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03/09/2021

Étude n°11 Désir d’un super-repos Hébreux 4.1-11 (11 09 21)

Étude n°11 Désir d’un super-repos Hébreux 4.1-11 (11 09 21)entrée en Canaan.jpg

« Il reste donc un repos de sabbat pour le peuple de Dieu…Empressons-nous d’entrer dans ce repos-là ! » Héb 4.9, 11.

 Observons

Le contexte : Au ch 3, l’auteur demande que les croyants n’imitent pas l’incrédulité des Israélites, qui les priva d’entrer dans le repos de Dieu que représentait l’entrée en Canaan après la sortie d’Egypte.

 

Le texte

Les répétitions « entrer dans le repos » (8x), « se reposer » ou le « repos » (5x), et les oppositions entre la foi qui permet d’entrer dans le repos (v 3,9,11) et l’incrédulité qui l’empêche (v 2, 5, 6), donnent le thème du passage.

La notion du temps est sous-jacente en permanence :

le passé avec le repos de la création au 7ème jour (v 3b-4) et le repos de l’entrée en Canaan (v 2,6,8) ;

le présent : est-ce trop tard pour entrer dans le repos de Dieu ? (v 1), puis la promesse pour « aujourd’hui » qui est un temps pour le repos de la foi et la communion avec Dieu (v 10-11) ;

le futur avec l’allusion au « sabbatissime = repos de sabbat » de l’éternité avec Dieu (v 9).

La construction du texte est faite sur deux parallélismes concentriques :

1- v 1-7 :

a) v 1-2 :    la promesse de jouir du repos subsiste, malgré l’incrédulité des                             hommes du passé.

b) v 3a : Par la foi, on entre dans le repos de Dieu,

  1. c) v 3b : l’incrédulité empêche le repos,
  2. d) v 3c-4 : le repos est offert depuis la Création,

                              c’) v 5-6 : l’incrédulité empêche le repos,

                        b’) v 7a : Dieu appelle à entrer dans le repos

                  a’) v 7b : la promesse est à saisir aujourd’hui.

2- v 8-11 : a) v 8 : l’entrée en Canaan, image imparfaite du repos de Dieu

  1. b) v 9-10 : un super-repos est promis au peuple de Dieu = communion       éternelle avec lui.

                   a’) v 11 : invitation à entrer dans ce vrai repos-là dès aujourd’hui.

Les deux parallélismes mettent en valeur au centre, le repos du sabbat, et le repos de la communion éternelle avec Dieu.

Comprenons 

Le contexte

Après avoir démontré la ressemblance de Christ avec Moïse serviteur fidèle et conducteur du peuple, mais aussi sa supériorité comme Fils de Dieu, l’auteur a invité les disciples de Jésus à ne pas suivre l’exemple d’incrédulité des Israélites qui les mena à la mort dans le désert au lieu d’entrer dans le repos de Canaan. 

Le texte

Ce n’est pas parce que cette entrée dans le repos ne s’est pas réalisée pour les Israélites, qu’est périmée la promesse du repos du salut dont elle était le « type ».

En effet,

1- le sabbat depuis la Création offre la même promesse. En se reposant le 7ème jour, alors qu’il n’avait pas besoin de repos physique, en bénissant et sanctifiant ce jour, et en l’offrant à l’homme comme première journée de sa vie, Dieu l’invitait à partager avec Lui sa joie, sa paix, sa satisfaction devant Son œuvre en faveur de l’homme, et à communier ensemble dans un dialogue face-à-face et plein d’amour.

Mais l’incrédulité de l’homme n’a pas permis de jouir pleinement de ce repos.

2- L’entrée en Canaan sous la conduite de Josué n’a pas réalisé non plus, à cause de l’incrédulité du peuple, cette entrée dans le repos de Dieu qu’elle voulait symboliser.

3- Dieu, aujourd’hui, fait encore entendre son appel à entrer dans un repos spirituel, la réconciliation avec lui, par la foi en Jésus-Christ qui permet de trouver la communion avec Dieu, et d’entrer dans le repos promis de la vie éternelle (v 9-10). 

Ainsi l’auteur fait du sabbat de la Création et de l’entrée en Canaan des symboles du repos et de la communion avec Dieu que la foi en Jésus-Christ procure dès à présent au croyant ; mais ce sont aussi des images prophétiques, des « types » du repos de la vie éternelle que Dieu veut faire partager à son peuple, si à son exemple, il arrête ses propres œuvres, pour entrer dans la contemplation des œuvres de Dieu (v 10).

