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19/02/2021

Étude n°9 Servir et sauver Ésaïe 42.1-9 (27 02 21)

Étude n°9 Servir et sauver Ésaïe 42.1-9 (27 02 21)

« Voici mon Serviteur auquel je tiens fermement, mon élu en qui mon âme se complait. J’ai mis mon Esprit sur lui ; il révèlera le droit aux nations.» Es 42.1 (Mosaïque : Baptême du Christ à Ravenne)baptemedu Christ arien à Ravenne.jpg

Observons

Le contexte :

- Comment l’Éternel a-t-il encouragé son peuple exilé à lui faire confiance ? 41.10, 13

- Quel espoir lui a-t-il donné, 41.2, 25 ? De quel personnage s’agit-il ?

Le texte,  42.1-9

En faisant attention aux pronoms personnels employés, distinguez les trois parties de ce passage :

1-4 : De qui parle l’Éternel ?

5-7 : A qui s’adresse-t-il ?

8-9 : Vers qui se tourne-t-il ? 

V1  Comment l’Éternel appelle-t-il le personnage nouveau dont il s’agit? Est-ce la même personne qu’aux v 18-19 ? Comparez avec Ex 23.25 ; Deut 7.6 ; 10.12 ; Ps 2.11 ; 100.2 ; Es 65.8, 13-14.

  -Qu’est-ce qui distingue le personnage de ce verset 1 (Es 11.2) ? Quelle répétition insiste sur sa mission ? (v 1-4)

V 2-3 : Quelles caractéristiques aura-t-il ? (Mat 11.29) Quelles sont ses qualités, v 3c-4 (Jean 18.37) ? De quelle loi nouvelle est-il question, Jér 31.33 ; Es 2.3 ?

 V 5-7 : Quel but a l’appel de l’Éternel , v 6 ? D’où viendra la force du Serviteur, v 5 ? Que sera ce Serviteur pour le peuple d’Israël et pour les nations, 49.5-6 ; Luc 2.32 ?

V 7 : Comparez avec 35.5-6 et 61.1-2 : Comment Jésus s’appropria-t-il ces actions, Luc 4.18 ?

 V 8-9 : Pourquoi l’Éternel rappelle-t-il son nom ? Qu’est-ce qu’il garantit ? Quels sont les premiers événements accomplis, et les nouveaux annoncés, 43.19 ? 

Comprenons

Au chapitre précédent, Ésaïe avait réconforté les exilés en leur annonçant un libérateur venu de l’Orient (41.2), en qui les exilés ont pu reconnaître Cyrus qui mit fin à l’empire de Babylone et  permit le retour des Juifs à Jérusalem. Au-delà de cette réalisation historique, le prophète voyait-il celui qu’il appelle pour la première fois dans son livre au ch 42 le serviteur de l’Eternel ? Ce titre désignait le plus souvent un personnage à qui Dieu confiait une tâche particulière, anges, Abraham, Moïse, Josué, David etc. Israël comme peuple est appelé ainsi par Esaïe (Es 41.8 ; 42.19) car sa mission est de propager parmi les nations la connaissance de Dieu et d’être ainsi une bénédiction pour l’humanité (Gen 12.3). Mais dans ce ch 42, le Serviteur est un nouveau personnage, distinct d’Israël dont il est issu, car il aura la toute- puissance de l’Esprit de l’Éternel mais avec une apparence humble et discrète (v 2). Il agira avec persévérance v4) et compassion (v3), pour révéler (= faire sortir), établir le droit selon la justice et la vérité sur toute la terre (v  1-4). Dans ce premier paragraphe, Dieu parle de ce Serviteur à la 3ème personne, en lui manifestant tout son amour par le don de son Esprit. Jésus a repris ce passage à son compte avec celui de Es 61.1dans la synagogue de Nazareth (Luc 4.18-19) et lui seul a pu correspondre au portrait qu’Esaïe fait de lui : venu dans l’humilité de la condition humaine, sans faire de bruit spectaculaire (il vient au baptême en silence pour se consacrer au service de l’Éternel) il reçoit la plénitude de l’Esprit pour révéler à tous, pas seulement à Israël, ce que sont la Vérité, la Justice bienveillante et miséricordieuse de Dieu envers les plus faibles (roseau, mèche faiblissante). Mais ce verset 4 nous invite à voir plus loin que la réalisation de la première venue de Jésus : sa mission ira bien au-delà puisqu’il ne faiblira pas … « jusqu’à ce qu’il ait établi le droit sur toute la terre et que les iles se confient en sa loi !» ; Ésaïe nous semble annoncer là le rôle du Christ depuis son ascension auprès du Père, jusqu’à ce qu’il ait « fait des nations son marchepied » (Ps 110.1 ; Héb 10.13 ; Phil 2.10-11).

