UA-111710466-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/08/2018

Étude n°8 Concile de Jérusalem, Actes 15 (25 08 18)

Étude n°8 Concile de Jérusalem, Actes 15 (25 08 18)

« C’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être sauvés de la même manière qu’eux » Act 15.11apotre Paul icône 15è.jpg

Observons

Le contexte

Le premier voyage missionnaire de Paul à Chypre et en Asie Mineure, a ouvert la porte du salut aux païens. Après ce voyage, Paul est revenu en 49, à Antioche de Syrie, la première église d’origine en majorité païenne. Des croyants judaïsants viennent poser la question de la cohabitation entre croyants Juifs et Gentils ou Grecs. Ils veulent imposer pour tous le retour aux rites juifs, surtout  la circoncision, comme nécessaires au salut.

Le texte

Plusieurs parties en parallèles

a) v 1-6 : Discussion à Antioche sur l’incirconcision qui fermerait le salut aux païens convertis.       Envoi de Paul et Barnabas à Jérusalem

b) v 7-12 : Concile de Jérusalem : Dieu dans sa grâce a purifié le cœur des païens par la foi

c) v 13-21 : Dieu veut que tous portent son nom et le manifestent dans leur conduite

b’) v 22-29 : Lettre aux Églises : rien que le nécessaire pour glorifier Dieu

a’) v 30-35 : Retour de la paix à Antioche.

Le discours de Pierre (7-11) est construit en parallélisme concentrique déterminé par

- les répétitions : comme à nous, aucune différence entre nous et eux, de la même manière qu’eux.

- les oppositions entre ce que Dieu a fait (v 7-9) et ce que les hommes font (v 10-11),

                           entre la grâce du don du Saint-Esprit (v 8) et le joug sur le cou (v 10).

Le parallélisme met en valeur au centre le v 9 : Dieu a aussi purifié par la foi les cœurs des païens

Le discours de Jacques (14-21) est centré sur le nom de Dieu (v 14, 17) : son peuple d’Israël, choisi parmi les nations, doit le porter selon sa volonté « afin que le reste des hommes cherche le Seigneur » (v 17) ; Jacques en déduit  les pratiques essentielles qui permettront aussi aux païens de porter le nom de Dieu dignement.

La lettre aux Églises (v 23-29) oppose l’unité des frères dans la foi en Jésus-Christ, anciens, apôtres et païens convertis, inspirés du Saint-Esprit (v 23, 25-28), à l’initiative privée de certains semeurs de trouble (v 24). Cette lettre recommande les  pratiques indispensables au témoignage fidèle à Dieu (v 29).

 

Comprenons

Le contexte du concile

            Les païens convertis posèrent très vite un problème à ceux des Juifs convertis qui avaient accepté l’Évangile mais qui n’avaient pas abandonné les préjugés des pharisiens sur l’impureté rituelle des incirconcis. Comment vivre ensemble, ou même se fréquenter si les uns considèrent les autres comme « impurs », et si les « circoncis dans la chair » se croient seuls sauvés ? Le problème divise tellement l’église d’Antioche, qu’on en réfère à l’église de Jérusalem où se trouvent les apôtres, ceux qui ont été en contact avec le Christ et ont reçu, les premiers, l’ordre d’aller témoigner vers les païens, alors qu’ils étaient Juifs (Actes 10). En chemin vers Jérusalem, Paul et Barnabas, témoignent de leurs expériences de conversions des Gentils, à la grande joie des frères. Ceux-ci vivant en Phénicie ou en Samarie, étaient en contact permanent avec les Grecs. Ils étaient beaucoup plus ouverts à leur conversion que les frères de Jérusalem, en majorité Juifs d’origine et marqués par des préjugés ethniques et religieux.

 

Le texte

            Pierre, le premier choisi par Dieu pour porter l’Évangile aux païens (Act 10), se fait le porte-parole des délégués d’Antioche qu’il a rencontrés auparavant en privé (Gal 2.2). Il témoigne de la grâce de Dieu qui

- a voulu que les païens aient accès à l’Évangile et à la foi (15.7),

- leur a donné le Saint-Esprit en considérant seulement leur engagement de cœur (8),

- a purifié leur être par ce don de l’Esprit, en ne tenant compte que de leur foi, sans faire de différence entre incirconcis et circoncis (v 9),

- sauve, selon leur foi, les uns et les autres par pure grâce (11).Pierre et Paul 15è.jpg (Paul et Pierre, 15ès)

