29/07/2016
Etude n°6 A l'exemple de Jésus mêlé aux hommes Phil 2.12-16 (06 08 16)
Etude n°6, A l'exemple de Jésus mêlé aux hommes Phil 2.12-16 (06 08 16)
«Ayez en vous la pensée qui était en Jésus-Christ …après s’être trouvé dans la situation d’un homme, il s’est humilié lui-même devenant obéissant jusqu’à la mort, la mort sur la croix » Phil 2.5
Observons
V 12-13 :
- Par quel mot ce passage est-il relié au précédent ? Qu’est-ce que cela indique sur son sens ?
- Que signifie « mettre en œuvre son salut » ?
- A quoi peut se rattacher l’expression « avec crainte et tremblement » ? (Se souvenir qu’en grec il n’existe pas de virgule à l’intérieur d’une phrase)
- A qui les Philippiens obéissaient-ils ?
- A quoi se rattache le verset 13 par la conjonction « car » ?
- Comment comprenez-vous ces deux versets ?
V 14-16a
- Quel est l’ordre de Paul aux Philippiens ? Comment éclaire-t-il l’ordre précédent du v 12 ?
- Que signifie « sans murmures ni hésitations » ?
- Quelles sont les caractéristiques de l’enfant de Dieu ?
- A quoi s’opposent-elles ?
- Quel est la vocation du croyant ? En quoi cela met-il en œuvre le salut reçu ?
V 16b-18 : Qu’est-ce qui fera la gloire et la joie de Paul ?
Comprenons
Pour bien saisir le sens de notre passage, il est nécessaire de le relier étroitement au développement précédent, auquel il est relié par l’adverbe « Ainsi » qui indique la similitude (= de même) ou la conséquence (= par conséquent).
Paul exhorte ses frères à suivre l’exemple de Jésus-Christ : il s’est dépouillé lui-même de sa gloire divine, pour revêtir la condition de simple homme, méprisé, maltraité, crucifié, obéissant au dessein d’amour du Père qui désire sauver ses enfants de la séparation définitive de Dieu ou de la mort éternelle.
De même et en conséquence de ce salut offert gratuitement, les fidèles de Christ sont invités à l’imiter dans leur conduite, unis dans la même pensée (2.2) et la même obéissance volontaire à la loi divine. Que ce soit en présence ou en l’absence de Paul, les Philippiens …et tous les chrétiens après eux ( !), ont à « mettre en œuvre » le salut que Christ leur a acquis. C’est-à-dire que ce salut n’est efficace que s’il est reçu dans le cœur et pratiqué, manifesté par les actes (voir Jacques 2.14-18). Il ne s’agit nullement de « travailler à notre salut » comme certaines traductions le formulent : ce serait l’équivalent de « gagner votre salut » par des œuvres ou une conduite méritoires, à l’opposé de l’évangile du salut par grâce prêché par Paul et les apôtres.
L’expression « avec crainte et tremblement » est fréquente chez Paul (1 Cor 2.3 ; 2 Cor 7.15 ; Eph 6.5). Associée à la faiblesse naturelle de l’homme, à la simplicité de cœur, ou à l’obéissance des esclaves à leur maître, elle ne signifie pas la crainte d’un châtiment, mais « le respect et le scrupule » à bien faire, dans l’humilité qui reconnaît son incapacité à faire le bien par soi-même. Le croyant qui veut imiter le Christ est appelé à reconnaître qu’il reçoit tout de Dieu, même le vouloir et le faire, et la grâce de Dieu. L’expression peut s’appliquer dans cette phrase, aussi bien à l’obéissance des Philippiens à la loi divine dans ou hors de la présence de Paul, leur père spirituel, qu’à l’ordre de mettre en œuvre leur salut.
A l’exemple de Christ le croyant abandonnera son désir de gloire personnelle, toute contestation de la volonté divine (murmures) et même tout doute (hésitation) sur l’amour de Dieu envers lui. Confiant dans la grâce qui agit en lui, il aura une conduite qui manifestera à tous sa différence d’enfant de Dieu dont le cœur n’est pas partagé (= pur) entre son amour pour Dieu et les attraits pervers du monde. Par cette différence, il frappera les esprits, les éclairera sur une autre façon de vivre, et leur révélera la Bonne Nouvelle du salut. De même que Christ a fait resplendir autour de lui l’amour de son Père, l’Eglise, ou l’ensemble du peuple chrétien, a pour mission d’éclairer le monde de la lumière de la Parole de vie, par une attitude humble, des actions et des paroles inspirées de l’Esprit de Christ (Mat 5.14 ; Eph 5.8).
