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26/08/2016

Étude n°10 Inspirer confiance Actes 2.42-47 (03 09 16)

Étude n°10 Inspirer confiance Actes 2.42-47 (03 09 16)
« La renommée de Jésus se répandait de plus en plus et les foules nombreuses se rassemblaient pour l’entendre et pour être guéries de leurs maladies ». Luc 5.15

Observonseglise en marche.jpg
Le contexte :
- Quel événement a bouleversé la vie des disciples et a permis à l’Église de naître
- Quelles conditions Pierre met-il à l’entrée de ses auditeurs dans l'Église ? v 38
- À qui s’adresse son appel ? (v 39) Quelle exhortation pressante lance-t-il ? (v 40)
Le texte
Relever les répétitions qui permettent de définir la structure en parallèles concentriques (= chiasme) du passage. Quel verset se trouve au centre de ces parallèles ?
A- V 42 : Quels moyens de recevoir la grâce et d’y croître, l’Église naissante se donnait-elle ? Que signifie chacun de ces moyens ? Qu’apportait-il à l’ensemble des croyants ? À quelle condition ?
B- V 43 : Quel sentiment éveillait dans la foule ces pratiques ? Qu’est-ce qui confirmait la sainteté de ces pratiques aux yeux de la foule ? Dans quel sens faut-il entendre le mot « crainte » ?
C- V 44-47 : Par quoi se manifestait la communion fraternelle dans l’Eglise à ses débuts ? (voir 4.34-35). Qu’est-ce qui était à la base de cette attitude des croyants ? Où se réunissaient les chrétiens ? Pourquoi ? Que signifie « rompre le pain » ? Est-ce la même chose que prendre sa nourriture ?
V 47 : Quels sentiments animaient les fidèles ? Avec quels effets sur la foule ? Qui est l’auteur de la croissance numérique de l’Église ?

