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21/06/2019

Étude n°13 Des cœurs ramenés au temps de la fin Luc 1.16-17 (29 06 19)

Étude n°13 Des cœurs ramenés au temps de la fin Luc 1.16-17 (29 06 19)

1Rois 18.21 : « Jusques à quand clocherez-vous des deux côtés ? Si l’Éternel est Dieu, allez après Lui, si c’est Baal, allez après lui ! »

Malachie 4.5-6 : « Voici je vous enverrai Elie le prophète, avant que le jour de l’Éternel arrive, ce jour grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur des enfants à leurs pères. »

Luc 1.16-17 : Il ramènera plusieurs des fils d’Israël au Seigneur, leur Dieu. Il marchera devant Dieu avec l’esprit et la puissance d’Élie pour ramener les cœurs des pères vers leurs enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »

ObservonsElie mt-carmel-.jpg

  • A qui font allusion les textes de Malachie et Luc ?
  • A quelle œuvre extraordinaire de ce prophète renvoient ces versets ? (voir 1 Rois 18)
  • Comment l’appel d’Elie est-il interprété par Malachie, puis par Luc ?
  • A quel moment ce retour à Dieu est-il prévu chez Malachie et chez Luc ? Comment comprennent-ils le jour du Seigneur ? Comment pouvons-nous l’interpréter aujourd’hui ?
  • Dans quel but est lancé cet appel ? (Luc 1.17)

Comprenons

La référence à Élie le grand prophète de l’Ancien Testament, qui appela solennellement, au Mont Carmel, le peuple d’Israël à choisir l’Éternel, permet à Malachie et à l’ange Gabriel de prophétiser un mouvement de retour à Dieu au sein des familles d’Israël, afin de renouer des relations harmonieuses dans les foyers, à des époques où régnaient rébellion et discorde, l’esprit du monde ayant envahi les familles éloignées de Dieu. Ce qui frappe dans cette première lecture, c’est que le retour à Dieu se manifeste d’abord par un retour des pères rebelles à leurs enfants considérés comme sages et justes ! On attendrait le contraire, que les enfants rebelles reviennent à leurs pères sages et justes !! Mais non, même Malachie parle du retour des pères avant celui des enfants !

On peut alors voir dans ces versets autre chose qu’un appel à harmoniser les relations au sein de la famille humaine.  A l’époque de Malachie et de Jésus, les pères représentaient les ancêtres, dépositaires de la Loi mais qui par leur rébellion et leur désobéissance avaient provoqué l’exil à Babylone et la dispersion des tribus d’Israël.  Au retour à Jérusalem, leurs enfants s’étaient efforcés de revenir à une obéissance stricte, comme les Pharisiens le prêchaient encore au moment de la venue de Jésus, pour réformer le peuple. Malachie, puis l’ange Gabriel semblent utiliser le récit de l’exploit d’Élie dans la perspective de la première venue de Jésus. Ce dernier confirma d’ailleurs cette interprétation en déclarant qu’Élie était déjà venu dans la personne de Jean-Baptiste pour annoncer la venue proche du Royaume des cieux (Mat 11.10, 14). Jean-Baptiste comme Élie appela avec force ses contemporains à revenir à Dieu, mais pour lui comme pour Jésus, les pères étaient peut-être plutôt les Pharisiens, attachés à leurs traditions et réfractaires à l’appel à revenir à Dieu (Luc 11.52 ; 20.13-14), tandis que les humbles, les enfants, y répondaient plus facilement, se repentaient, et se montraient plus sages en  acceptant la grâce et la justification de Dieu. Ainsi la prophétie de Malachie et de l’ange Gabriel se réalisa-t-elle au temps de la première venue de Jésus qui vit naître un peuple « bien disposé »à le suivre.

