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08/08/2014

Étude n° 7 Vivre comme Christ Luc 6.27-36 (16 08 14)

 

Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés,vous aussi, aimez-vous les uns les autres » jean 13.34

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Photo de Marc Riboud : La jeune fille à la fleur

Observons Luc 6.27-36

Le contexte

Jésus prononce le Sermon sur la montagne devant les disciples et une foule nombreuse d’auditeurs de tout le pays (v 17). A la différence de Matthieu, Luc rapporte seulement quatre béatitudes (sur les pauvres, les affamés, les affligés et les insultés), suivies de quatre malheurs annoncés aux riches, aux rassasiés, aux rieurs et aux honorés de ce monde. Ayant fustigé ces quatre catégories d’hommes, Jésus ne veut pas que ses disciples en prennent prétexte pour les considérer comme des ennemis maudits, et se tournant vers ses auditeurs, il leur annonce la règle d’or de toutes relations humaines dans son Royaume.

Le texte

Construit en parallélisme concentrique, pour mettre en valeur au centre la règle d’or :

a) v 27-28 : Quelles sont les oppositions dans ces deux versets? Quelles attitudes du disciple définissent-elles ?

b) v 29-30 : Relevez les exagérations. Est-il possible d’y obéir à la lettre ? Pourquoi ? En rapprochant, par un jeu de mots, le mot « face » de l’expression « façon de faire », quel sens peut prendre l’ordre de Jésus ?

c) v 31 : Que demande au disciple cette règle d’or  pour qu’il lui obéisse ? (à rapprocher de Luc 10.27 et Mat  22.39

b’) v 32-34 : Qu’est-ce qui caractérise les relations humaines entre les « pécheurs » ? Que signifie le mot pécheur ?

a’) v 35-36 : Qu’est-ce que ces versets de conclusion ajoutent à ceux de l’introduction (27-28) ?Que signifie l’expression « fils de » ? Comment être fils du Très-Haut ? Comparez le verset 36 à Mat 5.48.

 

Comprendre

Le contexte

Dans Matthieu(5.38-48), les ordres de Jésus sur l’amour inconditionnel sont donnés en rapport avec le précepte de la loi du talion (Vous avez entendu qu’il a été dit : œil pour œil et dent pour dent) qui avait été donnée à un moment où la vengeance dépassait de loin l’acte commis, et en rapport avec le précepte conçu par les Pharisiens : Tu aimeras ton prochain (= le juif, pour les Pharisiens) et tu haïras ton ennemi (= le non-juif), que la loi de Moïse ignorait. Jésus appelait les disciples à une vision plus large de la volonté de Dieu, que celle des Pharisiens.

Chez Luc, l’intention est un peu différente car les deux préceptes ne sont pas rappelés, et l’allusion aux Pharisiens n’est suggérée que dans la mention des quatre malheurs qui attendent les nantis et les honorés de ce monde (v 24-26). Jésus cherche à éviter chez ses disciples le mouvement naturel de rancune et de vengeance, qu’ils pourraient avoir contre la caste des Pharisiens concernée par ces malheurs.

Le texte

a) Les quatre ordres d’amour des ennemis renversent les attitudes naturelles du cœur non régénéré. Ils sont donnés à « ceux qui écoutent » Jésus. Ecouter, c’est entendre, mais aussi prêter attention avec le désir de comprendre et de suivre. L’obéissance aux lois de Jésus qui sont à l’opposé de celles du monde, n’est possible qu’à ceux qui désirent être fils du Très-Haut (v 35), en imitant sa miséricorde, mot qui signifie être de cœur avec celui qui est misérable (physiquement, moralement ou spirituellement).

b) Les exemples de non-violence et de générosité (tendre l’autre joue, donner sans réclamer son droit) sont volontairement excessifs pour faire comprendre l’antinomie absolue entre l’attitude de violence et de vengeance du monde et l’amour, la générosité, le renoncement à soi et la non-violence du Royaume.