Comprenons
Le contexte : À la Pentecôte les apôtres reçurent la puissance de l’Esprit pour témoigner de leur foi en Jésus-Christ devant une foule cosmopolite de Juifs pieux venus à Jérusalem pour la fête des Moissons, 50 jours après la Pâque. Pierre dans son discours leur a donné le sens de l’effusion de l’Esprit prophétisée par Joël, et a témoigné de la mort et de la résurrection de Christ pour le salut de tous. Il a invité ceux qui ont été touchés par ses paroles à changer de conduite (= se repentir)à être baptisés au nom du Sauveur et à recevoir le Saint-Esprit. La promesse du salut s’adressait à tous sans distinction. Pierre les exhortait à se distinguer de la génération ambiante, jugée perverse car séparée de Dieu. Plusieurs l’écoutèrent et se joignirent par le baptême à la nouvelle communauté.
Le texte : A partir de là, Luc brosse le tableau d’une église apostolique spontanée qui n’a pas encore d’institution établie, mais se forme et agit sous l’impulsion du Saint Esprit, véritable auteur des Actes. Cette communauté se distingue du reste de la foule par les cinq principes qui sont à la base de sa vie d’église :
1- La persévérance sans laquelle rien n’est efficace ni profond, reste une condition de la vie spirituelle, à toutes les époques. Fruit de l’Esprit synonyme de la patience, elle est nécessaire pour entretenir une foi vivante au milieu des épreuves. Aujourd’hui elle démarque le chrétien de son environnement affligé de zapping et d’instabilité sur tous les plans.
2- L’enseignement des apôtres permet au nouveau baptisé de connaître les fondements de sa foi et les réalisations prophétiques. Cet enseignement a pour base la Parole de Dieu qui révèle l’œuvre de Jésus-Christ pour sauver l’homme gratuitement. Ce témoignage de l’Église qui obéit à la Parole, loin de la figer dans des traditions humaines, la fait paraître sûre dans la foi et ouverte à l‘inspiration de l’Esprit, au milieu d’une foule remplie d’incertitudes, d’instabilité et de fermetures à l’autre.
3- La communion fraternelle ne désigne pas un rite de sainte-cène, mais une union d’esprit dans l’amour du Sauveur, qui consiste à considérer l’autre comme un frère ou une sœur à soutenir en cas de besoin, avec qui on peut partager ses expériences de foi, ses joies et ses peines. L’Église constitue une famille dont le Père est un Dieu d’Amour, et qui est animée d’un esprit de fraternité et d’égalité devant Dieu. Les versets 44 et 45 révèlent comment se déclinait cette communion : le goût d’être ensemble, et la générosité spontanée envers les plus démunis. Aucune obligation à cette attitude, mais un désir de partager foi et biens matériels, pour faire du bien aux autres. Le communisme biblique est à l’opposé du communisme social et politique. Il n’est imposé à personne et est mû par le principe généreux qui dit « Ce qui est à moi est à toi, ce que j’ai, je te le donne de bon cœur et librement ». Le communisme social déclare à l’inverse et impose : « Ce qui est à toi est à moi ; ce que tu as, donne-le moi, ou même je te le prends ! » La première Église, par cette générosité du cœur condamnait l’avarice des riches qui se prétendaient devenus chrétiens (Jac 21-8 ; 5.1-6). La communauté des fidèles de Jésus-Christ se réunissait dans le temple le sabbat, car il restait le lieu de rassemblement des croyants en l’Éternel, où les Écritures étaient lues et enseignées, où l’on pouvait prier le Seigneur et chanter les Psaumes. L’Église se sépara du temple et des synagogues bien plus tard vers 52-53, quand les Juifs de Corinthe refusèrent d’entendre le message de Paul et commencèrent à persécuter les chrétiens (Act 18.6-7). Comme la communauté s’agrandissait chaque jour, l’Église s’organisa très vite en petites cellules qui se réunissaient dans les maisons particulières où il était plus facile de pratiquer la communion fraternelle et le repas convivial (v 46). Cette dispersion en églises de maison (voir chez Lydie, à Philippes) permit, grâce au devoir d’hospitalité de rigueur en Orient, de donner confiance aux hôtes, voisins, amis, qui désiraient mieux connaître ces croyants ouverts, pleins de joie, de simplicité et d’amour.
4- La fraction du pain (v 42 et 46) désigne le premier geste de la sainte-cène suivant l’exemple de Jésus à sa dernière Pâque. En rompant le pain, les fidèles bénissaient le Seigneur pour son œuvre de salut, rappelaient sa mort et sa résurrection qui scellaient leur alliance avec le Père, et manifestaient leur attente pleine d’espérance du retour de Christ (1 Cor 11.24-26). La sainte-cène se prenait aux débuts de l’Église, au cours d’un repas en commun avec plaisir et simplicité de cœur. Rien de tel qu’un repas convivial pour développer des relations fraternelles et amicales, mieux se connaître, partager ses expériences de foi, et créer une atmosphère détendue et sympathique entre les convives. La cène célébrée avant, pendant ou après le repas, confirmait l’union des cœurs autour de Jésus-Christ et contribuait à la spiritualité de ces partages. Ce n’est pas parce que les Corinthiens en perdirent le sens, comme Paul le leur reproche sévèrement (1 Cor 11), qu’il faut négliger cette pratique du repas en commun, si riche de symboles.
5- Les prières dans lesquelles les premiers chrétiens persévéraient les unissaient dans l’adoration, la louange, l’intercession, les demandes et les actions de grâce pour les exaucements. Partager les prières entre frères et sœurs fortifie la foi, console dans les afflictions et remplit le cœur de paix et de joie dans la communion avec Christ.
Grâce à ces cinq principes, la vie de l’Esprit se développait dans la communauté, et témoignait à l’extérieur des bienfaits qu’il y a à suivre Jésus-Christ. Animée par l’Esprit et l’Amour de Dieu, l’Église dont le témoignage était appuyé par des miracles et des prodiges, inspira un grand respect (= crainte) de Dieu, au point d’attirer ceux qui poussés par l’Esprit saisissaient leur salut. Ce verset 43, au centre de l’argumentation explicite les conséquences des pratiques de l’Église parmi la foule. Devant un exemple de vie si différent de ce qu’ils connaissaient et vivaient eux-mêmes, les gens de l’extérieur s’interrogeaient, enviaient peut-être les chrétiens, et pour certains leur faisaient confiance en rejoignant la communauté.

Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment mon Église pratique-t-elle les cinq principes de vie chrétienne énoncés dans ce texte ? Sur quels points et comment peut-elle s’améliorer ?
- Comment vivre notre communion fraternelle en Christ de façon à la faire rayonner à l’intérieur et à l’extérieur de la communauté ? Que puis-je faire pour cela personnellement ?
- Qu’être et que faire pour inspirer confiance en nous à ceux qui nous entourent et nous voient vivre en église ?
- Notre conduite en église diffère-t-elle de celle du monde ? En quoi ? Comment la rendre visiblement différente, sans se fermer à l’autre ?