Toutefois, le moment indiqué par la prophétie, appelé Jour du Seigneur, grand et redoutable, ne peut se limiter à la première venue de Jésus, qui fut en effet un grand moment de l’histoire mais visiblement peu redoutable. L’expression est tirée des prophéties de Sophonie (ch 1-2) et de Joël (2.11), et désigne le jour où Dieu exercera son jugement appelé colère de Dieu) sur les hommes rebelles à sa voix. Les apôtres ont repris cette expression pour désigner « le dernier jour », le « grand jour du juste jugement » final (Jean 12.48 ; Romains 2.5 ; Jude 6) qui s’approche et viendra comme un voleur (1 The 5.2 ; 2 Pie 3.10), dont l’apôtre Jean reçut la vision transcrite dans l’Apocalypse (1.10). Nous pouvons considérer que la réalisation partielle de la prophétie au temps de Jésus est un gage d’une réalisation totale aux derniers temps pour préparer au Seigneur un peuple bien disposé à l’accueillir à son retour en gloire. L’Église adventiste s’est identifiée à cet Élie qui devait venir « aux derniers temps » pour d’une part, prêcher la repentance aux « pères », désignant les dépositaires des Écritures, (= les Juifs et les chrétiens) qui gardent injustement la vérité captive (Rom 1.18) et forment l’Israël endurci dont parle Paul (Rom 11.25) ; et d’autre part annoncer la bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ à toutes les nations (= les enfants) qui ne connaissent pas Dieu (Apoc 14.6-7). Ainsi comme Élie, ce mouvement prophétique appelle le monde à reconnaître en Dieu l’Éternel, son seul Sauveur, et prépare un peuple bien disposé envers son Seigneur et Sauveur (le « Tout Israël » spirituel) que Paul en Rom 11.26 espérait de tous ses vœux.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment faire régner dans ma famille humaine et ecclésiale l’harmonie, le dialogue et le respect mutuel entre les générations ??
  • Quel message proclame mon église locale pour « préparer un peuple bien disposé » à recevoir le proche retour de Jésus-Christ ?
  • Qu’est-ce qui peut unir pères et enfants, Israël et l’Église, Chrétiens et païens ? Que signifie pour moi personnellement « revenir à mes pères » : adopter leurs coutumes et leurs rites, prendre en compte leurs enseignements, imiter leur façon de penser ou d’interpréter la Bible, revenir à une lecture personnelle des Écritures, actualiser leur message, etc… ?

08:00 Publié dans Familles | Lien permanent | Commentaires (1)

14/06/2019

Étude n° 12 Qu’ont-ils vu dans ta maison ? Esaïe 39 et 58.10-12 (22 06 19)

Étude n° 12 Qu’ont-ils vu dans ta maison ? Esaïe 39 et 58.10-12 (22 06 19)

  • « Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple racheté, afin d’annoncer les vertus de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » 1 Pierre2.9

    Observonscarte de l'Assyrie.jpg

    Le contexte : Esaïe 38

    V 1 : Quelle épreuve a affrontée le roi Ézéchias ? Qu’a-t-il obtenu de l’Éternel en réponse à sa prière (v 5-6)? Quel signe devait confirmer la promesse de Dieu (v 7-8)?

    V 9-20 : Dans sa prière de reconnaissance, qu’a promis Ézéchias, v 15b, 19b-20 ?

    Le texte : Esaïe 39

    • Qui vient rendre visite à Ézéchias après sa guérison ?
    • Comment le roi les reçoit-il ? Que leur montre-t-il ?v 2, 4
    • Comment réagit le prophète (v 6) aux réponses à sa question (v 4a), que lui donne Ézéchias ?
    • Que retient Ézéchias (v 8) ? De quoi fait-il preuve par ces mots ?

    Esaïe 58.9-12 :

    • Que voulait faire comprendre à Ézéchias la question du prophète ? Quelle réponse ce texte Es 58 donne-t-il ?
    • Qu’attend l’Éternel de son témoin ?v 9 -10a
    • Quelles sont les promesses divines pour le témoin fidèle ?v 11
    • Qu’en découlera-t-il pour le témoin fidèle, à l’opposé d’Ézéchias ? v 11-14
    • Outre le sens historique, Quel sens spirituel peut avoir chacune de ces promesses ?

