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26/01/2018

Étude n°5 Gestionnaire après Eden, Esaïe 22.15-24 et 1 Thes 2.1-12 (03 02 18)

Étude n°5 Gestionnaire après Eden, Esaïe 22.15-24 et 1 Thes 2.1-12 (03 02 18)

« Mon serviteur sera un père pour les habitants de Jérusalem et la maison de Juda. Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David. Quand il ouvrira, nul ne fermera, quand il fermera nul n’ouvrira » Es 22.20-24 (La clé du Royaume)

Observons 1 Thes 2.1-12clef du Royaume.jpg

  • A qui s’adresse Paul ? A la suite de quel événement est-il venu à Thessalonique ? (v 1-2)
  • Quelle a été sa réaction aux difficultés de sa mission ?
  • Quels autres sens a le mot traduit ici par « assurance » ? Qu’est-ce que cela révèle du caractère de Paul ? (Actes 4.13,29,31 ; Act 19.8 ; 2 Cor 3.12)
  • Quels sont les motifs de la prédication de Paul ? (v 3-4)
  • Dans le v 4 retrouvez le parallélisme de la construction : qu’est-ce qui est mis en valeur au centre ?
  • Qu’est-ce qui plait aux hommes du monde ? (v 5-6)
  • En contraste quel est le service qui plait à Dieu ? Quel lien existe entre Paul et les disciples ? A quoi cela le pousse-t-il ? (v 7-8)
  • Qui prend-il à témoin de son attitude ? Pourquoi ? Comment s’est-il comporté vis-à-vis des Thessaloniciens ? (v 9-10)
  • A qui se compare-t-il ? (v 7b, 11b). Quelles différences d’attitudes existent entre ces deux comparaisons ?
  • A quoi l’apôtre appelle-t-il les disciples ?
  • Quelles sont les qualités d’un bon gestionnaire de l’Évangile ?

Comprenons

Introduction : Un mot tout d’abord sur le texte d’Ésaïe (22) cité en parallèle de notre étude :

Ésaïe prophétise sur deux intendants de la Maison royale à Jérusalem. Il oppose l’attitude orgueilleuse, prétentieuse, intéressée et vaine du courtisan Chebna que Dieu limogera, à celle du serviteur de Dieu, Eliaqim, qui prendra sa place. Revêtu des attributs du pouvoir, ce dernier se comportera comme un père pour le peuple et gèrera au mieux la maison royale, dont Dieu lui confiera la clé. Cet insigne de sa fonction était à l’époque une grosse clé en bois portée sur l’épaule par l’intendant comme un fardeau. Ce serviteur avait tout pouvoir sur les entrées de la maison. Personne ne pouvait pénétrer sans son accord. On a vu dans cet Eliaqim une préfiguration du Christ, vrai intendant de la Maison de Dieu, plein de tendresse paternelle pour ses disciples, et portant sur ses épaules la croix, dont l’acceptation par le croyant lui donne accès au Royaume de Dieu. (Arcabas : Jésus portant la croix)Jésus-porte-sa-croix-Arcabas.jpg

Le texte :1 Thes 2.1-12

Paul arrivé en Europe, avait d’abord évangélisé les habitants de Philippes. Mis en prison pour avoir délivré de son art divinatoire une servante exploitée par un maître cupide, puis chassé par les Romains de cette ville (Actes 16), Paul avait poursuivi son chemin pour prêcher à Thessalonique, la ville voisine. De ces épreuves, Paul est sorti renforcé dans sa foi et dans sa hardiesse (ou assurance) à prêcher (v2), car il a expérimenté le soutien de Dieu. Il ne s’est pas laissé abattre ni n’a abandonné son esprit d’entreprise qui faisait de lui un apôtre de premier choix ! Malgré la forte opposition de la communauté juive, il créa à Thessalonique une église qui fut la première à recevoir des lettres de Paul, entre 49 et 54 ap JC. Dans notre chapitre Paul rappelle le ministère qu’il a exercé à Thessalonique, en intendant fidèle, à l’exemple d’Eliaqim. Il se défend d’avoir agi selon les  modes du monde (orgueil, mensonge, goût du pouvoir v 3, 6, cupidité ou flatterie v5), au contraire sa conduite répondait à l’appel de Dieu dont il connaît la clairvoyance et dont il recherche l’approbation (v4). Il en appelle au témoignage des frères en ce qui concerne ce qu’ils pouvaient voir de lui, ses paroles et ses actes, mais en ce qui concerne les intentions et les pensées de son cœur, c’est à Dieu qu’il en appelle pour confirmer la vérité de ses dires (v 5,10).

