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08/02/2019

Étude n°7 les trompettes de l’Apocalypse 8.2-11.19 (16 02 19)

Étude n°7  les trompettes de l’Apocalypse 8.2-11.19 (16 02 19)

« (L’ange au petit livre jura) qu’aux jours de la voix du 7ème ange, quand il s’apprêterait à sonner de la trompette, le mystère de Dieu s’accomplirait, comme il en avait annoncé la bonne nouvelle à ses serviteurs les prophètes. » 10.7

Comme cette séquence des trompettes est fort longue, nous vous invitons à en choisir un ou deux plans à développer dans les groupes, en faisant ressortir le ou les messages de « bonne nouvelle » pour notre temps.

Observonstrompettes de l'Apocalypse.jpg

  • Comment est introduite cette séquence des trompettes (8.2-6) ?
  • Comparer la construction de cette séquence avec celle des sceaux : quelles ressemblances trouve-t-on ? Quelles différences apparaissent (8.13 ; 9.12 ; 11.14 ) ?
  • A quoi servent les trompettes dans la Bible (Nombres 10.2-3) et dans ce texte (9.21) ?
  • Que font apparaître les 4 premières trompettes ? Puis les 5ème et 6ème? Relevez les caractéristiques de ces animaux.
  • A l’image du lien qui existe entre les chapitres 6 et 7 dans la séquence des sceaux, comment s’articulent le ch 10 avec le ch 9 ; puis le ch 11 avec le ch 10 ?
  • De qui parlent les deux chapitres 10 et 11 ? De quel plan de la séquence font-ils partie ? Relevez les personnages principaux et leurs actions. En quoi cela nous concerne-t-il ?
  • Où se situe la 7ème trompette ? Qu’indique-t-elle ?

Comprenons

Le contexte :

La séquence des trompettes s’enchaîne à celle des sceaux sans transition. A l’ouverture du 7ème sceau (8.1) un grand silence se fait dans le ciel (=dans la sphère spirituelle). Le silence précède dans la Bible un évènement important (voir le silence du peuple tournant sept fois autour de Jéricho, avant sa chute, Josué 6.10,20). Ici, le silence se fait dans la cour céleste  dans l’attente des sentences du jugement annoncé dans les sceaux. Dieu ne les prononcera qu’à la 7ème trompette (ch 11), ce qui marquera la fin de ce jugement préliminaire au retour de Jésus.

Après ce silence, Jean reçoit alors la vision de ce qui se passera sur la terre pendant ce temps des sceaux, où l’humanité est dans l’angoisse (fin du ch 6) et où le peuple des élus est rassemblé et spirituellement scellé (ch 7).

Le texte :

ch 8.2-6 : Comme dans les séquences précédentes, celle des trompettes est introduite par la vision de l’action simultanée du Christ. Les lettres avaient été précédées de l’apparition du Fils de l’homme marchant au milieu des 7 chandeliers qui représentaient ses Églises. La vision de l’intronisation de l’Agneau immolé, comme juge, seul digne d’ouvrir le livre scellé des 7 sceaux a précédé l’ouverture des sceaux. Maintenant l’ange à l’encensoir introduit les 7 anges aux trompettes.Ange à l'encensoir Zabou.jpg

Ici, le Christ, sous la forme de l’Ange qui est devant Dieu, tient un encensoir d’or et fait monter l’encens des prières des fidèles devant Dieu. Pour comprendre ce que représente cet Ange à l’encensoir, il nous faut revenir à Nombres 17.11 : après la révolte de Koré, une plaie mortelle (rébellion, guerre civile ?) se répand dans le camp d’Israël. Aaron reçoit l’ordre à la suite de la prière de Moïse, de sortir du Tabernacle avec le feu de l’autel d’or dans un brasier, et d’en répandre le parfum d’encens « entre les vivants et les morts » pour « faire l’expiation » (= effacer les péchés, apporter le pardon) et arrêter la plaie. Cet épisode préfigurait l’intervention de Christ au moment des trompettes : placé sur l’autel et non devant, parce qu’il est à la fois victime et sacrificateur, Christ intercède, se place entre ses disciples, les « vivants », et les « morts » spirituels que sont les impies ; ainsi par l’effusion du feu de son Esprit, il accompagne et il protège ses enfants dont il a marqué le front (= être intérieur et extérieur), c’est-à-dire leur esprit et leur conduite (ch 7). Des signes visuels et auditifs (tonnerres, voix, éclairs, tremblement de terre, v 5) concrétisent l’intervention divine sur terre, comme il est traditionnel dans la Bible pour marquer l’apparition de Dieu. Comme cette scène est encadrée de la mention des trompettes qui sont d’abord données, puis  qui s’apprêtent à sonner, on peut légitimement en déduire que l’intercession de Christ accompagne dans toute leur durée la sonnerie des trompettes. Les événements de la terre sont suivis du ciel par un Sauveur compatissant qui réclame ses enfants comme siens (sens de l’intercession) ; il les fortifie pour qu’ils traversent victorieusement les événements, qui sont les signes (= trompettes) et les moyens du tri qui s’opère parmi les habitants de la terre (voir les 2ème et 3ème sceaux, ch 6), avant le retour de Jésus.

