04/07/2025
Étude n°2 Le buisson ardent Exode 3.6-15 et 4.1-9 (12 07 25)
Étude n°2 Exode 3.6-15 et 4.1-9 : Le buisson ardent (12 07 25)
(Illustration : Chagall, Moïse au buisson ardent)
« L’Éternel dit : J’ai bien vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu son cri à cause de ses oppresseurs, car je connais ses douleurs ; Je suis descendu pour le délivrer… » Ex 3.7-8
Moïse premier prophète rédacteur du Pentateuque (5 premiers livres de la Bible) et du récit de la Création, reçoit la révélation de Dieu et sa mission dans la vision du buisson ardent.
Quelle révélation reçut-il à ce moment-là ?
Observons
Nous trouvons quatre grands moments dans ce récit
A : Introduction (3.1-5) : la vision
a) l’ange de l’Éternel dans un buisson
b) le buisson ardent ne se consume pas
c) première parole de Dieu : « Ôte tes sandales de tes pieds ! »
B : la révélation (3.6-15) du Dieu « Je suis » :
a) Dieu d’Abraham, Isaac, Jacob (6)
b) Dieu qui entend, voit, descend pour délivrer (7-10)
c) Signe du rendez-vous sur la terre sainte pour adorer et servir Dieu (12)
b’) Dieu « Je suis » (14)
a’) Dieu d’Abraham, Isaac, Jacob (15)
C : l’envoi en mission de Moïse, et les promesses de la présence de Dieu auprès de son peuple (16-22).
D : les signes pour que l’on croie (4.1-9)
Comprenons
A- La vision :
a) l’ange de l’Éternel : = Envoyé de Dieu, qui a l’identité de Dieu = Représentation visible de Dieu dans l’AT = préfiguration de Christ, image du Dieu invisible (Col 1.15 ; 2 Cor 4.4)
b) dans le buisson (en hébreu « séné » mot de la même racine que Sinaï) : Gen 3.18 ; Jug 9.15 : épineux = symbole du péché ; Arbre ou buisson = symbole de l’homme : Dan 4.19-22, Ps 1. = le Fils de Dieu s’incarne dans notre humanité déchue et pécheresse
c) buisson ardent: Ct 8.6 ; Dt 4.36 ; Ps 50.3 ; 97.3 ; Es 66.15 ; Ac 2.3-4 ; Heb 12.29. = ardeur de feu de l’amour divin. Non consumé : Luc 20.37. = qui ne meurt pas, éternel.= lorsque le feu de l’amour de Dieu embrase la vie d’un homme pécheur, il la ressuscite et lui donne la vie éternelle.
d) ôte tes sandales de tes pieds: 2 S 15.30 ; Es 20.2-6 ; Mt 3.2 ; Ruth 4.7-8 ; pieds nus = symbole de l’affliction, de la honte, du repentir, reconnaissance de son état de prisonnier du péché, incapable de se racheter soi-même, abandon de ses droits à celui à qui on remet sa chaussure, abandon de ses propres sécurités et de ses prétentions. = repentance dans l’humilité et la soumission = Première condition pour entrer en relation avec Dieu.
B : La révélation de Dieu (3.6-10)
a) En se désignant comme le « Dieu de ton père », Dieu demande à Moïse de faire le lien avec son enfance : élevé au foyer de son père Lévite, Moïse a entendu parler de Dieu et a appris à le connaître et l’adorer. Qu’il s’en souvienne ! Puis en s’appelant « Dieu d’Abraham, Isaac et Jacob » (v 6,15, 16) Dieu rappelle à Moïse tout ce qu’il a fait pour les patriarches : il les a sortis de l’idolâtrie, il a fait alliance avec eux, il les a conduits au pays promis. Ce qu’il a déjà accompli garantit ce qu’il va dire et promettre encore ! Dieu se présente comme un Dieu personnel, engagé dans une alliance et une histoire d’amour avec son peuple, entrant en dialogue avec des personnes, qu’il considère comme vivantes à cause de leur foi en lui. C’est le Dieu de la résurrection et la vie, promises à chacun. Il répond sans doute aux interrogations et aux doutes de Moïse, qui devait se sentir isolé, inutile et sans perspective d’avenir, dans ce désert aride où il avait trouvé refuge depuis 40 ans ! Moïse comprend alors que les histoires de son enfance ne sont pas des contes, et que Dieu ne l’a pas oublié, qu’il reste le même aujourd’hui comme hier. Cette rencontre personnelle de Dieu est ce que Dieu avait préparé de longue date, et c’est ce que l’enseignement de la Bible essaie de préparer dans le cœur et l’esprit de ceux qui le reçoivent.