Si les Philippiens suivent cet exemple de Christ, le ministère de Paul recevra sa récompense à la résurrection, dans la joie des retrouvailles avec eux, au-delà du sacrifice de sa vie pour son Sauveur.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment mon Eglise et moi-même mettons en œuvre le salut acquis par Christ sur la croix ? Comment nous révélons-nous comme enfants de Dieu ? Qu’y aurait-il à revoir ou à renoncer à ce sujet ?
- Quel flambeau faisons-nous briller dans nos assemblées, ou nos contacts interpersonnels ?
- Quels murmures se font entendre dans nos rangs, les uns vis-à-vis des autres, ou vis-à-vis de Dieu ? Comment les transformer en louanges et bénédictions ?
- Notre engagement pour Christ est-il dû à la crainte d’un châtiment, au stress de l’activisme, ou tombe-t-il dans la nonchalance et l’indifférence au salut des autres ? Comment en raviver la motivation ?
Etude n°6 : A l'exemple de Jésus mêlé aux hommes Phil 2.12-16 (06 08 16)
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22/07/2016
Étude n°5 Aller vers les autres, Jean 4.27-42 (30 07 16)
Étude n°5 Aller vers les autres, Jean 4.27-42 (30 07 16)
« Jésus parcourait toute la Galilée, enseignait dans les synagogues, prêchait la bonne nouvelle du royaume, et guérissait toute maladie et toute infirmité parmi le peuple ». Mat 4.23
Observons
1- Après lecture du texte, le replacer rapidement dans le contexte.
2- Délimiter les trois moments du récit :
a) l’arrivée des disciples et le départ de la femme (27-30)
b) le dialogue de Jésus et des disciples (31-38)
c) Jésus et les Samaritains (39-42)
3- Étude suivie de chaque partie :
a) - Quels furent les obstacles à la communication rencontrés par les disciples ?
- Le témoignage de la Samaritaine : Quels sentiments dénotent le fait de laisser sa cruche, la parole : Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait, et la question : Ne serait-ce pas le Christ ?
b) - Dans le contexte de ce passage, que signifie la parole de Jésus : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre ? Quelle est cette œuvre ?
- Quel lien établir entre la métaphore de la moisson et l’histoire des
Samaritains ?
- Comment comprendre : D’autres ont travaillé, et c’est dans leur travail que
vous êtes entrés ?
c) Quelle est l’évolution de la foi des Samaritains ? v 39-42
Qu’est-ce qui a rendu efficace le témoignage de la Samaritaine ?
Comprenons
Le contexte
Elle avait soif, si soif qu’en plein midi, à l’heure la plus chaude, elle se rendait au puits de Jacob. Cette soif physique n’était que la manifestation extérieure d’une soif intense d’amour, qu’elle avait cru étancher en collectionnant maris et compagnons. Elle ne pensait pas ce jour-là qu’elle rencontrerait celui qui allait l’abreuver totalement et changer sa vie. Pourtant au puits de Jacob, à la source d’eau matérielle, elle a trouvé la source de la Vie qui a comblé toutes ses attentes. Jésus de passage dans la région s’est arrêté, lui a adressé la parole, à elle une femme étrangère, méprisée de tous ; il lui a montré sa parfaite connaissance de son cœur, et sans la condamner il lui a même révélé qu’il était celui qu’elle attendait et recherchait inconsciemment, le Messie. Il lui manifestait par là toute l’estime et la valeur qu’il lui accordait.
Le texte
V 27 : Les disciples viennent interrompre le dialogue au moment crucial de la révélation. Ce ne sont pas eux qui ont provoqué la rencontre et leur étonnement montre combien leurs préjugés raciaux et sexistes sont un obstacle à la communication avec des personnes hors de leur cercle d’hommes juifs. Ils n’en sont qu’au début des trois ans de fréquentation de Jésus, et s’ils marquent un respect certain pour leur Maître, ils ont besoin d’une longue intimité avec lui pour apprendre à le connaître et à comprendre sa qualité de Messie. A partir de leur réticence, Jésus va tenter de les enseigner et de les faire avancer.
Actualisation : Qu’est-ce qui nous freine dans notre témoignage ? Quels tabou, quels préjugés nous empêchent d’aller vers les autres ? Quelles sont ces réticences souvent dissimulées sous le prétexte de la timidité, du respect des opinions de l’autre, de la tolérance, ou de la mauvaise compréhension de la volonté de Dieu ?
Qu’est-ce qui dans notre attitude, soit méfiante, soit trop réservée, soit intempestive, risque d’interrompre la rencontre de quelqu’un avec Jésus-Christ ?
v 28-30
La Samaritaine devant l’intrusion des disciples, mais aussi toute à la joie de sa découverte de Jésus, abandonne sa cruche pour se rendre à la ville. Son enthousiasme lui permet de quitter sans peine les anciens moyens qu’elle avait d’étancher sa soif physique, affective et spirituelle. Elle ose affronter le regard de ceux qu’elle fuyait en se rendant au puits à l’heure où il était désert. Elle cherche maintenant à partager sans crainte son expérience avec eux.