Quel est le rôle des trompettes dans la Bible ? (Nb 10.1-2). Elles appellent à se rassembler autour du temple à l’occasion des fêtes et surtout celle des Expiations, qui symbolise le jugement et le pardon final de Dieu. Elles invitent les troupes au combat, (voir Gédéon et ses 300 soldats) et elles attirent l’attention de tous sur un événement important heureux ou solennel.

La séquence des trompettes a les mêmes objectifs : rassembler le peuple des élus, les inviter au combat de la foi, et avertir le monde d’avoir à se repentir (9.21) pendant qu’il est encore temps avant la venue proche du Sauveur.

La séquence est construite comme celle des sceaux, en deux parties inégales : un court ensemble de 4 trompettes suivi d’un développement plus long pour les deux trompettes suivantes. Enfin la 7ème trompette clôt le jugement préliminaire avec l’énoncé des sentences divines.

Ap 8.7-12 : Les 4 premières trompettes qui annoncent des événements dans la nature, ont un impact limité : seul 1/3 des éléments de la nature est touché, dans la séquence des coupes ce sera l’univers entier, car dès la sixième trompette, les anges ne pourront plus retenir les vents de la terre (7.1 ; 9.13-15), lorsque les hommes refuseront obstinément de se repentir (9.20-21). Les fléaux naturels touchent la terre, la mer, l’eau douce et les astres. Ils atteignent tous les éléments nécessaires à la vie.

Ces fléaux peuvent être interprétés littéralement comme des signes dans la nature, appelant à la foi dans le Créateur (14.7) et dénonçant ce que les hommes ont fait de la création par désobéissance aux lois divines : destruction de la végétation, pollution de l’air par effets de serre, de la mer par les déchets plastiques, les dégazages, et la surpêche, pollution  de l’eau potable par radioactivité ou gaz de schiste (Absinthe = Herbe amère // Tchernobyl = Herbe noire), pollution atmosphérique par les gaz et les fumées qui provoquent l’obscurcissement des astres. Les exemples ne manquent pas de nos jours.

Interprétées symboliquement et prophétiquement, ces 4 trompettes seraient plus homogènes avec les suivantes qu’on ne peut pas interpréter littéralement.

1ère trompette (8.7): La terre et l’herbe verte représentent dans la Bible le peuple des croyants. Les menaces de guerre (= grêle) et de meurtres qui les atteindraient (au Moyen Orient aujourd’hui ?) permettraient d’avertir les hommes d’avoir à se repentir et à changer de conduite avant le proche retour du Seigneur pour délivrer son peuple.

2ème trompette (8.8-9) : La montagne embrasée jetée dans la mer en langage prophétique est l’image de la puissance du mal qui se déchaîne dans les peuples agités du monde baignant dans le sang. (terrorisme actuel ?) (Jér 51.25)

A la 3ème trompette (8.10-11), l’astre brillant tombé dans le tiers des fleuves et des eaux douces symboliserait d’après Esaïe 14.12-14, la chute de Satan sur la terre pour empoisonner (= absinthe)  les sources de la vie sociale que sont la justice et la droiture : Amos 5.7 et 6.12 (voir les scandales financiers, la corruption généralisée, les instabilités politiques et le problème des réfugiés?)

La 4éme trompette (8.12) assombrit les « astres » (= philosophies, idéologies, religions) qui servent de points de repère aux hommes. Les ténèbres spirituelles envahissent le monde empêchant le discernement de ce qui s’y passe.

Ces 4 trompettes sont donc pour les croyants qui les entendent et les comprennent, mais aussi pour les autres hommes, des avertissements, des appels à prendre conscience de la gravité des comportements humains et des événements qu’ils engendrent, et de la nécessité de se repentir, de changer de cœur et d’action. Ces 4 trompettes décrivent le décor naturel, politico-social et spirituel qui sert de toile de fond aux deux autres trompettes.

v 13 : A la différence des sceaux, un aigle, ou ange selon les traductions, interromp4ème trompette beatus st Sever.jpgt la séquence par son cri prophétique : trois malheurs vont suivre ! (Beatus de St Sever) Ce qui annoncerait une succession des événements dans le temps, à l’encontre des 4 premières trompettes qui résonnent simultanément. Concrètement, le son de ces trompettes et le cri de l’ange-aigle se font entendre par la voix de tous ceux, croyants ou non, qui saisissent le sens des événements et qui avertissent les autres, les appelant au respect de la nature et des sources de la vie sociale (justice, droiture, fraternité, liberté), et au retour à l’adoration de la seule Lumière du monde qu’est Christ, le Créateur et Sauveur.