Au paragraphe suivant l’Éternel va s’adresser directement à son Serviteur en lui rappelant son identité de Créateur Éternel pour authentifier son appel à « exercer la justice, à faire alliance avec le peuple et être la lumière des nations ». Le peuple est opposé aux nations et désigne Israël opposé aux païens. La mission du Serviteur sous la conduite et la protection de l’Éternel (v 6) sera d’établir une alliance nouvelle (Jér 31.31 ; Mat 26.28 ; Héb 8.10) avec le peuple d’IsrJésus lumière du monde.jpgaël qui s’est montré un messager infidèle, aveugle et sourd (Es 41.18-20), mais il ne se contentera pas de privilégier les siens, il  sera aussi « la Lumière des nations » (Jean 8.12), pour libérer tous les captifs de l’obscurité spirituelle qui les empêche de contempler la gloire de Dieu (v 8). 

Au 3ème paragraphe de notre passage (8-9), en rappelant son nom L’Éternel s’engage à accomplir ce qu’il vient de dire : il compromettrait son honneur et sa gloire s’il ne tenait pas ses promesses ! Comme il a déjà prouvé la vérité des prophéties annonçant la captivité (les choses anciennes), il garantit la réalisation de celles qu’il annonce maintenant, la libération de son peuple et la venue du Serviteur, Sauveur du monde (choses nouvelles encore en germe).

Quelle belle promesse pour nous aussi qui avons connu la réalisation de la première partie de la mission de notre Sauveur, et attendons la seconde partie, sa venue en gloire pour établir son Royaume de Justice et de Vérité sur toutes les nations de la terre. 

Questions pour une application dans la vie quotidienne

  • Si nous identifions ce Serviteur de l’Éternel à Jésus-Christ, ce texte ne peut-il pas concerner les disciples que nous sommes ? Comment le servons-nous pour remplir sa mission de justice, de vérité, de droit parmi notre entourage ?
  • Comment faire connaître le message du salut en Jésus-Christ sans écraser les autres de nos jugements et de nos condamnations morales ?
  • Que signifie ce rôle d’être « la lumière du monde » que Jésus a confié à ses disciples ? (Mat 5.14-16) Comment puis-je être une lumière dans mon foyer, mon église, mon travail professionnel, mes loisirs ?
  • Quels versets de ce texte, puis-je mémoriser pour m’aider à vivre ma vie d’humble serviteur de l’Éternel ?

08:00 Publié dans Esaïe | Lien permanent | Commentaires (0)

12/02/2021

Étude n°8 Consolez mon peuple Es 40.1-11 (20 02 21)

 

Étude n°8 Consolez mon peuple Es 40.1-11 (20 02 21)Apocalypse3 St Laurent en Royans cavalier blanc.jpg

« Monte sur une haute montagne, Sion, messagère de bonheur, élève la voix avec force, élève-la et ne crains point, dis aux villes de Juda : Voici votre Dieu, l’Éternel, voici il vient avec puissance ! » Es 40.9-10a

Observons

Contexte :

Par quoi se termine la première partie du livre d’Ésaïe (1-39) ? Quelle tonalité cela confère-t-il à toute cette première partie ? (29.13 ; 30.8-17)

Texte :

V 1-2 : Comment débute la seconde partie du livre (ch 40-66) ? A qui s’adresse Dieu dans ces deux versets d’introduction ? Qui doit être consolé ? Comparer avec Es 6.9 et 28.11.

V 2 : « Parlez au cœur » : comparer avec Gen 50.21 ? De quel combat ou service s’agit-il ? Qu’a reçu Jérusalem au « double de ses péchés » ? Châtiments ou grâces ? (Ex 22.4-9 ; Jér 16.13, 18 ; Job 42.10 ; Rom 5.20).

