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07/01/2022

Étude n°3 Jésus, Le Fils promis Hébreux 1.1-4 (15 01 22)

Étude n°3 Jésus, Le Fils promis Hébreux 1.1-4 (15 01 22)

« Dieu nous a parlé par le Fils…qui est le rayonnement de sa gloire et l’expression de son être… » Héb 1.2-3)christ rayonnement de la gloire de Dieu.jpg

 Observons

Ce texte constitue le préambule abrupt d’un écrit qui ressemble plus à un exposé doctrinal qu’à une lettre : l’auteur ne se nomme pas, ni n’adresse son épitre à un destinataire précis ; pourtant au cours de l’écrit, on s’aperçoit qu’il connaît les problèmes de la communauté judéo-chrétienne à qui il l’envoie (5.11-12 ; 6.9-10 ; 10.25, 32-34).

Quel est le sujet de cet écrit selon ces quatre premiers versets ?

V 1 : Comment Dieu s’est-il révélé dans l’Ancien Testament ?

V 2a : Comment le fait-il aujourd’hui ?

2b : Quelles sont ses deux premières qualités ?

3a : De quelle nature est-il ? Quel rôle joue-t-il ? Par quel moyen ?

3b : Quelle a été sa mission sur terre ?

3c : Que signifie : « il s’est assis à la droite de Dieu » ?

4 : Qu’est-ce qui le rend supérieur aux anges 

Au centre de ce prologue se trouve la Parole, identifiée au Fils dont les actions historiques et spirituelles sont précisées de part et d’autre. 

Comprenons

A- Dieu parle : Dès les premiers mots de cet écrit, l’auteur rappelle la qualité de Dieu essentielle pour l’homme qui veut avoir une relation avec lui : Dieu n’est pas une idole muette, dont les hommes peuvent disposer à leur gré et inventer les volontés, mais un Dieu qui est vivant et qui parle ! Il se révèle à l’homme qui est incapable de le concevoir par lui-même. La seule façon de se faire connaître est de sortir de sa transcendance en s’adressant à l’homme, dans son langage, pour être entendu de lui  au milieu de toutes les voix terrestres.

L’auteur distingue deux moyens de révélation divine selon les époques de l’histoire humaine : autrefois, Dieu a utilisé des porte-parole, des prophètes ; aujourd’hui il parle directement par le Fils.

Les prophètes ont reçu la parole de Dieu de plusieurs manières : de vive voix, dans des visions et des songes (Nb 12.6-8), par des messagers angéliques (Hé 2.2), par une représentation de l’Éternel (Nb12.8) appelée parfois l’Ange de l’Éternel. Cette parole s’est exprimée en différents genres : lois, prophéties, psaumes, promesses, menaces, appels, paraboles, récits d’événements historiques, etc.

Au cours des siècles les révélations de Dieu se sont répétées, apportant toujours plus de clarté sur les étapes du plan de salut et sur ses modalités d’exécution. Ainsi les Israélites ont pu, de Moïse à Daniel et Malachie, conforter leur espérance dans la venue d’un Messie Sauveur, et en pressentir l’époque et la mission.

Mais cette révélation progressive par intermédiaires humains faillibles, et par conséquent contestables pour beaucoup, est restée fragmentaire et n’a pas suffi pour faire comprendre les perfections et l’amour de Dieu. Dieu choisit alors de se révéler directement en s’incarnant en Jésus. Il est appelé Fils, parce qu’il présente les qualités de Dieu, énumérées dans les versets suivants.

« Les derniers jours » est l’expression biblique consacrée dans l’Ancien Testament au temps qui s’écoule entre les deux venues du Messie, de la venue dans l’humilité au retour en gloire : Paul (1 Co 10.11), l’auteur de la lettre aux Hébreux, et à fortiori…nous-mêmes, faisons partie des derniers jours !

Depuis sa révélation parfaite et complète en Jésus-Christ, Parole de Dieu vivante, puis  transcrite dans la Bible (Ap 22.18-19), Dieu n’a plus tant besoin d’intermédiaires. Si les prophètes existent encore, c’est toujours pour renvoyer à la Parole et en éclairer le sens. Ce n’est plus la révélation de Dieu qui est progressive, mais c’est sa compréhension, au fil des siècles, et au fil de la vie de chaque lecteur. Christ a tout accompli et tout révélé sur Dieu, mais les hommes ne sont pas toujours aptes à tout saisir (Jn 16.12). C’est pourquoi Dieu leur accorde son Esprit (Jn 14.26), et parfois un prophète, pour leur faire redécouvrir telle ou telle vérité biblique demeurée encore obscure jusque-là.

B- Qu’est-ce qui qualifie le Christ pour être la Révélation incarnée ?

1- v 2 : il est établi par Dieu et non par les hommes, pour être héritier de toutes choses : il dépend entièrement de son Père (Jn 10.30,38 ; 17.7-8, 11b,21b) et reçoit de Lui tout ce qu’il est, ce qu’il possède et ce qu’il doit acquérir encore à son retour (Dn 7.14 ; Ap 19.6-7).