Les deux trompettes suivantes concernent les hommes et les appellent par des moyens spirituels et physiques à se repentir et à se rassembler autour de Jésus.                                                         Le premier malheur est annoncé par la 5ème trompette (9.12) qui fait apparaître des sauterelles décrites avec précision.                                                                                          Retenons quelques détails significatifs de ces sauterelles :

- l’étoile tombée du ciel a la clef du puits de l’abîme : l’étoile tombée du ciel, selon  Ap 12.8-9 ; Es 14.12  désignerait le Satan, adversaire de Dieu. L’abîme est traditionnellement dans la Bible le lieu d’habitat des démons (voir l’histoire du troupeau de porcs conduits par les démons dans l’abîme) Il représente aussi les profondeurs de la mer, symboliquement les nations (Esaïe 57.20 : les méchants sont comme la mer agitée). Ces puissances démoniaques spirituelles s’exercent sur les esprits des hommes qu’elles enfument, et aveuglent, comme les essaims de sauterelles obscurcissent le ciel, de sorte que les humains ne discernent plus Dieu, Lumière et souffle de vie pour l’être intérieur. Désespérés ils sont  poussés à désirer la mort ( v 6).

- Portrait d’une sauterelle de l’Apocalypse 9.4-10 (dessin de Maxime Bouvet):Sauterelle 5ème trompette.jpg les sauterelles de la 5ème trompette ont le pouvoir de tourmenter les hommes sans les faire mourir, par le pouvoir de leurs mensonges (= queue de scorpion, Es 9.14). A l‘inverse des sauterelles des plaies d’Égypte qui dévoraient toute herbe et provoquaient la désertification du sol et la famine, ces sauterelles ne peuvent pas atteindre ceux qui ont le sceau de Dieu sur leur front, symbolisés par l’herbe verte et la végétation (v 4).                Qu’est-ce qui a pu angoisser  et tourmenter les hommes depuis le début du jugement, que les prophéties de Daniel 8-9, nous permettent de situer au milieu du 19ème siècle vers1844 ? À ce moment se répandent toutes les philosophies et idéologies athées qui éliminent le Dieu Créateur et adorent l’Homme ou se tournent vers l’ésotérisme spirituel : évolutionnisme, existentialisme, progressisme, communisme, capitalisme, spiritisme. Toutes ces idéologies trompeuses, au lieu d’apporter l’âge d’or qu’elles promettent, ont jeté l’humanité dans l’angoisse, la division, les illusions mensongères et le désespoir.

- La durée d’action d’un essaim de sauterelles est de 5 mois (v 5). En temps prophétique (un jour prophétique = un an réel, Nb 14.34 ; Ez 4.6) cela correspond à 150 ans environ. Or à la fin du 20è siècle (150 ans après le début du jugement fixé vers 1844), avec la chute du mur de Berlin, la plupart de ces idéologies ont perdu de leur attraction et de leur influence sur les esprits des hommes.

Sans trop se tromper on peut penser que ce premier malheur est derrière nous (9.12), malgré quelques soubresauts ici ou là, car le capitalisme reste encore un modèle pour les peuples émergents, certains états communistes prolongent un totalitarisme effrayant, et le spiritisme attire encore beaucoup, et jusqu'aux gouvernants du monde.

9.13-21 : Après cette chute des sauterelles, ont commencé les violences meurtrières de la 6ème trompette, ou deuxième malheur. Mais au début de cette 6ème trompette, l’ordre est donné à l’ange par une voix venant de l’autel d’or (v 13-15) : Christ dans son intercession, retient les vents de la terre  jusqu’au moment où les hommes en refusant eux-mêmes la protection de Dieu symbolisée par les cornes de l’autel, provoquent leur libération et leur déchaînement de mort. Dieu maîtrise le temps et  la situation de l’humanité mais laisse les hommes responsables de leurs choix. (Ap 9.14-15). La mention de l’Euphrate est très interpellante, car elle situe l’origine du déchaînement de la violence au Moyen-Orient, comme nous le voyons aujourd’hui depuis le 11 Sept 2001.

Les chevaux conquérants et cuirassés de la 6ème trompette, provoquent la mort et prononcent des paroles mensongères (bouche et queue = Es 9.14 : le prophète passé maître en fausseté, c’est la queue). Le pouvoir politique (tête de Lion) et religieux (queue) de ces chevaux ravage la terre et tue physiquement ceux qui ne comprennent pas l’appel au repentir que transmettent ces chevaux, et qui s’endurcissent dans leurs idolâtries et leurs méfaits (9.20-21).  Ces cavaliers ne seraient-ils pas incarnés dans les kamikazes « religieux » qui sèment la mort violente partout dans le monde ?

