10/12/2021
Étude n° 12: Deutéronome dans le Nouveau Testament, Galates 3.1-14 (18 12 21)
Étude n° 12: Deutéronome dans le Nouveau Testament, Galates 3.1-14 (18 12 21)
« Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, …afin que par la foi nous recevions la promesse de l’Esprit » (Gal 3.13)
Observons
(Gravure de G.Doré, Abraham et Isaac montant au Mont Morija, 19è s)
Le contexte
- Qu’est-ce qui a opposé Paul à Pierre ? (2.11-14)
- Quelle profession de foi Paul fait-il ? (2.16)
- Quel danger voit-il dans l’attitude de Pierre ? Que lui oppose-t-il ? 2.18, 20)
Le texte
Trois paragraphes :
- 1-5 : Comment Paul marque-t-il son indignation ? Que dénonce-t-il dans l’attitude des Galates ?
- 6-9 : Quel exemple puise-t-il dans les Écritures pour prouver la justification par la foi, et non par la loi ?
- 10-12 : A quoi conduit l’obéissance à la loi pour être sauvé ? Pourquoi ?
- 13-14 : Quelle est l’œuvre de Christ pour nous ? Quel sens Paul donne-t-il à la croix ? Que nous procure la foi ?
Les mots loi et foi sont chacun répétés 7 fois, en constante opposition
Le texte est encadré par la mention de Jésus-Christ crucifié (v 1) et le sens de sa mort (v 13-14) et par la réception de l’Esprit (v2 et 14)
Loi et chair sont en parallèles et opposés à foi et Esprit eux-mêmes en parallèles.
La malédiction de la loi s’oppose à la bénédiction d’Abraham, les œuvres de la loi s’opposent à l’œuvre de Jésus-Christ et à la promesse de l’Esprit.
Comprenons
Le contexte
A la fin du chapitre 2, Paul a dénoncé l’attitude équivoque de Pierre à Antioche et a exposé la doctrine de la justification par la foi en Christ crucifié (v 16). Il exprime ensuite dans notre passage, son souci indigné de voir les Galates tourner le dos à cette doctrine fondamentale du christianisme.
Le texte :
En trois paragraphes, Paul oppose la vanité de croire être justifié par l’obéissance à la loi, et la bénédiction de la foi en Christ, qui justifie le croyant.
Les nombreuses questions des cinq premiers versets révèlent l’indignation et la peine de Paul devant la marche arrière spirituelle des Galates. Ils se sont laissé influencer et même fasciner comme Pierre (2.11-14), par de faux enseignements de judaïsants, au point de renier l’Évangile de Jésus-Christ et de croire trouver leur salut dans l’obéissance à la loi juive.
Pour Paul, la fascination de cette recherche du salut dans une bonne conduite morale, dans l’obéissance à des règlements ou des rites prescrits par la loi, est une vraie folie (insensés est répété deux fois v 1 et 3). En effet, une telle attitude nie les effets de l’Esprit reçu grâce à l’écoute de la prédication de la foi en Christ : les Galates, comme Paul, ont expérimenté dans leur cœur la transformation de leur nature humaine (= chair) par la vie de Christ en eux (2.20). Ils ont vu aussi les miracles opérés par l’Esprit dans leur communauté, à la suite de leur écoute avec foi de l’Évangile. Comment peuvent-ils, se demande Paul, oublier ces expériences de vie et se détourner du Christ crucifié dans lequel ils ont cru ?
