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26/07/2013

Etude n°5 : L’obéissance, fruit du Réveil, Act 5 .26-32 (03 08 13)


« Les armes avec lesquelles nous combattons, ne sont pas charnelles, mais elles sont puissantes selon (ou devant) Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ » 2 Co 10.4-5.

 

Observons Act 5 .26-32

Le contexte

Après la guérison d’un boiteux à la porte du temple, Pierre et Jean qui avaient témoigné de leur foi en Christ (ch 3), furent mis en prison par les chefs religieux juifs. Ils reçurent l’ordre du sanhédrin de ne plus parler ni enseigner au nom de Jésus. Les deux apôtres répondirent par une question « Est-il juste devant Dieu de vous obéir plutôt qu’à Dieu (4.19) ? Relâchés, ils reprirent leur mission. A nouveau emprisonnés (5.18), ils furent libérés la nuit par un ange qui leur ordonna de continuer à annoncer la Bonne Nouvelle. Les chefs religieux se demandaient ce qu’il adviendrait de cette affaire, quand leur arriva la nouvelle que les prisonniers étaient dans le temple et y enseignaient la foule (5.24) !Pierre & Jean devant sanhédrin.jpeg

Le texte

V 26-27 : Récit de la seconde comparution des apôtres devant le sanhédrin.

V 28-29 : Rappel de l’interdiction de parler de Jésus

V 30-32 : Réponse des apôtres :

- v 30 : témoignage à la résurrection par Dieu du crucifié

- v 31 : Elévation de Jésus pour donner repentance et pardon à Israël

- v 32 : témoignage au Saint-Esprit donné aux obéissants.

 

 

Comprenons

Les apôtres ramenés de force mais sans violence devant le sanhédrin, le tribunal juif religieux, vont témoigner avec fermeté de leurs priorités. Les chefs religieux pour ne pas s’aliéner la foule n’usent pas de violence, car ils craignent que le peuple acquis au Christ par la prédication des apôtres se soulève contre eux. Même si l’accusation d’avoir « rempli tout Jérusalem » de l’enseignement de l’Evangile, semble exagéré, elle montre que le témoignage des apôtres portait assez de fruits pour inquiéter les religieux, jaloux de leur autorité sur le peuple. Le peuple pouvait aussi demander des comptes à leurs chefs sur la mort qu’ils avaient ordonnée,  de ce Jésus au nom duquel le boiteux avait été guéri. Les chefs craignaient que le peuple lance l’imprécation de faire « retomber sur eux le sang innocent versé » sur leur ordre (v 28). Le peuple avait lancé cette malédiction bien imprudemment dans son aveuglement,  lors de l’arrestation de Jésus devant Pilate (Mat 27.25). Cette phrase signifiait à leurs yeux : « Si ce sang est innocent, que Dieu en fasse retomber la vengeance par la mort sur nous et nos enfants ! » C'est-à-dire qu’ils acceptaient d’être tenus responsables de la mort d’un innocent dont Dieu pourrait leur demander des comptes, pour faire justice à l’innocent (Lév 20.9 ; Dt 1.16 ; Mat 23.35 ; Ap 6.10).Pierre devant le sanhedrin.jpg

Sans le savoir le peuple avait prononcé une prophétie à double réalisation : d’abord une malédiction qui s’est réalisée historiquement à la chute de Jérusalem, 40 ans plus tard, en 70 ap JC : le temple fut définitivement détruit et Israël dispersé parmi les nations. On peut le considérer comme la conséquence inévitable (= le châtiment) du crime commis sur Jésus. Ensuite une bénédiction spirituelle, cette prophétie devenant un message d’espérance pour le peuple juif : c’est par son sang offert, symbole de mort et de vie, que Jésus a ouvert la voie du salut à tous ceux qui croiraient en Lui. L’imprécation, prière de malédiction et de jugement de condamnation,  devient promesse de bénédiction, de justification et de libération !