    Comprenons

    Le contexte : Es 38

    Ézéchias, le grand roi réformateur, tomba malade environ 13 ans après le début de son règne (727-698). Averti par le prophète Ésaïe de sa fin prochaine, il crie à Dieu sa détresse et obtient un sursis de 15 ans (38.5), et la promesse de délivrance de Jérusalem des Assyriens qui depuis la chute de Samarie menaçaient le royaume de Juda. Ces deux promesses sont confirmées par un signe extraordinaire : le recul de l’ombre sur les marches de l’escalier servant de cadran solaire à Achab. Ézéchias exprime sa reconnaissance dans une prière à Dieu et s’engage avec les siens à la louange, et à l’enseignement des bontés de Dieu qui l’a sauvé (38.19-20).

    Ézéchias avait manifesté son attachement à Dieu par la purification et la sanctification du temple, le rétablissement de la Pâque, et la destruction des hauts-lieux païens. Il avait entrepris ainsi un grand redressement du culte à Dieu. (2 Rois 18.3-7). Il le rappelle à Dieu dans sa maladie (38.3), exprimant sa révolte devant la mort qui vient le frapper alors qu’il a été « juste et droit ». Par ces mots, il se prévaut de la promesse faite à Salomon (1 R 9.4-5), car à 39 ans il meurt sans héritier. Allait-il mourir sans postérité, lui qui avait suivi mieux que tout autre les traces de David,  alors que Dieu avait promis qu’il ne laisserait pas le trône sans descendance ? Manassé ne naîtra que 3 ans plus tard. Fidèle à ses promesses Dieu l'exauça, et garantit la réalisation de ses promesses par le signe du cadran-solaire, pour affermir la foi vacillante du roi. La guérison fut immédiate, mais la délivrance de la ville n’eut lieu qu’en 701-700, dans la 27ème année du règne d’Ézéchias.

    Par la guérison, Dieu va démontrer qu’il est plus puissant que la mort, et que l’épreuve de la souffrance peut amener l’homme à une plus claire vision de son état devant Dieu : le roi avoue avoir reconnu son besoin de pardon et avoir appris « l’humilité » dans laquelle il s’engage à marcher désormais (v 15, 17). La paix qu’il éprouve à savoir son péché « jeté derrière le dos » de Dieu, le pousse à louer le Seigneur qui l’a sauvé (v 20) et à le faire connaître à ses fils, enfants futurs et peuple.

    Le texte d’Es 39

    Le roi de Babylone Mérodak-Baladan régna douze ans sur la Chaldée (-721 à -710) enAssyriens et Babyloniens.gif étant vassal de celui de Ninive, et en guerre continuelle contre lui. Ayant entendu parler de la guérison d’Ézéchias (en -714), et du signe cosmique qui l’avait précédé (2 Rois 20.12 ; 2 Chroniques 32.31) il envoya une ambassade à Jérusalem, sans doute pour trouver en Ezéchias un allié dans sa guerre contre Ninive. « Ézéchias en eut de la joie » (Esaïe 39.2), et flatté dans son orgueil, il prit plaisir à montrer la grandeur de ses richesses, dont Sanchérib, roi de Ninive, ne l’avait pas encore dépouillé,( 2 Rois 18.15-16). Oublieux de ses promesses de louer l’Éternel qui l’avait guéri, et de proclamer la gloire de la maison de l’Éternel autour de lui (38.20), il ne résista pas à la tentation de se glorifier lui-même. Ce qui fait dire à l’auteur des Chroniques que « dans cette affaire, Dieu l’abandonna pour l’éprouver, afin de connaître tout ce qui était dans son cœur » (2 Chr 32.31). Ce n’était pas Dieu qui avait besoin de connaître son cœur mais bien le roi lui-même, d’où la question du prophète : « Qu’as-tu montré aux ambassadeurs ? ». Ézéchias sans se douter que sa fidélité à Dieu est mise à l’épreuve, répond innocemment la vérité : « Tous les trésors de ma maison ». En quoi était-ce une faute ? Il n’avait pas rempli sa promesse de glorifier Dieu, il s’était glorifié lui-même à cause de ses richesses matérielles, et avait ainsi montré vanité, orgueil, et suffisance. Seule l’annonce des conséquences de sa faute lui fait voir clair sur lui-même. Dans sa réaction, on peut déceler peut-être du repentir : il reconnaît que la sentence est juste et s’humilie (2 Chr 32.26)! Mais on est surpris de l’attitude suivante quelque peu égoïste. Pourvu que de son vivant il jouisse de la paix et de la sécurité dans le pays selon la promesse divine (38.6), « après lui, le déluge ! ». Le sort de ses fils (à naître encore) et de  ses richesses (v 6-7) ne semble pas le frapper ! Ce roi qui avait si bien commencé son règne en rétablissant le culte de l’Éternel (2 Rois 18.1-7), s’est laissé piéger par orgueil et arrogance, acceptant même d’envisager une alliance avec la puissance ennemie !  Or toutes les prophéties d’Esaïe se réaliseront, déjà avec son fils Manassé envoyé en exil (2 Chr 33.11), et plus tard, lorsque Babylone sera au faîte de sa puissance, avec la destruction du temple et de la ville de Jérusalem en -586 ! 

