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02/09/2022

Étude n°11 Patienter dans l’épreuve Psaume 37.1-11

Étude n°11 Patienter dans l’épreuve Psaume 37.1-11 (10 09 22)

« Remets ton sort à l’Éternel. Confie-toi en lui et c’est lui qui agira. » Ps 37.5

 «   Il est bon d’attendre en silence le salut de l’Éternel » Lamentations 3.26

Observonsconfiance-en-soi-.jpg

Contexte :

  • A qui est attribué ce psaume ? Dans quelles circonstances de sa vie pouvons-nous penser qu’il l’a écrit, v 6-7 ?
  • A quelle catégorie de psaumes appartient celui-ci, (ce qui explique sa longueur et ses répétitions) ?

Texte

  • Quel sentiment est stigmatisé par les répétitions, v 1, 7b, 8 ?
  • Quels conseils sont donnés au croyant, v 3, 4, 5, 7a ?
  • Quelles promesses lui sont faites, v 4, 5, 6, 9-11 ?

Comprenons

Contexte : Ce psaume de David est dit « alphabétique » car il est construit mnémotechniquement selon l’alphabet hébreu : chaque lettre introduit deux versets sentencieux, reprenant sous diverses formes la même pensée générale. Le croyant est invité à bannir colère et impatience devant le succès provisoire du méchant (= l’impie). Dieu agira pour ceux qui se confient en lui.

Texte

David n’était sans doute pas encore roi lorsqu’il a écrit ce psaume. Il devait être dans la dure période de sa vie précédant la mort de Saül qui le poursuivait de sa fureur et de sa jalousie. Toujours en fuite ou réfugié chez les voisins, David pouvait s’impatienter d’attendre la réalisation de la promesse de royauté que lui avait faite le prophète Samuel. Comment résister dans l’épreuve, tel est le message de ce passage.

V 1-2 : L’irritation ou colère éprouvée contre les malfaisants s’accompagne souvent de jalousie devant leur réussite imméritée. Les anciens s’étonnaient de ne pas voir la punition des méchants et le rétablissement des justes dans leurs droits durant leur existence terrestre, car l’existence d’un autre monde  parfait et juste restait encore très floue. La seule consolation exprimée au v 2, était de penser à la fragilité de la vie, au caractère éphémère de toute prospérité et de toute existence.

V 3 : Mais celui qui croit en l’Éternel peut avoir une assurance : sa confiance en Dieu, sa pratique du bien, sa stabilité dans la présence de l’Éternel (= dans le pays d’Israël), sa persévérance à se nourrir avec délices de ce que Dieu lui accorde fidèlement (= la pâture), lui permettront de recevoir les cadeaux de Dieu, les bénédictions et les exaucements à ses prières.

V 4 : Dans la souffrance ou l’inquiétude, la tentation pour David et pour chacun de nous est grande de vouloir hâter le plan de Dieu.  Abraham crut accomplir ce plan en prenant Agar, Jacob en volant la bénédiction de son père et le droit d’aînesse de son frère ; le peupleDavid épargne Saül (18è).jpg d’Israël après la chute de Jéricho crut pouvoir conquérir la ville d’Aï sans l’aval de Dieu, mais David dans la caverne  où Saül s’était retiré, résista à la tentation de le tuer alors qu’il était à sa merci (1 Samuel 24), puis une seconde fois, devant la tente où Saül dormait (1 Samuel 26).

V 5-6 : C’est pourquoi il pouvait conseiller de se confier en l’Éternel, de le laisser agir pour rétablir la justice et le droit de celui qui remet son sort entre ses mains. Ce fut le cas de David qui devint roi au temps voulu par Dieu ; il préfigurait la passion de Christ suivie de la résurrection dans la lumière de Pâques (v 6).

V 7-8 : de nouveau ces versets recommandent silence, paix et patience devant le méchant dont le jugement appartient au Seigneur. Apparaissent ici les deux faces du jugement de Dieu : l’effacement des méchants et la possession du pays pour ceux qui espèrent en  Dieu avec humilité (v 9-11). Le jugement de Salomon sur les deux femmes (1 Rois 3.16-28) en est une illustration prophétique frappante. (voir en annexe de la leçon 2).