19/08/2016

Etude n°9 : Répondre aux attentes : Marc 2.1-12 (27 08 16)

Etude n°9 : Répondre aux attentes : Marc 2.1-12 (27 08 16)
« Qu’est-ce qui est plus facile de dire au paralytique : tes péchés sont pardonnés, ou de dire lève-toi, prends ton lit et marche ? » Marc 2.9
(Guérison du paralytique, Polyptique de Montbéliard 16è s)

Observonsguérison du paralytique polyptique Montbéliard 16ès.jpg
Le contexte
Après la guérison d’un lépreux en Galilée, Jésus se tient éloigné de la ville quelques jours, afin de ne pas provoquer l’opposition et l’inimitié de ses adversaires qui pouvaient l’accuser d’impureté légale pour avoir touché un lépreux. En prenant du recul, Jésus obligeait ceux qui le recherchaient à venir à sa rencontre. (1.45)

Le texte
En quatre parties : 1-4 : retour de Jésus et arrivée du paralytique :
Où se tenait Jésus pour enseigner la foule ?
Comment le paralytique s’approche-t-il de la maison ? Pourquoi ne peut-il y entrer ?
Que firent ses amis ?
5-7 : le pardon scandalise les scribes
Que lui dit Jésus d’emblée ? En quoi est-ce surprenant ?
Quels arguments ont ses opposants ?
8-11 : la guérison prouve le pouvoir de pardonner.
Que rétorque Jésus ? Que doit prouver la guérison du paralytique ?
Que peut signifier l’ordre de prendre son lit et d’aller dans sa maison ?
12 : Quels sont les effets de la guérison sur les assistants ?
Que signifie « glorifier Dieu » ?

