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09/07/2021

Étude n° 3 : Les causes de l’agitation  Luc 12.13-34 (17 07 21)

Étude n° 3 : Les causes de l’agitation  Luc 12.13-34 (17 07 21)

« Là où il y a jalousie et rivalité il y a du désordre et toutes espèces de pratiques mauvaises » Jac 3.16

« Gardez-vous attentivement de toute cupidité ; car  même dans l’abondance, la vie d’un homme ne dépend pas de ce qu’il possède » Luc 12.15riche-insense-2.jpg

Observons

V 13-15 : Par qui et à quel sujet Jésus est-il interpellé ? Comment répond-il et pourquoi ?

V 16-20 : la parabole

16-18 : Qui est le personnage principal de ce récit ? Relever les pronoms personnels et adjectifs possessifs : qu’est-ce que cela révèle sur le personnage ? Quel est le problème qui le préoccupe ?

V 19 : Comment conclut-il sa réflexion intérieure ? Comment qualifier sa conception du bonheur ? Que lui manque-t-il ?

V 20 : Quelle coordination introduit l’intervention divine ? Quel mot du riche  est repris par Dieu ? Avec quel sens ? Que veut rappeler au riche la question de Dieu ?

V 21 : Comment Jésus conclut-il la parabole pour en donner le sens ?

V 22-34 : Enseignements directs aux disciples :

V 22-28 : Que recommande Jésus aux disciples ? Au nom de quoi ? Trouver les trois raisons qu’il invoque (v 23, 24, 25)

V 29-32 : Relever les verbes répétés. Quelle opposition est faite au v 31 ? Comment est appelé Dieu ? Pourquoi ? Comment considère-t-il son peuple ?

V 33-34 : Quel trésor inépuisable est opposé aux biens terrestres ? Comment l’acquérir ? (1 Cor 13.2 ; 7.29-31)

 

Comprenons

Tandis que Jésus enseigne ses disciples (12.1), une foule nombreuse le suit. Un homme du sein de cette foule cherche à attirer l’attention de Jésus pour être aidé dans un litige d’héritage qui le préoccupe. Le refus net de Jésus lui signifie que sa mission ne concerne pas les problèmes matériels ou juridiques de ce monde. C’est aux hommes à les résoudre eux-mêmes. En parlant ensuite de cupidité, Jésus révèle la racine du problème de son interlocuteur. Jésus voit au cœur de l’homme ce qui est la source de ses difficultés de relations  interpersonnelles ! Il affirme aussi que les biens matériels ne donnent pas la vie, contrairement à la croyance populaire qui lie richesse et bonheur. Jésus illustre sa mise en garde et sa pensée par une parabole, comme à son habitude face à la foule et aux esprits peu accoutumés aux abstractions.

La parabole du riche insensé :

Il ne s’agit pas d’un homme qui cherche à devenir riche, car il l’est déjà grâce aux récoltes abondantes de ses terres. Sa préoccupation principale est l’utilisation de ses biens. Son monologue où tous les pronoms personnels et adjectifs possessifs sont à la première personne,  est révélateur d’un esprit profondément égoïste et matérialiste. Il n’envisage que d’amasser davantage et de mettre à l’abri ses biens pour en jouir plus longtemps. Se reposer, boire, manger, se réjouir, n’est-ce pas le programme de tous les épicuriens et les matérialistes de cette terre ?

Lorsqu’il se parle à lui-même en s’adressant à son « âme », ce n’est pas à la dimension affective ou spirituelle de son être qu’il s’adresse, car le mot bibliquement est l’équivalent de « Moi, je…», ou « Mon être » ; lorsque Dieu lui rappelle par le même mot qu’il est mortel, l’âme devient synonyme de Vie, Existence.

Alors que le riche n’avait aucune  notion de sa responsabilité envers les autres, ni de l’usage de sa vie devant Dieu,  Dieu lui rappelle qu’il doit lui en rendre compte. A quoi ou à qui ont servi ces richesses qu’il devra laisser à sa mort ? Amassées pour sa jouissance personnelle, elles n’auront profité à personne de son vivant, ni après sa mort.trésor.jpg

Pour conclure, Jésus oppose les trésors matériels accumulés égoïstement, au trésor spirituel (= pour Dieu) que l’on a le devoir de constituer durant la vie terrestre (v 21). Mais il n’en précise pas la teneur pour le moment.

Le paragraphe suivant (v 22-34) est entièrement consacré à un appel à faire confiance au Seigneur qui est un Père bienveillant. Jésus sait bien que les moyens matériels de vie sont la préoccupation première de l’homme qui s’inquiète de la survie de son être corporel, de sa vie physique et affective, sans considérer qu’il a aussi une dimension spirituelle à développer, s’il ne veut pas rester à l’état animal.

