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05/09/2025

Étude n°11  Apostasie du peuple et intercessions de Moïse Exode 32.7-14 et 30-34 (13 09 25)

 

Étude n°11  Apostasie du peuple et intercessions de Moïse Exode 32.7-14 et 30-34 (13 09 25)

« Moïse retourna vers l’Éternel et dit : Ah ce peuple a commis un grand péché : ils se sont fait des dieux d’or. Pardonne maintenant leur péché ! Sinon, je t’en prie, efface-moi de ton livre que tu as écrit. » Exode 32.31-32 

Observons Moïse devant YAhvé Ex 34.jpg

Le contexte

Pendant l’absence prolongée de Moïse sur le Sinaï où Dieu lui donne les tables de la loi, le peuple se croyant abandonné par son guide, se construit un veau d’or et l’adore en croyant honorer l’Éternel. (1-6). Dieu révèle ses intentions de destruction et Moïse intercède par deux fois pour son peuple. 

Le texte. Il s’agit de deux prières de Moïse, encadrant le châtiment des idolâtres.

Première prière : 32.7-14

a) 7-10 : Colère de Dieu contre le peuple, et élection de Moïse

b) 11 : Rappel par Moïse de la libération d’Égypte

c) 12 : Renommée de Dieu parmi les Égyptiens

b’) 13 : Rappel des promesses faites aux pères

a’) 14 : Dieu conserve la vie à son peuple 

Remarquer le jeu des pronoms qui marquent les sentiments de chacun :

v 7 : Dieu dit à Moïse « ton » peuple que « tu » as fait sortir = rejet de son peuple, et invitation à l’intercession de Moïse

v 11 Moïse dit à Dieu : « ton » peuple que « tu » as fait sortir ! = rappel de l’élection du peuple par Dieu.

v 10 : Dieu sépare le peuple « eux », « les », de Moïse : je ferai de toi une grande nation.

v 11-13 : Moïse ne reprend pas cette idée ni cette opposition, il ne parle que de la renommée et de l’honneur de Dieu. 

Au centre de la prière (12),  se trouve le souci de la gloire de Dieu auprès des nations idolâtres. 

Seconde prière : 32.30-34

a) 30 : Moïse médiateur

b) 31 : Aveu du péché du peuple par Moïse

c) 32 : Don de soi de Moïse pour expier le péché

b’) 33 : Jugement de Dieu sur le pécheur

a’) 34 : Promesse de Dieu d’un ange conducteur, médiateur

Remarquer la répétition (5x) du mot « péché », et au centre de la prière (32) l’alternative proposée par Moïse qui répond aussi à la proposition de Dieu au v 14. 

Comprenons

Ces deux prières d’intercession se distinguent par l’abnégation totale, l’amour de Moïse pour son peuple, sa solidarité avec lui : il préfère être personnellement privé du salut et de la gloire d’être l’ancêtre d’un nouveau peuple qui porterait son nom à la place de celui d’Abraham, plutôt que de voir son peuple exterminé par Dieu (10), puis rester sans pardon (32) et privé de la présence de Dieu (prière suivante ch 33.16).

Les arguments de Moïse sont triples dans sa première prière :

1- Ce que Dieu a déjà fait pour son peuple en le libérant de l’esclavage d’Égypte serait inutile s’il exterminait le peuple dans le désert.

2- L’honneur de Dieu serait désavoué et son caractère apparaîtrait aux yeux des Égyptiens comme sinistre et perfide.

3- Les promesses faites aux patriarches seraient anéanties si le nouveau peuple ne portait plus le nom d’Abraham mais celui de Moïse.

Le seul souci de Moïse dans cette prière est le renom de Dieu : ses actions envers son peuple, celui qu’il a élu et sauvé lui-même, révèlent aux autres peuples qui est le Seigneur : puissant, sauveur, et fidèle à ses promesses.

La prière se termine par le « revirement » de Dieu : il conservera la vie au peuple, mais ce n’est pas encore le pardon. Ceci explique la seconde intervention de Moïse qui ne se contente pas de la vie mais veut obtenir le pardon total, puis la réhabilitation comme peuple de Dieu à part entière (3ème prière (ch 33.12-16).

