20/09/2013
Etude n°13 : Le réveil promis : la mission accomplie, Ap 19.11-16 (28 09 13)
« Prenez donc patience, frères, jusqu’à l’avènement du Seigneur. Voici que le laboureur attend le précieux fruit de la terre, plein de patience à son égard, jusqu’à ce qu’il ait reçu les pluies de la première et de l’arrière-saison. Vous aussi prenez patience, affermissez vos cœurs, car l’avènement du Seigneur est proche » Ja 5.7-8
Observons Ap 19.11-16
Le contexte
Chronologiquement les chapitres 17, 18, 19 s’enchaînent : l’ange de la 7ème coupe (17.1) montre au prophète le jugement de la grande prostituée (ch 17). La chute de Babylone provoque les cris de lamentations des uns (18.10,16,19) et les Alléluia des autres car cette chute est simultanée au retour de l’Agneau (19.1,3,6).
A partir de 19.11 nous contemplons la Parousie, ou retour du Seigneur Jésus et ses conséquences sur les impies.
Le texte
La construction de ce chapitre ressemble à un triptyque :
v 1-10 : le festin des noces de l’Agneau accompagné de 4 Alléluia
v 11-16 : la Parousie, avec les 3 noms du Christ
v 17-21 : le festin des oiseaux de proie avec la fin des impies
Encadré par ces deux festins totalement opposés se détache le retour glorieux de Christ. Les trois événements sont peut-être simultanés, ou bien se succèdent étroitement, la Parousie étant l’essentiel.
Comprenons
La Parousie (v 11-16)
v 11: Le ciel ouvert : Après la porte (4.1) et le temple (11.19), le ciel tout entier s’ouvre. La communication entre le ciel et la terre est totale : tous peuvent voir arriver le cheval blanc et son cavalier (1.7)
Le cheval, blanc comme celui du premier sceau (6.2), porte un cavalier qui combat et qui juge. Le premier partait pour vaincre les accusations portées par Satan contre le peuple de Dieu. Maintenant le cavalier a une fonction différente : il vient juger, c’est-à-dire délivrer son peuple et combattre avec justice les forces du mal pour les éliminer.
Les deux qualificatifs « Fidèle et Véritable » sont ceux du Christ s’adressant à l’église de Philadelphie et de Laodicée (3.7 et 14), les deux églises concernées par les temps de la fin. Ils s’opposent directement aux qualificatifs de Babylone la prostituée « infidèle et mensongère ». Christ est fidèle dans l’accomplissement de ses promesses. Sa parole se révèle en tout véritable et digne de confiance.
Les diadèmes indiquent sa royauté sur le monde des êtres célestes et sur son peuple terrestre. Il peut les porter maintenant que tout a été manifesté au grand jour et que sa royauté est effective.
Son nom est mentionné trois fois : v 12, 13,16 :
V 12 : le nom écrit que personne ne connaît sinon lui-même renvoie à la notion hébraïque du nom. Révéler son nom à quelqu’un, c’est se mettre sous sa dépendance (voir Gn 32.29). Christ n’est sous la dépendance de personne, il tire son autorité de lui-même, en tant que Dieu.
v 13 : On connaît enfin l’identité de ce cavalier: Parole de Dieu ( Jean 1.1, et Gn 1.3). La divinité et la faculté de communication créatrice de Christ sont ainsi rappelées.
v 16 : La formule hébraïque du superlatif « Rois des rois, Seigneur des seigneurs » insiste sur la seigneurie universelle de Christ, qui lui était déjà attribuée, comme Agneau, par les anges et les élus (17.14), et maintenant lui est reconnue par toute la terre. Le vêtement du cavalier est le seul à être teinté de rouge (sang), alors que les armées célestes sont en blanc. Seul Christ a donné sa vie pour le salut des hommes et la délivrance de la création (voir Es 63.1). C’est ce qui le rend digne de recevoir la royauté et la seigneurie éternelles (5.12-13 ; 19.6). (St Laurent en Royans, Drôme, fresque)
La Parousie règle les problèmes : preuve a été faite de l’inanité de tous les pouvoirs humains, et de l’attachement à Dieu des élus reconnus par tous. Preuve est faite aussi de la justice de Dieu qui les sauve et élimine les fauteurs du mal par la puissance de sa Parole de vérité, épée tranchante et sceptre de fer (v 15), instrument de la révélation des mobiles du cœur (Hé 4.12).
