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22/08/2014

Étude n°9 : La mission Mat 28.16-20 (30 08 14)

 

                                          

« Cet évangile du royaume sera prêché par toute la terre, pour servir de témoignage à toutes les nations ; et alors viendra la fin. » Mat 24.14

 

Observons  Mat 28.16-20 Jésus envoie en mission les 12.jpg

 

V 16 : Où se situe ce dernier discours de Jésus ? Comparer avec Mat 5.1 et 17.1, puis chercher ce que peut signifier cette localisation ?

V 17 : Quelle est la contradiction entre les deux verbes de cette phrase ? Se rapportent-ils aux seuls apôtres ? (Voir 1 Cor 15.6) Quel rapport y a-t-il entre foi et doute ?

V18 : Sur quelle affirmation Jésus fonde-t-il ses ordres de mission ? Quel message veut-il faire comprendre par là aux disciples ?

V 19-20a : Combien d’ordres Jésus donne-t-il, sachant qu’en grec les deux derniers verbes sont des participes (gérondif = en baptisant et en enseignant) ?

- Qu’implique le premier verbe de la part des disciples de tous les temps ?

- Quelle volonté de Dieu exprime le deuxième ordre ? (1 Tim 2.4 ; 2 Pie 3.9b)

Comment le texte à mémoriser (Mat 24.14) vient-il compléter et nuancer cet ordre de Jésus ?

- A qui est administré le baptême ? Qu’est-ce que signifie un baptême au nom de …?

Que représente chacune des trois expressions de l’Eternel pour le baptisé ? (Jean 3.5 ; Tite 3.5b ; 2 Cor 13.13)

- L’instruction religieuse précède-t-elle ou suit-elle le baptême, dans ce texte et dans les Actes des apôtres (2.38,41 ; 8.12 ; 16.33 ; 19.4-5) ? Quelle dimension cela donne-t-il au sens du baptême évangélique ? Quelle responsabilité cela confère-t-il à l’Eglise ? Comparer avec ce qui est de coutume dans nos actuelles communautés.

- L’obéissance aux commandements de Jésus est-elle une condition ou un fruit du baptême ?

- Que signifie « garder les commandements de Jésus » ? voir la parabole des deux maisons en Mat 7.24-28.

V 20b : Quelle promesse Jésus fait-il à ses disciples ? Pourquoi ? Quel lien existe entre ses ordres (v 19-20a) et ses promesses (v 18 et 20b) ?

 

Comprenons

Matthieu termine son évangile non sur le récit de l’ascension de Jésus à Jérusalem, mais sur le dernier discours prononcé par Jésus en Galilée. Il leur avait fixé rendez-vous (Mat 28.7) dans le lieu où il avait commencé son ministère, là où il avait prêché le plus longtemps et avait sans doute le plus de disciples. De plus, Jésus retrouve ses disciples sur une montagne, un haut lieu d’adoration pour les peuples de cette époque. C’est sur une montagne qu’il leur avait donné les lois de son royaume (Mat 5-7. C’est sur une autre montagne qu’il était apparu dans la gloire à ses trois disciples les plus proches. C’est encore sur une montagne qu’il leur donne leur ordre de mission. Il  parle ainsi avec l’autorité de Dieu, ce que comprennent aussitôt les onze disciples qui l’adorent !  Il n’y a plus de doute pour eux sur la divinité du ressuscité, mais pour la foule des autres disciples galiléens, qui ont dû être avertis par les onze du rendez-vous de Jésus, et qui sont peut-être témoins de la scène, cette apparition du ressuscité est un miracle si extraordinaire qu’ils doutent encore de sa réalité ; foi et doute se partagent leur cœur : le doute est la première étape du chemin de la foi, car il va stimuler la recherche pour mieux connaître la vérité et affermir ses convictions.Jésus ressuscité et disciples en Galilée 14e.jpg

Jésus débute ses instructions par l’affirmation de son autorité divine : il n’est plus l’humble serviteur souffrant, mais par sa résurrection il a retrouvé son pouvoir divin et sa gloire éternelle (Phil 2 .8-10). Il est nécessaire de le faire comprendre aux disciples qu’il va envoyer porter la bonne nouvelle dans un  monde souvent hostile et réfractaire. Leur autorité et leur efficacité leur viendront de Jésus seul, qui par l’Esprit aplanira leurs sentiers.

