16/11/2018
Étude n°8 Unité dans la foi Hébreux 9.11-14 (24 11 18)
Étude n°8 Unité dans la foi Hébreux 9.11-14 (24 11 18)
« Le salut ne se trouve en aucun autre (que Jésus-Christ) ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés » Actes 4.12
Observons
Le contexte
Les versets 1-7 constitue la première partie du développement de notre étude. C’est la brève description du sanctuaire terrestre (1-5) et des rites quotidiens et annuels (6-7).
Les v 8-10 expriment la révélation du Saint-Esprit sur l’insuffisance des symboles du 1er sanctuaire, pour acquérir la maturité (perfection) spirituelle.
Le texte (11-14):
v 11-12 : Quels rapprochements et quelles différences peut-on faire entre l’ancienne alliance et l’œuvre de Christ ? (Relever tous les termes appliqués aux deux états).
v 13-14 : Que recouvre l’expression « Sang du Christ » ? Quel est le but de l’œuvre de Christ dans le sanctuaire « spirituel » ? Que représente ce « sanctuaire qui n’est pas de cette création » ?
Comprenons
A) Sont synonymes dans le texte :
- premier tabernacle, ordonnances charnelles, figure ou parabole.
- Biens à venir (11), rédemption éternelle (12) salut (v 28)
- Saint des Saints, tabernacle plus grand et plus parfait, non construit (= non fabriqué par la main, le mot « d’homme » n’est pas dans le texte), pas de cette création (= non matériel), sanctuaire (12)
- Temps présent, temps de réforme.
B) Vocabulaire: Qu’est-ce qu’un sanctuaire ? un lieu de rencontre entre Dieu et l’homme, lieu matériel dans le désert avec la tente (= tabernacle) de la Rencontre, lieu symbolique avec l’incarnation de Dieu en Jésus, lieu spirituel du cœur humain habité par l’Esprit (1 Co 6.19), ou de l’Église, maison de Dieu (Ep 2.21-22 ; 1 Tim 3.15).
Le Saint des saints est le nom donné au lieu Très Saint du sanctuaire terrestre, où se trouvait l’arche contenant la loi, qui symbolisait le trône de Dieu, donc sa présence et son action de roi et de juge.
Contexte
v 8-10 : Un voile séparait le Lieu Saint du Lieu Très Saint dans le sanctuaire terrestre, et symbolisait l’impossibilité pour l’homme pécheur d’entrer en présence de la sainteté de Dieu. Le grand sacrificateur le franchissait une seule fois dans l’année au jour des Expiations, dûment enveloppé de parfums et portant le sang des victimes expiatoires, pour se présenter lui et son peuple devant le jugement de Dieu. Grâce au sang pur du bouc pour l’Éternel, répandu sur le couvercle de l’arche, donc placé entre Dieu et la condamnation de la loi à cause du péché de l’homme, Dieu pouvait lui pardonner et le considérer comme juste (expiation = couverture et effacement du péché). Cette cérémonie annuelle symbolisait le jugement (= la libération du péché, ou la réhabilitation définitive du peuple de Dieu au temps du jugement qui précède le retour du Christ (symbolisé par la sortie du grand sacrificateur, après les Expiations). Entre temps toute l’année, le sang des sacrifices était porté devant le voile. Notre texte nous dit que ces ordonnances charnelles, terrestres étaient le symbole de la réalité spirituelle de l’impossibilité à l’homme pécheur de se présenter devant Dieu sans protection, sans intermédiaire : Nul ne peut voir ou approcher Dieu sans mourir. Le Saint-Esprit qui seul permet de saisir les réalités spirituelles (1 Co 2. 13-14) fait comprendre par le voile déchiré au moment de la mort de Christ, que maintenant, dans le temps présent, l’accès à Dieu est possible en tout temps, car Christ par son sacrifice a couvert les péchés des hommes, et les a fait mourir dans son corps d’homme, et les a effacés (= il a fait l’expiation). Les hommes en se réclamant de ce sacrifice, sont considérés comme justes par Dieu à travers Christ.
Texte : v 11-14
Le « Mais » du v 11 introduit une série d’oppositions entre
- le 1er tabernacle (v 1) et le tabernacle plus grand et plus parfait (11)
- les prêtres humains (6-7) et Christ (11)
- le rite annuel des Expiations (v 7) et l’œuvre unique de Christ (12)
- l’effet temporaire du 1er sanctuaire (9-10, 13) et le résultat éternel de l’œuvre de Christ (12,14).