Or la 6ème trompette comme le 6ème sceau ne s’arrête pas à ce tableau terrifiant de l’humanité. Les chapitres 10 et 11 dévoilent l’autre face du tableau : parmi ces nations troublées et ange au petit livre, Zabou.jpgmassacrées, l’Ange de Dieu auréolé de l’arc-en-ciel (dessin de Zabou), agit et ordonne à son prophète, c’est-à-dire au peuple suscité à cette époque pour cette fonction, d’assimiler les prophéties du petit livre de Daniel et de  parler ou prophétiser à tous (10.11) sur le sens des prophéties et des événements qui s’accomplissent sous leurs yeux, en proclamant le message symbolisé en 11.1-2a et  précisé en Ap 14.6 : « Craignez Dieu et rendez-lui gloire car l’heure de son jugement est venu ». Ce jugement ou tri s’opère sur le critère de la Loi (= baguette, roseau) entre ceux qui choisissent de faire partie du temple (= du royaume) et obéissent à cette loi, (ils portent le sceau de l’Esprit de Dieu sur leur front, Ap 7.3), et les autres qui persistent dans leur idolâtrie. Ainsi les deux ch 10 et 11 font intimement partie du 6ème sceau, ils s’y enchaînent par les versets 9.21 auquel ils s’opposent, et 10.11 qui ordonne de prophétiser ce qui va suivre (11.1).

A la 7ème trompette, tombent les sentences du jugement préliminaire au retour de Jésus (11.15-19) ; chacun a choisi son camp, le tri est terminé. Tandis que le peuple de Dieu reste sous la protection de son Esprit et de sa grâce qui les scellent, les autres hommes s’enfoncent dans leur impiété (Ap 22.11), voient leur monde s’écrouler irrémédiablement, comme le décrit la séquence des 7 plaies ou coupes (ch 16-19). Jésus peut enfin revenir en gloire ! (ch 19) 

L’interprétation symbolique et spirituelle de cette séquence des trompettes est  d’un grand secours pour comprendre l’époque où nous vivons, et surtout le rôle que le croyant peut et doit y jouer, celui d’un prophète de paix, d’espérance et de confiance en la bonté et en la protection spirituelle de notre Père céleste.

Pour de plus amples développements sur les chapitres 10 et 11, vous pouvez consulter le livre mentionné dans la Bibliographie de la colonne de gauche de notre blog : « Le message d’espérance de l’Apocalypse » p 180-196.                

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • En quoi cette lecture symbolique de la séquence des trompettes m’a-t-elle permis de situer l’époque où nous vivons ?
  • Quel message réconfortant ai-je pu en retirer ?
  • Comment puis-je répondre à l’appel des trompettes qui sonnent sur cette terre, et me montrer messager de Dieu dans mon église et mon entourage ?
  • Quelle est ma participation à l’annonce de l’Évangile, comme une bonne nouvelle pour tous ? De quoi ma vie et celle de mon église locale témoignent-elles ?

08:00 Publié dans Apocalypse | Lien permanent | Commentaires (0)

06/02/2019

Étude n°6 Le peuple de Dieu scellé, Ap 7 ; 14. 1-8,12 (09 02 19)

Étude n°6 Le peuple de Dieu scellé, Ap 7 ; 14. 1-8,12 (09 02 19)

« (Les serviteurs scellés du sceau de Dieu) viennent de la grande tribulation ; ce sont ceux qui ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’agneau. »Ap 7.14

Observonssceau de l'Esprit.jpg

  • A la suite de quelle question débute cette scène ? Dans quel sceau est-elle incluse ? Qu’en conclure sur l’époque de ce scellement ?
  • Quels en sont les personnages principaux ? Qu’est-ce qui distingue chacun d’entre eux ? v 1-2
  • qu’est-ce qui peut permettre d’aller au-delà du sens littéral dans l’interprétation de « la terre, la mer, et les arbres » ? v 3
  • Qui est représenté par l’ange venu de l’Orient  (Ez 43.2 ; Mat 2.2) ? Qu’est-ce que le sceau de Dieu ? Pourquoi est-il apposé sur le front des serviteurs ? (2 Cor1.22 ; Eph 1.13 et 4.30).
  • Comment Jean distingue-t-il et nomme-t-il les serviteurs de Dieu ? v 4 et 9
  • D’où viennent-ils dans un premier temps (v 5-8) et dans un second temps (v 9) ? Quel est le symbole du nombre 144000 ?
  • Quelles sont leurs caractéristiques dans ce chapitre (7.9-10,13-17) et en Ap 14.1-5, 12 ?
  • Par quoi se termine la séquence des sept sceaux ? (8.1).