La seconde prière après la mort des infidèles, manifeste jusqu’où va l’amour de Moïse pour son peuple. Il avoue à sa place son péché, en demande le pardon, et s’offre en victime expiatoire pour le salut et la réhabilitation du peuple. En cela il devient un « type » du Christ qui offrira aussi sa vie en expiation des péchés des hommes, alors même qu’ils en sont encore inconscients ! Moise-intercedant200.jpg

Dieu refuse cette substitution, mais accorde de donner au peuple un ange conducteur : ce n’est pas la réhabilitation demandée car finalement le peuple n’a pas encore manifesté de repentir, ni de désir de la présence de Dieu. Dieu expliquera (33.3,5) que la sainteté de sa présence au milieu  d’un peuple inconscient de son péché serait sa mort. Seuls Moïse et Josué purent pénétrer dans la tente de la Rencontre, placée hors du camp, jusqu’à ce que le peuple se repente réellement. Le pardon est acquis mais ne peut être bénéfique qu’à celui qui a conscience de sa séparation d’avec Dieu et qui le réclame.

Une question se pose : Est-ce la prière de Moïse qui a fait changer d’avis le Seigneur ? Ne savait-il pas ce qu’était le cœur de Moïse ? Avait-il besoin de cette prière pour épargner son peuple et lui pardonner ? Qu’avait-il besoin de proposer à Moïse de remplacer son peuple par sa descendance personnelle ?

Dieu n’avait aucun de ces besoins, c’est Moïse qui avait besoin de connaître son propre cœur vis-à vis de Dieu d’abord : il découvre qu’il se soucie vraiment de sa gloire, et vis-à-vis de son peuple ensuite : il saisit jusqu’où peut aller son amour pour lui, jusqu’à donner sa vie éternelle en sa faveur ! 

Questions pour une application dans la vie chrétienne 

 -Comme Moïse, nous avons besoin de comprendre où nous en sommes dans nos relations avec Dieu, avec notre Église et avec les autres hommes. Les circonstances difficiles ou heureuses de notre vie sont autant d’occasions pour nous révéler à nous-mêmes :

- Quelle attitude avons-nous envers Dieu et l’Église, lorsque nous constatons la séparation d’avec Dieu de nos frères et sœurs ? Condamnons-nous les autres ? Cherchons-nous des excuses personnelles et nous désolidarisons-nous ? Fermons-nous les yeux « pieusement », pour ne pas blesser l’autre ou ne pas « faire de vagues », sous prétexte que nous ne devons pas nous juger les uns les autres ? Quelle est l’attitude adéquate ?

- Osons-nous rappeler au Seigneur ses promesses de salut et de pardon ? Ou appelons-nous le jugement de Dieu sur les autres pécheurs ?

- Comment participons-nous personnellement au repentir, à la réhabilitation de l’Église, et à la renommée de Dieu auprès des incroyants ?

- Dans la prière d’intercession, pensons-nous fléchir Dieu, le faire céder, ou nous mettons-nous en  disposition d’esprit pour recevoir ses grâces et comprendre sa volonté ? Jusqu’où va notre persévérance dans l’intercession ? 

- Désirons-nous vraiment la présence de Dieu lui-même dans nos vies, ou nous contentons-nous d’un intermédiaire (pasteur, ancien, ami, conjoint) pour guider notre foi et notre adoration? Quelle différence cela fait-il dans notre comportement ?

 

08:00 Publié dans Exode 3/25 | Lien permanent | Commentaires (0)

29/08/2025

Étude n°10 : Exode 25.8-22, leçons du sanctuaire (06 09 25)

Étude n°10 : Exode 25.8-22, leçons du sanctuaire (06 09 25) 

« Ils me feront un sanctuaire et je demeurerai au milieu d’eux » Ex 25.8arche de l'alliance.jpg

Observons

Le contexte : L’Éternel a déjà donné à Moïse la Loi (ch 20), et a conclu son alliance avec les 70 anciens d’Israël (ch 24), par un sacrifice et un repas de communion. Il convoque à nouveau Moïse sur le Sinaï, pour lui donner pendant 40 jours, des instructions précises sur la Maison où Il désire habiter parmi eux (24.12)

 Le texte

V 8-9 : - Quel but a le sanctuaire ? - Qu’est-ce que cela révèle sur la volonté et le caractère de Dieu ?