Christ réalise les symboles du rite des Expiations dans le sanctuaire spirituel (non construit de main « d’homme »), pour notre salut éternel (v12b) L’œuvre de Christ est d’être le grand prêtre pour notre rédemption éternelle : il officie spirituellement pour notre salut (v 28) (= notre vie éternelle dans la présence de Dieu) dans le sanctuaire de notre cœur ou de l’Église. Pour cela
- il pénètre dans (entre dans, traverse = par référence à l’action du grand sacrificateur le jour des Expiations) un sanctuaire plus grand et plus parfait, qui n’est pas de cette création, non-fabriqué, donc immatériel appartenant au monde spirituel. Le verset 24, parallèle aux v 11-12, nous le définit comme « le ciel même ». Jésus s’y trouve dans la présence même de Dieu qu’il voit face à face ! Actes 17.24 nous dit que Dieu n’habite pas des temples fabriqués. Le ciel ou le sanctuaire « céleste » sont donc des expressions pour signifier simplement le lieu spirituel de la présence du Dieu Éternel. Or depuis son ascension et la Pentecôte, il habite et officie par son Esprit parmi nous, les croyants, collectivement dans l’Église, sanctuaire où on l’adore, et individuellement dans le cœur de celui qui est ouvert à sa présence (1 Cor 3.16 ; 6.19 ; 2 Cor 6.16)[1]
- Il se présente devant Dieu comme victime expiatoire pour purifier nos consciences (14) = il présente sa « vie selon l’Esprit » et sa mort d’homme innocent en intermédiaire entre l’homme pécheur et la sainteté de Dieu. A l’image d’un vitrail qui donne ses couleurs à celui qui se place dans sa lumière, il permet à l’homme d’être considéré par Dieu comme purifié, juste devant lui.
- Il rétablit ainsi la relation entre Dieu et le croyant qui peut alors le servir (14) en esprit et en vérité (Jean 4.24).
L’auteur de l’écrit destiné aux Hébreux, par ce lien fait entre les rites de l’ancienne alliance et l’œuvre de Christ nous révèle l’unité de la foi du peuple d’Israël et des chrétiens. Nous croyons tous que Dieu nous pardonne et nous offre la vie éternelle à travers l’œuvre du Messie Jésus-Christ, préfigurée dans les rites du sanctuaire de Jérusalem.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- La sainte cène est le rite qui se rapproche le plus des rites du sanctuaire terrestre. Est-ce que j’y vois le rappel des faits historiques de la mort de Jésus, le symbole de son œuvre en moi par l’Esprit (nourriture et vie, mort de mon naturel et résurrection dans une vie soumise à l’Esprit), l’annonce du repas de noces = de la communion intime et éternelle avec lui ? Qu’est-ce que chacune de ces conceptions change dans ma façon de vivre la sainte cène, et la foi ?
- L’étude du symbolisme du sanctuaire terrestre me donne-t-elle une plus claire conscience de ce que Jésus fait pour moi chaque jour dans le sanctuaire spirituel de mon cœur ou de l’Église ? Que m’enseigne-t-elle en outre sur l’œuvre de Christ à la fin des temps ? (jugement préliminaire, retour de Christ, exécution du bouc émissaire, rassemblement des élus dans la Jérusalem céleste)
- Le fait d’avoir accès librement à la présence de Dieu me pousse-t-il à le servir et l’adorer avec joie ?
- Pourquoi est-il nécessaire de se rappeler le sens de ces symboles pour vivre en unité de foi avec mes frères chrétiens et israélites ?
[1] Voir le livre d’E.Zuber : « J’habiterai au milieu de vous » publié aux Editions BOD (www.bod.fr)
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09/11/2018
Étude n°7 Apparition de conflits 1 Co 3.1-23 (17 11 18)
Étude n°7 Apparition de conflits 1 Co 3.1-23 (17 11 18)
« Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni libre, ni homme ni femme, car vous tous vous êtes un en Christ » Gal 3.27-28.
Observons
Le contexte historique : Qui sont les personnages, et où sont-ils ?
Apollos est un Juif d’Alexandrie, enseigné par Priscille et Aquilas à Ephèse, et devenu le successeur de Paul à Corinthe (Ac 18.24-28). Il se trouve à Ephèse au moment où Paul écrit aux Corinthiens, et doit avoir donné à l’apôtre, un aperçu de la situation dans cette église où se sont créés des clans attachés à l’un ou l’autre des prédicateurs. Apollos refuse d’ailleurs de retourner à Corinthe malgré l’invitation pressante de Paul (1 Co 16.12). Pierre lui-même semble bien connu des Corinthiens (9.5).
Le contexte textuel : Quelle est la situation à Corinthe au moment où Paul écrit (ch 1 et 2) ?
-disputes et partis (1.12)
-séduction de la sagesse païenne (1.19 à 2.10)
-méconnaissance des fondements de la foi (1.23-24 ; 2.2,5,10-16)
-orgueil naturel (1.29-31)
Paul a insisté sur l’impossibilité humaine de comprendre les choses spirituelles de Dieu, que seul le Saint-Esprit révèle (2.9-16).
Le chapitre 3 est la conclusion de tout un raisonnement développé dans les chapitres précédents.
Le texte : 3.1-23
V 1-2 : Quel jugement Paul porte-t-il sur l’état spirituel des Corinthiens ? Quelle image emploie-t-il ? Quelle opposition fait-il ?