b) Dieu affirme ensuite sa compassion pour son peuple esclave opprimé dont il a vu et entendu la souffrance, et vers lequel il descend (7-9). Son amour pour lui le pousse à intervenir pour le délivrer et le conduire (v 8). Dieu intervient en s’approchant de l’homme, il descend vers lui pour le délivrer, il est ému de ses souffrances, et n’attend pas que l’homme s’élève à lui par des efforts de sainteté. Pour accomplir cette délivrance de son peuple, Dieu a besoin d’un serviteur capable de parler à la fois au Pharaon et au peuple hébreu. L’appel à Moïse est lancé apparemment sans échappatoire possible (10). Si Moïse s’est interrogé sur le sens de sa vie pendant 40 ans, il découvre dans cet appel l’objectif poursuivi par Dieu à travers tous les événements de sa vie. Il ne s’était pas complètement trompé lorsqu’il était intervenu pour défendre son frère Hébreu battu par l’Égyptien : il était bien choisi pour être le libérateur attendu. Son erreur était dans les moyens pour y parvenir !
c) Signe du rendez-vous d’amour de Dieu avec son peuple
Moïse face à Dieu a commencé par se cacher le visage (3.6b). Ce n’est pas tant la crainte de la puissance de Dieu qui provoque ce geste, mais plutôt la conscience de sa propre indignité de pécheur face au Dieu Saint. Quand un homme « voit Dieu », c’est par pure grâce de Dieu (Exode 24.11 ; 33.19-23 ; Ésaïe 6.1). Dieu répond à la crainte de Moïse en le rassurant par une promesse de sa présence « Je serai avec toi » (12). Par une preuve anticipée de la vérité de sa mission, il lui annonce que lorsqu’il verra le peuple servir Dieu sur la montagne même où il se trouve en ce moment, lieu saint de la présence divine (5), il saura qu’il a bien été envoyé par Dieu et que Dieu est bien avec lui. (Illustration : Monastère Ste Catherine, Sinaï)
Placé au centre de la révélation de Dieu, ce signe du rendez-vous au Sinaï réclame de la part de Moïse la foi dans la parole de Dieu, l’engagement et l’obéissance avant de voir se réaliser cette parole !
Nous pouvons tirer deux conclusions de ce passage :
- Seule la présence de Dieu rend le lieu où il se tient « saint ». Dieu s’est révélé au Sinaï particulièrement dans sa loi (les dix paroles), terre sainte inaccessible à l’homme esclave du péché, mais offerte à celui qui en a été libéré par Dieu ( Ex 20.1). La loi écrite dans le cœur, l’Esprit de Dieu en nous font de notre être une terre sainte, un temple à la gloire de Dieu.
- Pour nous aussi, nous ne pouvons avoir l’assurance de la présence et de la fidélité de Dieu que lorsque nous avons vu ses promesses s’accomplir. Avant ou pendant la réalisation, Dieu nous demande un acte de foi, de confiance en lui ...sans autre preuve que le récit, dans les Écritures, des promesses accomplies.
b’ : Le Dieu « JE SUIS » v 14: En livrant son nom, Dieu se livre tout entier à l’homme. L’expression énigmatique « Je suis celui qui suis », proprement hébraïque, car grammaticalement le verbe signifie en même temps « je suis » et « je serai », montre que l’existence actuelle de Dieu est la base de son existence future « Je suis (et je serai) celui qui est (et sera).
Dieu peut signifier par là qu’
- il est incompréhensible = notre expression « Je suis qui je suis », cela ne te regarde pas, je suis seul à me connaître ;
- il est parfaitement libre « Je serai tout ce qu’il me plait d’être à chaque instant ! ».
