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03/02/2023

Étude n°6 Un trésor dans le ciel Hébreux 11.23-29 (11 02 23)

Étude n°6 Un trésor dans le ciel Hébreux 11.23-29 (11 02 23)Moïse devant YAhvé Ex 34.jpg

« Nous regardons non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont momentanées et les invisibles sont éternelles. » 2 Cor 4.18 (Illustration :Moïse devant Yavhé, Evangile et Peinture)

Observons

Le contexte

Dans le chapitre 11, l’auteur de l’écrit adressé aux Hébreux passe en revue les héros bibliques de la foi, pour illustrer sa définition de la foi (v1) : « La foi est la ferme assurance des choses qu’on espère, la démonstration de celles qu’on ne voit pas ».

Après les hommes de la préhistoire biblique (Gn 1 à 11), l’auteur cite les patriarches et arrive à Moïse. A travers tous ces personnages, l’auteur insiste sur la différence entre la croyance par la vue, comme Thomas en sera le représentant (Jean 20.25), et la foi dans l’invisible de Dieu (Jean 20.29).

 

Le texte

En sept versets, les événements essentiels de la vie de Moïse sont évoqués pour démontrer que la foi du croyant le sépare des idées et des actes des incroyants.

V 23 : La foi des parents de Moïse  a permis sa survie

V 24-26 : la foi de Moïse a guidé ses choix de vie

V 27 : la foi l’a affermi pour faire sortir son peuple d’Egypte

V 28 : la foi lui a fait célébrer la première Pâque

V 29 : la foi lui a fait conduire le peuple à travers la Mer Rouge. 

Considérons les oppositions entre ce qui est du domaine de la foi et du domaine du  monde :

Foi                                                                            Monde

L’enfant beau est caché……………………….  malgré l’édit du roi

Sans crainte

Refus…………………………………………….   de la filiation royale

Souffrances du peuple………………………… plutôt que jouissance du péché

Opprobre de Christ plus riche………………   que les trésors d’Égypte

Regard tourné plus loin, vers la récompense  

Vision de l’invisible pour quitter l’Égypte

Sans crainte…………………………………….   de la fureur du roi

Fermeté

Célébration de la Pâque, aspersion du sang... pour éviter l’extermination des premiers nés

Traversée de la mer à pied sec………………    engloutissement des Égyptiens dans la mer

Au centre de ce passage consacré à la foi de Moïse, on trouve la mention de

l’opprobre de Christ, qui est donc le fondement de la vie de foi de Moïse.

 

Comprenons

Ce passage résume la vie du grand prophète et législateur qui  a libéré le peuple d’Israël du joug égyptien ; l’auteur veut y démontrer comment la foi guide les choix du croyant et le place en contradiction avec les incroyants.

Si la foi est l’assurance de ce qu’on espère, et la démonstration de l’invisible, les parents de Moïse en firent preuve dans les conditions difficiles de la naissance de leur fils.

La beauté de leur bébé fut pour eux le signe de la bénédiction spéciale de Dieu sur lui. A travers cette beauté physique, ils pressentirent la beauté et la bonté (Tov, en hébreu = beau et bon, bien) du désir de Dieu de libérer son peuple par cet enfant. Faisant confiance à la Parole de Dieu qui avait promis par la bouche de Jacob (Gn 48.21), puis de Joseph (Gn 50.24-25) de les faire sortir d’Égypte et de les mener dans le pays promis, ils espérèrent que leur enfant réaliserait cette prophétie, et bannirent toute crainte d’enfreindre l’édit de mort promulgué par le pharaon (Ex 1.22). Ils regardaient au-delà du visible, confiants en Dieu pour la survie de leur bébé.

Moïse, sauvé des eaux par la princesse, aurait pu s’assimiler aux Égyptiens, briguer les honneurs et le pouvoir, et jouir des richesses de sa position royale. Mais sa mère naturelle l’avait nourri de son lait et de ses enseignements sur son origine et sur les espoirs que l’on plaçait en lui pour réaliser les promesses divines.Si la foi de ses parents leur avait permis de surmonter leurs craintes, la foi de Moïse lui permit de se détourner des richesses matérielles et des connaissances philosophiques et religieuses égyptiennes (Ac 7.22), qu’il considéra comme éphémères et conduisant à s’éloigner de Dieu (= péché).

En contraste avec la jouissance temporaire qui lui était offerte, sa foi en l’invisible de l’éternité (v 27), en la promesse de récompense (26) d’une « cité céleste et meilleure » (16), lui fait discerner dans les souffrances du peuple de Dieu, la préfiguration des souffrances et de l’opprobre de Christ (25-26). L’auteur de l’épître aux Hébreux affirme que Moïse vit à l’avance Celui qui naîtrait de son peuple pour en être le Grand Libérateur spirituel (Dt 18.15, 18). Sa confiance dans la vérité de la Parole de Dieu lui donne ce regard prophétique sur le Christ dont il va lui-même préfigurer la mission :

  • en symbolisant par l’agneau de la première Pâque, son sacrifice sur la croix, qui sauvera le croyant de la mort,
  • en conduisant le peuple hors de l’esclavage de l’Égypte, comme Christ libérera le croyant de l’esclavage du péché,
  • en menant son peuple à pied sec à travers la mer, comme Christ purifiera le croyant dans les eaux du baptême, (1 Co 10.2), pour le mener en sécurité vers son royaume, au milieu des flots agités de ce monde.

L’opposition entre la sécurité de cette traversée pour le peuple de Dieu et l’échec tragique de la tentative des Égyptiens de passer dans la mer par leurs propres forces (v 29), met en lumière l’assurance que donne la foi à ceux qui reconnaissent Dieu comme leur Sauveur, et qui s’appuient sur lui (= terre sèche) pour traverser l’adversité de ce monde violent, mensonger et prétentieux. 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment voir « l’invisible de Dieu » en toutes circonstances sans paraître «un doux illuminé »?
  • Partant du principe que « mon regard détermine mon comportement », quel est mon regard sur les événements, dont je ne suis pas responsable directement : critique, désabusé, lucide, craintif, confiant dans la bonté de l’homme, ou de Dieu, pour améliorer la situation, révolté et accusateur, engagé ou attentiste, curieux d’en saisir le sens caché, soupirant après l’intervention définitive de Dieu ? Comment ce regard influence-t-il mon comportement face aux difficultés de la vie, face à l’opposition ou à la moquerie des autres, croyants ou incroyants ?
  • Que représente dans ma vie l’opprobre de Christ (l’humiliation de la croix) ? Comment cette représentation change-t-elle ma façon d’aborder les problèmes de ma vie, ou de l’Église, et mes relations avec les autres, au travail, en famille, à l’église ?
  • Comment concilier l’attente patiente et confiante du royaume invisible et éternel, et l’engagement concret dans les responsabilités terrestres ?
  • Comment rendre cette assurance de l’invisible et cette espérance en Christ fructueuses pour moi et pour mon entourage ?