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23/02/2018

Étude n°9 Offrandes de gratitude 2 Cor 8.7-15 (03 03 18)

Étude n°9 Offrandes de gratitude 2 Cor 8.7-15 (03 03 18)

« Dieu a le pouvoir de vous combler de toutes sortes de grâces afin que possédant toujours à tous égards de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute œuvre bonne. » 2 Cor 9.8

Observonsoffrandes.jpg

Le contexte : 8.1-6

  • Quel exemple de générosité donne Paul aux Corinthiens ?
  • D’où leur venaient de tels sentiments altruistes (v 1-2, 5)
  • Quel mot est répété pour qualifier ce service ? Pourquoi ? (v 1, 4, 6-7)
  • Par quoi leurs dons financiers étaient-ils précédés ? (v 5)
  • Quelle œuvre Tite doit-il accomplir auprès des Corinthiens ?

Le texte 8.7-15

V 7-10 :

  • En quoi excellent les Corinthiens ? A quoi Paul les invite-t-ils ? v 7
  • Que doit prouver l’empressement des Macédoniens à participer à la collecte ?
  • D’où vient l’amour des Corinthiens ? v 9 ; Comment qualifier cet amour ? (voir le titre de l’étude)
  • Que reconnaît Paul chez les Corinthiens ? v 10

V 11-15 :

  • Que demande Paul à l’Église de Corinthe ? v 11-12
  • Quelle règle communautaire établit-il ? v 13-14
  • A quoi fait-il allusion dans une lecture libre et spirituelle de l’AT ?v 15 (Ex 16.18)

Comprenons

Dans cette seconde lettre aux Corinthiens, Paul se réjouit des bonnes relations rétablies entre lui et l’Église de Corinthe qui lui avait donné du souci par sa conduite immorale à plusieurs points de vue. Tite avait servi de messager intermédiaire entre l’église et l’apôtre, et avait rapporté à ce dernier des nouvelles consolantes matériellement et spirituellement.

Fort de la confiance rétablie (7.16), Paul va présenter une requête aux Corinthiens. L’Église de Jérusalem est dans une grande pauvreté à cause de la persécution et de la famine qui l’ont affligée et affaiblie. Une grande collecte de fonds est organisée dans les églises-filles d’Asie et de Grèce pour la secourir. Paul cite en exemple la générosité des églises de Macédoine pour justifier sa demande à Corinthe. Cette offrande répond à trois principes fondamentaux :

  • Elle est volontaire (v 3), personne, pas même l’apôtre ne l’impose (v 8, 10)
  • Car elle émane d’un cœur reconnaissant envers Dieu pour la joie que donne smains_pousseTEST.pngon salut (sa grâce, v 2) et pour les bénédictions déjà reçues. Elle est ainsi considérée elle-même comme une grâce de Dieu (2 Cor 9.8), une œuvre de grâce (=gratitude) (v 4,6,7), issue de la foi (v 1) et de l’amour pour Dieu qui règnent dans le cœur. En effet l’offrande matérielle manifeste concrètement l’offrande spirituelle de lui-même que le croyant a faite à Dieu (v 5; Rom 12.1 ; 6.13)
  • L’offrande de ses biens selon ses possibilités et quelquefois plus, est aussi une preuve de l’amour fraternel qui lie les membres de l’Église universelle qui est le corps de Christ ; elle cherche une sorte d’égalité financière entre les différentes communautés. Ce principe de solidarité fraternelle est tout à fait dans la ligne du commandement d’amour de Jésus (Jean 13.35 ; 15.12) et témoigne d’une vie chrétienne généreuse et sans rapport de force. Ce principe d’égalité a été repris dans la Déclaration des droits de l’homme, et dans le communisme. Mais privé de son inspiration divine, il n’a pas toujours été respecté et on en a vu malheureusement les dérives dues à la convoitise, l’injustice, le goût du pouvoir, l’avarice, qui dominent dans les cœurs non régénérés par l’Esprit. Comme le dit Paul, « les bonnes dispositions d’esprit sont agréables en raison de ce qu’on a » et qu’on partage (v 12, biens matériels et amour de Dieu), mais sans biens ni amour ni passage à l’acte, elles sont vaines, et même parfois nuisibles.manne du désert2.jpg

L’exemple de la manne, interprété librement par Paul illustre ce principe d’égalité : chacun récoltait ce dont il avait besoin pour nourrir sa famille et ne pouvait rien accumuler puisque la manne périssait d’un jour à l’autre. Pas de thésaurisation, ni de profit  personnel, ni d’inégalité de possession !

Après le principe de la dîme due à Dieu pour l’entretien des serviteurs de la Parole, ce texte nous donne le sens des offrandes offertes de bon cœur à l’Église pour subvenir aux besoins des communautés locales ou lointaines, et ainsi témoigner de notre appartenance au Seigneur par une générosité sans calcul qui ne peut venir que de l’Esprit Saint.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment est-ce que je considère les offrandes qui s’ajoutent à la dîme : sont-elles une grâce de Dieu ou un poids, une charge facultative ?
  • Que m’indique ce texte au sujet du montant de mes offrandes volontaires ?
  • Comment sont réparties les offrandes dans ma communauté ? Quelle part va aux différents départements de l’église locale, aux autres églises de la Fédération, à la Mission ? Y aurait-il besoin d’une réflexion commune à ce sujet dans votre église locale ?