Comprenons
Jésus débute son ministère en Galilée par un enseignement appuyé de quelques guérisons symboliques de sa mission de libération du mal : un possédé d’un esprit impur (1.24), la belle-mère de Simon-Pierre (1.30), un lépreux (1.40). Il manifeste l’autorité et la puissance de sa parole sur le mal qui accable les hommes. Ses contemporains croyaient que la maladie était le châtiment du péché personnel du malade, et au premier abord la guérison du paralytique semble confirmer cette croyance, par ailleurs démentie (Jn 9.2-3). A travers cette guérison précédée du pardon des péchés, Jésus enseigne que tout mal dans le monde émane du péché (= séparation d’avec Dieu) et qu’il vient avant tout délivrer de cette cause du malheur humain.
Le texte nous apprend que
- pardon et guérison physique sans être forcément liés, peuvent être signe l’une de l’autre. Les troubles de la conscience, la peur ou la culpabilité, peuvent aboutir à une véritable paralysie physique, qui disparaît quand la cause est supprimée.
- Le pardon est accordé par Jésus qui a vu la foi du malade et de ses amis. La foi des amis exprimée par l’action entreprenante et la charité, n’est pas récompensée par le pardon, elle dispose simplement les cœurs à le recevoir comme une grâce. Elle prouve ici l’humilité et le désir ardent de délivrance, même si dans leur ignorance, le malade et ses amis ne réclament que la guérison physique, effet visible du péché.
- Le pardon est immédiat et total, sans aucune condition. Ce n’est pas une promesse pour le futur, c’est une libération spirituelle pour le présent (verbe au présent !).
- Le pardon accordé par Jésus scandalise ceux qui ne voient en Jésus qu’un homme usurpant le pouvoir de Dieu, donc blasphémateur. Mais en ne reconnaissant pas l’autorité divine de Jésus, et en refusant sa miséricorde, les scribes blasphèment eux-mêmes ! Jésus en effet leur a fait comprendre qui il est en s’appelant le « fils de l’homme »(v10), celui que Daniel (7.13-14) présente comme le Messie, le Juge (= libérateur de son peuple) promis à la gloire et à l’honneur, après une venue dans l’humilité de la condition humaine. Par cet acte de pardon, Jésus invite les scribes à dépasser le visible pour découvrir en lui le Sauveur d’un Israël paralysé dans son formalisme pharisien et son légalisme sans cœur. Lorsque les disciples recevront le pouvoir de pardonner (Jn 20.23), ce ne sera pas en leur nom mais au nom du Père et du Fils, à l’amour desquels le pardon rend témoignage.
- Le pardon saisi par la foi délivre aussitôt le paralytique de son mal spirituel et psychique ; libéré du poids qui l’accablait, il peut répondre avec une confiance absolue à la parole lui ordonnant de se lever et de se mettre en marche. L’ordre de « prendre son lit », c’est-à-dire la natte où il était allongé, lui signifie qu’il doit et peut désormais assumer son passé sans se culpabiliser ni plier sous son poids. Lorsque Jésus offre gratuitement son pardon, il donne aussi la force et l’enthousiasme pour obéir à sa parole et agir à son service, de façon à être glorifié, c’est-à-dire reconnu comme Sauveur par les témoins de cette transformation totale du pécheur délivré.
- L’entourage de Jésus fut au départ un obstacle à la rencontre du paralytique et de Jésus. Malgré l’opposition de quelques scribes, la foule ensuite s’émerveilla et exprima sa reconnaissance pour ce miracle étonnant. En contraste, la ténacité et l’ingéniosité des amis du malade qui savent saisir l’occasion, lui ont permis d’approcher Jésus et de trouver pardon et guérison.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Sachons nous situer : du côté des scribes refusant la miséricorde et le pardon offerts gratuitement par Jésus, au nom de préjugés dogmatiques,
du côté de la foule des curieux, des indifférents ou des adeptes trop zélés qui finissent par garder pour eux ce qu’ils reçoivent de Jésus,
du côté des amis qui aident le malade à venir à Jésus pour y trouver pardon, guérison, paix, joie et mouvement,
du côté de Jésus lui-même qui répond aux besoins de chacun, en apportant pardon et guérison ?
- Désirons-nous être guéris de nos maux psychiques et spirituels aussi ardemment que de nos maladies physiques ? Quelle paralysie spirituelle ou morale, plus ou moins confortable, nous empêche de croître dans la foi et la sanctification ? Quels moyens de guérison ce texte nous enseigne-t-il ?
- Avons-nous conscience d’être déjà pardonnés, ou bien restons-nous inquiets à ce sujet ? Comment guérir de cette inquiétude et de cette culpabilité ?
- Quelles leçons tirer de ce texte sur l’obéissance et la mission du pécheur pardonné ?
- Comment imiter Jésus et annoncer son pardon autour de nous ?


« Qu’est-ce qui est plus facile de dire au paralytique : tes péchés sont pardonnés, ou de dire lève-toi, prends ton lit et marche ? » Marc 2.9
(Guérison du paralytique, Polyptique de Montbéliard 16è s)
Observons
Le contexte
Après la guérison d’un lépreux en Galilée, Jésus se tient éloigné de la ville quelques jours, afin de ne pas provoquer l’opposition et l’inimitié de ses adversaires qui pouvaient l’accuser d’impureté légale pour avoir touché un lépreux. En prenant du recul, Jésus obligeait ceux qui le recherchaient à venir à sa rencontre. (1.45)

Le texte
En quatre parties : 1-4 : retour de Jésus et arrivée du paralytique :
Où se tenait Jésus pour enseigner la foule ?
Comment le paralytique s’approche-t-il de la maison ? Pourquoi ne peut-il y entrer ?
Que firent ses amis ?
5-7 : le pardon scandalise les scribes
Que lui dit Jésus d’emblée ? En quoi est-ce surprenant ?
Quels arguments ont ses opposants ?
8-11 : la guérison prouve le pouvoir de pardonner.
Que rétorque Jésus ? Que doit prouver la guérison du paralytique ?
Que peut signifier l’ordre de prendre son lit et d’aller dans sa maison ?
12 : Quels sont les effets de la guérison sur les assistants ?
Que signifie « glorifier Dieu » ?