V 3 : Que demande la voix divine à ses prophètes ? Que doivent-ils annoncer, (v 5) ? A quel souvenir est-il fait allusion ? Comment le Nouveau Testament a-t-il repris cette annonce, Mat 23.3 ?

V 3-5 : De quelle venue de l’Éternel Esaïe parle-t-il ? Que peuvent symboliser montagnes, reliefs, escarpements ? Qu’est la révélation de la gloire de l’Eternel ? A qui est-elle faite, voir 11.9-10 ; 2.2-3 ?

V 6-8 : Que doit proclamer le prophète au peuple ? A quoi le peuple est-il comparé, puis opposé ? Dans quel but ?

V 9 : Quel rôle a Jérusalem aux yeux de Dieu ? Quel est son message, 52.7-8 ?

V 10 : Que représentent salaire et rétributions de Dieu ? Mal 4.1

V 11 : En contraste que fera l’Éternel (Mal 4.2) ? Qui a réalisé et achèvera cette prophétie ? Ps 23.1-3 ; Jean 10.11

Comprenons

Contexte

 L’unité du livre d’Ésaïe est encore contestée par beaucoup de commentateurs qui y voient deux auteurs différents, l’un vivant sous le roi Ezéchias et prédisant la chute de Juda à la suite de celle d’Israël (ch 1-39) ; l’autre écrivant plus d’un siècle plus tard, pendant l’exil des Juifs à Babylone, et cherchant à les consoler par la double perspective d’un retour à Jérusalem et de la venue du Messie (ch 40-66). Qu’il y ait un ou deux auteurs, il est important de retenir que tout ce livre prophétique est considéré par les chrétiens comme « l’Evangile de l’Ancien Testament » pour l’abondance de ses messages messianiques.

La première partie s’achève sur l’annonce faite au roi Ézéchias de la prise de Jérusalem, par les Babyloniens, une centaine d’années plus tard. En effet, Ezéchias avait reçu l’ambassade des Babyloniens venus le féliciter pour sa guérison inespérée, en leur montrant tous ses trésors sans en rendre grâces au Seigneur ; il avait ainsi attisé une convoitise que Nébucadnetsar comblera plus tard.

La seconde partie du livre suit abruptement sans lien apparent par une consolation de Dieu adressée au peuple en exil par ses prophètes. Le chapitre 40 sert ainsi d’introduction à toute la seconde partie destinée à affermir l’espérance du salut promis.

Texte

V1 : L’Éternel appelle maintenant Jérusalem « mon » peuple, renouant ainsi une relation affective étroite (au cœur) alors que précédemment (6.9 et 28.11) il avait pris de la distance en disant au prophète de parler à « ce » peuple qui ne voulait pas l’écouter. Maintenant que le temps de la fin de l’épreuve (= combat, service ou servitude) approche, la grâce de Dieu renoue la communication. La captivité à Babylone considérée à l’égal de la servitude en Egypte, était un combat quotidien pour garder la foi dans un pays étranger, loin d’une terre et du temple où l’on pensait que Dieu habitait. L’injonction faite aux prophètes de consoler le peuple est pressante (répétée deux fois) car l’espoir du salut s’est amenuisé ! Il est temps de  rappeler que la faute d’infidélité à Dieu est expiée (= effacée), car l’Eternel l’a réparée au double ! Selon la loi de Moïse un dommage causé au prochain devait être réparé au double de la valeur de l’objet endommagé. Zachée dans sa joie de  recevoir Jésus, ne se contente pas du double mais affirme rendre au quadruple à ceux qu’il a lésés (Luc 19.1-10). Paul de même fait allusion à cette loi en Rom 5.20, en écrivant : « là où le péché a abondé, la grâce a surabondé », car à la croix « par la mort d’un seul beaucoup sont rendus justes ». Il nous paraît plus en accord avec le message biblique de considérer  que dans notre texte d’Ésaïe, il ne s’agit pas du châtiment de l’exil que l’Éternel aurait fait payer à Israël au double de sa faute : c’est une conception très humaine de l’expiation des péchés par la souffrance extrême du pécheur qu’infligerait un Dieu juste mais sans amour. Jésus est venu pour renverser cette notion d’expiation : c’est lui qui par amour pour nous a payé de sa vie nos fautes qu’il a endossées pour les effacer dans sa mort. La grandeur de la grâce de Dieu surpasse infiniment plus du double, la gravité de notre péché ! L’Éternel va le prouver à Israël en le délivrant du joug de Babylone de façon totalement gratuite car les exilés malgré leurs souffrances ne sont pas devenus meilleurs que leurs pères ! Cette libération servira de signe prophétique de l’œuvre de salut qu’accomplira Christ en son temps, dans ses deux venus sur terre, la première dans l’humilité, la seconde dans la gloire !sortie de Babylone.jpg