Pour l’ardente colère du Dieu Tout-puissant, se rappeler le mauvais serviteur de la parabole des talents : il rencontre le Dieu qu’il a conçu ; il projette sur Dieu la dureté ou la colère de son propre cœur, et c’est seulement ce qu’il lui attribue qu’il peut voir ! Les impies ayant rejeté la seigneurie de Christ, ne peuvent rencontrer que la projection de leur propre colère, que, dans leur impiété, ils lui attribuent !
Cette partie de la vision donnée à l’apôtre Jean, soutient toute l’espérance des croyants depuis l’Ascension ! Seuls ceux qui auront reçu la pluie de l’Esprit se réjouiront pleinement de cette venue (Joël 2.23)
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Quelle place tient la Parole de Dieu dans mon attente du retour de Christ ? La promesse de la pluie de l’Esprit (Ja 5.7-8) s’est-elle accomplie dans ma vie et celle de mon église ? Qu’a-t-elle réformé en nous ? Comment se manifeste le réveil de notre vie spirituelle ?
- Que signifie pour moi personnellement la promesse de Christ, Seigneur des seigneurs (Ap 19.16) ? Est-il déjà le Seigneur de toute ma vie ? Comment cela se manifeste-t-il ? Est-ce pénible ou joyeux de le servir ?
- Si je crains la colère de Dieu sur moi, j’ai besoin de m’approprier la promesse de Jean 3.18 et l’exhortation de Jean 3.36 !
08:00 Publié dans Réveil Réforme | Lien permanent | Commentaires (0)
13/09/2013
Etude n°12 : La Réforme : rétablir les relations rompues Philémon (21 09 13)
"Si lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à bien plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie" Rom 5.10
Observons la lettre à Philémon
Le contexte
Cette courte lettre est adressée par Paul à un membre de l’Église de Colosse, à l’époque de la fin des Actes des apôtres, où Paul est prisonnier à Rome. Elle est contemporaine des lettres aux Ephésiens (4.1) et aux Colossiens (4.7-9).
Philémon avait un esclave Onésime, qui après lui avoir causé du tort, s’est enfui et s’est retrouvé à Rome. Là, Paul a pu lui faire entendre la Bonne Nouvelle, et s’est lié d’un amour paternel avec lui, après sa conversion (v 10). Mais conformément aux lois humaines et divines, Onésime doit rentrer chez son maître pour réparer ses torts (v 18). Paul intercède pour lui auprès de Philémon.
Le texte
V 1-7 : Salutations et actions de grâce pour la foi et l’amour de Philémon
V 8-21 : Intercession de Paul pour Onésime :
a) 8-12 : humble prière de Paul pour son fils spirituel Onésime
b) 13-17 : appel à l’amour fraternel de Philémon…
c) 18-21 : …au nom de l’amitié, de la reconnaissance et de l’obéissance dues à l’apôtre et au Christ.
V 22-25 : Salutations des frères.
Comprenons
Les salutations et actions de grâces de Paul pour Philémon révèlent les liens étroits qui existaient entre eux, et l’estime de Paul pour ce « compagnon d’œuvre » fidèle et actif dans l’Église. Comme les Eglises n’avaient pas de lieu public où se réunir, les fidèles s’assemblaient chez l’un d’entre eux et constituaient ainsi une « Église de maison » (v 2).
Ni Philémon, ni Archippe, appelés compagnons d’œuvre ou de combat, n’ont jamais été associés directement à l’apôtre, mais ils sont considérés par l’apôtre comme des ouvriers ou des soldats, travaillant et luttant pour la même cause « en vue de Christ » (6), c’est-à-dire en vue de la gloire de Christ, de l’expansion de la Bonne Nouvelle du salut en Christ. La grâce d’Onésime est ce que Paul considère comme le « bien » dont il essaie de convaincre Philémon (6), et qui va faire progresser la cause de Christ.
