12/03/2021
Étude n°12 Réponse aux Nations Ésaïe 59.20-60.5(20 03 21)
Étude n°12 Réponse aux Nations Ésaïe 59.20-60.5 (20 03 21)
« Des nations marcheront à ta lumière et des rois à la clarté de ton aurore ! » Es 60.3
(Illustration : Evangile et Peinture, le chemin vers la lumière)
Observons
Contexte : ch 59.1-19
- Quelle est la situation du peuple d’Israël exilé à Babylone, v 2-15a ?
- Qu’est-ce qui la provoque, v 2 ?
- Quel espoir est laissé au peuple, v 1, 15b-16 ?
- Que peut représenter le « bras de l’Éternel » ?
- Que fera l’Éternel pour son peuple v 18-19 ?
Texte
59.20-21 : - Qui pourra bénéficier de l’action du « rédempteur » ? Que signifie ce mot ? A qui s’adresse l’Éternel v 21 ?
60.1-2 : - Qui le prophète appelle-t-il à se lever ? Pourquoi ?
2-3 - De quelle lumière s’agit-il ? Qui en bénéficiera ?
4-5 – Au-delà du retour d’exil, que prophétise Ésaïe ? (voir Es 49.18 ; 11.11-12) Comparer avec 49.22.
Comprenons
Le contexte : Après avoir consolé le peuple en exil (58.11-12) et lui avoir dénoncé son péché (59.2-14) qui a créé un fossé entre l’Éternel et lui, Dieu affirme (v1) qu’il écoute et entend la peine de son peuple, et qu’il va intervenir en sa faveur v 16b. Le bras étant le moyen d’agir avec justice, on peut voir dans cette métaphore l’annonce du Christ qui viendra manifester la justice de Dieu et apporter le salut (v17). Vengeance et jalousie qui le revêtiront ne doivent pas s’entendre péjorativement comme les hommes emploient ces mots. La vengeance de Dieu c’est le rétablissement dans ses droits de son peuple maltraité, c’est la reconnaissance et la réparation des torts subis, car Dieu s’est enveloppé (v 17) d’un amour exclusif (=jalousie de Dieu) pour son peuple, un amour qui réclame de lui la réciproque. Ce renversement de situation implique comme le v 18 l’avertit, une élimination des oppresseurs (= justice divine), qui disparaîtront devant la gloire de l’Esprit de l’Éternel (v 19). Cette prophétie nous transporte dans les temps futurs par rapport à Ésaïe et même par rapport au retour d’exil. Elle ouvre la perspective vers la venue du Messie, d’abord rédempteur et sauveur, puis glorieux (ch 60).
Le Texte :
La prophétie du rédempteur qui vient établir une alliance avec le peuple qui se détourne de son péché, s’est réalisée une première fois avec la sortie historique des exilés de Babylone, et une seconde fois avec la venue sur terre de Jésus qui libéra spirituellement ceux qui se repentent. Rédempteur est un mot tiré du vocabulaire de l’esclavage. C’est celui qui « rachète » (même racine) un esclave pour lui donner la liberté. Jésus est le « bras de l’Éternel » qui est venu libérer de leurs péchés ceux qui s’en repentent et s’en détournent (v20) et désirent profondément renouer une alliance avec Dieu. Au v 2 l’Éternel annonce que l’alliance avec les repentis, les rescapés d’Israël, se manifestera par la présence éternelle de son Esprit et de sa Parole auprès du Messie Rédempteur (à qui il s’adresse à la 2ème personne du singulier), et de toute sa descendance spirituelle jusqu’à la fin ! Incroyable promesse dont chacun peut bénéficier !
A un peuple en exil physiquement à Babylone, et spirituellement à tous les croyants exilés dans ce monde terrestre, Ésaïe prophétise la fin de l’exil, puis la venue du Messie rempli de son Esprit et porteur de sa Parole, dans toute sa descendance jusqu’à la fin du monde, et enfin la gloire qui entourera la Jérusalem éternelle. Pour le prophète Ésaïe ces temps futurs se télescopent mais pour nous qui vivons le temps entre les deux venues de Jésus sur terre, nous pouvons comprendre la réalisation progressive de cette prophétie.
