juifs, afin d’en sauver de toutes manières quelques-uns » (1 Co 9.19-22). En agissant ainsi, il observait l’essence même de la Loi, qui est l’amour du prochain (Rm 13.10).

Mais on peut se demander si cette mesure pleine de prudence humaine était inspirée de la sagesse de Dieu. Les anciens et Jacques ne s’appuient pas sur une révélation de Dieu, dans la prière ou la prophétie : jamais ils ne mentionnent Dieu dans leur proposition, à la différence de Paul dans son discours au peuple (Actes 22.3-21).

Ils ne tiennent compte que des états d’âme de chrétiens judaïsants, qui semblent ne pas comprendre le ministère de Paul, et des bruits qui courent sur Paul. Leur souci d’apporter la paix dans la communauté est légitime et louable, mais s’appuie plus sur les moyens humains que sur la confiance en Dieu.

Paul en entrant dans leurs vues, a peut-être manqué de discernement et de confiance en Dieu, cherchant par des mesures extérieures à dissiper le doute sur sa pratique, et à se justifier personnellement, alors que l’objectif de son ministère n’était pas de montrer qu’il était Juif, mais de révéler Christ et sa grâce, par sa parole et sa conduite. C’est l’objectif de la vie de tout chrétien ! Accéder à la demande des chrétiens judaïsants, c’était peut-être les maintenir dans la confusion au sujet des pratiques juives et de la grâce, et c’était risquer de troubler les non-juifs convertis. D’ailleurs, les anciens éprouvent le besoin de rassurer ces derniers en leur rappelant les prescriptions du concile de Jérusalem envers eux (Actes 15).

 

L’opposition ne vint pas des Juifs de Jérusalem, mais des Juifs d’Asie (Antioche de Pisidie, Icone, Lystre...) qui avaient déjà poursuivi Paul de leur hostilité fanatique. Aveuglés par la haine, ils exagèrent leur accusation, faisant de Paul un prédicateur opposé au peuple, à la loi et au temple juifs, et inventant un faux grief de sacrilège : Trophime, non-juif converti, avait accompagné Paul à Jérusalem, et avait été vu avec Paul dans les rues, mais n’avait pas pénétré dans l’enceinte du temple réservée aux Juifs. Sous prétexte de ce faux sacrilège, les Juifs s’emparent de Paul pour le mettre à mort, hors du temple pour ne pas le souiller de son sang.

La forteresse romaine dominait l’esplanade du temple à son angle nord-ouest. C’est pourquoi le commandant put intervenir aussitôt prévenu de l’agitation.

Il sauva une première fois la vie de Paul, en l’enchaînant et en le conduisant vers l’intérieur de la forteresse pour l’entendre. Il le prenait pour un agitateur terroriste, et fut surpris de sa culture (il parlait grec comme lui) et de son identité de Juif de Tarse. Paul gardait son calme, comme son Maître Jésus l’avait gardé dans des circonstances semblables. Il était attentif et ouvert à l’inspiration de l’Esprit.

C’est pourquoi, sans hésiter, il tenta une dernière fois d’annoncer Jésus-Christ à son peuple, cette fois-ci dans sa langue, l’araméen, pour être compris par tous.

 

Le discours de Paul

Sa structure est en parallèles concentriques (= pour mettre en valeur au centre des parallèles, ce qui est le plus important.)

A- v 3-5  : Identité de Paul, le Juif pharisien, zélé pour la loi au point d’être persécuteur des chrétiens.

B- v 6-16 :Récit de la conversion de Paul, devenu serviteur du Seigneur, dont il reçoit la mission d’être le témoin. (Chemin de Damas Hans Speckaert 1575)Paul sur chemin Damas Hans Speckaert 1575.jpg

A’- v 17-21 : Vision de Paul qui désirait prêcher à ses frères Juifs, mais qui reçoit l’ordre du Seigneur d’aller vers les non-Juifs.

Au centre, l’événement qui a bouleversé la vie de Paul, et a fait de lui un Juif obéissant au Seigneur Jésus, le Messie

A remarquer :        

- Le nombre de fois où Paul mentionne le nom de Dieu, du Seigneur, Jésus de Nazareth, le seul Juste = 12 fois ! Le Seigneur est vraiment le maître de sa vie, le fondement de sa foi et de ses pratiques.

- le soin que prend Paul à montrer son attachement pour son peuple : « Frères et pères, nos ancêtres », il est baptisé par un Juif pieux de bonne réputation, il prie dans le temple, il refuse de quitter Jérusalem par amour pour son peuple, croyant pouvoir être écouté de lui, parce que tous l’ayant connu persécuteur, ne pouvaient douter de la sincérité de sa conversion.

Le rejet du peuple

Mais le peuple Juif rejette  l’idée qu’il puisse être envoyé par Dieu vers les Non-Juifs, c’est pour lui un blasphème, tant est grande sa prétention de peuple élu et tant il s’est figé dans cette foi. Il interrompt Paul avec fureur, et pour la seconde fois le commandant romain le met à l’abri du lynchage. Mais comme un fonctionnaire romain de l’époque, il ne s’embarrasse pas de droits de l’homme, et ordonne de le fouetter pour le faire parler.

Paul alors révèle sa citoyenneté romaine de naissance, non pour échapper au supplice, qu’il a déjà subi en d’autres occasions, mais pour se donner encore une chance de proclamer la Bonne Nouvelle.

Dans cette situation dramatique où il subit des injustices graves de tous les côtés, on le voit garder son calme, sa présence d’esprit, et sa confiance en Dieu. Il sait que sa mission est d’annoncer le salut à tous, et il s’en est remis à Dieu pour le soutenir dans toutes les circonstances. S’il prend soin de préserver sa vie en utilisant les lois, c’est pour pouvoir annoncer Jésus le plus longtemps et le plus loin possible, et non pour faire valoir ses droits personnels.

C’est souvent par blessure d’amour-propre que l’on crie à l’injustice et que l’on cherche à se défendre. Pour Paul, ce n’est pas le cas, il se confie en Dieu pour défendre sa personne et ses droits, mais il réagit légalement pour défendre sa mission, et la liberté de proclamer l’Évangile.

Quels moyens avons-nous d’agir dans ce sens ? L’Association Internationale pour la défense de la liberté religieuse en est un moyen, la pratique individuelle d’une vie droite et juste, dans la confiance en Dieu, chacun à son niveau, sans racisme ni violence, peut en être un autre, moins visible, mais aussi efficace à long terme !

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne ?

  • Comment est-ce que je réagis à une injustice dont je suis victime ? Quelles sont mes motivations de me défendre ?
  • Ai-je conscience de la mission que le Seigneur m’a confiée à mon baptême ? Comment l’ai-je remplie jusqu’ici ? Que puis-je faire pour mieux la remplir ?
  • Comment cohabitent dans mon église ceux qui sont attachés à la tradition, et ceux qui la relativisent ? Quelle est ma position vis-à-vis des uns et des autres ? Suis-je un artisan de paix ou un partisan de clan ?
  • Si j’ai à témoigner de ma rencontre avec Christ, qu’ai-je à dire pour édifier mes auditeurs ? Pensé-je à saisir toutes les occasions de témoigner de l’amour de Jésus, comme Paul arrêté par les Romains.
  • Comment ne pas me figer dans mes convictions et mes certitudes, et accepter d’être remis en question et en marche par La Parole de Dieu ou de mes frères en Christ ?

 

 

08:00 Publié dans Actes | Lien permanent | Commentaires (0)