Ce verset difficile dans sa construction peut signifier selon la Bible annotée de Neuchâtel (BAN), que « la communion de foi (qui nous unit) soit efficace (pour te faire) reconnaître tout ce que nous (= Paul) pensons être le bien, la bonne façon d’agir dans la circonstance pour que Christ soit glorifié », c’est-à-dire accorder sa grâce à Onésime.
Cette grâce profitera non seulement à Onésime, mais aussi à Philémon, à Paul et à toute l’Église, car elle sera pour tous le reflet de la grâce de Dieu envers tout pécheur repentant et revenant à son Seigneur. Elle manifestera la puissance de Dieu qui transforme les relations sociales éphémères, fondées sur des rapports d’autorité et de pouvoir, en relations fraternelles, éternelles, fondées sur l’amour et le pardon (v 15-16).
Paul, humblement, se place en suppliant, alors que Philémon était sans doute redevable à Paul de la connaissance du Seigneur (19b). Il accepte même d’inverser les rôles et de devenir le débiteur de Philémon en prenant à son compte la dette d’Onésime envers son maître (18-19). C’est avec le plus grand respect pour la liberté de décision de Philémon que Paul s’adresse à lui, en lui renvoyant son esclave, alors que ses services lui sont très utiles dans sa situation de prisonnier (10-14). Il ne veut pas lui forcer la main et le mettre devant le fait accompli en gardant son esclave. Il préfère que Philémon lui pardonne de plein gré et le lui renvoie peut-être, en signe d’amitié pour lui et …d’obéissance aux lois divines (20-21). Paul ne peut se contredire en respectant la liberté de Philémon d’un côté, et en lui réclamant l’obéissance envers lui-même, d’autre part ! Philémon agira selon le vœu de Paul, parce qu’il est un croyant fidèle et obéissant à Dieu, qui demande d’agir à l’exemple de Christ (Phi 2.5).
Dans toute cette lettre très personnelle, nous voyons comment Paul mettait en pratique dans les problèmes de la vie courante, ce qu’il avait compris de la Bonne Nouvelle et du caractère de Dieu. La grâce reçue spirituellement de Dieu devient le moteur des relations humaines et ne peut que se partager dans toutes les occasions, même les plus difficiles socialement. Dans sa prière à Philémon, Paul imite la personne et l’œuvre de Christ : celui-ci n’a pas hésité à s’abaisser et s’humilier, à prendre sur lui la dette du pécheur envers Dieu, et même à aller jusqu’à mourir pour lui, afin d’obtenir sa grâce, sa réconciliation avec Dieu, et sa réhabilitation comme enfant de Dieu, pour lequel il ne cesse d’intercéder (Phi 2.5-8 ; Hé 7.25).
En donnant cet exemple, Christ, puis Paul, nous invitent avec Philémon à suivre le même chemin d’obéissance volontaire et pleine d’amour pour les autres, afin que par le pardon et des relations fraternelles, nous puissions glorifier Christ, manifester aux autres sa puissance de vie et de salut.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Dans un conflit qui oppose deux de mes amis ou connaissances, quelle est mon attitude ? – Je prends parti pour l’un ou pour l’autre ?
- Je me pose en médiateur, essayant de raisonner et d’amener à de meilleurs sentiments les deux adversaires ?
- J’accepte de m’impliquer et de prendre sur moi la responsabilité de la réparation des torts ?
- Je prie le Seigneur de me donner le discernement des moyens de résolution du conflit qui lui rendront gloire au mieux ?
- Ai-je conscience que mes attitudes et mes paroles dans l’Église, la famille ou la société, sont un miroir de ma relation avec Dieu, et sont appelées à refléter sa grâce et son amour pour tous ? Qu’est-ce qui doit changer dans ma relation avec les autres, pour être un tel miroir ?
- Ma soumission et mon obéissance à Dieu se traduisent-elles concrètement par le pardon et l’esprit de service envers les autres ?
08:01 Publié dans Réveil Réforme | Lien permanent | Commentaires (0)