Comment le fait-elle ? Elle raconte comment cet homme Jésus est entré dans sa vie la plus intime, par sa prescience qui l’assimile à ses yeux à un prophète (v 19). Au lieu d’imposer sa conviction qu’il est le Messie comme il le lui a révélé, elle invite ses concitoyens à venir le voir, par une question interpellante : Ne serait-ce pas le Messie ?
Actualisation : Qu’est-ce qui nous pousse à témoigner de notre foi ? Le désir de « gagner des âmes » à l’adventisme, l’espoir que les autres trouveront aussi une réponse à leurs interrogations auprès de Jésus, l’enthousiasme provoqué par une rencontre personnelle valorisante et apaisante que l’on aimerait partager avec d’autres ? Comme cette femme, savons-nous inviter à rencontrer, plutôt qu’imposer notre conviction ?
v 31-38
A ses disciples plongés dans leurs préoccupations matérielles, Jésus va essayer de faire comprendre ce qui le meut. Jésus ne se contente pas de la vie physique, animale. Son objectif de vie est du domaine spirituel, de l’éternité : accomplir la volonté de son Père qui l’a envoyé. Cette œuvre de Dieu, Jésus la précisera plus tard (17.3) : « la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire. » La métaphore agricole de la moisson va permettre de distinguer l’œuvre de Jésus de celle des disciples.
A ce moment précis de la venue vers lui des Samaritains curieux de vérifier les propos de la Samaritaine (v 30), Jésus fait comprendre que ces Samaritains sont en train de devenir la moisson, fruit des semailles que la Samaritaine, lui-même et évidemment l’Esprit Saint ont faites. Les disciples sont appelés à la récolter sans y avoir travaillé auparavant ! Eux ne se doutent encore de rien, et Jésus les prépare à l’événement qui arrive.
Que leur demande-t-il ? Ils représentent la communauté juive, puis chrétienne qui va accueillir en son sein les non-juifs, les Samaritains en premier. Jésus les invite à recevoir sans réserve ceux que l’Esprit a préparés à entrer dans leur communauté. Les disciples ne le comprendront qu’après la Pentecôte, et leur silence dans la suite du récit montre tout le chemin qu’ils ont encore à parcourir. Jésus insiste, dans ce passage central du récit, sur le témoignage collectif de son Église : «A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres ».
Actualisation : Sommes-nous, en église, de ces disciples réticents, qui se sentent bousculés et dérangés par ceux qui ne sont pas comme eux ? Ou bien sommes- nous ouverts et accueillants pour ceux que l’Esprit conduit vers Christ et vers nous ?
v 39-42
La conclusion du récit de la rencontre de la Samaritaine avec Jésus nous invite à examiner l’évolution de la foi des Samaritains.
Le témoignage de la Samaritaine les a incités à venir voir Jésus, avec curiosité, intérêt et foi en un prophète nouveau, tel qu’elle l’avait dépeint. Puis le contact fut prolongé à leur demande pendant deux jours, chose extraordinaire pour eux qui étaient considérés comme des ennemis et soigneusement évités par les Juifs. Cette visite de Jésus leur a permis de le rencontrer personnellement et de le reconnaître comme le Sauveur du monde ! La Samaritaine a fait part de son expérience et a éveillé leur intérêt, pour les conduire à Jésus, qui seul les a pleinement convaincus dans le cœur à cœur avec eux.
Qu’est-ce qui a fait l’efficacité de son témoignage ?
- La femme a écouté son cœur pour aller vers les autres, en abandonnant ses anciennes orientations de vie.
- Elle a su dire simplement ce qu’elle venait de vivre avec Jésus,
- elle n’a pas imposé ses convictions,
- elle s’est effacée pour que les Samaritains rencontrent Jésus personnellement.
Quel exemple pour notre témoignage !
Actualisation : nous pouvons toujours témoigner par des paroles pour décrire qui est Jésus, inviter à le contempler à l’œuvre dans notre vie, seuls ceux qui auront goûté à son amour, expérimenté une relation personnelle avec lui, pourront vivre comme la Samaritaine, libérés de leur culpabilité et de leurs quêtes erronées, rayonnants de joie au service de leur Maître. Individuellement comme la Samaritaine, et collectivement comme les disciples, nous sommes invités à devenir les messagers du grand roi !
08:00 Publié dans Rôle de l'Eglise | Lien permanent | Commentaires (0)