Recherche des caractéristiques des élus, communes au ch 7 et 14 :                                 7.3 // 14.1 « scellés par Dieu au front » ; 7.9 //14.1,3 « debout devant le trône et l’Agneau » ; 7.10 // 14.2 « voix forte, comme le bruit de grandes eaux ou de fort tonnerre »; 7.11 // 14.3 « en compagnie des anciens et des 4 êtres vivants ».

Recherche des caractéristiques spécifiques à chaque chapitre :

Ch 7 :

  1. 9 « robes blanches, palmes à la main » ;

7.14 « viennent de la grande tribulation, ont lavé et blanchi leurs robes dans le sang de l’Agneau »;

7.15 « rendent un culte jour et nuit dans le temple »;

Ch 14 :

14.2 « joueurs de harpes »;

14.3 « chantent un cantique connu des seuls « rachetés » de la terre » ;

14.4 « vierges, non souillés par des femmes, prémices pour Dieu et l’Agneau »;

14.5 « point de mensonge, irréprochables ».

14.12  « ils persévèrent et gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus »

Recherche des temps des verbes                                                                                               7.14-17 : bien distinguer le passé (ont lavé et blanchi), le présent (sont devant le trône et servent) et le futur (dressera, auront, frappera, paîtra, conduira, essuiera). 14.3-5 : le passé (avaient été rachetés, ne se sont pas souillés, il ne s’est pas trouvé), le présent (chantent, suivent, sont).

Comprenons

La vision des 144000 apparaît à Jean pour répondre à la question posée au 6ème sceau : « Qui pourra subsister ? », au milieu de l’angoisse des hommes devant la perspective du jugement divin (6.16-17). On retrouve le même tableau au ch 14, en opposition aux humains marqués du nom de la bête (13.16-18), peu avant que le Seigneur ne revienne exécuter les sentences de ses jugements (14.14-20).

Le chapitre 7 fait partie du 6ème sceau, puisque la mention du septième vient à sa suite, au ch 8.1. Jean est placé devant la vision de ce qui se passera dans un avenir lointain pour lui, à l’époque de Laodicée, où les comportements des  impies et des serviteurs de Dieu seront dévoilés.

Le début du tableau révèle la présence de quatre anges de Dieu, maîtrisant quatre vents ou anges du mal, pour les empêcher d’atteindre « terre, mer, et arbres ». Cela peut s’interpréter littéralement comme une protection exercée sur notre écologie, source de vie pour l’homme. Mais on voit un peu plus loin (v3), que ces éléments terrestres et concrets sont associés à un scellement spirituel des serviteurs de Dieu. Sans ôter à ces mots leur sens premier, on peut aussi leur ajouter un sens symbolique : la terre peut représenter le peuple des croyants qui trouve sa stabilité en Dieu, en opposition à la mer, ensemble des peuples impies (Ap 17.15 ; Es 57.20 ; Voir aussi Esaïe 17.12 ;  Ezéchiel26.3, 19 ; Jérémie 51.41-42). Les arbres seraient symbole de l’humanité dans son ensemble (Ps 1.1-3 ; Gen 2.9[1]). Le Seigneur protègerait sa création entière de la destruction que le malin désire opérer par l’intermédiaire des hommes eux-mêmes (Ap 11.18c), pendant le temps du tri que constitue le scellement de ses serviteurs.  

Jean prend connaissance de ceux qui peuvent subsister, sous deux angles : d’abord il « entend » leur nombre et leurs origines (v.4-8), puis il « voit » la foule, innombrable à ses yeux humains, de ces 144000. La perception par la vue est différente de la perception par l’ouïe.  Les 144000 apparaissent à l’œil comme innombrables et constituent une foule immense et imprécise, alors qu’il a entendu l’origine hébraïque du peuple des 144000, venus des douze tribus d’Israël. Une variante d'interprétation voit deux groupes distincts, d'un côté les 144000, issus spirituellement du peuple de la Bible, et de l'autre, la foule immense de toutes origines (voir Rom 2.14-16 ; Matthieu 25.31-40)

Quelles sont  les spécificités des 144000 d’après les chapitres 7 et 14 ?  Le nombre 144000 est symbolique d’une entité complète (12x12 est un carré parfait), d’une plénitude idéale du peuple de Dieu, multipliée par 1000, le symbole de l’immensité. C’est à la dernière génération que le peuple de Dieu se  révèlera complet, comme il a été promis au cinquième sceau à ceux qui sont morts dans la foi (6.11).