Au verset 6, le verbe « imposer », « user d’autorité » signifie littéralement « être en poids, avoir du poids » et peut être aussi traduit par « être à charge » comme au verset  9. Le premier sens est préférable dans le v 6, car Paul oppose cette autorité que lui confère son rôle d’apôtre, à la douceur maternelle qu’il a manifestée auprès des disciples.

Cette première comparaison à une mère met en valeur les sentiments avec lesquels il a rempli sa mission d’intendant de l’Évangile : affection, dévouement, tendresse, sollicitude, don total de soi, dans ses relations avec les frères (v 8). C’est d’autant plus remarquable qu’on connaît par ailleurs le caractère bien trempé et énergique de l’apôtre !père et mère.jpg

La seconde comparaison à un père concerne plutôt les qualités d’enseignement de l’apôtre. C’est au père de famille à son époque d’exhorter, de montrer la voie à suivre, d’enseigner la vérité, de redresser et consoler celui qui tombe, de donner l’exemple de sainteté devant Dieu et de justice parmi les hommes. Comme intendant de l’Évangile, Paul n’a pas cherché à vivre aux crochets des disciples, ni à Corinthe d’où il écrit sa lettre, ni à Thessalonique (1 Cor 4.12 ; 9.12 ; 2 Cor 11.8-9), alors que la loi juive lui en donnait le droit (1 Cor 9.9-10). Il a voulu rester indépendant pour prévenir toute critique ou toute jalousie.

Son seul souci était de voir les croyants « marcher d’une manière digne de Dieu et de l’Évangile » qu’il proclamait. C’est-à-dire se conduire selon les lois du Royaume (Dix commandements et Béatitudes) résumées par Jésus dans la loi d’amour qui a guidé l’apôtre lui-même. C’est en effet cette gestion chrétienne de sa vie sur tous les plans (mental, intellect, affectif, relationnel, spirituel, matériel) qui distingue le croyant des autres hommes et témoigne de la puissance transformatrice de l’Esprit Saint qui habite son cœur.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Comment mes relations avec les autres témoignent-elles de ma foi en Christ ?

- Que signifie pour moi « marcher d’une manière digne de Dieu et de l’Évangile » ? Est-ce s’efforcer d’obéir pour entrer dans le Royaume ? Est-ce chercher à manifester qui est le Dieu que j’adore ? Est-ce accorder mes paroles et mes actes ? ou… ?

- Dans quel domaine ai-je à améliorer ma gestion de la vie pour être un témoin fidèle de Christ ?

19/01/2018

Étude n°4, Recherchez les choses d’en haut Rom 8.1-11 (27 01 18)

envol.jpgÉtude n°4, Recherchez les choses d’en haut Rom 8.1-11 (27 01 18)

« Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, cherchez les choses d’en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu. Pensez à ce qui est  en haut et non à ce qui est sur la terre. » Col 3.1-2

 Observons Romains 8.1-11

Ce chapitre 8 termine la première partie de l’épître.

  • A quoi peut se rattacher le « donc » du verset 1 ? (6.3-11 ; 7.4-6 ; 7.25a)
  • Quelles sont les oppositions dans ce paragraphe ? Dressez-en un tableau.
  • Quels sont les synonymes du mot « chair », donnés par Paul dans ce passage, et qui en expliquent le sens ?
  • Quels sont les qualificatifs de l’Esprit ? Quels sont ses effets en l’homme ?
  • Au v 10, de quel esprit s’agit-il ? à quoi est-il opposé ?
  • Au v 11, qu’est-ce qui est mis en valeur au centre des répétitions ?
  • Quelle est la condition de la vie avec Christ ?