            Face à cette grâce divine, les efforts des hommes pour être purs par des pratiques légalistes sont une atteinte à la volonté de Dieu. Tenter ou éprouver Dieu en allant contre sa volonté et en lui opposant incrédulité et révolte, c’est provoquer ses jugements. Les légalistes, en voulant imposer la circoncision et les lois rituelles judaïques aux païens manifestaient leur ignorance de la grâce. Ils ne se souvenaient pas que c’est le cœur qui doit être circoncis (7.51, Ro 2.28-29), ou consacré entièrement à Dieu, « pur » de toute pensée de mériter le salut. C’est Dieu qui dans sa grâce accomplit cette purification pour celui qui ouvre son cœur, qu’il soit d’origine juive ou païenne, à la foi en Jésus-Christ et au don du Saint-Esprit. Les miracles parmi les païens, racontés par Paul et Barnabas (12), confirmaient la volonté de Dieu d’accepter chacun selon sa foi et non selon ses pratiques rituelles.

            Les recommandations de Jacques furent acceptées de Pierre et de Paul sans problème. Elles visaient, en effet, à permettre au chrétien « Grec » de manifester à la fois son amour exclusif pour le seul vrai Dieu et son respect des nombreux Juifs de l’entourage (v 21). Ces recommandations sont le plus petit dénominateur commun des chrétiens de cette époque : ils « porteront le nom du Seigneur » pour que d’autres le cherchent et l’invoquent (v 14, 17) en bannissant toutes leurs anciennes pratiques idolâtres, pour ne pas heurter aussi leurs frères Juifs qui les avaient en horreur. En revanche, le silence sur la circoncision et les autres pratiques mosaïques doit implicitement faire comprendre aux Juifs convertis qu’elles n’ont pas de valeur pour l’obtention du salut. Alors que le débat avait été provoqué par la question de la circoncision, les lettres envoyées aux Églises ne la mentionnent même pas ! Pour les chrétiens judaïsants, ce dut être un choc immense ! Ils devaient vraiment revoir leur attitude face au salut par la foi seule, que prêchait Paul.       

            Les pratiques recommandées (abstention de viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés et de l’impudicité), avaient toutes un rapport avec l’idolâtrie de l’époque. Les sacrifices aux idoles étaient consommés dans des banquets orgiaques après la cérémonie. Manger la viande des victimes était considéré comme une participation au culte idolâtre. Ces animaux, souvent « impurs » selon la loi juive, c’est-à-dire impropres au culte de Dieu,  n’étaient pas toujours égorgés, et vidés de leur sang. On les consommait ainsi, et on buvait leur sang, pour acquérir leur force et leur vie, et par leur intermédiaire celles de l’idole. Enfin, l’immoralité, ou l’inconduite, n’était pas une simple pratique immorale d’adultères ou de mariages prohibés par la loi juive (Lév 18). Elle découlait de l’habitude de la prostitution sacrée. En s’unissant sexuellement aux prêtresses ou aux prêtres païens, on mimait l’œuvre de fécondation de leurs dieux et on croyait ainsi s’attirer leur faveur pour la fertilité des champs et la prospérité de la maison. Cette croyance avait amené une débauche des mœurs, condamnée par la loi de Dieu, car elle était le signe de l’infidélité à l’alliance de Dieu, de l’adultère spirituel à son égard qu’est l’idolâtrie.

            On comprend que le souci de l’Église primitive ait été de porter dignement le nom du Seigneur parmi les nations et parmi les Juifs, en s’écartant de tout ce qui, dans la conduite, rappelait les pratiques idolâtres, et tout ce qui, dans les rites religieux, pouvait faire croire à un salut gagné par les œuvres.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- L’Église, composée de croyants d’origines diverses, a toujours pour mission de porter dignement le nom du Seigneur. Si vous deviez écrire aux Églises les prescriptions indispensables à un témoignage fidèle dans le monde actuel, quelles pratiques communes vous sembleraient suffisantes ? Expliquez les raisons de votre choix.

- Suis-je convaincu(e) que la grâce de Dieu seule m’a sauvé(e) ? Comment cette conviction transparaît-elle dans ma vie et dans mes relations avec les autres, chrétiens ou pas ?

- Quelle est ma réaction face à un frère ou une sœur qui ne mange pas comme moi, qui ne vit pas le Sabbat comme moi, et face à un chrétien d’une autre dénomination? Puis-je prier avec lui ? Comment  le fréquenter en le respectant, sans perdre mon identité d’adventiste ?