3-5a : Quelle preuve donne-t-il de cet état ? Quel esprit anime les Corinthiens ?
5b-9 : Par quelle image réfute-t-il l’état d’esprit des Corinthiens ?
10-17 : Quelle autre image emploie Paul pour mettre en garde les Corinthiens ? Quel est le fondement de l’Église (11)? Que signifient les mots : le Jour, le feu ? Quel avertissement lance Paul ( v12-15) ? Comment conclut-il son image (16-17)? Quelle contradiction peut-on voir entre ces deux derniers versets et le début de son développement (1-2)?
Comprenons
Le thème de la construction de l’Église, dans la première partie du chapitre 3, se développe selon le schéma du chiasme (parallélisme concentrique) pour mettre en valeur l’idée centrale:
1-5 Les Corinthiens sont encore charnels, leurs disputes le prouvent
6-10 Rôle des serviteurs de Christ : ouvriers de l’édifice de Dieu
11 Fondement de la construction : Christ
12-15 Responsabilité personnelle des ouvriers
16-17 Sainteté du temple de Dieu formé par chacun et par tous dans l’Église, car il est la demeure de l’Esprit.
Historiquement
Corinthe est une ville grecque cosmopolite. Son Église est composée d’une majorité de petites gens, d’une minorité de riches et de gens cultivés. Elle est très influencée par les modèles religieux et philosophiques païens : autour d’un maître à penser se formaient des « écoles » rivales de disciples. Les chrétiens sont tentés de penser leur foi de la même manière et s’attachent au prédicateur qui leur a apporté l’Évangile, considéré lui-même comme une philosophie nouvelle.
Paul craint que la foi ne devienne qu’une sagesse philosophique humaine dont les conséquences sont l’esprit de parti, la division et la superficialité (3.2). Il rappelle donc les fondements de la foi : ce ne sont pas des idées défendues par des maîtres, mais une personne, Jésus-Christ crucifié (2.2 ; 3.11), révélé par le Saint-Esprit (2.10,12).
L’unité de l’Église de Corinthe ne peut se faire que sur cette base, grâce à l’engagement de chacun comme ouvrier affecté à une tâche précise selon ses dons et les besoins, pour l’édification de L’Église (3.5-8).
Spirituellement
Plusieurs idées-forces ressortent de cette argumentation utilisant la métaphore de la construction:
- l’Église est un édifice construit sur un seul fondement solide : le Christ (pierre angulaire Eph 2.20)
- chaque membre est un ouvrier dans cette œuvre de Dieu, sans hiérarchie, mais avec une tâche définie pour chacun.
- chacun est responsable devant Dieu de sa participation à la construction dont la valeur sera éprouvée dans l’épreuve et au jour du Jugement révélateur de toutes choses.
- être fondé sur Christ permet à chacun et à l’Église d’être le temple du Saint-Esprit, d’être sanctifié par Lui (16-17), libre de toute domination humaine, physiquement et spirituellement (21-23).
- l’orgueil et les disputes révèlent l’état « charnel » de l’Église (2-3) : elle est comme un petit enfant qui se laisse dominer par ses passions, ses sentiments ou ses besoins, et que l’Esprit Saint n’a pas encore transformée.
Le jugement sévère de Paul sur cet état d’esprit dans l’Église de Corinthe est tempéré par le rappel que chacun des membres est « saint », mis à part par Christ pour le service de Dieu. L’Église imparfaite reste quand même le lieu où Dieu peut être adoré et servi, le lieu où l’Évangile peut être annoncé et vécu concrètement.
D’après ce texte, la demeure du Saint-Esprit est la communauté des fidèles fondés sur Jésus-Christ, ainsi que le cœur de chacun individuellement. Il est nécessaire que le Saint-Esprit emplisse le cœur de chacun, pour se manifester dans l’assemblée par l’union des cœurs et des objectifs, par la liberté vis-à-vis des influences et des enseignements humains extérieurs à Jésus-Christ et à la Parole de Dieu, par le discernement de ce qui construit l’unité et la solidité de l’Église pour la seule gloire de Dieu (21-22).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- D’après ce texte quel est mon état devant Dieu, charnel, spirituel ?
- Quel est ma place et quel est mon rôle dans l’édification de mon Église ?
- Sur quoi ma foi et celle de ma communauté sont-elles fondées : les écrits de Mme White ? Les paroles de celui qui m’a enseigné et baptisé ? Les Écritures prises à la lettre ? La Parole de Dieu éclairée par l’Esprit ? Mes émotions ou mes pensées personnelles, que je juge inspirées par l’Esprit ?
- Que signifie pour ma vie et celle de mon Église d’avoir pour fondement de foi et de vie Jésus-Christ crucifié et ressuscité ?
- Comment désamorcer les conflits qui apparaissent dans l’Église ? voir Mat 18.15-22.
08:02 Publié dans Unité en Christ | Lien permanent | Commentaires (0)