2- Il est l’agent de la Création (Jn 1.3,10 ; Col 1.16) : c’est par la Parole que Dieu a mis au monde la création qu’Il avait conçue en son Esprit. (Hé 11.3).Il dit et la chose fut, matérialisant la pensée.

3- v 3a : Il est « rayonnement de sa gloire et empreinte de son être » : les deux images essaient de nous faire approcher le mystère de la nature divine de Christ.

Comme la lumière ne nous est perceptible que par son rayonnement sur les objets qu’elle éclaire, de même Dieu ne nous est perceptible que par son rayonnement sur (et en) Christ. Celui-ci nous fait percevoir la gloire de Dieu, c’est-à-dire, à la fois sa grandeur, sa majesté et son amour (Jn 1.14 ; Ex 33.18-19).

Comme l’empreinte d’un sceau permet de voir tous les détails du sceau, de même Christ permet de distinguer toutes les caractéristiques de l’Être divin. Il en est la « forme » visible, l’image parfaite (Phi 2.6 ; Col 1.15) de sorte que celui qui a vu le Christ, a vu le Père (Jn 14.9).

4- v 3b : Après avoir créé, la Parole porte, « soutient » l’existence de tout ce qu’elle a créé. Cette œuvre de Christ s’entend aussi bien matériellement que spirituellement. Par sa Parole, il soutient tous ceux qu’il a fait naître à une nouvelle vie, celle de l’Esprit.

5- Ce soutien spirituel s’exerce grâce à la « purification des péchés » que Christ a accomplie sur la croix lors de son ministère terrestre, et qu’il accomplit toujours dans le cœur de ceux qui le reconnaissent comme leur seul Sauveur et se nourrissent de sa Parole. Cette vérité de la purification des péchés sera longuement développée dans la suite du texte.

6- Enfin, le Fils, Parole de Dieu, est « assis à la droite de Dieu» : il a été élevé dans le monde spirituel divin à son ascension, il y a retrouvé la gloire divine et toute sa puissance pour diriger et juger les affaires humaines, pour intercéder (= défendre chacun contre les accusations et les embûches de Satan) en faveur de ses frères les hommes, et plus particulièrement en faveur de ses enfants spirituels. Ainsi, il les protège, leur envoie son Esprit, les délivre du mal intérieur et extérieur, et leur donne la puissance de témoigner de son amour en toute circonstance (Ac 1.8).

7- v 4 : pour clore ce tableau, l’auteur affirme que toute cette œuvre accomplie par la Parole-Fils de Dieu, la met au-dessus de tous les êtres célestes : ils sont des créatures, elle est Dieu (Jean 1.1), portant le nom de Yahve = Je Suis (Jn 8.24, 58). Dans les versets suivants, l’auteur établira par des citations tirées des Écritures (Parole de Dieu !) la supériorité du Fils sur les anges qui l’adorent et le servent (v 6,14).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment Dieu me parle-t-il ? Comment reconnaître que c’est sa voix que j’entends, et pas celle de mes désirs ou de mon inconscient « charnel » ?
  • Quelle façon divine de se révéler est-ce que je privilégie ? Pourquoi ? Comment élargir mon champ de vision et d’écoute de Dieu ?
  • Ma relation avec Christ est-elle un monologue ou un dialogue ? Comment rendre ce dialogue vivant et fructueux en moi et autour de moi ?
  • Comment faire de mes paroles et de mes actes un reflet de la « gloire », une révélation de l’amour de Christ-Parole de Dieu. 

08:00 Publié dans Hébreux | Lien permanent | Commentaires (0)

31/12/2021

Étude n°2  Le message aux Hébreux, Héb 1.5-14 (08 01 22)

Étude n°2  Le message aux Hébreux, Héb 1.5-14 (08 01 22)

« Or voici le point capital de ce que nous disons : nous avons un souverain sacrificateur qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux » Héb 8.1

(Christ en majesté Mosaïque 4è siècle)Christ en majesté mosaïque av 400.jpg

Observons :

Contexte v1-4 :

v 1 à 4 : par qui Dieu nous parle-t-il ?  :

1-3 : Quelle sont ses qualités ?

4 : quel est son rang parmi les êtres célestes ? A cause de quoi ?

v 5 à 14 : Qu’est-ce qui justifie la supériorité du Fils sur les anges ? 

5-Quelle est sa relation à Dieu ?

6- Dans quel sens est-il « premier-né » ? Rom 8.29

7 et 14 : Quelles différences y a-t-il entre le Fils et les anges ?

8-13 : Comment le Fils est-il appelé ? Quelles sont ses prérogatives en tant que tel ? Que signifie « être à la droite de Dieu ?