La suite du psaume est une répétition en deux strophes des mêmes pensées (v 12-26 et 27-40).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quelles sont nos réactions devant la prospérité et l’impunité de ceux qui font le mal ? Comment résister à la tentation de la vengeance ?
  • Devant le malheur du monde que le mal oppresse, n’est-il pas légitime de s’indigner et d’agir pour plus de justice ? L’inaction n’est-elle pas condamnable ? Comment concilier confiance en Dieu et action en faveur des opprimés ?
  • Que signifie « faire de l’Éternel ses délices » v 4 ?
  • La perspective du juste jugement de Dieu est-elle un soutien pour moi dans l’épreuve ?

  

 

26/08/2022

Étude n°10 : Douceur et persévérance dans l’épreuve  Exode 32.7-14 et 30-34 (03 09 22)

Étude n°10 : Douceur et persévérance dans l’épreuve  Exode 32.7-14 et 30-34 (03 09 22)

"Heureux ceux qui sont doux, car ils hériteront de la terre " Mat 5.5

Observons  (Moïse au buisson ardent, Monastère de Ste Catherine, Sinaï)Moise buisson ardent.jpg

Le contexte

Pendant l’absence prolongée de Moïse sur le Sinaï où Dieu lui donne les tables de la loi, le peuple se croyant abandonné par son guide, se construit un veau d’or et l’adore en croyant honorer l’Éternel. (1-6). Dieu révèle la destruction du peuple qui s'en suivra, et Moïse intercède par deux fois pour son peuple. 

Le texte. Il s’agit de deux prières de Moïse, encadrant le châtiment des idolâtres.

Première prière : 32.7-14

a) 7-10 : Colère de Dieu contre le peuple, et élection de Moïse

b) 11 : Rappel par Moïse de la libération d’Égypte

c) 12 : Renommée de Dieu parmi les Égyptiens

b’) 13 : Rappel des promesses faites aux pères

a’) 14 : Dieu conserve la vie à son peuple 

Remarquer le jeu des pronoms qui marquent les sentiments de chacun :

v 7 : Dieu dit à Moïse « ton » peuple que « tu » as fait sortir = rejet de son peuple, et invitation à l’intercession de Moïse

v 11 Moïse dit à Dieu : « ton » peuple que « tu » as fait sortir ! = rappel de l’élection du peuple  et de sa délivrance par Dieu

v 10 : Dieu sépare le peuple « eux », « les », de Moïse : je ferai de toi une grande nation.

v 11-13 : Moïse ne reprend pas cette idée ni cette opposition, il ne parle que de la renommée et de l’honneur de Dieu.

Au centre de la prière (12),  se trouve le souci de Moïse de la gloire de Dieu auprès des nations idolâtres. 

Seconde prière : 32.30-34

a) 30 : Moïse médiateur

b) 31 : Aveu du péché du peuple par Moïse

c) 32 : Don de soi de Moïse pour expier le péché à la place du peuple

b’) 33 : Jugement de Dieu sur le pécheur

a’) 34 : Promesse de Dieu d’un ange conducteur, médiateur

Remarquer la répétition (5x) du mot « péché », et au centre de la prière (32) l’alternative proposée par Moïse qui répond aussi à la proposition de Dieu au v 14. 

Comprenons

Ces deux prières d’intercession se distinguent par l’abnégation totale, l’amour de Moïse pour son peuple, sa solidarité avec lui : il préfère être personnellement privé du salut et de la gloire d’être l’ancêtre d’un nouveau peuple qui porterait son nom à la place de celui d’Abraham, plutôt que de voir son peuple exterminé par Dieu (10), ou rester sans pardon (32) et privé de la présence de Dieu (prière suivante ch 33.16).

Les arguments de Moïse sont triples dans sa première prière :

1- Ce que Dieu a déjà fait pour son peuple en le libérant de l’esclavage d’Égypte serait inutile s’il exterminait le peuple dans le désert.

2- L’honneur de Dieu serait désavoué et son caractère apparaîtrait aux yeux des Égyptiens comme sinistre et perfide.