 

16/02/2018

Étude n°8 L’impact des dîmes, 1 Corinthiens 9.7-14 (24 02 18)

Étude n°8 L’impact des dîmes, 1 Corinthiens 9.7-14 (24 02 18)

« Le Seigneur a établi comme règle que ceux qui annoncent l’Évangile vivent de l’Évangile » 1 Cor 9.14

(Dessin de Zabou : "Dis, Papa, explique-moi la dîme !"Zabou Dîme.jpg

Observons

Le contexte (v 1-6) :

  • Que revendique Paul pour justifier son ministère ? v 1
  • Que lui reprochent ses détracteurs ? (v 3-6)
  • Que signifie ici le droit de manger et de boire ?(v 4, 7-11)
  • Quels droits avaient les apôtres (v 5-6) ? Quel choix a fait Paul à ce sujet ? (1 Cor 7.7-8 ; 2 Thes 3.8-9) 

Le texte :

  • Quels exemples Paul donne-t-il pour justifier son droit à être pris en charge par l’Église ?v 7
  • Quel argument ajoute-t-il à ces exemples ? Pourquoi ? v 8-9
  • De qui Dieu prend-il soin dans ces exemples ? v 9-10
  • Au centre du texte (v 11-12), que conclut Paul à son propre sujet ? Quel parti a-t-il adopté et pourquoi ?
  • A nouveau, v 13-14, quels exemples ajoute-t-il, en parallèle avec les premiers ? Qu’apportent-ils de plus ?
  • A quel ordre de Jésus se réfère-t-il ? (Mat 10.10 ; Luc 10.7)

Comprenons

Paul au chapitre 8 vient d’affirmer que par égard pour les faibles dans la foi, il vaut mieux que les forts renoncent à leur liberté et à leurs droits (8.9). Au chapitre 9, il applique ce principe au droit d’entretien par l’Église que peut à juste titre revendiquer un apôtre. Il semble qu’à Corinthe plusieurs lui aient contesté ce droit, car ils niaient l’authenticité de son titre d’apôtre. Paul se défend avec vigueur : il est libre, ayant comme unique objectif la propagation de l’Évangile de Christ (9.12c), sans choquer quiconque (8.9), il peut agir comme bon lui semble dans ce but car il sait que « tout est permis mais que tout n’est pas utile, et qu’il ne se laissera asservir par rien » ( 1Cor 6.12). Outre sa liberté, Paul invoque son titre d’apôtre pour le justifier par la vision qu’il a eue de Jésus Ressuscité sur le chemin de Damas : Christ lui-même l’a « envoyé » (c’est le sens premier du mot apôtre) comme les Douze qui avaient suivi Jésus pendant les trois ans  de son ministère terrestre. De plus l’Église de Corinthe est née du travail d’évangélisation de Paul, elle peut donc attester de son droit à vivre en apôtre, à l’exemple des plus renommés parmi eux. Comme eux, il a droit d’être nourri par les fidèles de l’Église, et même s’il le voulait d’être accompagné d’une épouse. (Ce texte dénonce la règle intangible du célibat des prêtres qui n’est pas biblique, car ce ne sont ni le célibat ni le mariage qui légitime la prêtrise !).

Comme certains Corinthiens refusaient à Paul et Barnabas ce droit d’être entretenus par l’Église, Paul va justifier ce droit par plusieurs exemples :

  • Dans la société, le soldat est payé pour son service
  • Dans l’agriculture et l’élevage, vignerons et bergers se nourrissent des fruits de leur travail
  • A plus forte raison, dans les Écritures, c’est une loi de Moïse qui s’applique même aux animaux qui participent à la moisson.
  • Si Dieu prend soin des animaux, Il vise à enseigner que cette loi de bienveillance doit être étendue à l’homme, aussi bien pour son travail matériel que spirituel.(v 10-11)

Au centre du passage, en deux versets (11-12), après avoir revendiqué son droit à être entretenu par l’Église, Paul déclare, avec un certain panache,  y avoir renoncé pour pouvoir évangéliser sans être contesté ou dirigé à ce sujet. Il manifeste là un grand esprit de générosité et de désintéressement : il préférait travailler de ses mains et rester libre de toute dette vis-à-vis de fidèles mal intentionnés à son égard qui contesteraient sans cesse sa conduite, et lui feraient perdre son temps au détriment de son œuvre d’évangélisation.

Dans la fin du texte, Paul rajoute deux arguments scripturaires qui lui semblent plus importants que les autres tirés de l’expérience humaine. Les lévites et les sacrificateurs du temple qui n’avaient pas reçu de terres en Israël pour subvenir à leurs besoins, vivaient des dîmes apportées au temple par les fidèles et réparties entre eux, « car l’Éternel était leur seul héritage »(Nombres 18.21). Cette loi est toujours valable, dit Paul, puisque Jésus lui-même l’a reprise pour ses disciples (Mat 10.10 ; Luc 10.7) : ils devaient être reçus, hébergés et nourris par leurs hôtes à qui ils annonçaient l’Évangile.

L’Église adventiste a repris cet usage de la dîme répartie entre les pasteurs et les évangélistes, pour subvenir à leurs besoins et leur permettre ainsi de consacrer tout leur temps à la proclamation de la Parole de Dieu en vivant de façon décente.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Lorsque je rends ma dîme, quel est mon objectif et mon état d’esprit ?
  • Qu’est-ce qui m’a déjà empêché de rendre ma dîme ?
  • Comment comprendre Malachie 3.10 ? Un donnant-donnant ? une reconnaissance émerveillée et volontaire des bontés déjà reçues de Dieu qui m’en fait prendre conscience ?
  • Suis-je responsable de l’utilisation de la dîme que j’ai rendue à Dieu ? Comment exercer et avoir le moyen d’en dénoncer un mauvais usage évident ? (Rom 14.4)