L’ordre de mission se compose de deux actions : Aller, et faire des disciples.

Les disciples n’ont pas à attendre qu’on vienne vers eux  pour entendre la Parole de Dieu, ni à se renfermer dans leurs communautés pour vivre ensemble de bons moments dans l’adoration et la louange. Ils doivent sortir vers les autres, les chercher comme le Bon Berger, ce qui implique d’avoir de l’ouverture d’esprit, de côtoyer des personnes bien différentes d’eux et de parler leur langage, pour être entendus et compris.

L’ordre de faire des disciples de toutes les nations devait étonner les apôtres juifs, qui pensaient que le salut était réservé au seul peuple élu, comme on le constate au début des Actes des Apôtres. Les nations désignent tous les peuples non juifs qui ne croient pas en l’Éternel. Il est évident que Jésus ne prêche pas ici le salut universel ou la conversion de tous les peuples. Sa volonté est que tous aient l’occasion d’entendre l’appel de Dieu et de se déterminer pour ou contre lui. Il ne peut sauver personne contre son gré.  On pourrait traduire ce second ordre « Faites des disciples parmi toutes les nations ». En effet on ne devient disciple de Jésus que si on accepte d’être baptisé, c'est-à-dire de s’identifier à la mort et à la résurrection de Christ et d’obéir à ses enseignements. Il ne suffit pas d’entendre la Parole, il faut la mettre en pratique (Mat 7.24-27 ; Jac 1.23-25). Si le baptême marque la repentance et l’adhésion de la conscience et de l’esprit à la bonne nouvelle, l’église a le devoir d’enseigner le baptisé  pour que sa vie soit transformée et qu’il la conforme aux commandements de Jésus, résumés par lui en Mat 22.37-40 : Aimer Dieu et aimer son prochain  comme soi-même. Nous avons souvent l’habitude de ne baptiser qu’après avoir enseigné et avoir constaté le changement de conduite du catéchumène, comme si le baptême était un point d’arrivée dans le cheminement du croyant ! Or on peut constater que de nombreuses fois les disciples ont baptisé tout de suite le croyant qui avait professé sa foi en Jésus-Christ, l’accompagnant ensuite sur son chemin de foi en lui enseignant la Parole et en approfondissant sa compréhension des Écritures pour la sanctification de sa vie par l’Esprit.

Le baptême au nom de Dieu, Père, Fils et Esprit n’est pas un simple plongeon purificateur comme le baptême de Jean (Act 19.3-4), mais le nom représentant la personne toute entière avec ses qualités et son caractère, le baptême au nom de Dieu engage Dieu et le baptisé dans une communion intime et vivante, dans une relation filiale, fraternelle et spirituelle, où le baptisé reconnaît l’Éternel comme son Père créateur, source et pourvoyeur de sa vie, Jésus le Fils comme son Sauveur, son frère et son ami, et l’Esprit comme son  Consolateur, son Inspirateur et son guide (Jean 16.13). Le baptême ouvre les « écluses des cieux » et donne accès à toutes les bénédictions que Dieu réserve à ses enfants. L’Esprit accordé pleinement le jour du baptême peut poursuivre son œuvre de régénération et de sanctification pour autant que le croyant reste ouvert à son influence, l’écoute lui parler à travers les Écritures et lui obéit de bon cœur en marchant selon les commandements d’amour de Jésus.

Pour apaiser l’angoisse que peuvent éprouver les disciples devant l’ampleur de la tâche à accomplir, et devant la solitude apparente qui les attend, puisque Jésus va rejoindre son Père dans le monde spirituel, invisible physiquement, le Seigneur leur laisse la merveilleuse promesse de sa présence indéfectible et immuable auprès d’eux : puisqu’il a tout pouvoir sur la terre comme au ciel, dans le monde visible  et dans le monde invisible, c’est lui qui permettra aux disciples d’annoncer partout la Bonne Nouvelle, avec courage, espérance et joie, même si les réponses à leur appel ne sont pas à la mesure de leurs efforts !