    Texte : Esaïe 58.10-12

    Par sa question le prophète incitait Ézéchias à examiner non ce qu’il avait montré concrètement aux envoyés de Babylone, mais quel témoignage il avait rendu à son Dieu devant ces païens. En contrepoint de cet épisode de la vie d’Ézéchias, la Parole de Dieu nous révèle ce que l’Éternel attend de son témoin. Ce ne sont pas des actes de piété pour acheter la faveur de Dieu (v 1-5), car ils ne changent profondément rien à la vie quotidienne, mais le Seigneur attend des cœurs miséricordieux et compatissants pour les plus défavorisés (v 6-7, 10),  de la bienveillance envers autrui au lieu d’un esprit de critique (v 9), le respect du sabbat pour honorer Dieu et y trouver « ses délices » (v 13). C’est-à-dire faire connaître tout l’amour de Dieu envers toutes ses créatures, par des attitudes et des actes de justice, d’amour et de libération.

    Les promesses de l’Éternel (v11) concernent la vie du témoin fidèle qui sera guidé, jardin fleuri.jpgrassasié, et fortifié dans tout son être, mais aussi les conséquences de son témoignage dans la société : son influence sera grande et bénéfique dans le pays : restauration de ce qui a été brisé ou ruiné, rétablissement des chemins vers Dieu (v 12). Il est impossible de ne pas voir ici la prophétie de l’œuvre spirituelle du Messie attendu : Source de vie, il relèvera son peuple brisé, en rétablissant les anciens fondements de la Loi divine, en renouant la relation de chacun avec son Dieu, en révélant le seul chemin vers Dieu. Puissent chacun de nous et notre Église, répondre à cet appel encore aujourd’hui, sans nous contenter de voir cette prophétie réalisée seulement au 19è siècle par la naissance du Mouvement Adventiste qui prêchait un  retour aux Écritures et l’observance du Sabbat, en retrouvant le lien spirituel entre l’ancien et le Nouveau Testament !

    Questions pour une application dans la vie chrétienne

    • La question du prophète Esaïe reste d’actualité pour nous : Que voient les visiteurs  dans notre maison ? Que montrons-nous autour de nous par notre vie de famille, par nos réactions aux sollicitations de notre environnement, par nos propos et nos actes ? Avons-nous personnellement ou en église, le souci de révéler la gloire et l’amour de Dieu, ou bien cherchons-nous à nous valoriser aux yeux des autres par nos biens matériels ou nos œuvres ?
    • L’hospitalité implique-t-elle de tout faire connaître de nous à nos hôtes ? Une certaine prudence peut-elle être de mise ? Pourquoi ? Comment la concilier avec l’ordre de Dieu de témoigner de sa présence dans nos vies ?
    • Avons-nous conscience de l’impact de notre vie sur notre entourage et des conséquences à court et long terme de nos actes ou de nos propos ? A quoi cette conscience nous invite-t-elle ?
    • Comment pouvons-nous « réparer les brèches » de nos vies ou autour de nous ? Quelle eau intarissable offrons-nous ? Comment faire de notre vie, de notre maison, un « jardin bien arrosé » qui apporte paix, joie et bien-être à notre entourage ?
    • Comment faire mes « délices » du Sabbat ?

 

08:00 Publié dans Familles | Lien permanent | Commentaires (0)