15/02/2013
Etude n°8 : Jésus celui qui pourvoit et soutient, Mat 6,24-34 (23 02 13)
« Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Christ jésus » Phi 4.19
Observons Mat 6.24-34
Le contexte
Nous sommes dans le discours de Jésus où il expose les principes de son Royaume.
Le texte : v 24-34
V 24 : introduction : incompatibilité entre le service de Dieu et celui de Mamon
V 25- 32 : quatre sujets de confiance en Dieu : nourriture, vêtement, valeur personnelle, durée de la vie (26-27), par comparaison de l’homme aux oiseaux et aux lys
V 33-34 : un seul souci : la recherche du royaume !
Comprenons
Le contexte
Le discours sur la montagne (ch 5-7) commence par indiquer les dispositions de cœur de ceux auxquels appartient le Royaume (Béatitudes), puis il publie la charte de ce Royaume, en marquant ses rapports avec les lois de l’Ancienne Alliance, que Jésus est venu accomplir parfaitement, et non abolir.
La Nouvelle Alliance implique l’intériorisation des lois divines, et une autre relation avec Dieu fondée sur la confiance en lui (Ch 6), qui permettra la mise en pratique de sa Parole.
Le texte
Le service de Dieu ne peut se partager avec le souci du matérialisme, symbolisé par Mamon, divinité de l’argent (v 24). La comparaison avec les oiseaux et les lys entre dans le style de l’enseignement de Jésus par paraboles, sur l’état d’esprit nécessaire pour vivre dans son Royaume. Elle est l’illustration de ce que Jésus vient de dire sur l’incompatibilité qui existe entre le service de Dieu et l’amour des richesses. La recherche inquiète de notre subsistance et la possession des richesses terrestres nous empêchent d’être tout entiers à notre seul Maître légitime, le Seigneur. Son service demande une confiance absolue, à l’exemple des oiseaux. Être en souci, c’est, étymologiquement, être divisé, partagé. Les inquiétudes pour sa vie physique pour son confort, sa santé et sa durée, dispersent la pensée, la tirent en sens contraire ; elles sont l’effet d’un cœur partagé entre le ciel (= le spirituel) et la terre (= le matériel).
Le remède, c’est la confiance en Dieu pour plusieurs motifs :
1- La vie ou principe de vie, concrétisé par le corps (= bibliquement parlant, l’être tout entier), est plus que ce qui l’entretient ou la protège extérieurement (nourriture et vêtement). Celui qui a donné le plus (= la vie) ne peut-il pas donner le moins, la subsistance ?
2- Dieu prend soin de tous les animaux de la nature. L’homme vaut plus que les animaux, parce qu’il est à l’image de Dieu, un être doué de la faculté de penser, décider, raisonner, et surtout entrer en relation d’amour avec un Dieu Père et avec ses semblables. L’homme ne peut-il donc pas mettre sa confiance en lui (v 26) ? C’est en substance la réponse de Dieu aux cris de Job (Job 38-42) !
3- Les inquiétudes sont inutiles, impuissantes à ajouter un temps de plus à sa vie dont Dieu connaît la durée, et qui est l’objet des soucis de l’homme (v 27). La foi ou confiance en Dieu permet de jouir de la vie éternelle dès cette terre et d’en révéler la beauté et le parfum, à l’image des lys (v 28-30). La comparaison avec l’herbe des champs insiste sur la fragilité de la vie. Quelle que soit sa durée, l’homme peut et doit faire de sa vie un témoignage de l’amour et de la gloire de Dieu, en plaçant sa confiance en Lui.
4- v 32 : Dieu est un Père qui connaît nos besoins et y pourvoit parce que nous sommes non seulement ses créatures mais aussi ses enfants avec lesquels il est uni par des liens d’amour.
Au v 33 nous est donné le moyen de fortifier la confiance en Dieu : la recherche de sa présence est la priorité de notre vie, car c’est lui seul qui la rendra droite et juste (1 The 5.23-24) et qui dispensera les bienfaits matériels nécessaires à ceux qui se réclament de lui, afin qu’ils puissent témoigner parmi les incroyants de leur appartenance à un Père aimant, qui pourvoit et soutient..
5- Chaque jour a son lot de peines et de difficultés. Il est inutile d’y ajouter le souci du lendemain, la prévision d’un mal à venir. C’est un conseil plein de compassion de la part de Jésus qui connaît notre propension à augmenter par l’imagination le poids de nos soucis ! C’est aussi un appel à profiter du moment présent pour en faire une occasion de glorifier Dieu, comme les oiseaux par leur chant, et les lys par leur beauté et leur parfum, au lieu de l’écraser sous le poids des souvenirs du passé ou des soucis de l’avenir.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
-
Qu’est-ce qui m’inquiète le plus, et me sépare de Dieu ? Puis-je aujourd’hui le présenter au Seigneur et lui faire confiance pour me montrer une solution ou simplement me donner la patience ?
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Ai-je de la joie à rechercher le Seigneur ? Sinon, pourquoi est-ce pénible ? Comment puis-je transformer ma vision de la vie ?
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Essayons de préciser ce que signifie concrètement pour nous aujourd’hui : rechercher le royaume de Dieu. Faut-il vivre dans l’insouciance totale des contingences matérielles, sans aucune prévision, ni projet d’avenir ? Comment concilier la recherche du royaume avec les contraintes de notre vie terrestre ?
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Comment faire de chaque instant une occasion de « répandre la bonne odeur de Christ » (2 Cor 2.14-16 ), ou d’amener notre entourage à se réjouir des bienfaits de Dieu ?