- Mes attitudes et mes paroles rendent-elles gloire à Dieu devant mon entourage en toutes circonstances ? (1 Co 6.20 ; 10.31).

 - Mon témoignage a-t-il pour objectif de révéler à l’autre :l’amour que Dieu lui porte, l’amour que je porte à Dieu, le jugement divin et humain sur ses actes, la sainteté de ma propre conduite, la supériorité de mon Église, l’obéissance stricte à la loi, ou le pardon offert gratuitement par Dieu en  Jésus-Christ ? Quelles attitudes envers l’autre entraîne chacun de ces objectifs ?

 

 

 

08:00 Publié dans Actes | Lien permanent | Commentaires (0)

10/08/2018

Etude n°7 Premier voyage missionnaire de Paul Actes 13 (18 08 18)

Etude n°7 Premier voyage missionnaire de Paul Actes 13 (18 08 18)

« Vous donc Frères, sachez-le bien : par Christ le pardon des péchés vous est annoncé, et en lui quiconque croit  est justifié de tout ce dont vous ne pouviez être justifiés par la loi de Moïse. » Ac 13.38-39

 

ObservonsCarte 1er voyage paul.jpg

V 1-12 : D’Antioche de Syrie à L’Asie Mineure

  • Distinguez les différentes étapes du premier voyage de Paul.
  • Qu’est-ce qui précède son départ ?
  • D’où part-il et avec qui ? Qui est le mandataire ? A qui s’adresse-t-il d’abord ?
  • Quelle opposition rencontre-t-il ? En contraste qui l’écoute ?
  • Pourquoi Saul change-t-il de nom ? Quel acte d’autorité accomplit-il ? Avec quel résultat ? Que symbolise alors Elymas ?

V 13-52 A Antioche de Pisidie

  • Qui se sépara de Paul et Barnabas à peine arrivés en Asie Mineure ? (voir ch 15.37-39)(Voir son parcours dans Col 4.10 ; 2Tim 4.11 ; Phm 24 ; 1Pie 5.13)
  • V 16-22 : Comment Paul introduit-il son témoignage ?
  • V 23-25 : Comment présente-t-il Jésus ?
  • V 26-37 : Quels épisodes de la vie de Jésus rapporte-t-il ? Sur quoi les appuie-t-il ? Pourquoi ?
  • V 38-41 : Quelles exhortations lance-t-il aux Juifs ?
  • V 42-44 : Quels effets eut son discours ?
  • V 45-52 : Quelle opposition rencontra alors Paul ? Comment réagit-il ? Que signifie « secouer la poussière de leurs pieds » ?

 

Comprenons

A- Antioche berceau de la mission

Plusieurs années, au moins cinq, s'étaient passées depuis la conversion de Saul. Il travaillait comme prédicateur à Antioche de Syrie avec Barnabas (Ac 11.19-26)

A partir du ch. 13 commence le récit de l'apostolat de Saul-Paul parmi les nations païennes. Pierre disparaît du récit à son profit.

L'Église d'Antioche de Syrie avait été préparée à être le berceau de la mission parmi les non-juifs, par sa position géographique à un carrefour  de routes commerçantes, par l'origine non-juive de la majorité des croyants, et par les dons spirituels nombreux qu'elle avait reçus : Barnabas et d'autres étaient prophètes, Saul était enseignant, tous étaient remplis de l'Esprit et permettaient à l'Église de se fortifier. Manaën venait de la cour corrompue d'Hérode, le meurtrier de Jean-Baptiste (Matthieu 14.1-12). Saul est nommé en dernier, tant son humilité était grande après sa conversion.

Célébrer le culte du Seigneur était l'expression consacrée à la fonction des prêtres. Dans l'Église, tous étant considérés comme sacrificateurs, prêtres de Dieu (Apocalypse 1.6), l'expression désigne le culte chrétien. Le jeûne devait ce jour-là marquer l'attente ardente de l'Église pour avoir les directives de l'Esprit. Celui-ci répondit peut-être par un prophète et donna l'ordre de mettre à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle il les avait appelés et préparés. La vocation vient de Dieu, l'Église doit la reconnaître par la consécration, qui l'engage aussi à soutenir de ses prières et de ses dons les missionnaires qu'elle envoie.

