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31/08/2018

Etude n°10 Troisième voyage de Paul Actes 19 (08 09 18)

Etude n°10 Troisième voyage de Paul Actes 19 (08 09 18)

« Je ne fais aucun cas de ma vie, comme si elle m’était précieuse, pourvu que j’accomplisse avec joie ma course, et le ministère que j’ai reçu du Seigneur Jésus : rendre témoignage à la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu. » Act 20.24

Observons

 Le contexte : A la fin de son second voyage, Paul a fait une courte halte à Ephèse, et s’est promis d’y revenir. Son troisième voyage, probablement en 55 av JC, lui permet de rejoindre par terre la ville d'Éphèse, capitale de l’Asie Mineure.Carte 3è voyagede Paul.jpg

 

Le texte

Le récit de Luc relatant la naissance de l’Église d’Ephèse, se compose de cinq parties qui suivent la chronologie du séjour de Paul.

  1. v 1-7 Paul et les disciples de Jean-Baptiste : Pourquoi ces 12 disciples de Jean sont-ils rebaptisés ? Avec quel résultat ?
  2. v 8-10 : séparation de la synagogue et école de Tyrannus : Quels en sont les effets ?
  3. v 11-20 : les exorcistes juifs : Que veut enseigner cet épisode ?
  4. v 21-22 : Projets de voyage : Que désirait Paul ?
  5. v 23-40 : Emeute des commerçants du temple d’Artémis : Pour quelles raisons se créa une émeute contre Paul ? Comment le secrétaire la calma-t-il ?.

 

Comprenons

Ephèse était le port commercial important sur la route de Rome vers l’Asie. Capitale de l’Asie proconsulaire sous les Romains, cette ville cosmopolite était célèbre pour le temple d’Artémis compté comme l’une des sept merveilles du monde antique. Construit en 356 av JC, il était quatre fois plus grand que le Parthénon d’Athènes, avec 104m de long et 50m de large. Détruit par les Goths en 260 ap JC, envasé par les alluvions de la rivière de la ville, le Caystre, il n’en reste à nos jours qu’une colonne. Image parlante de la fragilité des constructions et des spiritualités humaines, face à la pérennité des écrits bibliques et de la foi en Jésus-Christ.

Selon sa promesse (Ac 18.21), Paul revient dans la ville après avoir traversé les montagnes de Galatie et Phrygie, pour y affermir la foi des églises fondées précédemment (Ac 18.23). Entre ses deux passages à Ephèse, Aquilas et Priscille, ses compagnons venus avec lui de Corinthe et restés à Ephèse à la fin du second voyage de Paul, ont accueilli et enseigné dans la foi de Christ le savant alexandrin Apollos. Celui-ci était reparti à Corinthe (18.24-28) après le séjour de Paul.

A son arrivée à Ephèse, Paul a la surprise de trouver une petite communauté, fruit de son priscille Aquilas icône.jpgpassage et du travail d’Aquilas et Priscille parmi les Juifs essentiellement (19.18-19). Comme à son habitude, Paul enseigne d’abord ses coreligionnaires, au cours des services de la synagogue. Les Juifs fidèles à Jésus continuaient donc à se réunir le sabbat à la synagogue, et devaient profiter, pour enseigner leur foi, de la coutume de laisser lire les Ecritures par les personnes qui le voulaient. Comme Apollos à la même époque à Corinthe, Paul devait « réfuter avec vigueur les Juifs en public, en leur démontrant par les Ecritures que Jésus est le Christ (18.28 ; 19.8).

Les disciples de Jean-Baptiste : Ces douze disciples étaient restés au stade d’Apollos à son arrivée à Ephèse (18.25). Ils avaient reçu un baptême en signe de leur repentance et de leur demande de pardon, ils connaissaient Jésus comme l’Agneau de Dieu qui doit venir après Jean-Baptiste (Mt 3.11 ; Ac 19.4), mais ils ignoraient l’œuvre de salut et de régénération par le Saint-Esprit, que Christ avait accomplie. Leur second baptême (v 5) se fait au nom de Jésus-Christ qu’ils confessent comme leur Seigneur et Sauveur (Jésus = l’Éternel sauve). Comme nul ne peut confesser Jésus comme Fils de Dieu, si ce n’est par l’effet de l’Esprit (1 Co 12.3), le re-baptême avec imposition des mains au nom du Seigneur Jésus consacre visiblement leur nouvelle foi. Il les fait de plus entrer dans le corps de l’Église qui confesse le Christ, par la manifestation des dons de l’Esprit, comme ce fut le cas à la Pentecôte et avec Corneille et sa famille (Ac 10.45-47). Cet épisode des douze Ephésiens rebaptisés reste exceptionnel dans l’histoire de l’Église naissante. Les baptisés de Samarie (Act8.16-17) n’eurent pas besoin d’un nouveau baptême d’eau, car il avait été fait au nom de Jésus, contrairement aux Ephésiens. La manifestation spectaculaire des dons de l’Esprit (don des langues étrangères et don de prophétie) met l’accent comme à la Pentecôte (Ac 2.10-11), sur le besoin immédiat de l’Église apostolique de propager la Parole de Dieu à tous, Juifs comme païens. L’Esprit en effet est donné à l’Église pour l’édification du corps de Christ et l’utilité commune (Ep 4.7,12), surtout dans une ville aussi cosmopolite qu’Ephèse.