Pour leur prouver la vérité de la doctrine de la justification par la foi dont ils ont fait l’expérience dans leur vie personnelle et collective (v 4-5), Paul s’appuie ensuite sur les Écritures, c’est-à-dire l’Ancien Testament et plus particulièrement l’exemple d’Abraham. Sa foi en Dieu alors que la loi n’existait pas encore, a fait de lui un « juste » devant Dieu. En lui promettant de devenir le « père des croyants » de toutes origines (= les nations païennes et les Juifs), et d’être une bénédiction pour tous, Dieu confirmait que le salut ne s’obtient pas par sa propre justice ou par ses efforts d’obéissance à la loi ; ils sont en effet voués à l’échec et à la condamnation à mort, véritable malédiction (= malheur) pour l’homme. Cette « malédiction » qui pèse sur l’homme pécheur ne vient pas d’un Dieu qui destinerait le pécheur à la mort (Ez 33.11), mais c’est le résultat inéluctable de la séparation de l’homme avec Dieu (= péché), qui le rend incapable d’obéir à la loi divine (v 10). À ce malheur que l’homme ne peut éviter (Rom 8.13a), Dieu oppose la bénédiction de la justification par la foi en Christ, qu’a expérimentée Abraham lors du sacrifice de son fils Isaac, symbole prophétique du sacrifice de Jésus-Christ. (Illustration : œuvre de He Qi, 20ès). Jésus est le seul à avoir accompli la loi sans faillir, et à pouvoir réaliser la promesse de vie que proposait la loi (v 12). Pour cela, il a pris volontairement sur lui notre nature humaine charnelle, « maudite », sans se laisser dominer par elle, et l’a fait mourir en son corps sur la croix (v 13 ; Rom 6.6 ; 7.4 ; 8.3), pour que nous puissions revivre avec lui dans une nature régénérée soumise à l’Esprit. Par la foi, nous nous approprions dans le baptême cette œuvre de Christ en notre faveur, et recevons la promesse de l’Esprit et la Bonne Nouvelle (= Évangile) de l’assurance du salut. Celui-ci ne nous est pas donné à cause de nos mérites, comme notre propre justice voudrait bien le croire, mais il nous est accordé à cause de l’amour de Christ pour nous que nous acceptons avec foi.
Paul résume ici ce qu’il développera longuement dans sa lettre aux Romains. C’est le fondement même de la foi chrétienne. Toute autre doctrine qui prêche un salut mérité est du ressort du paganisme !
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Par quelles pratiques ai-je encore le désir de gagner la faveur de Dieu et mon salut ?
- Comment concilier la prédication de l’obéissance à la loi, chère au Deutéronome et à l’Adventisme (sabbat, lois alimentaires, gestion chrétienne de la vie, dîme, etc.) avec la doctrine de la justification par la foi seule ?
- Comment dans ma vie quotidienne, en dehors ou en plus du baptême, m’identifier à Christ crucifié et ressuscité ?
- Comment ai-je expérimenté en moi et dans ma communauté les effets de l’action de l’Esprit ?
- Quels passages de l’Écriture me montrent que Dieu m’aime malgré mon indignité et mes désobéissances ?
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03/12/2021
Étude n°11 Le Deutéronome dans les derniers écrits de l’AT Jérémie 7.1-11 (11 12 21)
Étude n°11 Le Deutéronome dans les derniers écrits de l’AT Jérémie 7.1-11 (11 12 21)
« Écoutez ma voix pour que je sois votre Dieu et que vous soyez mon peuple ; marchez dans toutes les voies que je vous commande afin que vous soyez heureux ! » Deut 7.23
Observons
Le contexte :
- Qu’a annoncé le prophète à Jérusalem ? 6.22-30
- Que représente le prophète pour le peuple ? 6.27
- Comment le peuple est-il décrit ? 6.28-30
Le texte :
- V1-2 : Où se place le prophète ? Pourquoi à cet endroit ?
- V 3 Quel appel lance-t-il ? Avec quelle promesse ?
- V 4 : Quelle croyance du peuple est dénoncée ici ? voir Marc 13.1
- V 5-7 : Quelles sont les conditions de l’Éternel pour que le peuple continue à demeurer dans le pays ?
- V 8-10 quelle est la conduite réelle du peuple ?
- V11 : Qu’est devenu le temple aux yeux mêmes du peuple et de Dieu ? (Marc 11.17).
- Comment dans ce passage est évoquée la loi des dix Paroles de Dieu ?