 Comprenons

V 1-11 : Libération en Christ :

Le paragraphe est construit sur les antithèses entre : Corps ou chair et Esprit (21 fois entre les v 1 et 27) Péché et justice, Mort et vie, Emprise de la chair et soumission à l’Esprit de Dieu. Dans ce chapitre qu’on peut considérer comme un résumé théologique de tout le message de l’Évangile, Paul décrit les conséquences de la délivrance en Christ  dont il a parlé dès le chapitre 6. L’homme au cœur partagé du ch 7 voit sa nature complètement libérée par Christ de la condamnation à mort qu’il encourt à cause de son incapacité à obéir à la loi. Il est renouvelé et rendu capable par l’Esprit qui habite en lui de marcher selon ses directives (v 4,9). Plutôt que de parler de liberté, il vaudrait mieux dire « libération » d’un poids, affranchissement d’un esclavage à un maître tyrannique et mortifère pour se soumettre volontairement à un autre maître dont la volonté est bonne et donne la vie. Paul parle de l’affranchissement de la condamnation de la loi qui, en nous rappelant sans cesse notre incapacité à lui obéir, exerce sur nous une vraie tyrannie, mais ce n’est pas pour vivre sans loi ni maître ! L’Esprit de Dieu habitant le cœur du croyant le pousse au contraire à obéir à la volonté de Dieu, à laquelle Il donne les moyens d’obéir.liberté.jpg

 Dans notre texte « corps » et « chair » représentent la nature humaine livrée à elle même, sans Dieu. Cette nature charnelle concerne les trois dimensions de la personne : son physique, son psychique (volonté, affectivité, intellect) et sa spiritualité.

Par quel moyen l’homme est-il « affranchi de la condamnation » ? Lorsque l’homme conscient de sa faiblesse, s’en remet à Christ, s’identifie à sa mort et sa résurrection dans son baptême, et accueille en soi l’Esprit Saint, la culpabilité que le péché fait peser sur lui, puis  l’emprise de ses tendances charnelles et la mort spirituelle qui en résulte, disparaissent, anéanties dans la « chair », « le corps » de Christ crucifié (v 3). Sa vieille nature  charnelle, c’est-à-dire soumise à ses tendances et ses pensées contraires à la volonté de Dieu, a laissé la place à une nouvelle nature soumise à l’Esprit. De mort spirituel, d’esclave du péché qu’il était, l’homme devient en Jésus-Christ un vivant, conduit par l’Esprit, « un fils de Dieu », lié à son Père par adoption, et héritier avec Christ de la gloire future (15-17). En nous approchant de Dieu par la prière, nous faisons l’expérience de notre relation filiale avec le Père, car « l’Esprit rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (v 15-16). Pour cela il est nécessaire que de son plein gré, l’homme décide de se détourner de ses tendances et de ses pensées « charnelles », de faire « mourir les actions du « corps » (v 13), pour devenir la demeure de l’Esprit saint (v 9,11), qui tournera ses pensées vers les « choses d’en haut », c’est-à-dire vers Christ (Col 3.1-2), et  lui donnera vie et paix (v 6), espérance, et assurance de la gloire future. Entrer et marcher dans le chemin de la sainteté comprise comme la communion constante avec Dieu, est le seul moyen d’avoir la paix et la vie.

Cette démarche de mort et de résurrection n’est pas sans souffrance, car elle réclame une repentance et un rejet quotidien de tout ce qui nous sépare de Dieu (=le péché) dans nos habitudes, nos actions, nos pensées, nos relations, pour nous tourner et nous donner sans réserves à l’inspiration de l’Esprit qui nous fait aimer « les choses d’en haut », ce qui « est noble, pur, juste, digne d’être pratiqué et honoré » pour la gloire de Christ (Phil 4.8).

 Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment laisser l’Esprit me libérer de tout sentiment de culpabilité, de toute emprise du péché ?
  • Comment ma vie démontre-t-elle qu’elle est guidée par l’Esprit et non par mes tendances naturelles ?
  • Comment laisser l’Esprit de Dieu guider mon esprit humain et le tourner vers les « choses d’en haut » ?