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23/03/2018

Étude n°13 : Résultats de la Gestion Chrétienne de la Vie Philippiens 4.4-13 (31 03 18)

Étude n°13 : Résultats de la Gestion Chrétienne de la Vie Philippiens 4.4-13 (31 03 18)

« Au milieu des païens, ayez une bonne conduite, afin que là où ils vous calomniaient comme faisant le mal, ils voient vos œuvres bonnes et glorifient Dieu au jour de sa visite » 1 Pierre 2.12

Observons Phi 4.4-13

Le contexte :

  • Quel appel Paul a-t-il lancé aux Philippiens dans le chapitre 3.15-21 ?
  • En conséquence que demande-t-il à deux sœurs de l’Église ? Quel éloge en fait-il ? v 1-3

Le texte :

  • 4-7 : Relever les sentiments chrétiens mentionnés dans ce paragraphe : Quelle en est la source et quels sont les moyens à disposition des chrétiens pour les éprouver ?
  • 8-9 : Quelles sont les vertus chrétiennes à cultiver dans sa vie ? Que doivent pratiquer les membres de l’Église de Philippes ? Pourquoi l’exemple de Paul est-il à suivre ? Est-ce de la vanité de la part de Paul de se donner en exemple ?
  • 10-13 : Quelle conduite Paul met-il en avant ? Dans quel but ?

Comprenons

Le contexte : Au chapitre précédent Paul a appelé les Philippiens à « marcher ensemble » vers la maturité spirituelle que Christ propose dans l’attente de son retour où ils seront glorifiés dans tout leur être (3.12,15-16, 20-21).

En regardant « aux choses spirituelles » (= le but spirituel de leur vie terrestre, c’est leur vie éternelle) et non à la satisfaction de leur propre gloire et de leurs plaisirs terrestres, par une conduite ferme dans le Seigneur (4.1), ils ont fait la joie de l’apôtre. Ce dernier se soucie du litige qui semble avoir opposé deux sœurs par ailleurs louées pour leur participation active à l’œuvre d’évangélisation de Paul. Il les invite à se réconcilier pour vivre pleinement l’union en Christ dont les chrétiens doivent témoigner. Pour cela  Paul sollicite l’aide d’un ou une collègue (le mot peut s’employer pour un homme ou une femme en grec), dont on ne connaît pas l’identité. Ce fidèle collègue, c à d. compagnon d’œuvre considéré comme son égal, peut vraisemblablement désigner (sans la nommer par bienséance à l’époque parmi la population grecque) Lydie, la première baptisée d’Europe, qui a reçu l’église dans sa maison, et a sans doute poursuivi l’œuvre de Paul après son départ de Philippes. (Act 16.14-15). Comme femme, Lydie serait plus à même de servir de médiatrice entre deux sœurs ! Quant à Clément, il n’est pas autrement mentionlivre de vie.jpgné dans les lettres de Paul. Les Pères de l’Église l’ont assimilé à Clément, l’évêque de Rome entre 93 et 101 ap JC, dont on a conservé une lettre aux Corinthiens. Pour Paul le salut de ses compagnons ne fait aucun doute et il les voit écrits dans le livre de vie. Cette image traditionnelle tirée des recensements de la population civile désigne l’acceptation par Dieu du croyant dans son Royaume éternel (Ex 32.33 ; Ps 69.29 ; Luc 10.20 ; Ap 3.5 ; 21.27).

Le texte

Paul amorce la conclusion de sa lettre par une salutation grecque « Réjouissez-vous » dont il corrige la banalité en ajoutant « toujours dans le Seigneur ». Il sait très bien qu’il est impossible à l’homme naturel de se réjouir en toutes circonstances, et que seul le Seigneur est la source de la joie profonde du croyant. Seul Il peut donner la force d’opposer aux tristesses et aux combats de la vie, sérénité, douceur et espérance, qui s’appuient sur l’assurance de sa présence dès aujourd'hui, et de son retour proche. « Le Seigneur est proche » dans l’espace, car il accompagne par son Esprit Saint, à chaque instant, son enfant dans la joie ou la souffrance ; mais il est aussi proche dans le temps, car il a promis de revenir « bientôt » (1 Thes 4.15-16 ; Ap 22.20).

Cette pensée  permet au croyant de ne s’inquiéter de rien, même dans les persécutions, et d’avoir le cœur rempli de la paix de Dieu à qui il adresse prières, supplications et remerciements, car il sait qu’on peut tout lui confier.