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Qu’est-ce qui me retient de répondre à l’ordre de Jésus d’aller vers les autres pour leur faire connaître l’amour de Dieu pour eux ? Sur quoi  ma foi doit-elle s’appuyer pour obéir à cet ordre ? Vers qui le Seigneur m’envoie-t-il aujourd’hui ?

 

-          Ai-je l’assurance de la présence de Jésus dans ma vie ? Sur quelles expériences puis-je conforter cette assurance ?

 

-          Comment honorer la profession de foi de mon baptême dans ma vie quotidienne ? A quoi m’engage de croire que Dieu est mon père, Jésus mon frère et l’Esprit mon guide ?

 

-          Comment poursuivre l’œuvre de sanctification de ma vie commencée à mon baptême ?

 

 

                                                                   

15/08/2014

Etude n°8 L'Eglise, Jean 17.20-26 (23 08 14)

"Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour tous ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un...en nous, afin que le monde croie que tu m'as envoyé" Jean 17.20-21

 

Observons Jean 17.20-26

Le contexte

Dans un dernier discours, Jésus a annoncé à ses disciples son départ auprès du Père (16.28) et leur propre abandon (32). Pour les rassurer il leur a affirmé sa victoire sur le monde et ses tribulations (33), prophétisant ainsi le sens de la croix et de la résurrection. En présence de ses disciples, Jésus prononce la prière ultime qui va transformer la vie de Jean, le seul disciple qui restera avec les femmes au pied de la croix et qui nous transmettra cette intercession.

Structure de la prière

A-    v 1-5 : intercession pour la glorification de Christ en faveur des croyants (glorifier : 4 fois, gloire : 1 fois).          (Trinité dans la gloire, 15è s)Gloire de la Trinité 15è.jpg

 

B-    v 6-19 : intercession pour ses disciples contemporains

a) (6-12) pour la protection divine(garder : 3 fois) sur les disciples que Dieu a donnés à Jésus (5 fois) et qui ont cru en la parole qu’il leur a donnée (3 fois) ;

b) (13-19) pour leur sanctification (3 fois).

 

C-    v 20-26 : intercession pour l’unité (4 fois), dans l’amour de Dieu (v 23-24, 26), des disciples qui croiront en lui.

 

Questions pour une observation des versets 20-26 :

-          Comment Jésus s’adresse-t-il à Dieu ? Quel lien l’unit à Dieu ? (v 21,24,25)

-          Recherchez ce qui préoccupe Jésus en soulignant les mots et les idées qui reviennent à plusieurs reprises (utilisez des couleurs).

Quel est le désir profond de Jésus ?  Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Avez-vous l’impression que le monde chrétien exauce cette prière ? Et qu’en est-il de notre église (ou : nos églises) ?

-          Comment peut se faire l’unité entre les disciples (v 21, 23a, 26) ?

-          Quel est le but de l’unité de l’église souhaitée par Jésus ? (v 21, 23)

-           V 24 : Quel est le temps des verbes ? Faut-il le comprendre à la lettre ou comme une anticipation ? Qu’est-ce que cela révèle sur l’état d’esprit de Jésus ?

-          Que veut Jésus pour ses futurs disciples, à ce moment de sa vie ? C’est la seule fois où il dit « je veux » : quel sens cela donne à sa prière ? Quelle est la gloire dont parle Jésus, v 22, 24 ?

-          Qu’est-ce qui découle de la « connaissance » de Dieu et de Jésus ? De quelle « connaissance »  s’agit-il ? Y a-t-il une différence entre connaître et comprendre, entre faire connaître et faire en sorte que quelqu’un comprenne ?

-          Que faut-il connaître ?  Est-ce que la connaissance est uniquement (surtout / pas du tout / aussi) une connaissance intellectuelle ?

