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09/02/2018

Étude n°7 : Honnêteté envers Dieu, Genèse 14.17-24 (17 02 18)

Étude n°7 : Honnêteté envers Dieu, Genèse 14.17-24 (17 02 18)

« Ce qui est dans la bonne terre, ce sont ceux qui entendent la Parole avec un cœur bon et honnête, la retiennent et portent du fruit par la persévérance »Luc 8.15

(Abraham remet la dîme à Melchisedek)abraham_melchisedek.jpg

Observons

Le contexte

Abram et Lot s’étaient séparés après le choix de Lot d’habiter Sodome. Or cette ville a été attaquée et pillée par une coalition de rois du nord. Par solidarité familiale, Abram part au secours de Lot et réussit avec trois alliés à reprendre le butin et la population enlevés par les rois du nord. Il rentre vainqueur vers Sodome.

Le texte :

  1. v 17a : retour d’Abram vainqueur de la coalition
  2. v 17b : le roi de Sodome vient à sa rencontre
  3. v 18-20 : Interposition de Melchisédek à qui Abram remet la dîme

b’) v 21-23 : Refus par Abram de la proposition du roi de Sodome

a’) v 24 : Abram sert ses alliés.

Au centre de tout le texte (v 19), donc au point le plus important dans la pensée hébraïque, on trouve la bénédiction du Dieu Très-Haut ; de part et d’autre en parallèles, on a ses serviteurs, Melchisédek et Abram, puis la mention du roi de Sodome (il sort, et il propose) ; enfin la mention des deux partis en guerre encadre le texte.

Comprenons

Ce texte fait apparaître pour la première fois dans la Bible la prise en compte par l’homme de la Seigneurie de Dieu sur ses ressources.

Au retour du vainqueur qui possède maintenant tous ses biens, le roi de Sodome, sorti du bitume où il s’était enfoncé (symbole de sa déroute complète) vient chercher à sauver son titre de roi en récupérant sinon ses biens, du moins ses sujets, sans lesquels il n’a plus de royauté !

A l’opposé Melchisédek (dont le nom signifie : roi de justice, et qui est roi de Salem = paix, Hb 7.2), manifeste la présence incarnée du Dieu  Très-Haut dont il est le sacrificateur, au moment où Abram est placé devant un choix important : prendre les richesses cédées par le roi de Sodome, ou reconnaître sa dépendance de Dieu. Melchisédek ne demande rien, mais offre la bénédiction de Dieu et le partage du pain et du vin (symboles prophétiques du repas de la Cène, donc du sacrifice de Christ pour sauver l’homme pécheur). Ce geste, signe d’accueil, de communion, de relation et de partage, est aussi un acte pour rassasier, désaltérer, soutenir la vie. Les bénédictions prononcées par Melchisédek concernent d’abord Abram à qui est rappelée la Seigneurie de Dieu sur le ciel et la terre : le Dieu Créateur est donc le maître qui bénit (= veut du bien à) Abram. Celui-ci peut ainsi comprendre à qui il doit la victoire qu’il vient de remporter. Ensuite la seconde bénédiction explicite clairement cette pensée.  Par  trois fois, Dieu est appelé Très-Haut pour bien marquer la supériorité de sa majesté et de sa royauté universelle.

Abram réalise l’abondance  des bénédictions divines ; et c’est dans ce sens qu’on peut interpréter la promesse de Mal 3.10 : discerner la main de Dieu derrière tout ce que nous recevons, remplit le cœur de reconnaissance, de confiance et d’adoration.

Abram manifeste aussitôt sa reconnaissance à Dieu et sa dépendance totale du Dieu propriétaire de l’univers, de sa propre vie et de ses biens, en remettant à Melchisédek, son représentant terrestre, la dîme de toutes ses ressources. Abram applique ici la devise reprise bien plus tard par Jeanne d’Arc : « Messire Dieu, premier servi !»

Une fois Dieu mis à la première place, les hommes vont régler leurs affaires.

Le roi de Sodome se fait autoritaire et tentateur : Donne-moi en premier ceux qui me rendront mon pouvoir de roi, et prends les biens matériels pour toi. On peut voir en lui le symbole de l’attitude et des prétentions de Satan, qui cherche toujours à dominer les hommes et à les tenter par l‘argent. Face à cette tentation, Abram confirme par un serment solennel son choix de ne dépendre que de Dieu. Il prêche au roi de Sodome la bonne nouvelle d’une autre façon de vivre, dans la confiance totale au Dieu suprême, jusque dans les moindres détails de sa vie matérielle (v 23) ! Ainsi en est-il de la remise de la dîme qui manifeste aux yeux du monde une autre vision de la vie.