3- Les promesses faites aux patriarches seraient anéanties si le nouveau peuple ne portait plus le nom d’Abraham mais celui de Moïse.

Le seul souci de Moïse dans cette prière est le renom de Dieu : ses actions envers son peuple, celui qu’il a élu et sauvé lui-même, révèlent aux autres peuples qui est le Seigneur :   puissant, sauveur, et fidèle à ses promesses.

La prière se termine par le « revirement » de Dieu : il conservera la vie au peuple, mais ce n’est pas encore le pardon. Ceci explique la seconde intervention de Moïse qui ne se contente pas de la vie mais veut obtenir le pardon total, puis la réhabilitation comme peuple de Dieu à part entière (3ème prière (ch 33.12-16).

La seconde prière après la mort des infidèles, manifeste jusqu’où va l’amour de Moïse pour son peuple. Il avoue à sa place son péché, en demande le pardon, et s’offre en victime expiatoire pour le salut et la réhabilitation du peuple. En cela il devient un « type » du Christ qui offrira aussi sa vie en expiation des péchés des hommes, alors même qu’ils en sont encore inconscients !

Dieu refuse cette substitution, mais accorde de donner au peuple un ange conducteur : ce n’est pas la réhabilitation demandée car finalement le peuple n’a pas encore manifesté de repentir, ni de désir de la présence de Dieu. Dieu expliquera (33.3,5) que la sainteté de sa présence au milieu  d’un peuple inconscient de son péché serait sa mort. Seuls Moïse et Josué purent pénétrer dans la tente de la Rencontre, placée hors du camp, jusqu’à ce que le peuple se repente réellement. Le pardon est acquis mais ne peut être bénéfique qu’à celui qui a conscience de sa séparation d’avec Dieu (= Le péché) et qui le réclame.

Plusieurs  questions se posent : Est-ce la prière de Moïse qui a fait changer d’avis le Seigneur ? Ne savait-il pas ce qu’était le cœur de Moïse ? Avait-il besoin de cette prière pour épargner son peuple et lui pardonner ? Qu’avait-il besoin de proposer à Moïse de remplacer son peuple par sa descendance personnelle ?

Dieu n’avait aucun de ces besoins, c’est Moïse qui avait besoin de connaître son propre cœur vis-à vis de Dieu d’abord : il découvre qu’il se soucie vraiment de Sa gloire, et vis-à-vis de son peuple ensuite : il saisit jusqu’où peut aller son amour pour lui, jusqu’à donner sa vie éternelle en sa faveur ! Là encore Moïse se présente comme un "type", une préfiguration de Jésus.

Questions pour une application das la vie chrétienne 

Comme Moïse, nous avons besoin de comprendre où nous en sommes dans nos relations avec Dieu, avec notre Église et avec les autres hommes. Les circonstances difficiles ou heureuses de notre vie sont autant d’occasions pour nous révéler à nous-mêmes :

- Quelle attitude avons-nous envers Dieu et l’Église, lorsque nous constatons la séparation d’avec Dieu de nos frères et sœurs ? Condamnons-nous les autres ? Cherchons-nous des excuses personnelles et nous désolidarisons-nous ? Fermons-nous les yeux « pieusement », pour ne pas blesser l’autre ou ne pas « faire de vagues », sous prétexte que nous ne devons pas nous juger les uns les autres, ou porter atteinte à la renommée de l’Église  ? Quelle est l’attitude adéquate ?

- Osons-nous rappeler au Seigneur ses promesses de salut et de pardon ? Ou appelons-nous le jugement de Dieu sur les autres pécheurs ?

- Comment participons-nous personnellement au repentir, à la réhabilitation de l’Église, et à la renommée de Dieu auprès des incroyants ?

- Dans la prière d’intercession, pensons-nous fléchir Dieu, le faire céder, ou nous mettons-nous en  disposition d’esprit pour recevoir ses grâces et comprendre sa volonté ? Jusqu’où va notre persévérance dans l’intercession ? 

- Désirons-nous vraiment la présence de Dieu lui-même dans nos vies, ou nous contentons-nous d’un intermédiaire (pasteur, ancien, ami, conjoint...) pour guider notre foi et notre adoration ? Quelle différence cela fait-il dans notre comportement ?