La considération des animaux, même les corbeaux, impurs aux yeux des contemporains de Jésus, et des plantes de la nature devrait inciter à faire confiance comme eux au Dieu Père et Créateur, qui s’occupe de chacun et pourvoit à ses besoins essentiels (v 30). Comme seule créature à l’image de son Dieu, l’homme a plus de valeur aux yeux du Seigneur que toutes les autres créatures (v 24). Ce n’est pas une incitation à vivre dans la paresse ou l’insouciance du lendemain, mais tout en travaillant à préparer son avenir, faire entièrement confiance en Dieu pour tout ce qu’on ne peut maîtriser, avenir ou durée de sa vie, que Dieu seul connaît. A la différence de l’homme sans Dieu (= païen), le croyant a une priorité de vie : rechercher non les biens matériels, le confort et la sécurité terrestres, mais le royaume de Dieu promis à celui qui fait partie du troupeau du Bon Berger ; Ce dernier lui en dispense les arrhes de son vivant (v 32) et, en plus, satisfait à ses besoins vitaux (v 31).

Après avoir rassuré ses disciples, Jésus leur révèle le moyen de demeurer dans ce royaume, sans en faire un mérite pour y entrer, puisqu’ils y sont déjà ! (v 32). Ils doivent, en faisant le bien autour d’eux grâce à leur richesse, se détacher de l’amour des biens matériels qui passent,  périssent ou sont volés. Si leur cœur est libéré de toute convoitise et de toute inquiétude matérielle, il peut se tourner vers le trésor spirituel (= dans les cieux) de la Parole de Dieu, dont la profondeur inépuisable leur donnera la vraie vie.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Sur quoi se portent mes inquiétudes ? Justifiées ou pas, quelle place occupent-elles dans mon quotidien ?

 

  • Comment puis-je manifester concrètement mon détachement des biens matériels (argent, maison, connaissances intellectuelles ou techniques, etc.) et ma confiance en Dieu envers et contre tout ?

 

  • Que signifie pour moi la recherche du Royaume ? Comment ne pas en faire un mérite pour le salut ?

 

  • A quel trésor mon cœur et mon église sont-ils attachés ?

 

02/07/2021

Étude n°2 : Agité et rebelle 1 Cor 10.1-14 (10 07 21)

Étude n°2 : Agité et rebelle 1 Cor 10.1-14 (10 07 21)

« Cela leur est arrivé à titre d’exemple et fut écrit pour nous avertir, nous pour qui la fin des siècles est arrivée » 1 Cor 10.11

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Le contexte

  • Contre quelle tentation des Corinthiens Paul lutte-t-il au ch 8.6-7,9 et 10.14-21 ?
  • Pourquoi Paula-t-il limité sa liberté en Christ ? 9.12 et 19-23 ; 10.23-33

Le texte

Délimiter les trois parties du texte en relevant répétitions, temps et sujet des verbes, mots-charnières.

  • Quelles ont été les bénédictions divines sur Israël ? Comment le peuple les a-t-il accueillies ? Que veut éviter Paul en les rappelant (v 6) ?
  • Quels péchés Paul stigmatise-t-il par une série de défenses ? (7-11) Quelle leçon en tire-t-il, en parallèle avec le v 6 ?
  • Quel avertissement contient le v 12, et quel encouragement donne le v 13 ?
  • Quel lien y a-t-il entre ce v 12 et le reste du passage ?
  • Quelle conclusion est donnée au passage ?

 

Comprenons

Le contexte

Dans la ville de Corinthe, ville portuaire très cosmopolite, Paul avait créé une église composée en grande partie de païens de classe inférieure ou moyenne de la société (1 Cor 1.26). Contraint de quitter Corinthe à cause de l’opposition des Juifs, Paul s’installa quelque temps à Ephèse d’où il écrivit sa première lette aux Corinthiens, où il fait allusion aux autres communications qu’il eut avec eux. Paul avait appris les désordres de cette église (ch 1-5) et voulait répondre aux questions qu’elle lui avait posées dans un courrier précédent sur le mariage et le célibat (ch 6-7) ou sur la participation aux repas où étaient servies des viandes d’animaux sacrifiés aux idoles (ch 8). Certains chrétiens préféraient  s’en abstenir pour ne pas participer au culte de l’idole à qui elles étaient sacrifiées. Pour Paul, comme il n’y a pas d’autre dieu que l’Éternel, le chrétien est libre de manger ces viandes, mais par souci des plus faibles dans la foi, il vaudra mieux qu’il s’abstienne et limite sa liberté, pour ne pas faire tomber le frère, ou faire croire à une idolâtrie personnelle. La question de la liberté chrétienne donne l’occasion à Paul au ch 9 de témoigner de son cas personnel : pour ne provoquer ni jalousie, ni critiques il n’a pas revendiqué son salaire d’évangéliste, et s’est fait tout à tous (9.22) car le souci de toute sa vie est de sauver le plus grand nombre possible de païens.