Enfin, respectueux de ses propres troupes, et loyal envers ses alliés, même s’ils ne partagent pas sa foi, Abraham va prélever sur le butin ce qui revient de droit à chacun.

Quelle fierté, quel désintéressement et quelle tolérance il manifeste ainsi ! Sa relation avec Dieu lui permet de repousser avec assurance et générosité la tentation de s’approprier l’honneur, le pouvoir et la richesse que pouvait lui procurer sa victoire, et de penser à ceux qui l’entourent. Par son attitude de liberté vis-à-vis des biens matériels, il témoigne de son appartenance totale à un Dieu en qui il reconnaît le maître de sa vie. Par sa générosité envers ses proches, il témoigne aussi de l’amour inconditionnel de Dieu pour tout un chacun.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Ma relation avec Dieu m’a-t-elle rendu lucide sur les bénédictions reçues et à recevoir de la part de Dieu ? Comment cela influence-t-il mon regard sur mes ressources, et ma façon de rendre la dîme et faire des offrandes ?
  • Dieu est-il le Seigneur premier servi dans l’établissement de mon budget familial et ecclésial ? Dans quel état d’esprit est-ce que je le sers sur ce plan financier : par devoir d’obéissance, par défi pour éprouver la fidélité de Dieu à ses promesses, par marchandage (si je donne, Dieu en tiendra compte pour me donner en retour), par reconnaissance et confiance, par amour pour Lui et pour les autres ?
  • Quelle part consacrerai-je en plus de la dîme, aux offrandes volontaires à mon église, à mes proches, à des causes humanitaires, etc. ?
  • Ce texte m’a-t-il fait comprendre l’enjeu spirituel et le témoignage à Dieu que comporte la pratique de la dîme et des offrandes, dans un monde dominé par le dieu Argent ?

02/02/2018

Étude n°6 Caractéristiques d’un gérant Luc 16.1-13 (10 02 18)

Étude n°6 Caractéristiques d’un gérant Luc 16.1-13 (10 02 18)Intendant infidèle loué par son maître Luc 16.1-13.jpg

« Qu’on nous regarde comme des serviteurs de Christ, des administrateurs des mystères de Dieu. Du reste, ce qu’on demande des administrateurs, c’est que chacun soit trouvé fidèle. » 1 Corinthiens 4.1-2

Observation du texte           

- A quelle préoccupation de ses interlocuteurs répond Jésus par cette parabole ?        

- Quels sont les personnages de la parabole ?           

- Quels événements déclenchent l’action ? la dénonciation et l’avertissement.

- Quels sont les deux effets de ce déclenchement ?

1- v 3-4 :la réflexion sur son avenir

2- v 5-7 : la remise partielle des dettes

- Quelle est la motivation de l’intendant : v 4 ?

- Quels sont les qualificatifs donnés à l’intendant, et par qui sont-ils donnés ? Qu’est-ce qui est loué chez lui ?

v 1 : dissipateur des biens du maître,   

v 8 : infidèle mais prudent

 - Dans les commentaires de Jésus, relever et classer toutes les oppositions et parallèles, en fonction du monde terrestre ou spirituel qu’elles définissent :

Monde terrestre                                                       Monde spirituel

Les enfants de ce siècle                                       Les enfants de lumière

plus prudents envers leurs semblables                (sans prudence)

richesses injustes,                                                amis accueilleront

feront défaut                                                         dans les tentes éternelles

injuste dans le peu                                               fidèle dans le peu  

injuste dans l’important                                        fidèle dans l’important

infidèle dans les richesses injustes                     confier le bien véritable

ce qui est à autrui                                                ce qui est à vous

servir deux maîtres                                             (servir un seul maître)

haïr l’un                                                                aimer l’autre

mépriser l’autre                                                    s’attacher à l’un

Mamon                                                                 Dieu

                                              

Compréhension

Contexte

Jésus s’adresse à des interlocuteurs variés : 15.1-2 et 16.14 : péagers et pécheurs d’un côté, Pharisiens et scribes de l’autre, disciples enfin. En partant de leurs préoccupations matérielles (15.2, 16.13 : le partage de repas avec les pécheurs, ou l’amour de l’argent) il va les inviter à réfléchir au monde spirituel, c’est-à-dire à la relation avec Dieu.