60.1-2 : Jérusalem, ou le peuple de Dieu exilé, est appelé à se lever, se mettre en marche, car l’Éternel lui donne sa lumière à faire briller parmi les nations plongées dans les ténèbres du péché et de l’idolâtrie. N’est-ce pas la mission confiée par l’Éternel à son peuple Juif puis chrétien, de porter la Bonne Nouvelle du salut à tous les peuples de la terre (Ps 67.2-3 ; Actes1.8 ; 1Tim 3.16) ? Siméon au temple a vu dans l’enfant Jésus la « lumière des nations et la gloire d’Israël » (Luc 2.32) et Jésus lui-même s’est dit être la lumière du monde (Jean 8.12). Les contemporains d’Ésaïe ont espéré voir la gloire terrestre de Jérusalem, sans saisir le symbole spirituel du Messie. Pour les exilés de Babylone, le décret libérateur de Cyrus leur permettant de rentrer à Jérusalem brilla comme une lumière dans l’obscurité de leur exil. Pour le peuple d’Israël la venue du Messie Jésus fut une lumière réconfortante dans leur vie soumise au péché, et pour nous à la fin des temps brille la lumière de son retour qui rassemblera tous ses enfants dans la Jérusalem éternelle.
Certains commentateurs voient dans les v 3-4 un parallèle avec la pensée de Paul au sujet de la conversion d’Israël (Rom 11.25-26 qui citent Ésaïe) : les nations qui recevront la Bonne Nouvelle et l’accepteront exciteront la jalousie du peuple Juif dont plusieurs se convertiront à Jésus-Christ. Ces convertis seront les fils « venus de loin et portés sur les bras » (Es 60.4 ; 49.22) de leurs frères étrangers pour constituer avec eux la Jérusalem éternelle. La joie et l’allégresse y règneront car les trésors spirituels des nations (= les convertis) entreront dans cette cité éternelle, comme le préfigureront les offrandes des mages d’Orient à la naissance de Jésus (Mat 2.11).
La suite du texte du v 6 à 17 prophétise l’élargissement du peuple d’Israël aux fils de l’étranger qui rebâtiront les « murailles du salut » v 10 et 18, qu’avait détruites l’infidélité d’Israël (59.2). Peut-on y voir le passage de relais d’Israël à tous les convertis chargés de faire connaître le salut en Jésus-Christ pour bâtir la Jérusalem spirituelle ? Les derniers versets du chapitre se retrouvent dans Apocalypse 21 et 22 peignant le tableau de cette Jérusalem où brille à jamais la lumière de la présence de l’Éternel.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment manifester dans ma vie que Jésus, mon rédempteur, m’a racheté de l’esclavage du péché ?
- Comment transmettre la Parole de Dieu à nos enfants en leur faisant découvrir l’amour de Dieu pour eux ? (Donnez des réponses concrètes !)
- Quelle lumière faisons-nous briller autour de nous Quel est le message essentiel à transmettre autour de nous ?
- Que change à ma vie sur terre la perspective de la Jérusalem spirituelle ?
08:00 Publié dans Esaïe | Lien permanent | Commentaires (0)
05/03/2021
Étude n°11 L'amour et la Vie Ésaïe 55.1-11 (13 03 21)
Étude n°11 L'amour et la Vie Ésaïe 55.1-10 (13 03 21)
«Tendez l’oreille et venez à moi ; écoutez et votre âme vivra. Je conclurai avec vous une alliance éternelle, celle de la bienveillance fidèle envers David » 55.3
Observons
Le contexte :
- Qu’est-il décrit dans les chapitres 53 et 54, qui explique l’appel lancé au ch 55 ?
Le texte :
- V1 : Relevez les répétitions et les contrastes contenus dans ce verset ! Sur quoi cela insiste-t-il ?
- V2-3a : Quelle question est posée à Israël ? Quelle est la condition pour goûter à ce que Dieu propose ? De quelle vie s’agit-il ?
- V 3b : Qu’offre l’Éternel ? Quels sont les bienfaits promis à David par la bienveillance divine ?
- V 4-5 : De qui s’agit-il ? (remarquer le changement de pronom personnel entre les deux versets) David, Israël, le Messie ? Quand cette prophétie se réalis(er)a-t-elle ?
- V 6-7 Quel est l’appel lancé aux hommes en parallèle avec le v 1 ? Comment y répondre, 7a ? Qui trouveront-ils en l’Éternel, 7b?
- V 8-9 : quel mot relie ce verset au précédent ? Qu’explique-t-il ?
- V 10-11 : A quoi est comparée la Parole de Dieu ? Pourquoi ? Quel sens prophétique peut avoir le v 11 ? Voir Jean 1.1-4 ; 12-14.
Comprenons
Contexte
Le chapitre 53 prophétisait la mort expiatoire =(qui enlève le péché) du Serviteur de l’Éternel en qui nous voyons Jésus-Christ. Le chapitre 54 révélait l’alliance nouvelle qui en découle, alliance d’amour (v 8,10) qui accorde à l’homme justice et paix (v14, 17b). Le chapitre 55 appelle les assoiffés de justice et de paix à venir se désaltérer gratuitement auprès de l’Éternel.
