UA-111710466-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/01/2021

Étude n°5 Noble Prince de Paix Ésaïe 11.1-10 (30 01 2021)

 

Étude n°5 Noble Prince de Paix Ésaïe 11.1-10 (30 01 2021)

« Renforcer la souveraineté et donner la paix sans fin au trône de David et à son royaume, l’affermir et le soutenir par le droit et la justice dès maintenant et à toujours, voilà ce que fera le zèle de l’Éternel des armées. » Es 9.6enfant les conduira.jpg

Observons

Contexte

  • Que vient de prédire Ésaïe pour rassurer Juda, au moment du siège de Jérusalem par les Assyriens ? 10.12
  • Quel espoir donne-t-il aussi à Israël ? 10.20-22

Texte

Distinguer les différentes parties du texte ch 11:

  • V 1-5 De qui s’agit-il ? Que fera-t-il ?

 V 1 : Que représente le « tronc d’Isaï » ? Quels contrastes y a-t-il entre cette image et celle de la chute de l’Assyrie (10.33-34) ? Voir Ez 17.22-24.

V 2 : Définir dans les dons de l’Esprit, les domaines de leur action.

V 3-5 : Quelles qualités distingueront le Messie des autres hommes ? Que représente une ceinture ?

  • V 6-9 : Quelles images utilise Ésaïe ? Avec quoi contrastent-elles ? Que symbolisent-elles ? voir Es 65.17-25 ; Rom 8.19-23, Ap 21.1-5. Quelle sera la cause de la paix ? v 9b
  • V 10 : Comment est désigné le Messie ? voir v 12 et 5.26. Quel sens lui donner ? Que désigne la racine de David ? Ap 5.5 ; 22.16

Quel est le rôle d’une bannière ou étendard ? Michée 5.3 ; Es 2.2-3 ; Jean 12.32. Que prophétise ce verset ?

  • V 11-16 Pourquoi Ésaïe parle-t-il d’une seconde intervention de Dieu ? Qu’offre l’Eternel au reste fidèle de son peuple ?v 11 et 16.

Au ch 12 : Comparer ce cantique des rachetés avec celui de Moïse, Ex 15.1-21 . 

Comprenons

Contexte

Après avoir prédit la fin de l’Assyrie et sa déroute sous les murs de Jérusalem (ch 10 ; 2Rois 19.35-36), ainsi que l’émergence d’un reste d’Israël qui subsisterait et se confierait en l’Eternel (10. 20-21), le prophète revient à sa prophétie du ch 9.1-6, sur la venue du Messie-Roi appelé de noms divins : Admirable Conseiller, Dieu Puissant, Père Éternel, Prince de la Paix, qui annoncent l’identité divine et royale de Jésus (9.5-6) !

Texte

V 1 :En contraste avec cette condition immortelle, Ésaïe au ch 11 révèle l’origine humaine du Messie. Il sera un descendant de la famille de David dont le père Isaï ou Jessé (1 Sam 17.12) constitue le tronc de l’arbre généalogique. Au moment de la naissance de Jésus cet arbre en est réduit à ses racines et au tronc, car la famille de David vit dans la pauvreté et l’anonymat, loin de son lieu d’origine, Bethléem. Du tronc tenu pour mort, jaillit un rejeton bien vivace qui portera des fruits. Son relèvement inattendu s’oppose à la chute de l’Assyrie dont il vient d’être question au ch 10.33-34, sous l’image de la forêt florissante brisée par l’Éternel.

V 2 : Ce verset est construit selon un procédé hébraïque qui place, en tête, un titre générachandelier à 7 branches.jpgl : l’Esprit de l’Éternel, et le fait suivre des détails qui le caractérisent. Il a été compris comme donnant le sens des 7 flammes du chandelier du Lieu Saint, ou des 7 Esprits placés devant le trône de Dieu dans Ap 1.4. Il n’y a qu’un seul Esprit, doté de six qualités spécifiques.