Les tribus d’Israël mentionnées ne comprennent pas la tribu de Dan : en effet par le refus de son héritage en Canaan et par sa conquête dans la violence d’un territoire extérieur aux limites fixées par Dieu, puis par la persistance de son culte idolâtre, la tribu de Dan s’est exclue elle-même de l’élection[2]. Elle est remplacée dans notre texte par la tribu de Manassé, lui-même fils de Joseph. Cette omission nous enseigne que peuvent entrer dans le Royaume de Dieu seulement ceux qui mettent toute leur confiance en Dieu seul ; même issus du peuple de Dieu, ceux qui restent idolâtres, incrédules et meurtriers, n’y ont pas leur place[3].

Le texte de Ap 7.9 et 15, nous montre les 144000 debout devant le trône et devant l’Agneau, c’est-à-dire en activité, à leur poste de service, subsistant grâce au sceau de Dieu sur leur front, malgré les signes avertisseurs du jugement, qui angoissent le monde[4]. Le chapitre 14 nous apparaît alors comme un développement des indications du chapitre 7, en une sorte de zoom grossissant.

Au chapitre 14. 1, les 144000 sont placés aussi devant Dieu : « Voici, l’Agneau se tenait sur la montagne de Sion et avec lui 144 000 personnes ». L’Agneau est le nom accordé à Jésus lorsqu’on le considère dans son ministère de salut auprès des hommes. On est donc encore dans le temps où la grâce et le salut offerts aux hommes sont saisis par certains. Après le ch 15, lorsque les sentences ont été prononcées (ch 11.15-19) et commencent à être exécutées, Jésus ne sera appelé « Agneau » que pour accueillir son épouse rachetée par son sang, l’Église (19.7), et pour lui rappeler dans l’éternité son œuvre de salut (21.22 ; 22.1).

Sur la montagne de Sion, se trouve le temple dans lequel ils servent jour et nuit (7.15). La montagne de Sion est le nom donné à Jérusalem qui symbolise le peuple des croyants, temple spirituel de Dieu. Ces serviteurs sont en communion spirituelle avec Dieu en permanence, dans leur service terrestre où « ils suivent l’Agneau partout où il va » (14.4), c’est-à-dire dans les souffrances et les joies, et parmi les hommes de toutes origines à qui ils annoncent la bonne nouvelle du salut.                                                                                                                                La mention des 144000 vient juste après la description du trio infernal, (les deux bêtes et l’image de la bête), et après l’invitation à se prosterner devant elles pour recevoir la marque de la bête[5]. En opposition sont montrés ceux qui ont la sagesse et l’intelligence de rester fidèles à Dieu et de proclamer à la dernière génération les trois messages divins. Leur position devant Dieu est spirituelle, et leur permet de remplir leur mission sur la terre. Ainsi placé dans le déroulement de la vision, le tableau des 144000 se situe chronologiquement à la fin des temps, et plus spécialement, avant la fin du temps où la grâce peut encore être saisie par les hommes. Les 144000 concernent donc particulièrement cette période des derniers avertissements et appels au repentir lancés par Dieu à la terre (séquence des trompettes).ange au sceau de Dieu, Zabou.jpg

Le sceau de Dieu, qui porte son nom et celui de l’Agneau, est posé sur le front des 144000 par les anges et non les hommes ! Il est posé sur le front, siège de la volonté et de la spiritualité, pour leur permettre de subsister fermes dans la foi et l’obéissance, pendant les grandes tribulations et angoisses du monde, provoquées par la tyrannie de la bête et son image (ch 13), et par les avertissements des 7 trompettes qui appellent au repentir. Ce sceau les protège des fléaux spirituels qui s’abattent sur les impies à partir de la 5ème trompette (9.4), et les mettra à part lors de l’exécution des sentences sur les impies (16.2). Le sceau de Dieu permet aussi à ces rachetés d’annoncer avec force et vérité les derniers messages de Dieu au monde (14.6-13). La comparaison avec les textes d’Esaïe 6.5-9a, 2 Co 1.22 et Eph 4.30 suggère que ce sceau est une effusion spéciale du Saint-Esprit, qui protège, fortifie et qualifie les derniers messagers de Dieu.

Qui est scellé ? Ceux qui ont lavé leur robe et qui l’ont blanchie dans le sang de l’Agneau (7.14) = ceux qui ont cru à la valeur du sacrifice de Jésus, à la justification par la grâce de Dieu, et qui ont laissé le Saint Esprit faire en eux son œuvre de purification et de sanctification. Cela se remarque par

a) le fait qu’ils « servent le Seigneur et le suivent partout où il va» (7.15 ; 14.4) : dans le temple = en action dans son Église sur la terre, et devant le trône = en esprit, dans son ministère céleste de jugement dont ils ont le discernement spirituel (Ep 2.6).

b) leur consécration à Dieu seul (virginité), sans idolâtrie (autres femmes) selon Ap 14.4,

c) la parole de vérité qu’ils proclament (14.5)Apoc 7 élus devant l'Agneau 12è.jpg