On peut comprendre cette invitation comme un appel à contempler et accepter l’œuvre du salut par grâce offert par Christ, au lieu de s’accrocher à ses propres œuvres pour gagner son salut !  

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Le sabbat est-il pour moi et les miens un avant-goût du repos éternel dans la communion avec Dieu ?  Comment puis-je en faire mes délices (Esaïe 58.10) ? Comment le vivre pour en faire un signe de la re-création de toutes choses, promise par Dieu à la venue de Christ ? 

- La foi en Jésus-Christ m’a-t-elle donné la paix et la joie ? Sinon, quel obstacle m’empêche d’en jouir ?

- La perspective du retour de Christ qui donnera à tous les croyants le vrai repos me pousse-t-elle à répondre avec empressement à l’appel de Dieu d’entrer dès aujourd’hui dans une communion apaisante avec lui ?

27/08/2021

Étude n°10 repos du sabbat Jean 5.1-18 (04 09 21)

Étude n°10 repos du sabbat Jean 5.1-18 (01 09 21)

Jér 17.21-22  «Ainsi parle l’Éternel : Prenez garde à vous-mêmes ; ne portez pas de fardeau le jour du sabbat et n’en introduisez pas dans les portes de Jérusalem. Ne sortez pas de fardeau de vos maisons le jour du sabbat et ne faites aucun ouvrage, mais sanctifiez le jour du sabbat comme je l’ai ordonné à vos pères. » Piscine de Bethesda.jpg

 Observons

  • V 1-4 : Où se situe l’action ? Que signifie le nom de la piscine ? Qu’avait-elle de spécial ?
  • V 5-9 : Depuis quand le malade attendait-il la guérison ? Que lui demande Jésus ? Qu’exprime la réponse du malade ? Quel ordre reçoit-il ? Avec quel effet immédiat ?
  • V 10-13 : Que constatent les Juifs ? Est-ce le plus important ? Que dénote la réponse du paralytique guéri ? Que demandent les Juifs ? Que prennent-ils soin de taire ?
  • V 14-18 : Où Jésus retrouve-t-il l’homme guéri ? Que constate-t-il ? Que cherche-t-il à éviter au miraculé ? Pourquoi Jésus était-il poursuivi par les Juifs ? Que signifie sa réponse, v 17 ? Quels sont les trois griefs des Juifs contre Jésus ?

Comprenons

Dans ses récits, l’évangéliste Jean ne tient pas compte rigoureusement de la chronologie des faits. D’après 4.45 où il mentionne la fête, ce qui désigne la grande fête de la Pâque où tout le peuple montait à Jérusalem, et le ch 6.4 où il est question de nouveau  de la Pâque au mois d’Avril, il s’est écoulé un an pendant lequel Jésus a circulé entre la Galilée et Jérusalem. Entre temps, il y a eu une fête (5.1) qui doit être celle de Purim, au mois de mars, pour commémorer la libération de la mort des Juifs déportés, grâce à Esther (9.17, 22, 26). Ainsi se terminait l’année religieuse dans de grandes réjouissances. Jésus est remonté de Capernaüm à Jérusalem (4.43) à cette occasion. Il s’arrête à la piscine de Bethesda, située au nord-est du temple, près de la porte des brebis. Ces détails topographiques sont pour Jean porteurs d’un sens symbolique. Bethesda signifie « Maison de Miséricorde » tandis que les « brebis » évoquent le peuple des croyants dont Jésus est le Bon Berger (Jn 10.11) ; Jésus viendrait donc intentionnellement à cet endroit pour dispenser sa miséricorde à l’une de ses brebis souffrante !