Le rejeton d’Isaï est bien un être humain, mais il est rempli de toutes les qualités de l’Esprit divin, déclinées en trois fois deux dons :

- Les deux premiers, sagesse et intelligence, touchent la spiritualité de l’Oint de Dieu ; la sagesse au sens hébraïque c’est la connaissance et l’expérimentation de la vraie nature des choses et de la pensée de Dieu. Le sage juif se penche plutôt sur l’expérience de la relation avec Dieu (Job 28.28 ; Osée 14.10 ;2 Tim 3.15), tandis que le sage grec se cantonne à la philosophie et au monde des idées. De même l’intelligence est ici non une faculté intellectuelle, mais la perception des réalités spirituelles (1 Cor 2.13) que l’homme naturel ne possède pas. Ces deux qualités donneront au Messie, Jésus, la capacité de discerner le bien du mal, le  vrai du faux, la capacité de révéler qui est Dieu et de juger les cœurs et les actes des hommes.

- Les deux dons suivants, conseil et vaillance ou force, concernent l’activité pratique ; le conseil consiste à percevoir pour chaque activité sa finalité et les moyens d’y parvenir, la force ou vaillance, désigne l’énergie persévérante qui permet d’exécuter ses plans jusqu’à leur plein accomplissement. Pourvu de ces deux dons, le Messie ira jusqu’au bout du plan divin de salut pour les hommes, dont il gardera la perception claire jusqu‘au bout. Avec ces qualités, il pourra gouverner son peuple et le mener dans le Royaume de Dieu.

- Les deux derniers dons, connaissance et crainte (respect) de l’Éternel rejoignent un peu les deux premiers ; le Messie aura la connaissance parfaite de Dieu car il est en relation intime avec Lui (connaître dans la Bible est employé pour désigner la relation d’amour dans l’union conjugale). Le Messie aura ainsi le respect de Dieu qui le pousse à obéir à sa volonté plutôt qu’à la sienne (Luc 22.42 ; Marc 14.36 ; Mat 26.39 et 42).

V 3 : Le verbe traduit par « respirer » signifie littéralement « humer, flairer le parfum ». Cela peut aussi signifier « manifester, exprimer » tout le respect de Dieu (comme dans notre expression «tel homme respire la santé », ou « tel lieu respire le calme ». Le Messie manifestera, incarnera les vertus de l’Esprit ; il se délectera du respect dû à l’Éternel, de l’obéissance à sa volonté d’équité, d’objectivité, de vérité et de miséricorde dans ses jugements, en faveur des opprimés, et des malheureux ; il les délivrera par la puissance de sa parole (v 4 sceptre et souffle de ses lèvres). Justice (= équité et droiture), fidélité (= exactitude à tenir parole à exécuter ses sentences et ses promesses) sont les vertus divines qui font sa force intérieure et son dynamisme, comme une ceinture qui maintient les reins (siège des émotions) et permet d’agir sans être entravé par les pans de sa robe (à l’époque biblique). On retrouve ces 4 vertus dans le Ps 89.15 : « Justice, 12 Agneau et chérubins.jpgdroiture, sont les bases de son trône, bienveillance et vérité se tiennent devant sa face » ; elles sont exprimées autrement en Ésaïe 33.22 « L’Éternel est notre juge, notre législateur, notre roi, notre salut », et symbolisées ailleurs sous les figures des 4 êtres vivants (= chérubins) d’Ap 4 et 5. Le Messie est assimilé à l’Éternel dans son action de gouvernement et de jugement, symbolisée par le trône, en faveur des hommes (symbole du chiffre 4).