Mais ce serait un refus d’explication à Moïse et au peuple qui ne cadre pas avec le contexte. On peut penser que Dieu veut révéler par cette formule :
- sa fidélité : Je suis et je reste ce que je suis, fidèle à moi-même et à mes promesses,
- son essence même : Je suis celui qui existe par nature, qui ne tient son existence d’aucun autre (image du buisson ardent qui ne se consume pas), je suis l’existence même, l’éternité. C’est l’indépendance et l’éternité absolues. C’est pourquoi on traduit le « JE SUIS » par «L’Éternel ». Par là, Dieu affirme à Moïse sa puissance sur les obstacles physiques ou spirituels, puisqu’il ne dépend ni dans son être, ni dans son action, de personne d’autre que de lui-même. Il se place d’emblée au-dessus de tous les dieux conçus par les hommes. Il fait appel uniquement à la foi des hommes et non à leurs conceptions philosophiques, religieuses ou scientifiques du monde.
Ainsi, le nom de Dieu révèle sa nature : non créé, sans commencement ni fin, toujours présent et puissant, Éternel (répété 7 fois dans le chapitre). Il donne les moyens à Moïse et à tout homme d’accomplir la mission d’aller vers les autres et de les faire sortir de leur esclavage du péché.
a’) Au-delà de la transcendance divine, le rappel de sa relation avec les pères (15) en fait un Dieu personnel qui s’occupe des hommes opprimés, vient à leur secours (16-17) et les pourvoit de tout ce qui leur est nécessaire (3.21-22). Ainsi les femmes israélites pourront utiliser l’habitude orientale de demander un bakchich (= un présent) comme indemnité des torts qu’on leur a fait en leur supprimant leurs enfants.
C- La mission de Moïse (16-22) (Illustration : Monastère Ste Catherine, Sinaï)
Dieu montrait par ces dons que la sortie d’Égypte ne serait pas une fuite déshonorante, ni une libération contre paiement d’une rançon par le libéré comme pour l’affranchissement d’un esclave. Israël, comme peuple de Dieu, devait sortir la tête haute, en vainqueur, car l’Éternel combattrait pour lui. C’est l’Égypte vaincue qui paierait l’évacuation de son territoire, et Israël vainqueur qui emporterait le butin en signe de sa victoire. Dieu prévoyait aussi l’utilisation de ces dons pour la construction du sanctuaire.
La mission de libération d‘Égypte confiée à Moïse était le « type », la préfiguration, de la mission spirituelle de Jésus de libérer du péché l’humanité séparée de Dieu. Cette libération spirituelle est la victoire de la grâce de Dieu, indépendante des efforts ou des mérites humains.
D- Les signes pour que l’on croit :
a) le bâton-serpent: Gn 3.6, 15 ; Ex 7.12-13 ; Es 9.13-14 ; 27.1 ; 51.9-10. Serpent d’airain sur une perche : Nb 21.9 ; Jn 3.14. Le bâton était signe de puissance et d’autorité, mais aussi symbole de la croix. = la lutte du chrétien contre les puissances de ce monde (Ep 6.12) sera victorieuse par la foi en Christ crucifié et l’attachement à la Parole de Dieu.
b) la main lépreuse : Lé 13 ; Dt 5.15 ; Ps 89.14 ; 98.1 ; 118.15 ; 1Pi 5.6. = la nature pécheresse de l’homme et son action ne peuvent être purifiées que par la foi en l’œuvre de guérison de Dieu.
c) l’eau du Nil changée en sang: Ex 7.20-21 ; Ex 7.17-18 ; 12.7 ; 24.8 ; Lé 4.6 ; Hb 11.28 ; 9.22 ; 12.24.= la malédiction sur la source de vie de l’Égypte, sur la puissance du mal, fut réalisée à la croix et devient bénédiction pour le peuple qui accepte le sang versé par Jésus comme source de salut, de libération pour marcher vers la terre sainte de son royaume éternel.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
-ôte les sandales de tes pieds // main lépreuse = repentance, abandon de sa propre justice, de ses certitudes et de ses assurances, pour s’en remettre entièrement à Celui qui rachète et libère. Où en suis-je ?
-saisir le serpent par la queue = Ja 1.18 ; Eph 6.14 ; 4.14, 24 ; Es 9.14 = La puissance de mensonge de Satan peut être anéantie par la vérité de la Parole. Est-ce que je me réfère à la Parole dans mes choix de vie, pour évaluer les informations que je reçois, pour discerner ce que Dieu attend de moi dans mes relations avec les autres ?