Comme il est fréquent chez les prophètes leur vision de l’avenir télescope les événements prophétisés : ceux qui sont proches de leur réalisation (ici le retour à Jérusalem) préfigurent les plus lointains qui restent encore flous pour le prophète dans leur déroulement chronologique (ici la venue humble du Messie annonce son retour en gloire à la fin des temps). La réalisation de ces promesses de salut, échelonnée dans le temps est le signe du pardon accordé au peuple que Dieu a choisi pour révéler son amour au monde entier (v 5)

Ésaïe entend la voie divine crier dans le désert physique et spirituel dans lequel vivent les exilés, « pour préparer le chemin de l’Éternel », chemin du retour historique  à Jérusalem et chemin du retour spirituel à Dieu. Le Nouveau Testament attribuera cette voix à Jean-Baptiste le précurseur du Messie pour appeler les cœurs à se repentir afin d’accueillir  le Sauveur Jésus. Le salut en effet réclame que les obstacles qui s’opposent à sa venue dans les cœurs s’estompent  pour faciliter son arrivée, de même que les exilés ont dû surmonter « montagnes et escarpements «  sur le chemin du retour à Jérusalem. En même temps, Ésaïe fait allusion à la sortie d’Égypte ou mers et montagnes ont été franchies dans la longue marche vers Canaan. Cet épisode a caravane au couchant.jpgpréfiguré celui de la sortie de Babylone et préfigure pour nous celui de notre marche vers la Cité céleste où éclatera la gloire du Sauveur. Spirituellement les obstacles que nous dressons dans nos cœurs à la venue du Seigneur Jésus sont appelés à disparaître : les péchés confessés par la repentance sont effacés, les prétextes à ne pas s’engager sont oubliés, les habitudes d’inertie et d’égoïsme sont balayés, parce que Dieu a fait grâce et a  révélé son amour.

V 6-8 : placés au centre de notre passage, ces versets débutent par un dialogue entre la voix divine et celle des prophètes chargés de transmettre le message de la fragilité humaine face à l’éternité de la Parole de Dieu. La comparaison du peuple avec l’herbe des champs (v 7) révèle combien l’humilité est de rigueur devant l’éternité de la Parole de vérité sur laquelle l’homme peut s’appuyer et affermir sa foi dans la réalisation des promesses. Jésus reprendra cette idée dans son discours sur la Montagne : «Tout passera sur cette terre, mais sa parole ne passera pas jusqu’à ce que tout soit arrivé ». (Mat 5.18)

V 9-11 : La troisième partie de notre passage présente deux traductions possibles : la voix divine s’adresse soit aux prophètes messagers de bonne nouvelle pour Jérusalem et les autres villes, soit à Jérusalem qui devient elle-même messagère de la venue du Seigneur auprès des autres villes ; l’Éternel vient avec puissance pour d’un côté (v 10) juger, c’est-à-dire accorder son salaire au péché (Rom 6.23 ; Es 65.6-7 ; 66.6), et d’un autre côté (11) rassembler son troupeau autour de lui. La prophétie fut réalisée dans un premier temps avec le retour des exilés à Jérusalem, et dans un second temps à la venue de Jésus sur terre (Jean 10.13-16), mais sera achevée à la fin des temps (Malachie 3.19-20 ou 4.1-2 selon les versions ; Ap 14.14-20 ; 19.9, 17 ; 22.12-15). 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quel message consolateur contient pour moi ce texte ? Quelle espérance affermit-il pour l’Église ?
  • Quels obstacles sont encore à éliminer de mon cœur pour accueillir Christ ?
  • Comment l’Église (= Jérusalem) peut-elle être messagère de bonheur à notre époque ?
  • En quoi la venue de Christ en tant que juge peut-elle être réconfortante ?

 

08:00 Publié dans Esaïe | Lien permanent | Commentaires (0)