V  6-8 : Dans le tableau idyllique de l’harmonie universelle qui règnera sous l’autorité du Messie (Es 2.4), le prophète porte les regards sur la nouvelle création promise non seulement à l’humanité mais aussi au monde animal et à leur environnement (Es 65.17 et 25 ; Rom 8.19 et suivants ; Ap 21.1-5). Cette paix ne sera établie qu’à la disparition du mal, donc au retour de Jésus et à l’établissement de son Royaume éternel (v 9-10), où le Christ étendra la bannière de sa croix sur tous les peuples et le reste d’Israël, rassemblés autour de Lui parce qu’ils auront vu en Lui leur Sauveur et Seigneur. Tel était le rôle  de la bannière ou de l’étendard,bannière de la croix.jpg portant dans les combats le symbole du Prince pour guider et rassembler autour de lui les soldats dont il était le chef. La croix de Jésus, symbole du salut qu’il a acquis par son sang à ses fidèles, est le signe fédérateur qui rassemble tous les croyants en Jésus-Christ, qu’ils fassent partie des nations ou d’Israël ! La réalisation parfaite en Jésus de la première partie de cette prophétie (v 2) garantit la réalisation future de la seconde partie, lorsque Christ reviendra en Roi et Juge de la terre.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • De quelles vertus de l’Esprit Saint ai-je besoin aujourd’hui ?
  • Comment considérer le respect de la volonté de Dieu comme un parfum agréable et odorant ?
  • Par quoi mon espérance de paix universelle est-elle soutenue ?
  • Comment puis-je contribuer dès à présent à l’établissement de la paix en moi et autour de moi ?

Loup agneau en paix.png


08:00 Publié dans Esaïe | Lien permanent | Commentaires (0)

15/01/2021

Étude n°4 Le dur chemin Ésaïe 8.16-22 (23 01 2021)

 

Étude n°4 Le dur chemin Ésaïe 8.16-22 (23 01 2021)

« J’espère en l’Éternel qui cache sa face à la maison de Jacob ; je place en lui ma confiance. » Es 8.17Confiance en Dieu.jpg

Observons

Contexte 

V 1-4 : Qu’annonce la naissance du fils du prophète ? A quelle crainte du roi Achaz répond cette prophétie (7.2) ?

V 5-12 : Que doit craindre le peuple de Jérusalem ? Pourquoi ? Sous quelles images le prophète présente-t-il ce que le peuple doit redouter ?

V 13-15 : En opposition à ces sujets de crainte vers qui le prophète préfère-t-il tourner ses regards ? Comment cette prophétie se réalisera-t-elle ?

Texte

V16 : Quelle recommandation reçoit le prophète ? Que doit-il conserver dans la mémoire des fidèles à l’Éternel ?

V 17-18 : De quoi et par quoi Ésaïe et ses fils sont-ils des signes en Israël ?

V 19 : De quelle coutume populaire s’agit-il ? Pourquoi Dieu la dénonce-t-il ? (Deut 18.11-12)

V 20 : Vers quoi le peuple doit-il se tourner pour trouver le salut ?

V 21-22 : Que risque le peuple s’il n’obéit pas à cette injonction ? 

Comprenons

Le Contexte :

V 1-4 : Ce passage se situe historiquement peu après la prophétie du ch 7, au moment où, devant l’alliance de Samarie avec la Syrie contre Juda, le peuple de Jérusalem craint leur attaque et le roi fait appel en secret au roi Assyrien. La naissance du second fils d’Ésaïe et son nom symbolique « Vite au pillage, hâtez-vous au butin » annoncent l’échec de l’alliance redoutée par tous, car avant que l’enfant parle (dans un an environ) le roi d’Assyrie mettra fin au projet de la prise de Jérusalem et éliminera les rois de Samarie et de Syrie.

V 5-10b : mais Ésaïe avertit le peuple que sa joie et son soulagement seront de courte durée : ayant dédaigné l’aide de l’Eternel dont il a jugé les bénédictions trop peu spectaculaires et trop cachées (les eaux vivifiantes de Siloé arrosant le temple et Jérusalem, coulent doucement ! v 6), le peuple sera submergé par l’inondation des troupes assyriennes qui après l’avoir secouru se retourneront contre lui en lui imposant un très lourd tribut (les eaux du fleuve Euphrate sont puissantes et impétueuses ! v 7).