Ce premier paragraphe (4-7) définit l’état d’esprit du croyant qui a à cœur de bien gérer sa vie chrétienne. Comment entretenir cet état d’esprit ? Paul dans le paragraphe suivant y répond (8-9): une bonne gestion de sa vie commence par une maîtrise persévérante de ses pensées, pour en écarter tout élément perturbateur. Pour cela, au lieu de s’acharner à déceler et vouloir chasser les pensées négatives et contraires à la volonté de Dieu, le croyant use de sa volonté pour ne considérer et cultiver que ce qui est conforme à la vérité, l’honnêteté, la justice (droiture et équité) ou la justesse (=adéquation à la situation), la pureté, l’amabilité et la morale, dans les relations avec les autres, avec lui-même et avec Dieu. Nous sommes en effet transformés à l’image de ce que nous contemplons, et c’est d’autant plus vrai dans un siècle où les médias nous assomment d’images bien éloignées de « la vertu (= force morale et spirituelle) digne de louanges » que nous recommande Paul ! Une telle maîtrise de ses pensées n’est pas naturelle à l’homme et demande la volonté du croyant pour rester habité et gardé par l’Esprit de Christ (v 7), et suivre les enseignements reçus de l’apôtre, les instructions de la Parole de Dieu.

Comme Paul s’est donné en exemple, il va préciser dans le dernier paragraphe (10-13) ce que les Philippiens ont pu constater en lui :

  • la joie de voir se concrétiser leur intérêt pour lui dans l’offrande financière qu’il a reçue de leur charité (v 10). Les gestes de solidarité font toujours plaisir !
  • le contentement de l’état où il se trouve : pas de convoitise ni d’ambitions déplacées, pas de regrets ni de jalousies, pas de plaintes ni de désirs inutiles !
  • la confiance inébranlable en son Seigneur qui donne la force de tout supporter.

Dans quel but tenir cette conduite chrétienne ? Gagner le salut ? Être bien considéré des hommes ? Paul répond aux versets 17-18 : une gestion chrétienne de la vie est « agréable à Dieu » parce qu’elle répand parmi l’entourage la « bonne odeur de Christ » à la gloire de Dieu (2 Cor 2.15-16). Une telle conduite témoigne en effet de la grâce et des bénédictions temporelles et spirituelles que Dieu réserve à ses enfants dès cette terre, et peut attirer à Lui ceux qui en sont spectateurs hostiles ou non (1 Pierre 2.12).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quelles expériences de la force de Dieu ai-je pu faire dans des situations difficiles de ma vie ?
  • Quel est mon état d’esprit pour aborder les difficultés de la vie ? Où se tournent mes regards à ce moment-là ?
  • Que dois-je revoir dans ma façon de gérer ma vie chrétienne pour marcher d’une façon digne de ma vocation de fils ou de fille de Dieu (Eph 4.1) :

*Au niveau de mes pensées, à quoi suis-je attaché ? Comment cultiver une pensée positive, qui m’élève et me transforme à l’image de Christ ?

*Au niveau de l’utilisation de mes dons, suis-je tourné vers la satisfaction de mon Ego, ou des besoins des autres dans la société, la famille et l’Église ?

*Au niveau de l’utilisation de mon temps, quelles sont mes priorités, au service de qui ?

*Au niveau de mes ressources matérielles, quelles sont mes inquiétudes, et mes projets, mes gestes de solidarité et de reconnaissance envers Dieu ?

*Au niveau du contexte écologique, comment remplir mon rôle de « gardien et jardinier » de la Terre (Gen 2.15) pour rendre gloire au Dieu Créateur ?

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16/03/2018

Étude n°12 Habitudes du gestionnaire, Luc 12.35-48 (24 03 18)

Étude n°12 Habitudes du gestionnaire, Luc 12.35-48 (24 03 18)

« Comment le jeune homme rendra-t-il pur son sentier ? En observant la Parole ! Je te cherche de tout mon cœur, ne me laisse pas dévier de tes commandements ! Je serre ta parole dans mon cœur pour ne pas pécher contre toi. » Ps 119.9-11

Observons 

Le contexte :

  • Quelle recommandation Jésus a-t-il faite à ses disciples ? Pourquoi ? (12.32 et 34)
  • De quel trésor s’agit-il ?

Le texte 12.35-48 : (Polyptyque de Montbéliard 16ès : serviteurs fidèles, Luc 12.37)serviteurs fidèles distribuant nourriture.jpg

  • Quel lien établir entre ces exhortations à la vigilance et le passage précédent ?

V 35-38 : A qui s’adresse cette première parabole ?