Evidemment le sanhédrin, comme le peuple quelque temps plus tôt, en était totalement inconscient, craignait le jugement de Dieu, reconnaissant par là même qu’ils pouvaient le mériter si Jésus était innocent comme le prêchaient les apôtres.

Ces derniers répètent sans peur le principe qui les guide : l’obéissance à Dieu est leur priorité (5.29).

Ce principe, pris à la lettre selon l’ordre de Jésus de rendre à César ce qui lui est dû et à Dieu ce qui lui revient (Mat 22.21), pourrait inciter à la révolte contre toute autorité humaine. Mais  il suppose deux préalables : l’existence d’un commandement clair venant de Dieu (ici celui de témoigner partout de Jésus, Mat 28.19-20 ; Mc 16.15 ; Jn 20.21 ; Ac 1.8 ; 5.20) ; et l’acceptation de subir toutes les conséquences de cette liberté d’obéissance (ici les disciples l’ont prouvée : ils ont subi emprisonnement et menaces de mort pour le nom de Jésus, Ac 4.3 ; 5.18). On ne peut pas se prévaloir de ce principe d’obéissance à Dieu dans n’importe quelle condition. La liberté de conscience est exigeante et engage la personne tout entière.

 

Pierre va prouver avec assurance l’obligation d’obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Sans crainte, il place les chefs Juifs devant leur responsabilité : ils sont des criminels qui ont crucifié (= pendu au bois) Celui que le Dieu de leurs pères a ressuscité ! En nommant ainsi l’Éternel, Pierre ne pouvait qu’éveiller en eux un sentiment de culpabilité et de peur devant le Dieu adoré par leurs pères, dont la puissance est telle qu’Il peut ressusciter un mort ! Le sanhédrin était  en effet composé en majorité de Pharisiens qui croyaient en la résurrection (Ac 23.6-8).

Non seulement Dieu a redonné la vie à Jésus, mais il l’a élevé à sa droite, c’est-à-dire associé par sa puissance à son gouvernement et à sa fonction de Juge, comme Prince et Sauveur. Si Jésus gouverne et juge, c’est pour « libérer » (Juges 2.16), « sauver » comme le nom « Jésus » le signifie. Il a le pouvoir d’accorder repentance et pardon à Israël. Il est à remarquer que le mouvement de repentance qui naît dans le cœur de l’homme est le fruit de l’action de l’Esprit Saint : celui-ci agit dans les consciences et les cœurs pour les pousser à reconnaître qu’ils sont séparés de Dieu, qu’ils ont besoin de Lui car ils sont incapables de faire le bien par eux-mêmes. Il excite leur désir de changement et de pardon de la part de Dieu.

Après avoir mis les chefs religieux devant leur péché, et leur avoir révélé la solution en Jésus-Christ, Pierre leur indique la source de leur témoignage : le Saint-Esprit qui est donné à ceux qui lui obéissent, sous-entendu : « vous ne lui obéissez pas, donc vous ne recevez pas l’Esprit » ! Evidemment cela provoque leur colère et leur désir de meurtre (v 33) !

Le Dieu trinitaire est tout entier engagé dans cette œuvre de salut de son peuple, pour peu que celui-ci se soumette à Sa volonté !

Parti de l’obéissance à Dieu plutôt qu’aux hommes, Pierre termine son exhortation par la promesse faite à ceux qui obéissent. Le Saint Esprit est donné aux disciples obéissants pour rendre témoignage à l’œuvre de salut en Jésus-Christ (Jn 15.26-27 et 16.13-14).

 

Questions pour une application dans la vie quotidienne

 

-          Dans quel(s) cas précis pouvons-nous à notre époque nous prévaloir de la liberté de conscience pour ne pas obéir aux lois humaines ? Sommes-nous prêts comme Pierre et Jean à en subir toutes les conséquences ?

 

-          Comment éviter que l’obéissance à Dieu ne devienne une source de repli sur soi identitaire ou même intégriste ?