Le texte

Au chapitre 10, Paul revient au sujet de l’idolâtrie du ch 8, qui a toujours tenté le peuple. Avant de mettre en garde contre les péchés qu’engendre l’idolâtrie, Paul rappelle les bénédictions accordées par Dieu à son peuple libéré d’Égypte et en marche vers la Terre promise. Il nous donne une clé d’interprétation des récits de l’Ancien Testament, en prenant chacun de ces récits comme un exemple, « un type », une préfiguration de Christ ou un avertissement pour les générations futures pour qu’elles n’imitent pas l’agitation et la rébellion systématiques de leurs ancêtres (v 6 et 11).

La nuée qui montrait la présence de Dieu et conduisait le peuple dans le désert (Ex 13.21), le passage de la Mer Rouge, deviennent pour Paul les signe du baptême par lequel le croyant passe pour entrer dans la vie nouvelle et la marche avec Christ, comme le déluge et l’histoire de Noé le sont pour Pierre (1 Pie 3.21). Le pain de la manne évoqué au v 3, devient un aliment spirituel, annonçant Jésus, le vrai pain descendu du ciel (Jean 6.40,51) ; l’eau abondante et le rocher d’Horeb (Ex 17.6) symbolise l’Esprit Saint dispensé abondamment à ses disciples par Jésus-Christ rocher sur lequel sont fondées l’Église et la foi des fidèles. Paul joue audacieusement de cette métaphore en affirmant que ce rocher « suivait le peuple dans sa marche au désert », pour signifier peut-être que spirituellement Christ l’accompagnait de sa présence comme un appui sûr et un pourvoyeur de vie.

Dans ces quelques versets (1-5) par la répétition de « tous » (5x), Paul insiste sur l’universalité de l’offre des bénédictions : les dons de Dieu sont accordés à tous indistinctement. Mais ils ne sont pas reçus par tous avec reconnaissance, car « la plupart » (donc la majorité) furent ingrats, contestataires et méprisants au point d’en mourir ! (v5).

Paul fait de ces souvenirs des avertissements pour que nous n’imitions pas leur ingratitude et leurs « désirs mauvais » c’est-à-dire « charnels », qui manifestent un attachement plus grand à notre Ego, qu’à la volonté de Dieu et à son service.

Suivent alors quatre injonctions (v 7-10) qui passent en revue les principaux péchés où conduit un esprit charnel d’idolâtrie de soi : la convoitise des plaisirs du ventre et du sexe (v7-8 et Nb 25), la présomption orgueilleuse qui fait dénigrer et mépriser les dons de Dieu (Nb 21.5), la rébellion qui pousse à murmurer et adresser à Dieu des reproches injustifiés à la moindre difficulté (Ex 14.11 ; 15.24 ; 16.2 ; 17.3). Toutes ces attitudes ont pour fin la mort comme conséquence de la séparation d’avec le Dieu de la vie, et non comme punition infligée par un Dieu courroucé ! Alors que dans son affliction, Dieu ne cesse d’appeler les hommes à lui pour leur accorder le salut !

Paul  conclut ses avertissements par l’affirmation que ces exemples anciens s’adressent à tous ceux qui vivent à la fin des temps. Pour lui cette fin des temps a commencé à l’ascension de Christ et à la Pentecôte. A combien plus forte raison devons-nous y prêter attention 2000ans plus tard !

Dans son troisième paragraphe Paul résume sa mise en garde contre la présomption (v12) et l’idolâtrie (v 14) en général, deux tentations où il craint que les Corinthiens ne tombent. Mais au centre de ces recommandations (v 13) il place une note d’espérance : la tentation (ou l’épreuve) ne vient pas de Dieu mais du cœur de l’homme (= humaine) (voir Jac 1.13). Dieu reste le Maître de la vie de ceux qui se confient en sa fidélité, et accorde les moyens d’éviter de tomber dans ces pièges du Malin, et de surmonter les difficultés que ce dernier dresse devant nos pas. Le plus grand de ces pièges reste la tentation  de se détourner de ce Dieu bon et fidèle, pour adorer tout autre dieu dont le premier est notre Moi !

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • De quelles bénédictions de Dieu puis-je me souvenir pour ne pas me détourner de Lui ?
  • De quels désirs « charnels » puis-je me repentir ?
  • Quelles conséquences ont-ils eu dans ma vie et dans celle de mon église ?
  • Comment considérons-nous les récits parfois choquants de l’AT ? Comment les lire avec un regard de chrétien pour les actualiser ?
  • Quelles expériences de ma vie m’ont révélé que Dieu me donnait les forces de surmonter épreuves ou tentations ?