- De qui émane le plan de la demeure ? Quel « modèle » à imiter Dieu propose-t-il à l’homme ? (Héb 12.2 ; 1 Pie 2.21 ; Jean 13.15). Que peut-on en déduire sur ce qu’a vu Moïse et qu’il a traduit et concrétisé dans le Tabernacle ? 

-  Quelle est la tâche de l’homme dans cette œuvre du Tabernacle ? - Quel état d’esprit cela implique-t-il de sa part ?

- Comment résoudre la contradiction avec les paroles de Paul aux Athéniens dans Actes 17.24-25 : "Dieu n’habite pas dans une demeure faite par les hommes" ?                             

- Que veulent démontrer   * la place première donnée à l’arche ?

                                          * sa composition : acacia et or ?

Chercher le symbolisme  :  de l’arbre : Ps 1.3 ; Jug 9.8

                                           de l’or : 1 Pie 1.7.

- A quoi devaient servir les barres ? Que voulait dire Dieu par là ?

- Que contenait l’arche ? Pourquoi fallait-il un couvercle d’or pur ? (Le mot hébreu est de la même racine que le verbe Kipper = couvrir, expier, dans les sens de « protéger » et « effacer »). Chercher son utilisation dans Lévitique 16.13-15.

- Que symbolisent les deux chérubins du couvercle ? (Voir Ps 97.2 ; 89.15)

- Quel sens spirituel ces détails donnent-ils au lieu "au-dessus" duquel Dieu veut parler à l’homme ?

Comprenons

Alors que seul Moïse avait le privilège de parler face à face avec l’Ange de l’Éternel (Ex 33.11), Dieu manifeste son désir de venir à la rencontre de son peuple et même d’habiter en son sein. Le Très Haut « descend de ses lieux saints », il s’intéresse à l’homme et se met à sa portée pour lui faire comprendre son projet de salut, de libération de la mort spirituelle que la séparation d’avec Lui entraîne pour les hommes. Comme ce projet dépasse infiniment les capacités de compréhension du pécheur, Dieu le traduit dans une image concrète, un « modèle original». On peut dire que ce modèle « Tabernacle » représente  la première incarnation de Dieu, qui sera pleinement accomplie et révélée en et par Jésus-Christ. Dieu prend soin de préciser tous les détails de construction de ce lieu où dans sa grâce Il décide de rencontrer son peuple (Ex 27.21). Il faut remarquer que dans le passage étudié, cette première révélation concerne essentiellement l’arche avec son couvercle appelé propitiatoire, et ses chérubins, tous objets situés dans le Lieu Très Saint du sanctuaire. Dieu conclut que c’est là « du haut du propitiatoire, entre les deux chérubins placés sur l’arche du Témoignage, qu’il parlera à Moïse et lui donnera ses ordres pour les Israélites » (Ex 25.22). Les objets du Lieu Saint seront décrits ensuite. Il nous faut donc essayer de comprendre les enseignements de ce lieu particulier du sanctuaire, le Lieu Très Saint.

Le coffre était en bois d’acacia recouvert d’or pur. Le bois est dans la Bible d’abord symbole de l’humanité[1] : ainsi le choix proposé à l’homme entre les deux arbres, celui de la vie et celui de la connaissance du bien et du mal, était un choix entre deux modes de vie pour l’humanité : la vie avec Dieu, ou la vie indépendante de Dieu, où l’homme décide par lui-même ce qui est bien ou non. Ensuite le bois a servi de « type » prophétique du bois de la croix (voir le bois du sacrifice d’Isaac, ou le bâton de Moïse[2]). Le bois de l’arche, par sa dureté, pourrait être une préfiguration de la croix de Jésus, par laquelle il apportera un salut inaltérable au croyant.

 L’or qui le recouvre symbolise la foi purifiée par Dieu de toutes les fausses croyances, foi qui est nécessaire pour saisir cette offre de salut (1 Pi 1.7).