Les robes blanches et les palmes (7.9) indiquent que Dieu a prononcé sur eux, à leur insu comme sur les élus déjà morts (6.11), la sentence de justification définitive, de victoire et de réhabilitation totale. Il a fait d’eux les « prémices » de la terre. Comme les morts revêtus de leurs robes blanches, les vivants de la fin ne peuvent pas bénéficier de leur réhabilitation avant que les sentences prononcées sur les impies aient été exécutées. C’est pourquoi les promesses de 7.15b-17 sont au futur, et se réaliseront en 21.9-22.5. Les rachetés, ne sachant pas la date de la fin, ont la mission de proclamer sans cesse la vérité et les appels de Dieu (verbes au présent en 7.15 et 14.4-13), pour amener à Dieu les repentis de la dernière heure.

Il est dit dans Apocalypse 14 v 1-5 qu’ils sont irrépréhensibles (v 5) : ce serait inutile de le dire s’ils étaient déjà au ciel où tous seront sans péché. C’est dans leur service sur terre, qu’ils restent fidèles et sans tache, au milieu des oppositions et des angoisses du monde. Ils sont des rachetés, car comme pécheurs, ils ont eu besoin du rachat par Christ, pour devenir « enfants de Dieu ». Ils sont prémices pour Dieu et pour l’Agneau (v 4), parce qu’ils ont reçu un sceau de leur vivant (7.4), qui leur permet de vivre déjà sur cette terre un avant-goût de la plénitude spirituelle de la communion avec Dieu, comme la vivront tous les ressuscités au retour du Christ. Gardés par le sceau de l’Esprit, ils sont sans mensonge (v 5), car ils ne s’écartent plus de Dieu (1 Jean 3.6a, 9) et leur parole est véridique : elle proclame les derniers appels de Dieu pour rassembler son peuple (Ap 14-6-12).

Leur virginité (v 4) doit être interprétée spirituellement et non comme un célibat volontaire. Selon la symbolique biblique de la relation avec Dieu, la virginité  représente la fidélité à toute épreuve d’êtres consacrés spirituellement à Dieu seul.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          La relation avec d’autres « femmes », est dans la Bible, synonyme d’adultère vis-à-vis de Dieu, c’est-à-dire d’infidélité et d’idolâtrie (Jérémie 3.8-10 ; Ezéchiel 16.32, 35-36 ; Jacques 4.4 : Adultères que vous êtes ! ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu.

v 2 : Jean entendit « une voix comme un bruit de grosses eaux, comme le bruit d’un grand tonnerre... » Le bruit de grosses eaux se retrouve chez Ezéchiel 1.24 pour désigner les chérubins « J’entendis le bruit de leurs ailes quand ils avançaient, pareil au bruit de grosses eaux ou à la voix du Tout-Puissant. C’était un bruit tumultueux comme celui d’une armée... ». En Apocalypse 19.6, c’est « la voix d’une foule nombreuse, comme la voix des grandes eaux, comme la voix de forts tonnerres... » qui se réjouit de l’arrivée des noces de l’Agneau. Celui-ci apparaît au verset 11 de ce chapitre 19. La comparaison avec les grandes eaux porte sur le volume sonore et non sur l’identité de la source. L’harmonie musicale règne dans ce groupe des 144 000 du ch 14, puisque se font entendre à la fois le chant puissant des grandes eaux, et le chant doux de la harpe.

Jouer de la harpe était le moyen pour David de chasser le mauvais esprit qui était en SHarpes.JPGaül (1 S 16.23. De même les 144 000 ont pour rôle de calmer le mauvais esprit qui est dans le monde, d’être une lumière dans les ténèbres grandissantes. La harpe est associée dans de nombreux textes à la joie spirituelle profonde de la communion avec Dieu (Ps 33.1-2 ; 1 Chr 13.8). De même qu’Elisée, sous l’influence du joueur de harpe, s’est mis à prophétiser (2 R 3.15), les 144 000 sont un milieu favorable au prophétisme, c’est-à-dire à la proclamation des paroles de Dieu (Joël 2.28) que la seconde partie du chapitre 14 va révéler.

v 3 : Ils chantent un cantique nouveau, car ce qu’ils vivent est quelque chose de neuf : ils sont en présence du trône, des chérubins et des 24 anciens, qui au ch 5.9 chantaient aussi un cantique nouveau en  reconnaissant à l’Agneau la dignité d’ouvrir le livre scellé. Le cantique qu’ils sont seuls de leur génération à pouvoir chanter est expliqué par 7.10 et 15.3-4. Il rend hommage à Dieu pour son salut et pour la sentence de son jugement qui les délivre et les réhabilite. Il n’y a pas de coupure entre ce qui se passe au ciel dans le tribunal céleste et ce qui se passe sur terre dans le peuple de Dieu de la dernière génération.