Comprenons

Le contexte

Introduction de la lettre

Les chrétiens de Jérusalem, à qui très probablement s’adresse ce sermon, convertis du judaïsme et attachés aux rites de l’Ancienne Alliance (Ac 15.1, 5), avaient été réduits au silence par Pierre, Paul et Jacques au concile de Jérusalem en 51 ou 52 ap JC. Après le départ des apôtres, ils reprirent de l’influence et ils étaient tentés de retourner au judaïsme dont ils ne s’étaient pas encore détachés, car le temple existait encore (voir  l’épisode d’Ac 21.20-24, situé en 59 ap JC). L’auteur, un juif hellénique lettré, comme l’attestent le grec très classique de l’exposé et les citations bibliques tirées de la Septante (traduction en grec de la Bible datant du 2ème siècle av JC), peut avoir été Apollos d’Alexandrie (Ac 18.24-28), ce qui expliquerait les légères erreurs sur le mobilier du sanctuaire (Hé 9) dans lequel ne pouvaient pénétrer que les prêtres. Cet auteur sentait le danger d’un retour au judaïsme et tenta de démontrer la supériorité de la nouvelle alliance et du ministère de Christ sur l’ancienne alliance et ses rites.

V 1-4 : Préambule

Comme Jean dans son Évangile, l’auteur de cet écrit destiné aux Hébreux affirme la volonté de Dieu de se révéler par la Parole, celle des prophètes au cours des siècles passés, de façon variée, dans l’Ancien Testament, puis celle du Fils pour la période présente jusqu’à la fin des temps. La première Église désignait ainsi la période située entre l’ascension de Jésus et son retour qu’elle estimait très proche. Ce Fils a des attributs divins :

Héritier du Père, le Fils est à la fois dépendant de lui, représentant de sa personne, et souverain sur toutes choses : comme créateur, soutien et rédempteur (purifiant du péché), il a droit à la domination et à la gloire de la majesté divine. Élevé à la droite du Père, c’est-à-dire associé à son action et son règne, après l’accomplissement de sa mission terrestre de salut et de purification des péchés (v 3), il se trouve bien supérieur aux anges (v4) et il peut continuer son œuvre de médiateur en faveur des siens. Ce sera le développement du sermon.

Le texte

Deux expressions du préambule sont à retenir pour marquer la différence du Fils par rapport aux anges : Il est le « rayonnement de la gloire et l’expression de l’être de Dieu » : En Christ se reflète la lumière de la gloire de Dieu : Christ nous transmet l’éclat de ses perfections, de sa majesté et surtout de son Amour (Ex 33.18-19). « Empreinte de son être » Il est la manifestation visible de la nature de Dieu, de son caractère, qu’il révèle parfaitement, comme l’empreinte d’un sceau reproduit le sceau dans tous ses détails.

C’est pourquoi il est appelé Dieu (v 8 et 9), Seigneur créateur éternel (v 10-12) et rédempteur ou sauveur (1.3 et 2.3). Les Juifs se glorifiant d’avoir reçu la loi par le ministère des anges (2.2 ; Ac 7.53 ; Ga 3.19), il fallait montrer combien Christ était supérieur à ces esprits célestes, serviteurs soumis à Dieu. Les anges sont des serviteurs, le Fils est Dieu. Sa supériorité se mesure à celle du nom de « Fils » dont il a hérité, et qui le place au-dessus de toutes les créatures terrestres ou célestes(4).

Par sa résurrection, il a été mis en possession de toutes les prérogatives divines : adoration des anges (v 6), exercice de la royauté et de la justice, éternité du créateur, et victoire sur les ennemis (v 5-12).

Le titre de premier-né (Col 1.15,18) avait dans la pensée juive non un sens chronologique et biologique, mais un sens de prééminence sur les autres enfants et de consécration à Dieu (Ex 13.11-16). Christ n’est pas le premier être créé, ni même ressuscité, mais il est celui qui préside à la création et à la résurrection, en tant que personne reconnue par Dieu comme sa révélation privilégiée auprès des hommes (v 5). Cette position supérieure aux autres créatures le rend égal à Dieu (il est appelé lui-même Dieu v8-9, et Seigneur v10, pour régner éternellement et juger (images du trône et du sceptre) avec justice (v 8-9).

L’onction de Dieu sur le Fils (v9)  fait de lui le roi, le prophète et le sacrificateur par excellence (ces trois fonctions étaient attribuées par une onction d’huile). Son nom de Christ (= Oint, Messie) lui est donné par cette onction dite « d’allégresse » car elle annonce la joie qui caractérise le royaume de Dieu.

Quant aux anges, appelés vents (v7) serviteurs de Dieu, créatures spirituelles (esprits) ils sont envoyés auprès de ceux qui ont accepté ou accepteront le message du salut en Jésus-Christ. En tant que serviteurs ils n’ont aucun droit à l’adoration des fidèles (Ap 19.10). Celle-ci revient à l’Agneau de Dieu, au Fils rédempteur (Ap 5.12-13)

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quelle place dans ma journée et dans ma semaine tiennent l’étude et la méditation de la Parole de Dieu ? Comment en faire une référence et un appui solide dans mes doutes et dans la conduite de ma vie ?
  • Jésus est présenté ici comme le Fils de Dieu, la seule image perceptible par l’homme de la nature et du caractère de Dieu. Comment me parle-t-il personnellement de Dieu ? Est-ce un encouragement et /ou une exhortation à modifier mon adoration de Dieu et ma relation avec lui ?
  • Qu’est-ce que cela changerait à ma foi et à ma vie de ne voir en Christ qu’une créature, même plus excellente que les autres ?

 

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