 

B- La première mission en terre non-juive.carte_chypre.gif

Trois actes religieux la préparèrent

- le jeûne qui assurait à l'esprit humain toute sa liberté et sa domination sur le corps,

- la prière qui implorait la bénédiction et le soutien de l'Esprit Saint pour les deux missionnaires,

- l'imposition des mains qui les consacrait pour leur œuvre, au nom de Dieu qui l'avait ordonnée, et par l'Église qui les envoyait.

C'était pour les deux envoyés une force au sein des difficultés de leur mission, de se savoir guidés par l'Esprit et soutenus par l'Église.

Chypre était la patrie de Barnabas et de nombreux membres de l'église d'Antioche. Cette île est une étape sur la route maritime d'Antioche à l'Asie Mineure que visaient les deux apôtres.

Saul va d'abord annoncer la Parole aux Juifs dans les synagogues. Il y trouvait de nombreux prosélytes, non-juifs ayant foi en Dieu, qui étaient mieux disposés à recevoir la vérité que les Juifs de naissance, car ils étaient moins aveuglés par les préjugés religieux. Jean-Marc, jeune cousin de Barnabas, aidait les deux missionnaires, sans doute comme apprenti, dans divers services.

De Salamine à l'est, il fallait traverser toute l'île pour se rendre à Paphos à l'ouest, résidence du gouverneur romain, et ancien siège d'un culte à Vénus. La prédication des apôtres y était d'autant plus nécessaire que les mœurs y étaient dissolues.

Nous ne connaissons les effets de cette prédication que par les réactions de deux personnages symboliques de l'orientation de la mission de Saul et Barnabas : Sergius Paulus, le gouverneur romain de Chypre était «intelligent», c'est-à-dire au sens biblique ouvert à la vraie spiritualité, attentif aux paroles divines. Il avait peut-être déjà entendu parler de la nouvelle doctrine (Actes 11.18) et il voulut écouter les deux missionnaires. Il représente, au début de leur ministère, tous ces non-juifs dégoûtés des pratiques idolâtres qui cherchaient en vain la vérité et la paix du cœur, prêts à entendre la Bonne Nouvelle du salut. A l'inverse, Elymas (mage, sage, savant en grec et arabe), Bar-Jésus (en hébreu =fils de Jésus), faux prophète juif et magicien, résistait aux messages de la Parole (2 Timothée 3.8), qu'il avait reniée. Il cherchait à détourner de la foi le gouverneur (Actes 13.8).paul-Elymas, Sergius Paulus.jpg

Saul ne prononce des paroles sévères contre Élymas que sous l'effet de l'Esprit qui le remplit à ce moment, et non par un mouvement d'humeur (v 9). Elymas se montrait fils du diable en essayant de retenir le gouverneur dans l'erreur et la confusion. Il y a de l'ironie à l'appeler ainsi en contraste avec son nom juif !

Cette opposition à la conversion du gouverneur était une opposition aux plans du Seigneur qui désirait son salut. La cécité physique qui tombe sur lui n'est que la manifestation extérieure de la nuit qui emplit son être intérieur. Le jugement de Dieu consiste à révéler ce qu'est le cœur humain !

Elymas plongé dans la nuit était pour le gouverneur la parabole vivante de l'homme qui refuse d'entrer dans le plan de Dieu. Paul laisse un espoir de conversion à cet homme en limitant son temps de cécité. La cécité momentanée qui le frappe symbolise l'aveuglement dont sont frappés ceux qui parmi le peuple juif ont refusé et refusent encore le message des Écritures concernant le Messie, jusqu'à la fin du temps des nations où certains en Israël retrouveront la vue et discerneront en Jésus leur Messie (Romains 11.11-12).

C- Saul devient Paul

À partir de cette confrontation, Saul se fera appeler Paul : c'était sans doute, selon la coutume de l'époque, son second nom depuis la naissance. En effet le nom hébreu de Saul rappelait son origine juive tant qu'il fréquentait les Juifs, Paul, son nom latin (peut-être à cause de sa taille, ou en signe d’affection de la part de ses parents) était dû à sa citoyenneté romaine, comme natif de Tarse, ville de Cilicie dotée de ce privilège par l'empereur. L'apôtre portera ce nom dans sa mission au sein du monde gréco-romain. Paulus, signifiant le petit, on peut penser qu'il révélait l'humilité nouvelle de l'ancien persécuteur.

Après le passage de Paul et Barnabas à Chypre, l’île fut très tôt un foyer chrétien.

D- En Asie Mineure

Les missionnaires débarquèrent à Perge en Asie Mineure. Jean-Marc les quitta, on ne sait pas pour quelle cause. Cette séparation de Jean-Marc fut à l'origine d'un désaccord profond entre Barnabas et Paul, au point qu'ils n'entreprirent pas le second voyage missionnaire ensemble (Actes 15.37-39).