La première préoccupation trouve une réponse dans les paraboles de la brebis et de la drachme perdues, ainsi que du fils prodigue. La seconde préoccupation a sa réponse dans trois paraboles qui concernent l’utilisation des biens terrestres et ses effets sur le sort éternel de l’homme : la parabole du fils prodigue et de son aîné, l’économe infidèle, le riche et Lazare. Celle de l’économe est au milieu, et porte un message important mais difficile à saisir.

Elle s’adresse à la fois aux péagers, dont la richesse reposait sur l’injustice, et aux pharisiens que la richesse gonflait d’orgueil et de cupidité.

Texte

La parabole elle-même est la plus difficile des paraboles de Jésus : Comment Jésus peut-il donner en exemple un économe qu’il qualifie lui-même d’infidèle ? En quoi consiste son infidélité ? Quel sens spirituel lui donner ?

La dissipation des biens du maître (v 1) vaut à l’intendant l’avertissement du retrait de sa charge. Il va mettre à profit le délai donné, pour réfléchir sur la situation, et s’assurer un avenir. L’action de remise des dettes aux dépens du maître n’est pas moins injuste que la dissipation des biens ! La différence entre les deux façons d’agir tient dans le bienfait que constitue pour autrui la remise de dettes. L’utilisation purement égoïste des biens du maître s’est transformée en une utilisation plus altruiste.

Mais ce n’est pas cela que le maître loue : l’attitude de l’intendant est qualifiée encore par lui d’infidèle à son égard. Il loue la prudence = le jugement avisé, la prévoyance de l’intendant, qui avec les moyens qui sont à sa portée, pense à son avenir.

Jésus transpose cette histoire dans le domaine spirituel par des oppositions parallèles :

v 8 : Les enfants de ce siècle, = ceux qui agissent selon les lois de profit, d’égoïsme et d’orgueil de ce monde, savent avec habileté être prévoyants pour préserver leurs intérêts. Les enfants de lumière, qui appartiennent au royaume de Dieu, sont bien moins avisés sur la préservation de leurs intérêts spirituels et éternels. Ils devraient imiter les premiers et l’intendant, non dans leur injustice, mais dans leur capacité à penser à leur avenir éternel.

v 9-12 : Les richesses de ce monde appartiennent à Dieu (un autre), elles sont passagères (peuvent faire défaut), elles représentent pour Dieu peu de choses, par rapport à l’important qui est le séjour des intendants que nous sommes, dans les tabernacles éternels. Comme intendants infidèles nous avons détourné ces richesses à notre profit exclusif, au lieu de les faire servir au bien d’autrui. En cela, ces richesses sont devenues injustes. Nous les avons aussi considérées injustement comme nôtres, alors qu’elles nous étaient confiées pour un temps, dans le but de nous faire des amis, et par là de les amener eux aussi à être des amis de Dieu, ou tout simplement être, au jugement de Dieu, des références ou des preuves de l’amour divin qui nous a animés (Mt 25.34-46).

La fidélité dans l’utilisation altruiste des biens matériels confiés par Dieu sur cette terre révèle la capacité de recevoir le bien véritable qu’est notre salut éternel. Les biens terrestres appartiennent à Dieu, ce qui nous appartient c’est notre salut, par héritage acquis par la mort de Jésus pour nous (Mat 25.34).

v 13 : Le mot Mamon est le même que celui de richesses des v 9 et 11 : l’intendant adorait Mamon en dissipant les biens du maître à son profit. Après un retour sur lui-même, il a décidé de penser à son avenir et d’entrer dans une utilisation plus altruiste de ces biens . Jésus nous invite à l’imiter dans sa démarche de prévision d’avenir en nous tournant vers l’adoration de Dieu, manifestée par une gestion réfléchie et altruiste des biens qu’il nous a confiés.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • De quels biens matériels disposé-je ? Que sont-ils à mes yeux : précieux, immérités, fruits de mon travail, valorisants aux yeux de la société, à conserver à tout prix, à multiplier, à partager, négligeables ?
  • Quel est mon objectif dans la gestion de ces biens matériels ?
  • Comment les gérer pour la gloire de Dieu et le bien de ceux qui dépendent de moi, ou des autres moins favorisés que moi ?
  • A quoi suis-je appelé à renoncer pour être un administrateur fidèle ?