-devenir buisson ardent = Ph 1.21 ; 1 Jn 5.12 = Christ vit-il en moi ? Quel domaine de ma vie ou de ma personne a-t-il besoin de purifier et de ressusciter ? Suis-je disposé à m’humilier pour devenir buisson ardent de façon à être accessible à ceux qui ne pensent et ne sont qu’épines?
-adorer Dieu sur une terre sainte = Dieu m’invite à le glorifier dans toute ma vie en me donnant les moyens d’obéir à sa loi d’amour et de liberté. Ainsi je remplis ma mission de témoin et de messager de son appel à la libération du péché.
- Qui est Dieu pour moi ? Est-ce le Dieu de mes parents, de mon Église, le Dieu de l’Ancien-Testament ou du Nouveau Testament ou de la Bible tout entière, un Dieu personnel qui m’aime et s’approche de moi, un Dieu qui punit ou qui délivre, un Dieu absent et silencieux dans ma vie, ou un Compagnon de route attentif, protecteur et libérateur ?
-Comment ma vie peut-elle être « une terre sainte » où Dieu vient à la rencontre des autres pour se révéler ? De quoi doit-elle encore être libéré(e) par Christ pour cela ?
- Quelles promesses divines avons-nous vu s’accomplir dans notre vie ? Comment cela a-t-il influencé notre foi et notre comportement ?
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27/06/2025
Étude n°1 Oppression du peuple hébreu en Egypte, naissance et fuite de Moïse Exode 2.1-25 (05 07 25)
Étude n°1 Oppression du peuple hébreu en Egypte, naissance et fuite de Moïse Exode 2.1-25 (05 07 25)
« Longtemps après, le roi d’Égypte mourut, et les Israélites gémissaient encore sous la servitude et poussaient des cris. Leur appel du sein de la servitude monta jusqu’à Dieu, qui entendit leurs soupirs, et se souvint de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob. Il regarda les Israélites et prit conscience de (leur situation). » Ex 2.23-25
Observons
Contexte (ch 1) :
- Qu’arriva-t-il en Égypte après la mort de Joseph ? v 6-8
- Quelle décision politique changea le sort des Hébreux ?v 9-14
- Comment réagit le roi d’Égypte à la croissance numérique des Israélites ?v 15-16
- Comment se conduisirent les sages-femmes israélites ? Pourquoi ? Que décida le roi ? v 17-22.
Texte : Exode 2
- De quelle tribu sont les parents de Moïse ? Qu’est-ce que cela signifiera pour l’avenir ? (Ex 28 ; Nb 3.5-13).
- Quelles dispositions prit la mère de Moïse pour le sauver de la mort ? v 3-4. Qu’est-ce que cela prouve sur son état d’esprit ?
- Qui le Seigneur employa-t-il pour sauver l’enfant ? Dans quel but ? v 4-10
- Quelles attitudes eut Moïse devenu adulte vis-à-vis de son peuple ? Avec quelles conséquences ? Ex 2.11-15. Que lui ont appris ses 40 ans auprès de la cour de Pharaon ? Act 7.22-25 ; Que devra-t-il apprendre pendant les 40 ans en Madian ? Héb 11.24-26.
- Comment se comporta Moïse vis-à-vis des filles madianites ? v 16-19
- Quelle fut la décision de Moïse ? Comment se considérait-il ? v 20-22
- Au nom de quoi Dieu se décide-t-il à intervenir en faveur de son peuple dans le désespoir et la détresse? v 23-24)
Comprenons
La naissance de Moïse (Nicolo dell Arte 17è Moïse sauvé des eaux)
Les parents de Moïse ne sont pas nommés mais sont identifiés comme faisant partie de la tribu de Lévi, le 3ème fils de Jacob et Léa. Cette mention prépare le ralliement des Lévites à Moïse lors de l’épisode du veau d’or (Ex 32.26). La foi de ses parents, qui cachent leur fils et l’exposent sur le Nil, pour tourner le décret de Pharaon condamnant à mort les bébés mâles hébreux, confie à Dieu cet enfant, dont la mère avait vu la beauté (v 2). Cette beauté lui avait fait pressentir la « bonté » de Dieu à son égard. Consacré ainsi à Dieu, l’enfant va bénéficier de la protection divine, qui assure sa croissance et sa première éducation spirituelle, au sein du foyer paternel, tout en étant « adopté » par la princesse égyptienne, par laquelle il apprendra les sciences égyptiennes (Act 7.2).