(Amphithéatre d’Ephèse où eut lieu l’émeute de Démétrius)

                       

 

Les exorcistes juifs : Malheureusement, dans cette ville païenne pullulaient les croyances superstitieuses et les pratiques de magie, ainsi que le commerce religieux. Si Dieu accepte la première démarche de foi des Ephésiens (v 11-12) assimilable à des pratiques superstitieusesEphèse exorcistes.jpg, ce n’est pas pour les encourager dans cette voie, mais pour les amener par l’Esprit à une foi plus profonde en la puissance de salut de Jésus-Christ, la guérison de la maladie n’étant que le signe d’une guérison spirituelle à laquelle ils sont invités. L’échec des exorcistes juifs intéressés au gain et utilisant le nom de ce Jésus « que Paul prêche », sans y croire personnellement, et la vanité de l’émeute de Démétrius sont là pour démontrer cette puissance de Dieu qui s’exerce en faveur de ceux qui croient au nom de Jésus. L’émeute de Démétrius démontre la manipulation des provocateurs qui utilisent la versatilité, la crédulité et le manque de réflexion des foules pour servir leurs intérêts financiers. Par contre le secrétaire  par la flatterie (il caresse la foule dans le sens du poil v 35-36) et la crainte politique d’une répression des Romains ramène le calme, ce qui favorisa la sorte d’Ephèse de Paul sans dommages.

 

La séparation des Juifs incrédules et endurcis, permit pour la deuxième fois à Paul (voir à Corinthe, 18.7) de démarquer l’enseignement de l’Église de celui de la synagogue, et ainsi d’étendre le témoignage à la population païenne, en public et en privé (Ac 20.20). Ephèse devint le centre le plus important d’Asie de la formation des disciples de Jésus-Christ. Cette église jeune, bâtie dans une population facilement influençable bénéficia des soins attentifs de Paul pendant plus de deux ans. Paul en fortifia les anciens et les mit en garde contre les hérésies qu’il pressentait (20.28-30), leur rappelant la bonne nouvelle de la grâce de Dieu (20.24) qu’il n’avait cessé de prêcher aux Juifs comme aux Grecs (20.21 ; Ep 2.11-22). Lorsque Jean, quelques trente ans plus tard transmettra à Ephèse la lettre du Seigneur il l’invitera à revenir à son premier amour pour Jésus-Christ, et à poursuivre sa vigilance envers les hérétiques Nicolaïtes, ou les faux docteurs (Ap 2.2, 6).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quel sens avons-nous donné à notre baptême d’eau ? Sommes-nous assurés d’avoir reçu le Saint-Esprit ? Si oui, qu’en avons-nous fait ? Comment se manifeste-t-il dans notre vie et dans celle de l’Église ? (voir Gal 5.22). Si non, faisons-en un sujet de prière en Église et au foyer !

 

  • Quelles superstitions ou quel goût de l’argent et du pouvoir sur les autres est-ce que je cultive dans mon cœur, à l’exemple des Ephésiens ou des fils de Scéva ? Suis-je prêt à les abandonner et à me donner entièrement au Seigneur, même au prix d’un appauvrissement financier ?

 

  • Ma foi repose-t-elle sur la grâce de Christ et le témoignage du Saint-Esprit dans la Parole de Dieu, ou sur des miracles spectaculaires, ou sur les intérêts matériels ou sociaux que je peux en tirer ?