Il faut bien comprendre le v 29 non comme une provocation (en effet, tendre l’autre joue à son agresseur, c’est l’inciter à plus de violence encore), mais comme une invitation à adopter une autre solution que la violence : si quelqu’un te frappe sur la face, montre lui l’autre face = façon d’agir : reste calme, non-violent face au violent qui t’agresse. Jésus mettra lui-même en pratique cet ordre lors de son procès et sa crucifixion. Gandhi et le pasteur noir Martin Luther King adopteront aussi la même attitude, au péril de leur vie.

c) Au cœur du passage (v 31) se trouve le précepte de base de la vie du croyant, qui rejoint le commandement « Aime ton prochain comme toi-même ». Cela réclame du discernement de ce qui est bon pour soi selon Dieu, et non selon ses propres désirs. Puis cela demande de s’oublier pour penser à l’autre. Si l’on se mettait à la place de l’autre, on éviterait bien des maux.

b’) Mais cela n’est possible que par la puissance de l’Esprit qui seul permet de dépasser les attitudes d’amour intéressé des pécheurs. Faire le bien pour avoir en retour une récompense ou une satisfaction d’amour-propre, c’est normal dans le monde.

c’) Le chrétien peut et doit pratiquer un amour désintéressé à l’image de celui de son Père, qui ne fait pas de distinction entre les bons et les méchants pour dispenser ses bénédictions. Le fils de Dieu n’agit pas pour une récompense, mais pour refléter l’amour inconditionnel de Dieu.

Le verset 36 est une autre version de Matthieu 5.48, et fait de la perfection de Dieu un synonyme de sa miséricorde. Etre parfait comme Dieu, c’est aimer l’autre comme Il l’a fait, en se donnant lui-même en Jésus jusqu’à la mort, pour que le pécheur ait la possibilité de vivre avec Lui.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-         Comment puis-je vivre les exigences de Jésus ? – Seigneur, viens au secours de mon impuissance à t’obéir !

 

-         Quelle rancune se tapit au fond de mon cœur et de mon esprit ? Quel intérêt me pousse contre ou vers l’autre ? Qu’une fois identifiés, j’accepte de remettre ces sentiments à Jésus, pour qu’il les transforme en amour désintéressé.

 

-         Lorsque je suis lésé ou injurié par quelqu’un, quelle face est-ce que je lui montre : celle de ma fureur, celle de ma peur, ou celle de l’assurance calme et de l’amour de Christ ? Réfléchissons à des situations concrètes et réelles qui se sont présentées à nous, demandons pardon à Jésus pour toute attitude contraire à sa volonté et réparons nos torts envers les autres, si cela est possible.

01/08/2014

Étude n° 6 : Croître en Christ, Jean 15.1-12 (09 08 14)

 

« Jésus répondit à Nicodème : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » Jean 3.3

                                                                                               

Jean 15.1-12 : Parabole du cep et des sarments 

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Contexte

14.15-31 : Promesse de Jésus d’envoyer à ses disciples, le Consolateur, L’Esprit de Vérité, pour les enseigner et leur donner la paix.

15.13-17 : Demeurer attaché au cep, c’est obéir au commandement de l’amour mutuel.

 

Le texte :

Répétitions : 10 fois le verbe « demeurer », 7 fois avec le complément « en moi », y compris l’expression « être en moi »(v 2), 3 fois « dans son amour » ; 7 fois « porter du fruit »avec le v 16.

Structure : V 1-6 : Métaphore du cep et des sarments.

- Quelle différence y a-t-il entre retrancher et émonder ? Quel est le but de l’émondage de la vigne ? Spirituellement, qu’est-ce qu’il signifie ? Qui opère cet émondage ? (v 2-3)

Quelle est la condition de la fructification  spirituelle du disciple ?( v 4-6)

V 7-12 : Demeurer en Christ c’est porter des fruits d’amour et de joie.

Que signifie demeurer en Christ ? Quels bienfaits en découlent pour le disciple  (v 7, 9-10) et pour Dieu (v 8) ?

 

Comprenons

Jean réunit dans un long discours, au moment de la dernière Pâque de Jésus avec ses disciples, les instructions et enseignements que Jésus veut leur transmettre avant de mourir. Il cherche à les encourager pour l’épreuve qu’ils vont devoir affronter ; il leur rappelle son union avec eux, qui leur permettra de trouver l’aide du Saint-Esprit qu’il leur enverra (14.15-21).

Pour illustrer ses paroles, il prend l’image de la vigne que l’Ancien Testament avait déjà utilisée dans Esaïe 5 pour montrer les soins de Dieu envers son peuple symbolisé par la vigne.

Dans la parabole du cep et des sarments (préférez cette traduction à celle de la BFC, qui atténue la force de l’image en parlant de vigne à la place du cep), Jésus précise le but attendu de ses soins. Contrairement à d’autres paraboles de Luc, Jésus transpose ici directement les éléments naturels dans la sphère du spirituel par le moyen de la métaphore (= image sans terme de comparaison). Pour une compréhension plus précise, nous reprenons d’abord la métaphore naturelle, et étudierons ensuite la transposition spirituelle.

