08/02/2013
Etude n°7 A travers un miroir, de façon obscure, Rom 8.18-30 (16 02 13)
« Nous tous qui, le visage découvert, reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur Dieu, nous sommes transformés en la même image… » 2 Co 3.18.
Observons Rom 8.18-30
Contexte : 1-17 : Christ libère de la condamnation du péché et fait de nous des fils de Dieu conduits par son Esprit (v 1 et 14).
Texte
a) La gloire à venir est sans commune mesure avec les souffrances présentes (18)
b) soupirs de la création (19-22)
c) soupirs des enfants de Dieu (23-25)
b’) soupirs de l’Esprit (26-27)
a’) gloire finale promise (28-30)
Création et créatures aspirent tous au bien suprême : la présence de Dieu dans un monde régénéré.
Comprenons
Contexte :
La libération par Christ passe par une démarche de mort et de résurrection qui n’est pas sans souffrance, car elle réclame une repentance et un rejet quotidien de tout ce qui nous sépare de Dieu (=le péché) dans nos habitudes, nos actions, nos pensées, nos relations, pour nous tourner vers Dieu et nous donner sans réserves à l’inspiration de l’Esprit qui nous fait aimer ce qui « est noble, pur, juste, digne d’être pratiqué et honoré » pour la gloire de Christ (Phil 4.8).
Texte
a)Toutefois cette démarche débouche sur une telle perspective de gloire éternelle, que les souffrances de cette vie en deviennent supportables et peuvent être relativisées.
Rappelons ici un des sens possibles de la « gloire ». Cela ne se limite pas à la grandeur et l’éclat de la présence de Dieu, mais aussi à la puissance de son amour, selon ce qui fut révélé à Moïse (Ex 33.18-19), ou à l’apôtre Jean (Ap 22.1-5)
b) la création participe elle-même à cette souffrance et à cette espérance. Solidaire de l’homme qui l’a entraînée dans sa soumission à la corruption et à la mort, elle attend que les fils de Dieu soient révélés (v 19) comme tels, déjà sur cette terre par une vie guidée et inspirée par l’Esprit de Dieu dans la justice et l’amour, puis par le jugement libérateur de Christ ressuscité revenant en gloire. Sans savoir pourquoi elle souffre, la création semble pourtant espérer et attendre une libération de la mort : elle l’exprime dans les forces de vie et de guérison à l’œuvre dans la nature physique, et dans les aspirations au changement de condition des êtres humains (Ecc 3.11). Seuls ceux qui ont reçu l’Esprit (Rm 8.23) ont conscience de ce qu’ils vivent, de ce qu’ils attendent, et de qui l’attendre.
c) Aux soupirs de la création répondent les soupirs des croyants. Qui sont ces fils de Dieu ? « Nous » qui savons (22), qui avons les prémices de l’Esprit (23), (cela suppose que nous l’aurons en plénitude un jour), qui avons été sauvés (24) sous-entendu de la mort spirituelle par Christ, et qui attendons avec persévérance (25) notre révélation (19), c’est-à-dire notre reconnaissance par tous comme enfants de Dieu, notre réhabilitation, la libération totale et glorieuse de notre être (21, 23),la régénération définitive à la résurrection finale qui nous donnera l’incorruptibilité et l’immortalité (1 Co 15.52-54).
b’) Sans cette espérance persévérante, la vie terrestre du croyant serait un conflit intérieur permanent et sans issue. La faiblesse humaine est telle qu’elle a besoin de l’intercession de l’Esprit de Dieu pour exprimer au Seigneur ses attentes. Il se forme comme une osmose entre l’Esprit divin et l’esprit humain qui l’accueille, pour se tendre vers Dieu et lui demander d’agir dans le cœur. Par notre condition de créature, nous participons aux souffrances de ce monde, au combat entre les forces de mort et les forces de vie qui nous habitent et nous entourent. Mais par notre condition de fils de Dieu, nous vivons dans l’assurance que Jésus a vaincu la mort pour nous et nous fera participer à sa gloire à son retour.
a’) Empli de l’Esprit, le croyant sait « que Dieu travaille en tout pour le bien de ceux qui l’aiment » (v 28 ; traduction de l’édition Bonne Nouvelle Aujourd’hui). Il peut alors considérer que toutes les circonstances de sa vie, bonnes ou douloureuses, sont pour lui des occasions de renforcer sa communion avec Dieu, car il sait que le Seigneur veut le rendre « semblable à l’image de son Fils » (v 29), le considérer comme juste et le faire participer à sa gloire (v 30). L’attente de ce moment ne se fait pas dans la passivité et la résignation, mais dans l’espérance active d’une vie conduite par l’Esprit (v 13), d’une vie de fils et de filles, libérés de la culpabilité, de la crainte de la mort (8.1,15), une vie qui enfante le fruit de l’Esprit, amour, paix, joie, etc…(Gal 5.22), et qui est tendue vers ce moment de la gloire de Christ, dans l’assurance de son amour éternel (Rom 8.35-39).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment ma vie démontre-t-elle qu’elle est guidée par l’Esprit et non par mes tendances naturelles ?
- Comment me montrer « fils de Dieu » par rapport à mon environnement naturel ou social ?
- Comment vivons-nous notre espérance d’enfants de Dieu, en église ou en famille ?
- Savons- nous percevoir les soupirs de l’Esprit en nous ? Comment les favoriser dans notre vie personnelle comme dans la vie de notre communauté ?
- Prédestiné, appelé, justifié et glorifié par Dieu : essayons en groupe de préciser ce que cela représente pour chacun !
08:04 Publié dans Origines | Lien permanent | Commentaires (0)
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