 

  • La diversité des origines religieuses dans l’Église pose-t-elle problèmes dans ma communauté locale ? Quelles leçons pouvons-nous tirer de ce récit des débuts de l’Église d’Ephèse, pour leur trouver une solution ? (voir Esaïe 8.20 et Ac 3.11 ; 8.22 ; 17.30).

 

                       

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24/08/2018

Etude n° 9 Deuxième voyage de Paul, Actes 18.1-16 (01 09 18)

Etude n° 9 Deuxième voyage de Paul, Actes 18.1-16 (01 09 18)

« Le Seigneur dit à Paul en vision pendant la nuit : Sois sans crainte, mais parle et ne te tais pas. Car moi, je suis avec toi et personne ne mettra la main sur toi pour te faire du mal, parce que j’ai un peuple nombreux dans cette ville. » Act 18.9-10

ObservonsCarte 2è voyage de paul.jpg

Contexte

Paul au cours de son second voyage missionnaire, porte l’Évangile en Grèce. Après Philippes, Thessalonique, Bérée, et Athènes, il atteint Corinthe.

Texte

Plan

v 1 : Introduction : arrivée à Corinthe

v 2-3 : Liens amicaux et professionnels entre Paul, Aquilas et Priscille.

v 4-5 : travail alimentaire, puis consécration totale de Paul au témoignage parmi les Juifs, de la messianité de Jésus.

v 6-8 : Opposition des Juifs qui provoque le départ de Paul, fondation d’une école indépendante de la synagogue, et conversions de Juifs et Grecs.

v 9-10 : Vision d’encouragement du Seigneur

v 11 : Conclusion : Paul reste un an et demi à Corinthe. 

V 12-17 : opposition des Juifs et jugement de Gallion

A remarquer :

- une opposition (mais) entre les v 4 et 5 : le témoignage se limite au sabbat, à cause du travail alimentaire de Paul ; puis le témoignage se fait à temps plein, à l’arrivée des compagnons de Paul.

- une opposition (mais) entre la fin du v 5 et le début du v 6 dans une construction en parallèles concentriques qui mettent en valeur le message destiné aux Juifs :

            a : il attestait aux Juifs

            b : Jésus était le Messie

            a’ : les Juifs s’opposaient

- une opposition (pourtant) entre les v 6 et 8, entre l’attitude des Juifs et celle de Crispus le chef de la synagogue, et entre le rejet des Juifs par Paul et l’acceptation du message par les Corinthiens. Au centre (v 7) de ce parallélisme, on trouve la création de l’école chrétienne indépendante des Juifs, mais toute proche.

- les paroles du Seigneur qui ordonne, rassure et encourage à persévérer dans le témoignage.

- l’apparition autour de Paul de plusieurs personnages Juifs ou Grecs, qui vont l’aider à bâtir l’Église de Corinthe : Aquillas et Priscille, Silas et Timothée, Justus, Crispus et sa famille.

- l’attitude du romain Gallion qui pour la première fois sépare le religieux du droit civil.

Comprenons

Contextecorinthe_ruines_2.jpg

Corinthe était une ville commerçante florissante à l’époque de Paul, à cause de ses deux ports : à 2km, Léchée recevait le trafic maritime de l’Occident, à 13km Cenchrées, de l’autre côté de l’isthme sur la mer Egée, recevait les bateaux de l’Orient. Cette ville cosmopolite et ouverte à tous les cultes vivait dans la licence des mœurs et le matérialisme. La déesse Vénus y avait mille prêtresses, prostituées sacrées. Paul n’hésite pas à y annoncer l’Evangile, se fiant à la promesse de Christ qui, malgré les apparences, y prévoit de nombreux disciples.

Texte

On ne sait pas si Aquilas et Priscille étaient déjà chrétiens à l’arrivée de Paul. Ils avaient été chassés de Rome par un édit de l’empereur Claude contre les Juifs à la suite de troubles provoqués par un certain « Chrestus », selon Suétone, un historien romain. Y avait-il déjà aussi à Rome des disputes entre chrétiens et Juifs auxquels ils étaient assimilés ? On ne sait. Aquilas et Priscille se sont peut-être convertis après avoir rencontré Paul. Ils   l’accompagnèrent à Ephèse où ils enseignèrent Apollos, et retournèrent à Rome, lorsque l’édit impérial tomba en désuétude (Ro 16.3). Paul à son arrivée à Rome trouvera des Juifs et une église chrétienne dont on ignore le fondateur (Ac 28).