  • Que signifie « ceindre ses reins » (1 Pie 1.13 ; Eph 6.14) ? et « allumer sa lampe » (Mat 25.1-13 ; 5.14-16) ?
  • Qui est le maître dans cette parabole ? A quoi les serviteurs sont-ils appelés ? Quelle promesse leur est faite, hors de toute coutume humaine, Luc 17.7-9 ?
  • Quand Jésus a-t-il déjà réalisé cette promesse ? (Jn 13.4 ; Mat 20.28a)
  • Que représentaient la 2ème et la 3ème veille ? Pourquoi sont-elles choisies par Jésus ?

V 39-40 : deuxième parabole

  • Qui est le maître ici ? et le voleur ? Quel effet est produit sur le lecteur-auditeur par la comparaison entre le voleur et le Fils de l’homme ? Sur quoi veut-elle insister ? (1 The 5.2 ; 2 Pie3.10a ; Ap 3.3) et à quoi invite-t-elle les disciples ?
  • Que signifie être prêt d’après ces deux paraboles ?

V 41-44 : troisième parabole : l’économe fidèle

  • A laquelle des deux paraboles précédentes Pierre fait-il allusion ? Quelle pensée sous-jacente peut-il avoir ? (Mat 19.28 ; Luc 22.30)
  • Comment Jésus répond-il à Pierre ? Qui représente l’économe ?
  • Quelle est sa mission ? Quel sens spirituel a-t-elle ?
  • Quelles qualités lui sont demandées ? Quelle sera sa récompense ?

V 45-48 : quatrième parabole : l’économe infidèle

  • En quoi consiste son infidélité v 45 et 47 ? Que lui est-il reproché au v 47 ? Comparer avec le v 40. Quel en sera le salaire ? v 46
  • Quelles différences établit Jésus entre les deux catégories de mauvais gestionnaires (Mat 25.41-46 ; Rom 2.14-15)? Que cherche-t-il à faire comprendre par la différence de leurs sorts ?
  • Comment Jésus redresse-t-il l’ambition cachée de Pierre ? v 48b

 

Comprenons

Le contexte : Précédemment, Jésus a invité ses disciples à ne pas s’inquiéter des besoins de leur vie matérielle, car Dieu qui les connaît y pourvoira. Le but de leur vie est de rechercher et recevoir un trésor bien plus grand et pérenne, que leur donnera Dieu, la vie éternelle dans son Royaume spirituel v 33, lorsque Jésus reviendra. Ils peuvent s’attacher à ce trésor inépuisable, car personne ne viendra le leur dérober.

Le texte :

Sans transition apparente, Jésus exhorte ses disciples à la vigilance. Il sait en effet que l’attente du retour promis peut assoupir et lasser celui qui attend l’accomplissement de la promesse. Par quatre petites paraboles, il va illustrer ses exhortations. L’attente ne peut être passive, elle demande de se « ceindre les reins » expression qui équivaut à notre « relever ses manches » : le serviteur pour remplir son service auprès du maître efficacement, sans être gêné par sa tunique dans ses déplacements, devait en relever les pans dans sa ceinture. Celle-ci était suffisamment large pour envelopper les reins, la partie fragile de son corps, et ainsi la protéger des efforts douloureux de son service. Ainsi le serviteur de Jésus est appelé à protéger la partie fragile de son être spirituel (les reins représentaient le siège des émotions et des sentiments profonds) par la ceinture de la vérité (Eph 6.14), afin de ne pas se laisser détourner dans son attente par les fausses doctrines, les inquiétudes, les fausses rumeurs de retour, les persécutions (Luc 12) ou même le confort et la richesse (12.14-21). lampe à huile a.jpg

L’attente sera active si les « lampes sont allumées ». On pense évidemment à la parabole de Mat 5.14-16 : Que votre lumière brille devant les hommes » ; ou à la parabole des dix vierges de Mat 25.1-13, où seules les cinq jeunes filles tenant des lampes allumées peuvent entrer dans la salle de noces. La lumière de l’amour de Christ que l’Esprit a allumé dans le cœur du croyant lui permet d’éclairer le chemin de sa vie et celui de son entourage. L’attente du Royaume est transformée ainsi en activité bienveillante et en vision d’espérance pour tous grâce au croyant.

Dans la première parabole, la veille impatiente du serviteur pour être prêt à ouvrir la porte à son maître (v 36 = Jésus à son retour) n’est pas fébrile mais fidèle et prévoyante, car ne connaissant pas l’heure exacte de la venue du maître, il veut se tenir prêt à l’accueillir à tout instant (v40).