Remarquez les versets 7 et 8. A ce moment précis les disciples savaient / comprenaient-ils vraiment ?  Quelle est la différence avec le monde qui ne « connaît pas » ? (verset 25).

-    Pourquoi Jésus fait-il appel à la justice de Dieu en l’appelant « Père Juste » ?

 

Comprenons

 Après avoir prié pour ses premiers disciples de son vivant sur terre, Jésus pense à ceux qui croiront en sa parole grâce à leur témoignage, c’est-à-dire à son Église universellefoule africaine.jpg (v 20). Jésus sait que la diversité des personnes et des cultures sera pour son Église une tentation de désunion. Sa prière fonde la vraie unité de ses disciples dans l’amour qui lie le Père au Fils et vice-versa. Cet amour réciproque, profond et plein de tendresse, n’est pas fusionnel au point de confondre les rôles. Chacun  des deux a ses caractéristiques et ses fonctions, (Dieu Père Créateur, Dieu Fils Sauveur, et il faudra ajouter ensuite, Dieu Esprit Consolateur), mais le lien d’amour qui les unit leur permet d’avoir le même objectif : la vie éternelle pour l’homme pécheur. En communiquant à ses disciples l’amour du Père, Jésus leur a déjà donné la vie éternelle, le salut dès ici-bas. Il exprime sa dernière volonté, son testament,  en demandant au Père de leur permettre de poursuivre leur communion avec lui jusqu’après sa résurrection (gloire manifeste de Jésus), dans le royaume éternel où il va entrer. Pour Jésus à ce moment-là les contraintes du temps n’existent plus, il se voit déjà dans la gloire du Père, si grande est sa confiance en Lui et en son amour ! Savons-nous dans l’épreuve, voir l’invisible déjà et toujours actuel de la présence de notre Père ?

Jésus prie pour que les disciples de tous les siècles, de toutes les cultures et de toutes les personnalités trouvent leur unité dans le même amour de et pour Dieu, et que cette unité s’exerce dans la proclamation de l’amour de Dieu pour le salut du monde (v 23). L’unité des disciples dans l’amour, malgré ou avec les diversités d’expression, permettra au monde de connaître qui est ce Dieu d’amour que Jésus a lui-même fait connaître.

La connaissance est à distinguer du savoir intellectuel. Les disciples enseignés par Jésus avaient eu connaissance de la Bonne Nouvelle. Mais à ce moment, ils ne la comprenaient pas encore, ils ne l’avaient pas expérimentée personnellement. Le verbe « connaître » dans la bible est employé pour désigner l’union intime des époux (Gen 4.1). Dans l’union intime avec Jésus, l’Esprit donne aux disciples l’expérience de l’amour de Dieu  et de l’amour fraternel. La prière de Jésus sera exaucée après la Résurrection et la Pentecôte. Jésus s’en remet à la justice de Dieu pour faire la distinction entre ceux du monde qui n’ont pas voulu le reconnaître en Jésus, et les disciples qui ont accepté de s’unir à Lui et de recevoir son amour.

Cette prière ultime se termine par la promesse qu’il continuera à révéler Dieu par l’amour qui habitera dans le cœur de ceux qui voudront le recevoir (26).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

1-     La prière de Jésus pour l’unité de son Église contient-elle l’idée d’uniformité ? Voir comment Paul l’a comprise en 1 Co 12.4-31, et 13.

 

2-     Regardez ensemble dans quelle mesure nous contribuons à l’exaucement de cette prière d’unité entre disciples, et entre églises ou dénominations différentes.

 

3-     Qu’est-ce qui peut me permettre d’accepter dans l’Église les différences de caractère, de compréhension de la Parole, ou de pratiques ?

 

4-     L’amour de Dieu pour moi, manifesté par Jésus à la croix, me pousse-t-il à avoir, pour les autres, le même désir de salut et le même amour ? Prions que l’Esprit agisse pleinement en nous dans ce sens et nous inspire les façons de lui rendre gloire, adaptées aux circonstances actuelles.