Paul pratiqua assidument son métier de faiseur de tentes, pour ne pas être à charge de quiconque. Il prêchait le sabbat parmi les Juifs. L’arrivée depuis la Macédoine, de ses compagnons Silas et Timothée, lui permit de se consacrer à plein temps à la propagation de la Parole. Ses compagnons devaient lui avoir apporté des dons des Églises grecques, ou bien avoir une activité professionnelle pour subvenir à ses besoins.

On voit s’organiser la vie matérielle du missionnaire :

- il commence par assurer sa vie par un travail et l’aide d’amis hospitaliers, pour ne pas être accusé ensuite de vues intéressées (voir à ce sujet Actes 20.34 ; 1 Co 9.11-18 ; 2 Co 11.8-9).

- Puis, il se consacre entièrement à l’enseignement de la Parole, dès qu’une communauté peut en assumer la charge financière, selon le principe de 1 Co 9.13-14.

- Il s’entoure de collaborateurs fermes dans la foi, qui peuvent poursuivre son œuvre dans les Églises, tandis qu’il va plus loin.

L’apôtre dans une ville nouvelle se tourne d’abord vers son peuple, à qui il annonce toujours la messianité de Christ, puisque l’espérance des Juifs était la venue du Messie. Une fois encore (Ac 13.45-48) le refus des Juifs provoque le départ de Paul vers les païens.

Secouer ses vêtements symbolisait la rupture absolue de toutes relations. Les paroles de Paul (v 6) le dégageaient de toute responsabilité dans leur perte spirituelle : il leur avait annoncé le salut, c’étaient eux qui le refusaient.

Devant l’opposition des Juifs qui rejettent la grâce, Paul pour la première fois renonce à enseigner dans la synagogue et ouvre une école biblique dans une maison contiguë (Ac 18.7). Si Paul se tourne vers les païens, il ne s’éloigne pas beaucoup de ses frères Juifs : il va enseigner chez un voisin de la synagogue, un Grec « craignant Dieu », prosélyte du judaïsme. Il reste  si près de la synagogue que les Juifs bien disposés ont l’occasion d’entendre encore l’Évangile !

Cette proximité fut source de conversions de Juifs et de Grecs, qui pouvaient librement se retrouver chez Justus. Cette école chrétienne unissait les deux peuples autour du Christ (Ep 2.11-16).

La conversion de Crispus, chef de la synagogue, et celle de sa famille, furent un grand triomphe de l’Évangile, au point que Paul tint à les baptiser lui-même, contrairement à ses habitudes (1 Co 1.14). Elles augmentèrent l’hostilité et la jalousie des Juifs rebelles, qui se soulevèrent contre Paul.

Le Seigneur accompagnait Paul et l’encouragea de deux façons : il le réconforta dans une vision par une promesse de sa protection et du succès de sa mission dans la ville, et il inspira Gallion pour le libérer en refusant de traiter une affaire hors de ses compétences. Avec sagesse, Gallion, frère du philosophe Sénèque, ne voulait pas mélanger délit et conviction religieuse, politique et conscience. 

Sosthène avait peut-être succédé à Crispus comme chef de synagogue. Il était venu accuser Paul devant Gallion au nom de tous les Juifs. Après avoir été éconduit, il subit la fureur de dépit de la foule des siens, qui le battent sous les yeux indifférents de Gallion, trop content de donner ainsi une leçon à bon compte, à ces agitateurs Juifs.

Le témoignage de Paul s’appuie sur la révélation personnelle de Christ, sur la foi en sa présence et sa protection constantes, sur la promesse de l’efficacité de sa Parole.

Pendant ce séjour de 18 mois à Corinthe, Paul écrivit les deux plus anciens livres du Nouveau Testament, ses deux lettres aux Thessaloniciens.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Ai-je conscience que le Seigneur attend ma participation active à la propagation de la Parole ? Sur le plan matériel par la dîme et les offrandes pour subvenir aux besoins de ceux qui consacrent leur vie à ce ministère de la Parole, et sur le plan affectif, par ma collaboration personnelle et amicale avec les pasteurs, à la mesure de mes capacités

- Comment puis-je aider cette semaine mon pasteur dans cette œuvre de témoignage, aussi bien parmi mes frères de l’Église qu’à l’extérieur ?

- Quel est le sujet de mon témoignage : ma personne, mon Eglise, ou Jésus-Christ, le Sauveur ?

 - De quelles promesses de ce texte puis-je m’emparer pour témoigner autour de moi ?

 - Vers qui ce texte m’invite-t-il à me tourner pour lui annoncer le salut en Jésus-Christ ?

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