On voit apparaître ici Myriam la sœur aînée de Moïse, qui joue un grand rôle dans cette adoption. Ce rôle d’aînée responsable du cadet et lui permettant de rester en vie, explique peut-être l’attitude de Myriam plus tard vis-à-vis de Moïse (Nb 12.1-4).
Toute sa première enfance, Moïse reçoit les enseignements de sa famille hébraïque, qui lui font connaître Dieu et ses promesses. Formé ensuite à la culture égyptienne, il pourra choisir en connaissance de cause son héritage, préférant « l’opprobre de Christ aux richesses de l’Egypte » (Hébreux 11.23-26).
Obligé de fuir la justice de Pharaon pour son meurtre d’un Égyptien coupable de maltraitance sur un esclave Hébreu, Moïse trouve asile dans la famille d’un madianite Réouel-Jéthro, dont il a aidé les filles à abreuver les troupeaux. Décidément, en Orient, comme nous l’avons vu pour Rébecca et Rachel, les rencontres familiales importantes se font autour d’un puits ! (Prévision de la rencontre de Jésus avec la Samaritaine ? Lieu prophétique symbolisant la nécessité de l’eau de l’Esprit, pour lier les familles ?) Ici, l’une des sept filles de Jéthro est donnée comme épouse à Moïse, en récompense de sa générosité. Jéthro l’intégrait ainsi à sa tribu selon la coutume de nationalisation chez les Nomades. (Illustration, Sephora, femme de Moïse)
Jéthro descendant de Madian, le fils d’Abraham et de Ketura, était sacrificateur. Il avait donc conservé de sa lointaine ascendance l’adoration de l’Éternel et était investi dans son peuple du ministère de prêtre. Dieu a conduit Moïse auprès de quelqu’un qui pouvait continuer sa formation spirituelle et l’aider à connaître mieux le Dieu de ses pères. Des deux fils que Sephora donne à Moïse, le premier Guershom (= Je suis étranger) manifeste par son nom le désarroi de Moïse, l’immigré en pays étranger, le second Eliezer (= Mon Dieu est un secours : Ex 18.4) révèle le cheminement spirituel de Moïse pendant les années de vie auprès de sa famille madianite.
On voit toute l’importance du contexte familial pour la croissance spirituelle d’un enfant et pour sa formation au service de Dieu, dans un environnement social et ethnique peu favorable à la conservation et au développement de la foi en Dieu, comme c'est aussi le cas aujourd'hui.
Dieu à la fin du chapitre, est présenté comme ayant attendu bien longtemps avant d’intervenir ! Pourquoi ? Faut-il être plongé dans la détresse pour se souvenir de Dieu ? Dieu lui-même a-t-il besoin de temps pour se souvenir de ses promesses envers les patriarches ? On a ici un exemple de l’anthropomorphisme employé pour parler de Dieu dans un peuple qui le connaît peu, et qui ne conçoit pas l’abstraction des notions spirituelles. L’Éternel étant toujours le même et hors de notre temps, ce sont les hommes du peuple qui ont trouvé le temps de leurs souffrances très long à leur échelle ; ils ont aussi mis tout ce temps pour se souvenir des promesses de Dieu faites à leurs pères, et pour comprendre que Dieu pouvait les écouter ! Attitude combien humaine et encore d’actualité quand on est plongé dans les épreuves !
Ces deux derniers versets préparent l’apparition de Dieu à Moïse, au chapitre suivant !
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Sommes –nous prêts à « obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » comme les parents de Moïse ?
- Quelle place accordons-nous à l’éducation spirituelle de nos enfants dès leur plus jeune âge ? Est-ce du conditionnement religieux, comme certains le pensent aujourd’hui ? Pourquoi est-ce nécessaire face à l’enseignement donné dans les écoles nationales ?
- Qu’est-ce que cet enseignement spirituel et religieux doit transmettre à nos enfants ?
- Comment dans la détresse ne pas désespérer de l’écoute de Dieu ?
08:00 Publié dans Exode 3/25 | Lien permanent | Commentaires (0)