Personne ne pouvait apprendre le cantique, sinon les 144 000 : Ce nombre de 144 000 est-il fermé, clos, ou ouvert ? Le scellement des élus a-t-il une durée qui permette un processus continu durant tout le temps où la grâce peut être reçue ? Il a commencé (ch 7) mais il n’est pas fini, puisque les 144 000 prêchent encore les derniers messages de Dieu (14.6-13). Ils peuvent convertir et adjoindre au peuple de Dieu tous ceux qui croient à leurs messages.

V 12 : Pour terminer la séquence des trois messages de la dernière heure, Jean montre en contraste avec les adorateurs de la bête et son image (ch 13) l’attitude des saints qui les propagent : ils accomplissent leur mission avec persévérance, sans se décourager dans leur foi et leur espérance (2 Pi 3.15). Ils manifestent ouvertement leur différence avec les autres adorateurs, par leur obéissance à la volonté divine exprimée dans les dix commandements de l’Ancien Testament, et résumée par Jésus dans la loi d’amour (Mat 7.12). Leur foi repose sur l’œuvre de salut accomplie en leur faveur par Jésus sur la croix, et sur l’exemple de totale confiance en son Père, que Jésus leur a laissé (foi en et de Jésus).

Qui fait partie des 144000 ? Si le critère pour recevoir le sceau de Dieu est la foi en Jésus-Christ crucifié et ressuscité, je ne peux répondre que pour moi-même. Il est impossible aux hommes de déterminer qui fait partie de ces 144000, du « reste », puisque Dieu seul lit dans les cœurs et y appose le sceau de  son Esprit. La pureté des 144000 n’est pas le fruit de leurs efforts ou la cause de leur scellement. Il est le résultat de l’onction de l’Esprit donné par Dieu. Cette pureté est d’abord spirituelle, elle exprime une relation exclusive et intime avec Dieu, qui a pour conséquence la pureté morale et l’obéissance au niveau des actes.

Conclusion du scellement des 144000 : Il existe donc des particularités propres au groupe des 144000 qui font d’eux des intimes du Christ, des actifs à son service, des croyants vivant une expérience spéciale, qui les distingue au milieu de la foule des rachetés de la dernière génération. On peut donc comprendre ce texte du ch 7, comme une vision des rachetés qui seront encore en vie au moment du retour de Jésus ; parmi leur foule venue de toutes origines ethniques, se distingue un groupe héritier spirituel direct « greffé sur l’olivier franc » du peuple de la Bible (Rom 11.17,24), et  investi d’une mission spéciale décrite au ch 14.1-12.

Conclusion de la séquence des 7 sceaux :

Le 7ème sceau permet au livre scellé de s’ouvrir entièrement, mais au lieu d’y voir la liste des élus, Jean y distingue seulement les moyens par lesquels Dieu interpelle les hommes et les invite à se repentir, avant qu’il ne soit trop tard. C’est la séquence des trompettes ch 8-11, qui est introduite par le silence précédant dans la Bible les grandes révélations de la puissance de Dieu : la délivrance d’Israël par la mort de Pharaon (Ex 14.14), et la chute de Jéricho (Jos 6.10) (symboles de la délivrance définitive du mal sur la terre, à la 7ème trompette ?).

Les sept sceaux du livre scellé nous permettent d’espérer plus fermement en la justice de Dieu, car il est vainqueur du mal, il protège et fortifie ses enfants de son Esprit, pour les conduire tous ensemble, morts et vivants, aux sources de la vie, essuyer leurs larmes et les accueillir dans son Royaume éternel, où le mal n’existera plus (7.15-17). N’y a-t-il pas plus belle espérance pour nous ? Cette espérance nous permet de manifester calme et confiance au milieu des angoisses du monde, et d’opposer aux forces destructrices de la mort, l’amour de la vie et l’action de grâces au Sauveur et Seigneur.

Questions pour une application dans notre vie chrétienne

- Comment puis-je savoir si je suis scellé du Saint-Esprit, et si je fais partie des 144000 ?

- Quelle est ma recherche : me garder pur dans ma conduite, ou resserrer ma communion avec Dieu ? Par quels moyens ?

- Suis-je conscient que Dieu me scelle de son Esprit pour me fortifier dans la foi et m’envoyer annoncer sa Parole ?

- Comment puis-je suivre l’Agneau partout où il va, en actes et en esprit ?

[1] Voir le livre d’E. Zuber « l’Arbre de Vie » Ed Vie et Santé

[2] Josué 19.40-48 ; Juges 18.30-31 ; 1 R 12.29 ; 2 R 10.29

[3] Ap 21.8

[4] Ap 6.12-17

[5] Ap 13.15-17, 18

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