 

La métaphore :

Un vigneron plante un cep dans sa vigne ou son champ. Pour que le cep porte du fruit, il le débarrasse des sarments stériles, et il effeuille et émonde (= retire les branches superflues) les sarments fertiles, de façon que la sève serve uniquement à la fructification, et que le soleil fasse mûrir les grains.

Les sarments coupés ne peuvent absolument pas porter de fruit, ils sèchent, puis sont ramassés hors de la vigne et sont brûlés.

 

La transposition spirituelle :

Le vigneron, c’est Dieu (v 1). Il a envoyé dans l’humanité (= le champ) sa Parole ou Jésus (= le cep nourricier). Comme un cep, Jésus est venu sans grande apparence ni beauté (Esaïe 53.2). Sa Parole, véritable sève de vie, a nourri des hommes et des femmes (= les sarments) qui ont constitué son peuple, le peuple Juif, puis l’Eglise.

La parabole révèle que tous les sarments ne portent pas de fruit. Parmi ceux qui font partie du peuple de Dieu, certains ne sont pas unis au cep (v 4), c’est-à-dire que la Parole ne demeure ni n’agit en eux (v 7), qu’ils ne peuvent donc pas être remplis de l’amour de Christ pour eux (v 9), ni de l’obéissance qui en découle (v 10). Ils ont l’apparence d’appartenir au Christ, mais la sève de l’Esprit n’arrive pas à faire son œuvre de sanctification en eux, de sorte qu’ils sont stériles. Dès ce monde, leur choix les coupe du cep, leur vie intérieure spirituelle s’assèche ; n’étant pas alimentés par l’Esprit,  ils sont spirituellement déjà morts, mais cela n’apparaîtra au grand jour qu’à la fin des temps, où ils se seront exclus du Royaume. En effet, l’œuvre de séparation est celle du vigneron qui reconnaît les sarments inutiles. Nul ne peut agir à sa place, gardons-nous de vouloir faire le tri nous-mêmes!

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Les sarments utiles sont l’objet des soins attentifs du Père. Il les émonde, les purifie de tout ce qui empêcherait le fruit de murir : défauts de caractère, habitudes néfastes au développement de l’être, orgueil, égoïsme. Dieu poursuit son œuvre de sanctification de façon continue en eux, comme la sève nourrit de façon continue les sarments. Il fait cette œuvre  par sa Parole (v 3), par son Esprit, par tous les moyens de sa grâce, tant que le sarment (le croyant) reste attaché à sa Parole dans un esprit d’ouverture et de soumission ; parfois, Dieu est obligé de rappeler à Lui le croyant négligent ou paresseux par les épreuves qui surviennent, et les renoncements à la volonté propre que la vie quotidienne nécessite. Son objectif est que le croyant attaché à Lui, porte plus de fruit (v 2). « Porter du fruit » est répété 7 fois (avec le v 16), c’est bien l’objectif des soins de Jésus auprès de ses disciples.

 

Jésus a purifié ses disciples par sa Parole, en leur enseignant le plan du salut tel que Dieu le réalisait en lui et par lui, donc en émondant leur foi des préjugés, des fausses attentes sur le Messie et son Royaume, et de leurs fausses conceptions d’un salut mérité  par leurs œuvres (v 5b). Il a déposé dans leur cœur le principe impérissable de la vie nouvelle, l’amour de Dieu et des autres, qui se développe peu à peu jusqu’à leur faire atteindre « la stature parfaite de Christ » (Ephésiens 4.13b).

Le fruit qu’il attend de chacun, c’est une vie d’amour fraternel et de joie, qui n’est possible que par la présence en eux de son amour inconditionnel (v 9-11) ; comme il en a montré l’exemple, et ouvert la voie, l’obéissance à ses commandements découlera de l’attachement au Père, et Le glorifiera, c’est à dire fera connaître son amour pour tous (v 8-9).

                               

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Suis-je un chrétien de nom, ou un chrétien engagé dans une vie avec Christ,

      au quotidien ? A quoi le reconnaît-on ?

 

-          Examinons avec sincérité les sentiments qui nous unissent à Jésus : peur, indifférence, intérêt (dans le sens de « désir d’une récompense »), affection, reconnaissance, confiance, désir de le connaître mieux, etc...

 

-          Qu’est-ce qui me sépare de lui ? Qu’est-ce qui m’empêche de recevoir les bienfaits qu’il a promis de donner dans cette parabole? Comment rester attaché à lui ?

 

-          Quels fruits porte notre vie (individuelle et ecclésiale) ? Peut-on y reconnaître l’action de l’Esprit en nous ?

 

-          Quels engagements puis-je prendre devant Dieu, pour que ma vie puisse le glorifier ?