- David, au Psaume 65, affermit sa confiance en Dieu par le spectacle de la nature que Dieu comble de richesses (v 10). En quoi la nature, malgré ses pollutions et ses catastrophes destructrices, peut-elle encore aujourd’hui nous conforter dans notre foi en un Dieu qui pourvoit et soutient ?
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08/02/2013
Etude n°7 A travers un miroir, de façon obscure, Rom 8.18-30 (16 02 13)
« Nous tous qui, le visage découvert, reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur Dieu, nous sommes transformés en la même image… » 2 Co 3.18.
Observons Rom 8.18-30
Contexte : 1-17 : Christ libère de la condamnation du péché et fait de nous des fils de Dieu conduits par son Esprit (v 1 et 14).
Texte
a) La gloire à venir est sans commune mesure avec les souffrances présentes (18)
b) soupirs de la création (19-22)
c) soupirs des enfants de Dieu (23-25)
b’) soupirs de l’Esprit (26-27)
a’) gloire finale promise (28-30)
Création et créatures aspirent tous au bien suprême : la présence de Dieu dans un monde régénéré.
Comprenons
Contexte :
La libération par Christ passe par une démarche de mort et de résurrection qui n’est pas sans souffrance, car elle réclame une repentance et un rejet quotidien de tout ce qui nous sépare de Dieu (=le péché) dans nos habitudes, nos actions, nos pensées, nos relations, pour nous tourner vers Dieu et nous donner sans réserves à l’inspiration de l’Esprit qui nous fait aimer ce qui « est noble, pur, juste, digne d’être pratiqué et honoré » pour la gloire de Christ (Phil 4.8).
Texte
a)Toutefois cette démarche débouche sur une telle perspective de gloire éternelle, que les souffrances de cette vie en deviennent supportables et peuvent être relativisées.
Rappelons ici un des sens possibles de la « gloire ». Cela ne se limite pas à la grandeur et l’éclat de la présence de Dieu, mais aussi à la puissance de son amour, selon ce qui fut révélé à Moïse (Ex 33.18-19), ou à l’apôtre Jean (Ap 22.1-5)
b) la création participe elle-même à cette souffrance et à cette espérance. Solidaire de l’homme qui l’a entraînée dans sa soumission à la corruption et à la mort, elle attend que les fils de Dieu soient révélés (v 19) comme tels, déjà sur cette terre par une vie guidée et inspirée par l’Esprit de Dieu dans la justice et l’amour, puis par le jugement libérateur de Christ ressuscité revenant en gloire. Sans savoir pourquoi elle souffre, la création semble pourtant espérer et attendre une libération de la mort : elle l’exprime dans les forces de vie et de guérison à l’œuvre dans la nature physique, et dans les aspirations au changement de condition des êtres humains (Ecc 3.11). Seuls ceux qui ont reçu l’Esprit (Rm 8.23) ont conscience de ce qu’ils vivent, de ce qu’ils attendent, et de qui l’attendre.
c) Aux soupirs de la création répondent les soupirs des croyants. Qui sont ces fils de Dieu ? « Nous » qui savons (22), qui avons les prémices de l’Esprit (23), (cela suppose que nous l’aurons en plénitude un jour), qui avons été sauvés (24) sous-entendu de la mort spirituelle par Christ, et qui attendons avec persévérance (25) notre révélation (19), c’est-à-dire notre reconnaissance par tous comme enfants de Dieu, notre réhabilitation, la libération totale et glorieuse de notre être (21, 23),la régénération définitive à la résurrection finale qui nous donnera l’incorruptibilité et l’immortalité (1 Co 15.52-54).
b’) Sans cette espérance persévérante, la vie terrestre du croyant serait un conflit intérieur permanent et sans issue. La faiblesse humaine est telle qu’elle a besoin de l’intercession de l’Esprit de Dieu pour exprimer au Seigneur ses attentes. Il se forme comme une osmose entre l’Esprit divin et l’esprit humain qui l’accueille, pour se tendre vers Dieu et lui demander d’agir dans le cœur. Par notre condition de créature, nous participons aux souffrances de ce monde, au combat entre les forces de mort et les forces de vie qui nous habitent et nous entourent. Mais par notre condition de fils de Dieu, nous vivons dans l’assurance que Jésus a vaincu la mort pour nous et nous fera participer à sa gloire à son retour.
a’) Empli de l’Esprit, le croyant sait « que Dieu travaille en tout pour le bien de ceux qui l’aiment » (v 28 ; traduction de l’édition Bonne Nouvelle Aujourd’hui). Il peut alors considérer que toutes les circonstances de sa vie, bonnes ou douloureuses, sont pour lui des occasions de renforcer sa communion avec Dieu, car il sait que le Seigneur veut le rendre « semblable à l’image de son Fils » (v 29), le considérer comme juste et le faire participer à sa gloire (v 30). L’attente de ce moment ne se fait pas dans la passivité et la résignation, mais dans l’espérance active d’une vie conduite par l’Esprit (v 13), d’une vie de fils et de filles, libérés de la culpabilité, de la crainte de la mort (8.1,15), une vie qui enfante le fruit de l’Esprit, amour, paix, joie, etc…(Gal 5.22), et qui est tendue vers ce moment de la gloire de Christ, dans l’assurance de son amour éternel (Rom 8.35-39).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment ma vie démontre-t-elle qu’elle est guidée par l’Esprit et non par mes tendances naturelles ?
- Comment me montrer « fils de Dieu » par rapport à mon environnement naturel ou social ?
- Comment vivons-nous notre espérance d’enfants de Dieu, en église ou en famille ?
- Savons- nous percevoir les soupirs de l’Esprit en nous ? Comment les favoriser dans notre vie personnelle comme dans la vie de notre communauté ?
- Prédestiné, appelé, justifié et glorifié par Dieu : essayons en groupe de préciser ce que cela représente pour chacun !
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