Le départ de Jean-Marc fut peut-être motivé par la perspective des dangers de la route vers la Pisidie, région montagneuse et peu sure, qui fut éprouvante pour les deux missionnaires (2 Corinthiens 11.26). Peut-être aussi, Jean-Marc étant originaire de l'église de Jérusalem n'était-il pas encore prêt à la liberté de contact avec les non-juifs que Paul et Barnabas vivaient dans leur tournée en pays gréco-romain. Lorsqu’il eut mûri sous la conduite de son cousin Barnabas, Marc rejoignit Paul, puis Pierre à la fin de sa vie, et écrivit son Évangile avant Matthieu et Luc, puis Jean.

Arrivés à Antioche de Pisidie, qu'il ne faut pas confondre avec l'Antioche de Syrie d'où ils venaient, les deux missionnaires commencèrent à prêcher dans les synagogues. On y avait l'habitude de proposer aux visiteurs d'adresser librement  à l'assemblée des paroles d'exhortation au sujet des textes lus ce jour.

E- le discours de Paul

Comme Pierre et Étienne, Paul retrace l'histoire de la miséricorde de Dieu pour son peuple, depuis l'élection des pères par sa grâce jusqu'à l'époque de ses auditeurs, en passant par la sortie d’Égypte, l'entrée en Canaan, et la royauté de David, l'ancêtre de Jésus qui a été envoyé par Dieu pour porter la Bonne Nouvelle du salut. Car, ressuscité, il est le seul capable de délivrer du péché (v 38-39).

Paul termine son discours par un sérieux avertissement emprunté au prophète Habacuc 1.5, qui annonçait un jugement de Dieu sur le peuple par le moyen des Chaldéens qui le détruiraient et l'exileraient. Telle était l’œuvre incroyable qui devait le remplir d'étonnement (Actes 13.41)! En citant ce passage, Paul annonçait à ses auditeurs que s'ils rejetaient la grâce divine, ils encourraient un jugement semblable. Cette menace s'est accomplie pour le peuple juif dans la ruine de Jérusalem en 70 ap.J-C, qui mit fin à son existence comme nation. Mais cette menace est prophétique aussi pour tous ceux qui rejettent la grâce divine et qui à la fin des temps                  disparaîtront irrémédiablement.                 

F- Les réactions au discours

Les paroles de Paul impressionnèrent les auditeurs qui en redemandèrent. Durant la semaine, Paul et Barnabas les encouragèrent et le sabbat suivant la foule des auditeurs juifs et non-juifs fut si grande qu'elle provoqua la jalousie, les contradictions et les insultes des Juifs réfractaires. Paul leur fait remarquer que, en rejetant la parole de Dieu, ils se jugent eux-mêmes indignes de la vie éternelle, et poussent les deux missionnaires à se tourner vers les non-juifs, selon la parole du Seigneur (Matthieu 21.43) et l'ordre de Dieu (Esaïe 49.6).

Les non-juifs comprennent qu'ils peuvent être sauvés par la foi seule en Jésus, malgré l'opposition des Juifs, et ils se réjouissent. Ils glorifient Dieu en recevant la Parole de Dieu et le Saint-Esprit dans leur cœur (v 52). L'opposition des Juifs contraint les deux missionnaires à secouer la poussière de leurs pieds (v 51). Par cet acte en accord avec une parole de Jésus (Luc 9.5), ils déclaraient aux Juifs rebelles que toute la responsabilité de leur conduite pèserait sur eux seuls.

Fidèles à la recommandation de Jésus (Mat 10.14) les deux missionnaires quittent Antioche et se rendent dans la ville voisine, Iconium, tandis que les disciples se réjouissent au lieu de s’affliger, plus attachés, sous l’effet de l’Esprit, à la propagation de la Bonne Nouvelle qu’à la tristesse de la séparation !

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • A quoi servent les consécrations de nos responsables d’église ?
  • Comment réagissons-nous à l’opposition au message du salut ?
  • Comment présenter Jésus aux Juifs, aux Musulmans ou aux athées de notre époque ? Quels arguments spécifiques à chacun d’eux employer ?
  • Face à l’échec apparent d’une mission, quels sentiments nous habitent ? Comment ne pas abandonner ?

 

 

08:00 Publié dans Actes | Lien permanent | Commentaires (0)