Comprenons
Jésus débute son ministère en Galilée par un enseignement appuyé de quelques guérisons symboliques de sa mission de libération du mal : un possédé d’un esprit impur (1.24), la belle-mère de Simon-Pierre (1.30), un lépreux (1.40). Il manifeste l’autorité et la puissance de sa parole sur le mal qui accable les hommes. Ses contemporains croyaient que la maladie était le châtiment du péché personnel du malade, et au premier abord la guérison du paralytique semble confirmer cette croyance, par ailleurs démentie (Jn 9.2-3). A travers cette guérison précédée du pardon des péchés, Jésus enseigne que tout mal dans le monde émane du péché (= séparation d’avec Dieu) et qu’il vient avant tout délivrer de cette cause du malheur humain.
Le texte nous apprend que
- pardon et guérison physique sans être forcément liés, peuvent être signe l’une de l’autre. Les troubles de la conscience, la peur ou la culpabilité, peuvent aboutir à une véritable paralysie physique, qui disparaît quand la cause est supprimée.
- Le pardon est accordé par Jésus qui a vu la foi du malade et de ses amis. La foi des amis exprimée par l’action entreprenante et la charité, n’est pas récompensée par le pardon, elle dispose simplement les cœurs à le recevoir comme une grâce. Elle prouve ici l’humilité et le désir ardent de délivrance, même si dans leur ignorance, le malade et ses amis ne réclament que la guérison physique, effet visible du péché.
- Le pardon est immédiat et total, sans aucune condition. Ce n’est pas une promesse pour le futur, c’est une libération spirituelle pour le présent (verbe au présent !).
- Le pardon accordé par Jésus scandalise ceux qui ne voient en Jésus qu’un homme usurpant le pouvoir de Dieu, donc blasphémateur. Mais en ne reconnaissant pas l’autorité divine de Jésus, et en refusant sa miséricorde, les scribes blasphèment eux-mêmes ! Jésus en effet leur a fait comprendre qui il est en s’appelant le « fils de l’homme »(v10), celui que Daniel (7.13-14) présente comme le Messie, le Juge (= libérateur de son peuple) promis à la gloire et à l’honneur, après une venue dans l’humilité de la condition humaine. Par cet acte de pardon, Jésus invite les scribes à dépasser le visible pour découvrir en lui le Sauveur d’un Israël paralysé dans son formalisme pharisien et son légalisme sans cœur. Lorsque les disciples recevront le pouvoir de pardonner (Jn 20.23), ce ne sera pas en leur nom mais au nom du Père et du Fils, à l’amour desquels le pardon rend témoignage.
- Le pardon saisi par la foi délivre aussitôt le paralytique de son mal spirituel et psychique ; libéré du poids qui l’accablait, il peut répondre avec une confiance absolue à la parole lui ordonnant de se lever et de se mettre en marche. L’ordre de « prendre son lit », c’est-à-dire la natte où il était allongé, lui signifie qu’il doit et peut désormais assumer son passé sans se culpabiliser ni plier sous son poids. Lorsque Jésus offre gratuitement son pardon, il donne aussi la force et l’enthousiasme pour obéir à sa parole et agir à son service, de façon à être glorifié, c’est-à-dire reconnu comme Sauveur par les témoins de cette transformation totale du pécheur délivré.
- L’entourage de Jésus fut au départ un obstacle à la rencontre du paralytique et de Jésus. Malgré l’opposition de quelques scribes, la foule ensuite s’émerveilla et exprima sa reconnaissance pour ce miracle étonnant. En contraste, la ténacité et l’ingéniosité des amis du malade qui savent saisir l’occasion, lui ont permis d’approcher Jésus et de trouver pardon et guérison.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Sachons nous situer : du côté des scribes refusant la miséricorde et le pardon offerts gratuitement par Jésus, au nom de préjugés dogmatiques,
du côté de la foule des curieux, des indifférents ou des adeptes trop zélés qui finissent par garder pour eux ce qu’ils reçoivent de Jésus,
du côté des amis qui aident le malade à venir à Jésus pour y trouver pardon, guérison, paix, joie et mouvement,
du côté de Jésus lui-même qui répond aux besoins de chacun, en apportant pardon et guérison ?
- Désirons-nous être guéris de nos maux psychiques et spirituels aussi ardemment que de nos maladies physiques ? Quelle paralysie spirituelle ou morale, plus ou moins confortable, nous empêche de croître dans la foi et la sanctification ? Quels moyens de guérison ce texte nous enseigne-t-il ?
- Avons-nous conscience d’être déjà pardonnés, ou bien restons-nous inquiets à ce sujet ? Comment guérir de cette inquiétude et de cette culpabilité ?
- Quelles leçons tirer de ce texte sur l’obéissance et la mission du pécheur pardonné ?
- Comment imiter Jésus et annoncer son pardon autour de nous ?