La piscine était alimentée par une source intermittente et avait une réputation de guérison si grande que, ne comprenant pas le phénomène naturel de l’intermittence, on l’attribuait à l’intervention surnaturelle d’un ange, de sorte que les malades s’y pressaient dans l’espoir d’une guérison miraculeuse. Le premier qui descendait dans l’eau au moment de la résurgence était censé guérir. Par son intervention hors coutume, Jésus va bouleverser la crédulité des malades. : le paralytique sera guéri sans être descendu dans le bassin ! Il distingue dans la foule celui qui a toutes les raisons de désespérer : malade depuis trente-huit ans, seul et paralysé, il attend sans plus y croire que quelqu’un lui vienne en aide. Il devient peut-être pour Jean le symbole du peuple juif qui croupit dans l’ignorance et la paralysie spirituelle sous le poids de la culpabilité qu’alimentaient en lui les 613 prescriptions ajoutées aux Dix Paroles et imposées par les Pharisiens. Comme ce paralytique, le peuple espérait la venue d’une aide improbable en la personne du Messie. Jésus vient le vivifier et le remettre debout ! Sa question « Veux-tu retrouver la santé ? »  paraît  curieuse et inutile pour un malade couché depuis trente-huit ans ! Mais Jésus ne veut pas imposer une guérison qui est devenue très improbable. Il cherche à stimuler la volonté personnelle du paralysé, à réveiller son espoir pour le sortir de ses habitudes de paralysé. Ne cherche-t-il pas toujours à  engager chacun personnellement sur son chemin de guérison, en rompant les chaînes de sa vie soumise aux contraintes spirituelles et sociales que lui imposent son environnement et sa peur du changement. La délivrance ne peut venir que si on en prend conscience et qu’on veut vraiment en être libéré.

Les directives que donne Jésus au paralytique sont les mêmes que celles qu’il a données à Capernaüm au malade descendu du toit par ses amis (Marc 2.11). Les circonstances sont différentes, puisqu’ici le pardon vient après la guérison, mais l’ordre de Jésus est le même : Jésus guérit paralytique Béthesda.jpg      « Lève-toi, prends ton grabat et marche ! ». Le paralytique une fois guéri ne peut rester couché et inerte, livré au bon vouloir des autres. Se mettre debout, c’est reprendre sa vie en main. Prendre son lit de souffrance, c’est assumer son passé sans se laisser écraser par lui et sans le renier ou l’occulter non plus. Enfin marcher, c’est se tourner vers l’avenir avec espérance, vigueur, activité, vers un but précis : rendre gloire à Dieu. Le miraculé semble l’avoir compris puisque Jésus le retrouve au Temple où il est venu louer le Seigneur et faire constater selon la loi sa guérison par le sanhédrin.

Malheureusement la réaction des Juifs (= chez Jean ceux qui ne voulaient pas reconnaître Jésus comme le Messie) s’attache au formalisme, à l’observation stricte et littérale de la loi comme Jérémie 17.21-22 l’a rapporté, plutôt qu’à la joie de la guérison miraculeuse et miséricordieuse. Ils sont aveuglés par l’arbre qui cache la forêt ! Ils ne comprennent pas la grâce immense du Messie qui s’exerce tous les jours et  plus particulièrement le sabbat, comme Jésus le leur fait entendre (v 17) en affirmant qu’il « travaille » comme son Père ! Double scandale pour les Juifs : il travaille le sabbat, et il appelle Dieu son Père personnel, se rendant ainsi égal à Lui !

Or Jésus s’affirme ainsi comme le « Maître du Sabbat » sanctifié par le Créateur. À travers la guérison du paralytique qui n’attendait plus rien, Il manifeste son amour, sa miséricorde pour tous ceux qui sont « fatigués et chargés » par la vie et leur péché. Retrouvant ce même jour, l’homme guéri, Jésus lui annonce que sa guérison physique s’accompagne d’une guérison spirituelle : son péché est effacé, pardonné, sa culpabilité ne le paralyse plus ! Mais il l’avertit que continuer à pécher comme avant, c’est-à-dire continuer à douter de Dieu, à s’éloigner de Lui, le conduira à un sort plus grave que 38 ans de paralysie, la perdition ou mort éternelle !Jésus guérit paralytique de Béthesda.jpg

Si l’on reprend le sens symbolique de ce paralysé qui représente le peuple d’Israël, Jésus annoncerait à son peuple par cette guérison, qu’il y a un espoir, qu’Il est venu le guérir, le libérer de la culpabilité que les Pharisiens faisaient peser sur lui, et lui proposer une autre vie à la gloire de Dieu. Apparemment peu dans le peuple ont compris ce message d’amour et de libération que le jour du sabbat porte depuis la création !

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment pratiquons-nous le repos du Sabbat ? Comment faire de ce jour un jour de libération plus que de contraintes ?
  • Comment considérer l’autre qui ne pratique pas comme moi ?
  • Quel geste de miséricorde puis-je avoir envers mon voisin ou mes plus proches ce jour-là ?