Que signifie être prêt ? Selon la 2ème parabole, c’est un état d’esprit qui évite d’être surpris par un éventuel voleur. Dans cette parabole le maître change d’identité, ce n’est plus le Seigneur, mais c’est l’homme ordinaire qui défend l’entrée inopinée des malveillants dans sa maison. Autrement dit, le disciple qui est appelé à veiller à ne pas se laisser tromper ni assoupir dans sa foi  : on retrouve les deux images du v 35 ! Jésus en se comparant avec hardiesse à un voleur surprend ses auditeurs par l’incongruité de l’image, mais insiste non sur le personnage lui-même, mais sur son arrivée impromptue et surprenante, car à un moment inattendu.

Comment est-il possible d’être prêt à accueillir Jésus revenant en gloire ? Jésus le suggère à contrario aux v 47-48 : « celui qui aura connu la volonté de son maître et qui n’aura pas agi selon cette volonté ». Être prêt, c’est donc s’enquérir de la volonté de Dieu par la lecture approfondie des Écritures, et lui obéir ; en résumé, c’est reconnaître que « la volonté de Dieu est que tous les hommes arrivent à la repentance et soient sauvés » (1 Tim 2.4 et 2 Pi 3.9), et y contribuer en répandant son amour autour de soi. 

Pour mieux interpeller les disciples, Jésus leur promet ce qui était impensable pour eux : être servis par leur maître ! C’est le monde à l’envers, comme Jésus par son incarnation et par sa volonté de servir au lieu d’être servi voulait leur faire pressentir et qu’il leur démontrera un peu plus tard en leur lavant les pieds à la veille de sa mort (Mat 20.28 ; Jean 13.4-5) ! Cet honneur immense qui leur est annoncé semble avoir chatouillé l’ambition de Pierre, qui aimerait bien réserver ce privilège aux Douze seulement, comme le laisse supposer sa question à Jésus (v 42).

La 3ème parabole que Jésus lui donne en réponse, distingue bien l’intendant fidèleéconome distribuant le pain.jpg des serviteurs qu’il doit gérer. Jésus lui fait comprendre indirectement que les deux premières paraboles concernent tous les disciples serviteurs de Jésus, et que celle de l’intendant s’adresse aux Douze qu’il a établis pour gérer et guider les fidèles. Leur responsabilité est encore plus grande, car ce sont eux qui ont la charge de donner leur « ration de blé au temps convenable  aux gens de service du maître » ! Ils sont donc invités à ne pas se relâcher dans leur tâche de répandre la Parole, car leur vie et celle des gens de la maison de Dieu en dépendent ainsi que leur bonheur présent et futur.   (Trois  béatitudes : « Heureux… » émaillent ces trois paraboles, (v 37, 38, 43).

La 4ème parabole évoque la situation inverse du serviteur infidèle et imprévoyant, qui perd ses raisons d’attendre, et se laisse aller à ses passions charnelles (violence, et dérèglement de vie), oubliant sa mission et ses responsabilités. L’arrivée du maître le surprendra sur le fait, et le classera parmi les infidèles. Jésus semble distinguer parmi eux deux catégories : ceux qui ont connu la volonté de Dieu sans y obéir, et ceux qui n’ont pas connu cette volonté et ont mal agi, ne se préparant  pas eux-mêmes à la rencontre avec leur Dieu, et n’y préparant pas les autres ! Finalement ils auront le même sort, douloureux pour eux proportionnellement à leur niveau de responsabilité, comme beaucoup d’autres paraboles le laissent entendre. Le « châtiment » suprême, c’est-à-dire la conséquence inévitable de leur choix de vie, c’est « la ruine éternelle », la mort éternelle, loin de la face de Dieu (2 The 1.9). N’ayant de leur vivant pas voulu tenir compte de la volonté du Maître, comment pourraient-ils supporter sa présence après leur mort terrestre ?

En conclusion (v 48b) Jésus fait prendre conscience à ses disciples et à ses apôtres de leurs responsabilités respectives de gestionnaires de la vie qu’Il donne à chacun : se tenir prêts pour l’accueillir en préparant les autres à faire de même ! Chacun aura à rendre compte de ce qu’il aura fait de sa vie et de sa mission !

Il fait comprendre à Pierre que ce n’est pas l’honneur d’être servi par Jésus qui compte, mais la fidélité dans son service auprès des autres, jusqu’à son retour !

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment « être prêt » et préparer les autres au retour de Jésus ? Quelle est ma responsabilité personnelle et celle de mon Église dans cette œuvre ?
  • Comment faire de la Parole de Dieu une « ceinture de vérité » sans tomber dans l’intransigeance et le repli sur soi (=l’intégrisme) ?
  • Comment puis-je contribuer à faire briller autour de moi  la lumière de Dieu que je porte ?
  • Le service de Dieu auprès des autres m’est-il une charge pesante ou une joie épanouissante ? Pourquoi ?