 

-          Notre message au monde est-il un message de condamnation du péché ou une bonne Nouvelle de pardon et de salut éternel ? Comment allier justice, vérité et pardon ?

 

-          Le Saint-Esprit nous a-t-il convaincus d’être pardonnés par Jésus ? Comment manifester cette assurance ?

 

19/07/2013

Etude n°4 : Le témoignage, le service, fruits du Réveil, Actes 8.26-40 (27 07 13)


« Vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins, à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. » Ac 1.8

 

Observons Actes 8.26-40

Le contexte

A la suite de la persécution à Jérusalem, les chrétiens se sont dispersés aux alentours. Philippe a évangélisé la Samarie et baptisé beaucoup de convertis. Les apôtres sont venus leur imposer les mains, et le Saint-Esprit a confirmé cette expansion de l’Eglise en descendant sur les nouveaux baptisés. Philippe et les apôtres sont ensuite rentrés à Jérusalem, en annonçant partout la Bonne Nouvelle sur leur passage.

(Peinture de Decan, Yougoslavie)Philippe et l'Ethiopien.jpg

Le texte

Trois parties : 1) v 26-31 : Rencontre de Philippe et d’un ministre Ethiopien

                        2) v 32-35 : Annonce de la Bonne Nouvelle à cet étranger intéressé

                        3) v 36-40 : Action de l’Esprit sur l’Ethiopien et sur Philippe.

Le mouvement du texte de la rencontre à la conversion

1)        a-        Départ de Philippe dans le désert, sur l’ordre d’un ange

            b-        Arrivée de l’Ethiopien lisant Esaïe

            c-         Ordre de l’Esprit

            b’-       Rencontre des deux hommes au sujet d’Esaïe

            a’-       Invitation à monter dans le char pour expliquer le texte

 

2) Lecture et explication du texte d’Esaïe, bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ

 

3)        a-        Arrivée à un point d’eau, demande de baptême

            b-        Profession de foi et arrêt du char

            c-         Descente dans l’eau

            d-        Baptême

            c’-        Remontée hors de l’eau

            b’-       Enlèvement par l’Esprit de Philippe

            a’         Poursuite de leurs chemins respectifs par les deux hommes.

La disponibilité à l’Esprit et l’explication de la Parole par Philippe aboutissent à l’engagement de l’Ethiopien.

 

Comprenons

Le contexte

Le meurtre d’Etienne par les Juifs a provoqué la dispersion des chrétiens de Jérusalem. C’est le début de l’évangélisation extérieure au peuple juif, en commençant par le pays voisin, la Samarie. Le Seigneur ne laisse pas les disciples s’endormir sur leurs premiers lauriers. Il les pousse à « élargir l’espace de leur tente, et allonger leurs cordages » (Es 54.2).

 

 

Le texte

- C’est le Seigneur qui prend l’initiative, par un ange ou l’Esprit, de donner les occasions de témoigner, sans tenir compte de la logique ou du confort : la route de Gaza est déserte, et les villes d’Azot et Césarée sont bien éloignées de Jérusalem ! Mais la prescience divine sait les fruits de ces témoignages humainement insensés.

 

- L’Esprit ne donne aucune explication à Philippe. Il attend de lui ouverture et obéissance aux ordres reçus. La disponibilité de Philippe, et la curiosité de l’Ethiopien permettent à l’Esprit de tout faire concourir au salut de l’eunuque étranger. Les circonstances apparemment fortuites (lecture d’Esaïe, rencontre dans le désert, longueur du chemin qui permet l’explication, présence d’un point d’eau) sont autant de moyens offerts par l’Esprit pour permettre à cet étranger prosélyte (il venait d’adorer Dieu à Jérusalem) de rencontrer le Seigneur et de s’engager pour Lui, s’appropriant la promesse d’Es 56.3-5.