Texte
V 1 : L’appel à venir à l’Éternel est pressant comme le fait sentir la triple répétition dans ce verset (Venez…). Comme la soif physique le réclame (on ne survit pas à plus de trois jours sans eau), la soif spirituelle doit être étanchée rapidement. Le dessèchement spirituel se produit lorsque le contact avec Dieu et sa Parole est rompu par négligence ou révolte ou incompréhension. C’est pourquoi Dieu insiste pour se faire entendre et mieux comprendre. La relation avec lui ne demande pas d’autre effort ou d’autre prix que de s’approcher de Lui les mains vides mais ouvertes pour recevoir sa grâce. Dieu le fait comprendre par le contraste inattendu entre le verbe « achetez » (2 fois) et les expressions de la gratuité : « sans argent, sans rien payer. » Dans un monde où tout se paye, les croyants ont tendance à penser que Dieu réclame une « bonne conduite », des œuvres charitables, ou des pénitences, ou encore des offrandes financières, pour pouvoir accorder en retour son pardon et sa protection. C’est considérer Dieu comme une idole, à l’exemple de Caïn qui cherchait la faveur de Dieu en lui offrant les fruits de la terre. Ce sont « les indulgences » qu’il fallait acheter pour avoir le salut, contre lesquelles s’est élevé Luther au 16ème siècle, mais qui existent toujours sous une forme plus ou moins déguisée.
Dans les versets suivants (2-3), L’Éternel interroge le fidèle sur ses soucis principaux. Qu’est-ce qui prime dans sa vie terrestre ? Sa survie matérielle, la satisfaction de ses besoins primaires, manger, boire, au prix de peines et de sacrifices souvent vains, ou bien sa relation avec Dieu qui seul peut répondre à ses problèmes existentiels, apaiser son être et lui donner la vie éternelle. Si tant est que l’homme veuille bien l’écouter, Dieu lui promet la même bienveillance qu’il a fidèlement montrée à David. Malgré sa conduite déplorable à certains moments, David a toujours renoué la relation avec son Dieu qui est riche en pardon et en bienfaits immérités.
Dans les versets 4-5, sous la personne de David, l’Éternel suggère et annonce celle du Messie à qui il donnera la domination sur les peuples (Daniel 7.14). Ce Messie étendra son appel au-delà d’Israël, à toutes les nations païennes. Ainsi apparaîtra une nation nouvelle composée de ceux qui auront répondu à cet appel de Dieu qui donne sa gloire à son Messie. Ainsi est prophétisée la glorification de Jésus et la naissance de l’Église, conséquence mondiale de son œuvre de salut.
Aux versets 6-7, le prophète reprend l’appel de Dieu du v 1, en précisant que Venir à Dieu demande du pécheur un désir réel, une recherche volontaire, une démarche de repentance et d’abandon du mal qui l’a séparé de Dieu. La présence de l’Éternel est toute proche, et garantit une compassion et un pardon assurés et abondants, à l’inverse de ce que peuvent craindre les hommes pécheurs. Dieu ne réagit pas au péché de l’homme comme ils peuvent le penser. Plus de crainte de punition ou de séparation définitive, le Serviteur Jésus a tout pris sur lui (ch 53) pour libérer le pécheur de la condamnation qu’il encourt selon les exigences de la loi. Plutôt que d’écraser le pécheur par cette affirmation de la grandeur et de la supériorité de Dieu, ces versets sont un réconfort pour lui, car ils révèlent que Dieu ne pense ni n’agit comme les hommes soumis au mal.
Dans le paragraphe suivant (v 10-11) une comparaison avec la pluie et ses effets bénéfiques sur la nature et sur l’homme permet de faire comprendre que la Parole de Dieu (= la pluie = Christ) est efficace et sure pour accomplir la volonté de Dieu en faveur de l’homme : cette volonté, c’est le salut, la joie, le bonheur éternel, la paix avec Lui. Le pécheur peut s’appuyer sur les promesses de la Parole de Dieu, car Dieu les accomplit sans faillir. Nous savons par la réalisation de sa promesse de la première venue de Jésus dans l’humilité, que sa seconde venue en gloire est assurée !
Le chapitre se termine sur deux versets (12-13) qui promettent aux exilés de Babylone (et à nous, exilés dans ce monde de confusion et de violence) d’en sortir dans la paix et la joie de l’univers entier régénéré pour l’éternité.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Qu’est-ce qui me retient de répondre à l’invitation de Dieu ?
- La gratuité du salut me dérange-t-elle ? Pourquoi ?
- Comment puis-je prendre conscience de la présence aimante et toute proche de Dieu ?
- Qu’est-ce qui m’assure du pardon de l’Éternel ?
- Sur quoi appuierai-je ma confiance dans les promesses divines ?
08:00 Publié dans Esaïe | Lien permanent | Commentaires (0)