V 10c-12 Ces paroles s’adressent à Ésaïe et aux fidèles de l’Éternel qui subsistent : ils n’ont pas à craindre ni Samarie et la Syrie, ni les Assyriens car l’Éternel est avec eux (= Emmanuel v 8).

V  13-14a : C’est l’Éternel seul qu’ils doivent sanctifier et honorer car Il est un refuge protecteur inviolable pour ceux qui se confient en Lui (v 17). Mais pour ceux qui ne veulent pas respecter leur Seigneur, (v 14b-15) cette incrédulité sera pour eux une cause de chute.

Ésaïe prophétisait l’événement historique à la fois de la chute de Samarie avec les Assyriens (en -721), puis celle de Jérusalem avec les Babyloniens (en -586). De plus à travers cette prophétie de malheur, Ésaïe annonçait ce que le Messie Jésus, Emmanuel, prince du pays v 8c) serait au sein de son peuple accablé : un sanctuaire ou une pierre d’achoppement, un Sauveur ou une occasion d’incrédulité et de mort (voir Rom 9.33 ; Mat 21.44 ; Dan 2.34).

Le texte :

V 16 : La prophétie d’Ésaïe appelée ici « témoignage et révélation » doit être enseignée aux fidèles de l’Éternel qui subsistent au sein du peuple infidèle. Dieu s’est toujours gardé « un reste » pour l’honorer lui rendre gloire et transmettre sa Parole.

V 17-18 : Même si Dieu se cache aux yeux incrédules de la plupart, le prophète place sa confiance et son espérance en Lui ; il se met à sa disposition ainsi que ses fils pour être ses témoins, les signes de sa présence et de son salut au milieu du peuple, comme le temple sur le Mont Sion l’était à Jérusalem.

V 19 : Inutile de se tourner vers d’autres dieux ou même vers les morts pour connaître l’avenir ou être protégé ! Dieu a en horreur ces coutumes idolâtres car elles s’adressent aux esprits malins qui détournent ceux qui les consultent de l’adoration et du respect dus au seul Dieu Éternel et Sauveur.

V 20 : la seule solution salutaire est de se tourner vers la Parole de Dieu (Loi de Moïse, et Témoignage des prophètes). Elle seule peut donner au peuple l’espérance d’un avenir lumineux.bible ouverte 1.jpg

V 21-22 : S’il ne saisit pas cette solution, le peuple sera comme un homme errant, accablé d’angoisse, ne sachant plus où aller ; il tombera dans les ténèbres en accusant le roi et Dieu lui-même, au lieu de reconnaître ses torts et sa responsabilité dans ce qui lui arrive. C’est malheureusement ce qui arrivera historiquement à la chute de Jérusalem, et spirituellement à la fin des temps.

Ainsi Ésaïe en alternant les avertissements et les promesses, essaie-t-il d’entraîner le peuple à sa suite, à placer sa confiance dans un Dieu qui sauve réellement.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Dans les situations critiques angoissantes qui pullulent dans notre monde ou dans nos vies, où cherchons-nous secours et espérance ? parmi les hommes ou dans les promesses de Dieu ? Qu’est-ce qui nous empêche de faire l’expérience de la présence de Dieu au quotidien ?
  • Comment apaiser notre crainte des hommes et de ce qu’ils peuvent nous faire endurer ?
  • Qui avons-nous le plus à redouter : les hommes, Satan ou Dieu (Mat 10.28) ?
  • Dans la détresse comment ne pas se positionner en victime accusant les autres, et discerner notre part de responsabilité dans ce qui nous arrive ? Et qu’en faire ?
  • De quoi pouvons-nous et devons-nous être des signes auprès de notre entourage, en tant que disciples du Christ ?

08:00 Publié dans Esaïe | Lien permanent | Commentaires (0)