UA-111710466-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/09/2013

Etude n°12 : La Réforme : rétablir les relations rompues Philémon (21 09 13)

"Si lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à bien plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie" Rom 5.10

 

Observons la lettre à Philémon

Le contexte

Cette courte lettre est adressée par Paul à un membre de l’Église de Colosse, à l’époque de la fin des Actes des apôtres, où Paul est prisonnier à Rome. Elle est contemporaine des lettres aux Ephésiens (4.1) et aux Colossiens (4.7-9).

 Philémon avait un esclave Onésime, qui après lui avoir causé du tort, s’est enfui et s’est retrouvé à Rome. Là, Paul a pu lui faire entendre la Bonne Nouvelle, et s’est lié d’un amour paternel avec lui, après sa conversion (v 10). Mais conformément aux lois humaines et divines, Onésime doit rentrer chez son maître pour réparer ses torts (v 18). Paul intercède pour lui auprès de Philémon.

Le texte

V 1-7 : Salutations et actions de grâce pour la foi et l’amour de Philémon

V 8-21 : Intercession de Paul pour Onésime :

a) 8-12 : humble prière de Paul pour son fils spirituel Onésime

b) 13-17 : appel à l’amour fraternel de Philémon…

c) 18-21 : …au nom de l’amitié, de la reconnaissance et de l’obéissance dues à l’apôtre et au Christ.

V 22-25 : Salutations des frères.

 

Comprenons

Les salutations et actions de grâces de Paul pour Philémon révèlent les liens étroits qui existaient entre eux, et l’estime de Paul pour ce « compagnon d’œuvre » fidèle et actif dans l’Église. Comme les Eglises n’avaient pas de lieu public où se réunir, les fidèles s’assemblaient chez l’un d’entre eux et constituaient ainsi une « Église de maison » (v 2).

Ni Philémon, ni Archippe, appelés compagnons d’œuvre ou de combat, n’ont jamais été associés directement à l’apôtre, mais ils sont considérés par l’apôtre comme des ouvriers ou des soldats, travaillant et luttant pour la même cause « en vue de Christ » (6), c’est-à-dire en vue de la gloire de Christ, de l’expansion de la Bonne Nouvelle du salut en Christ. La grâce d’Onésime est ce que Paul considère comme le « bien » dont il essaie de convaincre Philémon (6), et qui va faire progresser la cause de Christ.

Ce verset difficile dans sa construction peut signifier selon la Bible annotée de Neuchâtel (BAN), que « la communion de foi (qui nous unit) soit efficace (pour te faire) reconnaître tout ce que nous (= Paul) pensons être le bien, la bonne façon d’agir dans la circonstance pour que Christ soit glorifié », c’est-à-dire accorder sa grâce à Onésime. 

Cette grâce profitera non seulement à Onésime, mais aussi à Philémon, à Paul et à toute l’Église, car elle sera pour tous le reflet de la grâce de Dieu envers tout pécheur repentant et revenant à son Seigneur. Elle manifestera la puissance de Dieu qui transforme les relations sociales éphémères, fondées sur des rapports d’autorité et de pouvoir, en relations fraternelles, éternelles, fondées sur l’amour et le pardon (v 15-16).

Paul, humblement, se place en suppliant, alors que Philémon était sans doute redevable à Paul de la connaissance du Seigneur (19b). Il accepte même d’inverser les rôles et de devenir le débiteur de Philémon en prenant à son compte la dette d’Onésime envers son maître (18-19). C’est avec le plus grand respect pour la liberté de décision de Philémon que Paul s’adresse à lui, en lui renvoyant son esclave, alors que ses services lui sont très utiles dans sa situation de prisonnier (10-14). Il ne veut pas lui forcer la main et le mettre devant le fait accompli en gardant son esclave. Il préfère que Philémon lui  pardonne de plein gré et le lui renvoie peut-être, en signe d’amitié pour lui et …d’obéissance aux lois divines (20-21). Paul ne peut se contredire en respectant la liberté de Philémon d’un côté, et en lui réclamant l’obéissance envers lui-même, d’autre part ! Philémon agira selon le vœu de Paul, parce qu’il est un croyant fidèle et obéissant à Dieu, qui demande d’agir à l’exemple de Christ  (Phi 2.5).

Dans toute cette lettre très personnelle, nous voyons comment Paul mettait en pratique dans les problèmes de la vie courante, ce qu’il avait compris de la Bonne Nouvelle et du caractère de Dieu. La grâce reçue spirituellement de Dieu devient le moteur des relations humaines et ne peut que se partager dans toutes les occasions, même les plus difficiles socialement. Dans sa prière à Philémon, Paul imite la personne et l’œuvre de Christ : celui-ci n’a pas hésité à s’abaisser et s’humilier, à prendre sur lui la dette du pécheur envers Dieu, et même à aller jusqu’à mourir pour lui, afin d’obtenir sa grâce, sa réconciliation avec Dieu, et sa réhabilitation comme enfant de Dieu, pour lequel il ne cesse d’intercéder (Phi 2.5-8 ; Hé 7.25).

En donnant cet exemple, Christ, puis Paul, nous invitent avec Philémon à suivre le même chemin d’obéissance volontaire et pleine d’amour pour les autres, afin que par le pardon et des relations fraternelles, nous puissions glorifier Christ, manifester  aux autres sa puissance de vie et de salut.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Dans un conflit qui oppose deux de mes amis ou connaissances, quelle est mon attitude ? – Je prends parti pour l’un ou pour l’autre ?

-          Je me pose en médiateur, essayant de raisonner et d’amener à de meilleurs sentiments les deux adversaires ?

-          J’accepte de m’impliquer et de prendre sur moi la responsabilité de la réparation des torts ?

-          Je prie le Seigneur de me donner le discernement des moyens de résolution du conflit qui lui rendront gloire au mieux ?

 

  • Ai-je conscience que mes attitudes et mes paroles dans l’Église, la famille ou la société, sont un miroir de ma relation avec Dieu, et sont appelées à refléter sa grâce et son amour pour tous ? Qu’est-ce qui doit changer dans ma relation avec les autres, pour être un tel miroir ?

 

  • Ma soumission et mon obéissance à Dieu se traduisent-elles concrètement par le pardon et l’esprit de service envers les autres ?

Les commentaires sont fermés.