 

- L’Esprit aurait pu faire comprendre directement à l’Ethiopien la Parole qu’il lisait avec attention et recherche. Il se contente de lui insuffler le désir de comprendre, et de lui inspirer la question primordiale de tout vrai lecteur de la Bible : « De qui s’agit-il ? »

L’Esprit lui envoie un témoin du Christ pour annoncer Jésus. La compréhension des Écritures passe par le partage avec d’autres, comme nous en avons la possibilité chaque semaine dans nos groupes d’étude de la Bible ! La révélation du salut ne peut se faire qu’à travers ceux qui en ont déjà fait l’expérience. Si le témoignage de Philippe a touché l’esprit et le cœur de l’Ethiopien, c’est que Philippe avait personnellement expérimenté la puissance de l’amour de Dieu (v 6-8), et compris la prophétie d’Ésaïe réalisée par la mort et la résurrection de Jésus.

- La citation d’Ésaïe 53, véritable Évangile de l’Ancien Testament, est facilement interprétable au v 32 ; mais le v 33 est plus obscur, car il vient de la traduction grecque des Septante, citée librement par Luc qui n’avait pas accès au texte hébreu. Le sens du texte d’Ésaïe 53 peut être : « Il a été emporté par l’angoisse du jugement qui condamnait le  péché des hommes qu’il portait volontairement en victime offerte pour le pardon ;  mais qui dans sa génération s’en est aperçu ? » Et le sens du texte de Luc peut être : « Dans l’humiliation de sa mort, le jugement du péché qu’il portait pour l’humanité a été ôté, ou encore : la condamnation pesant sur lui et sur l’humanité a été enlevée par sa mort ; qui pourra parler de sa postérité puisque sa vie a été ôtée de la terre ? » Cette dernière question servirait naturellement à Philippe d’introduction à l’annonce de la résurrection du Messie et de la Pentecôte consacrant la postérité du Sauveur.Philippe et l'Ethiopien.jpeg

 

- Le baptême, résultat du témoignage de Philippe, répond d’après ce texte à trois conditions : un enseignement de la Parole, une acceptation par la foi de l’œuvre de salut de Christ, une profession de foi claire et publique qui est un engagement pour le Seigneur.

 

- La présence du Saint-Esprit dans l’eunuque baptisé se décèle à la joie qui l’habite malgré la séparation soudaine avec Philippe. Le cœur qui s’est donné à Christ et a été purifié par lui, est rempli de joie, de paix et d’espérance pour continuer sa route quelles que soient les circonstances, prêt à témoigner à son tour de l’amour de Dieu;

 

- L’Esprit continue à pousser Philippe toujours plus loin. L’enlèvement dont il est question, n’est sans doute pas un déplacement par lévitation (ce serait un miracle spectaculaire gratuit). Simplement Philippe rempli de joie et de reconnaissance pour la conversion de l’Ethiopien, poursuit sa route, poussé par l’Esprit, sans se rendre compte ni de la longueur ni de la direction du chemin. Il ne reprend conscience du monde extérieur qu’au milieu de la ville d’Azot, et il saisit aussitôt les occasions d’annoncer la Bonne Nouvelle à tous ceux qu’il rencontre, accomplissant ainsi le dernier ordre du Seigneur (Mt 28.19-20)

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

- Comme Philippe, suis-je disponible à l’Esprit pour saisir chaque occasion d’annoncer la Bonne Nouvelle du salut offert à tous en Jésus-Christ, ou servir mon prochain ?

 

- Comme l’Ethiopien ai-je le désir de lire et comprendre la Parole de Dieu ?

 

- Suis-je capable d’expliquer à mon voisin les textes bibliques sur lesquels repose ma foi ? Si oui, pourquoi ne pas utiliser cette capacité si l’occasion m’en est donnée, par exemple dans un groupe de foyer ? Sinon, comment acquérir cette capacité pour être un témoin fidèle ?

 

- Ai-je fait l’expérience personnelle de la puissance de l’amour de Dieu ? Suis-je prêt à en témoigner par un service d’amour auprès de mes proches ?

 

- Quel est le témoignage collectif de mon Église dans sa commune ?