 Les barres fixées dans les anneaux d’or devaient servir à porter l’arche sur les épaules des prêtres, car l’arche, trône de Dieu, devait être déplacée avec et par le peuple des croyants. Dieu le fit comprendre plus tard avec les malheurs qui frappèrent les Philistins qui s’étaient emparés de l’arche et la déplaçait sur un char tiré par des animaux (1 Sam 6), ou bien avec l’épisode d’Uzza qui voulut prévenir une chute de l’arche transportée aussi sur un char, au lieu des épaules des prêtres (2 Sam 6).

L’arche contenait les tables de la Loi donnée à Moïse (v 16). Ainsi l’arche représentait le trône royal de Dieu, qui gouverne son peuple et le libère des erreurs, en lui révélant sa volonté.

Le propitiatoire était un couvercle d’or pur. Là, il n’y a rien d’humain, il n’y a pas de bois !  Il est d’une seule pièce avec les chérubins qui font corps avec lui, et rejoignent leurs ailes au-dessus de leurs têtes. Les chérubins sont des êtres symboliques, ce ne sont pas des créatures, ni animales, ni angéliques, ni humaines. Mais ils représentent des qualités divines, que Dieu cherubin tétramorphe.jpgmanifeste dans son œuvre de jugement des hommes : ils contemplent la Loi, et accompagnent Celui qui est assis sur le trône dans tous ses déplacements. Dans la vision d’Ézéchiel ils portent son trône (Ez 1.26). Dans celle de Jean, ils sont assis au milieu et tout autour du trône, s’identifiant par là au Seigneur Dieu (Ap 4.6). Dans les Psaumes ils sont définis comme bases du trône : justice et droit, bienveillance et vérité (; 89.15 ; 97.2) qui permettent d’apporter le salut, la délivrance (Ps 80.2-4). Les quatre faces de ces chérubins ont été comprises par Ésaïe  comme les symboles de l’Éternel, Juge, Législateur, Roi et Sauveur (Es 33.22)[3].

Le nom donné au couvercle, de la racine hébraïque « Kipper » que l’on retrouve dans le Jour des Kippourim, des Expiations (Lév 16), indique sa fonction : il protège et il élimine le mal, l' «expie ». Il est donc directement le « type » de Jésus  qui, homme entièrement pur, protège le pécheur des effets destructeurs de la proximité de la sainteté de Dieu, mais aussi de la condamnation de la Loi qu’il a enfreinte. En même temps, Jésus, au jugement annoncé par le Jour des Expiations, délivrera définitivement le pêcheur, le considèrera comme juste, parce qu’il s’est placé au bénéfice de son sacrifice (= son sang répandu sur le propitiatoire ce jour- là (Lév 16.14).

On peut comprendre alors pourquoi Dieu déclare « rencontrer » l’homme au-dessus de cette arche, du propitiatoire et des chérubins. C’est là que se manifeste sa volonté, mais aussi son amour pour sauver, et c’est là qu’il se révèle, imparfaitement il est vrai, jusqu’à l’incarnation de Jésus ! 

Questions pour une application dans la vie quotidienne

  • Comment mon église peut-elle être une demeure où Dieu habite, enseigne ses lois et annonce son pardon, selon le « modèle » montré à Moïse pour le Tabernacle ?
  • Par quoi ma vie peut-elle révéler que Christ habite dans mon cœur, et pardonne mes manquements ?
  • « Seigneur, je veux serrer ta parole dans mon cœur, pour ne pas pécher contre toi » (Ps 119.11). Vis en moi et que ton pardon me permette cette semaine de pardonner à celui qui m’a offensé !

Annexe : tableau du symbolisme du sanctuaire terrestre et ...céleste

Symbole du tabernacle1.jpg

Le « sanctuaire céleste » ou spirituel, où Jésus officie depuis son ascension, désigne  le cœur de chaque croyant et l’ensemble de son peuple selon les textes de 1 Cor 3.16 ; 6.19 ; 2 Cor 6.16 ; Eph 2.20-22 ; 1 Pie 2.5.

 

[1] Voir le livre d’ E. Zuber  « L’arbre de Vie » col. Plaisir de vivre, Ed Vie et Santé.

[2] Idem

[3] Voir du même auteur « La Bonne Nouvelle des Chérubins »Ed www.bod.fr

08:00 Publié dans Exode 3/25 | Lien permanent | Commentaires (0)