Comprenons
Le contexte
Jérémie a reçu sa vocation de prophète à la fin de la royauté à Jérusalem. Il doit annoncer au peuple la destruction du temple et de la ville qu’ont entrainée l’infidélité à la loi et la surdité aux appels de Dieu des rois et du peuple (6.19). L’invasion des ennemis babyloniens est imminente (6.22-26) et constituera le creuset d’épuration des habitants de Jérusalem (6.28-30). Le prophète placé par Dieu comme une forteresse, un refuge solide et une référence sure, au milieu du peuple pourra reconnaître dans l’épreuve, la valeur des voies suivies par chacun. En cela Jérémie préfigure le Christ, venu parmi les hommes pour les sauver et leur servir de refuge et de forteresse, mais qui constatera aussi l’endurcissement et l’hypocrisie de ceux qui se prétendent les plus pieux et obéissants à la loi (Mat 21.12-13 ; 23.1-36)
Le texte
Placé à la porte du temple pour mieux faire entendre les paroles de Dieu à toux ceux qui y entrent, Jérémie les appelle à réformer leur conduite (7.3) s’ils veulent éviter l’exil et la destruction. La première chose qu’il dénonce c’est la superstition dont ils entourent le temple. En paroles admiratives ils font croire à une grande piété, mais en fait ce n’est que de l’idolâtrie du lieu, et non l’adoration du Dieu qui l’habite. Ils se fient à l’apparence de vénération qu’ils affichent pour se croire ainsi à l’abri des menaces (v 10). Ils croient à leurs mensonges sur eux-mêmes (v 4a, 8) qui cachent leur idolâtrie et leur conduite criminelle envers leurs prochains (v 5-6 ; 8-10 ; 18). Les deux tables de la loi que l’on perçoit en filigrane sont transgressées sans vergogne par des hypocrites sacrilèges puisqu’ils profanent la maison de Dieu en s’y rendant avec des cœurs fourbes. Jésus comme Jérémie fera le même constat (Marc 11.17) ! Dieu qui voit et sait tout des cœurs humains constate la profondeur du fossé qui les sépare de Lui, mais leur tend encore une perche : ils ne seront ni exilés ni détruits s’ils se repentent et changent de conduite (v 7) ! La loi reste le thermomètre pour évaluer notre foi, comme le rappellera l’apôtre Jacques (2.14-18).
Ces appels pressants à revenir à Dieu se sont fait entendre, en vain, à l’époque de Jérémie, comme des sonneries de trompettes (6.17) Les trompettes appelaient au combat, ou au rassemblement autour du temple à la rencontre de Dieu au Yom Kippour. De même, l’apôtre Jean entend le son de sept trompettes à la fin des temps (Ap 8 et 9) et constate comme Jérémie que ce sera aussi en vain car les hommes ne se repentiront pas (Ap 9.20-21). Mais ceux qui suivent l’Agneau partout où il va et sont scellés de l’Esprit Saint (Ap 7.3) qui leur permet de garder les commandements de Dieu et la foi de Jésus (Ap 14.1, 12), subsisteront pour accueillir leur Sauveur.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- A l’exemple des habitants de Jérusalem, quel danger nous guette dans notre observation de la loi divine ?
- Que représente pour nous l’observation du Décalogue et du sabbat en particulier: une habitude familiale, une garantie ou un moyen de salut, le cache-misère de notre faible foi en la grâce, un signe de soumission et de reconnaissance à notre Créateur et notre Sauveur ?
- Les appels de Dieu au changement de conduite et de cœur sonnent-ils comme des trompettes à nos oreilles ? Comment les entendre, les comprendre et appliquer ce qu’ils nous disent ? Que devons-nous changer dans notre pensée et notre conduite ?
- Dans les incertitudes de l’avenir du monde où nous vivons, Faisons-nôtres ces paroles du cantique : « Mon refuge, ma forteresse, mon asile protecteur, mon recours dans la détresse, C’est Jésus mon rédempteur ! »
08:00 Publié dans Vérité présente dans Deutéronome | Lien permanent | Commentaires (0)