30/06/2023
Étude n°2 Christ, projet central de la grandeur de Dieu Éphésiens 1.3-14 (08 07 23)
Étude n°2 Christ, projet central de la grandeur de Dieu Éphésiens 1.3-14 (08 07 23)
« Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux céleste en Christ » Eph 1.3
Observons
- v 3 En quoi consiste l’introduction du texte ? Relever les répétitions dans ce verset.
- Par quoi pouvons-nous discerner les 4 étapes du texte ? Comment est construit chacun de ces 4 paragraphes ? Relevez les sujets des verbes, les répétitions d’un paragraphe à l’autre, les buts exprimés. Où se trouve défini le salut ?
- Quels sont les dons de la grâce divine ? A quoi prédestine-t-elle les hommes ?
- Comment comprendre au v 10 la "réunion de toutes choses en Christ" ?
- Distinguer la chronologie du plan du salut dans ce texte.
Comprenons
Paul a construit sa lettre en deux grandes parties : un exposé des vérités du salut en Jésus-Christ (ch 1-3) et une exhortation à les démontrer dans une vie chrétienne conséquente (ch 4-6). On y retrouve développée avec exaltation la pensée du discours d’adieu de Paul aux anciens d’Ephèse (Ac 20).
Après les salutations, Paul entame une longue louange à Dieu où en une seule phrase il énumère les bénédictions de la grâce divine.
Après un cri de louange qui répète trois fois le mot « béni ou bénédiction » en un seul verset (3), quatre moments sont introduits par l’expression « En lui » (= Christ) : v 4,7,11,13. Chacune de ces parties est construite de la même façon :
a-l’œuvre de Dieu pour nous : 4-5a ; 7-8 ; 11a ; 13
b-selon son dessein bienveillant : 5 ; 9 ; 11b ; 13c-14a
c- dans le but …que nous célébrions sa gloire : 6 ; 12 ; 14c
. que Christ réunisse tout en lui : 10
que soit accomplie la rédemption de tous les élus (14ab), juifs (nous, v11-12) et païens convertis (vous, v 13-14).
a) Dès le début de sa lettre, Paul manifeste sa reconnaissance pour l’œuvre de Dieu en notre faveur. C’est une œuvre de bénédiction (v 3), donc pour le bien des bénéficiaires, une œuvre spirituelle, qui concerne donc la relation de Dieu avec l’homme. Elle vient des lieux célestes (voir aussi 2.6), c’est-à-dire du monde invisible de la présence éternelle de Dieu, avec qui elle nous met en contact, nous qui vivons dans le monde visible de la terre. Ne cherchons surtout pas à localiser matériellement cette expression, mais voyons-y une invitation à comprendre les bénédictions de Dieu dont va parler Paul, comme des bienfaits concernant notre salut. Dieu dans son amour a d’abord élu (= choisi, v 4) ses enfants, il les a prédestinés à l’adoption (5). Cette élection ne vient pas d’un quelconque mérite (foi, sagesse, bonnes dispositions du cœur, bonne éducation ou bonne conduite, etc.) de l’homme, mais uniquement de l’amour et de la bienveillance de Dieu (Dt 7.7-8). La prédestination dont il est question ici n’est que positive : Dieu a formé dès les origines le projet et le plan de sauver ses créatures séparées de lui par le péché : grâce à Jésus-Christ, elles peuvent redevenir ses enfants. Il les « adopte » comme tels, volontairement ; esclaves du péché, il les libère en les rachetant (sens du mot « rédemption », (v 7), en les sauvant ainsi de la mort éternelle. Paul utilise ici la métaphore de l’affranchissement de l’esclave dans l’antiquité. Le prix de ce rachat de l’esclavage du péché, c’est le don de sa vie que Jésus-Christ a fait sur la croix (symbolisé par le mot « sang », v 7), Christ mourant à la place et en faveur du condamné à mort qu’est chaque pécheur (voir l’épisode de la substitution de Jésus à Barabbas dans Mt 27.17, 20-21). Situé au centre du texte (v 7) le salut en et par Jésus-Christ est le point le plus important de l’œuvre d’amour de Dieu pour les hommes. Ce rachat libérateur du péché est manifesté par le pardon des péchés (7) offert par Dieu à celui qui se repent (voir le larron sur la croix, Luc 23.43). Il permet au repenti d’avoir accès à toute la richesse ou l’abondance de la grâce de Dieu dont il a besoin quotidiennement pour marcher en communion avec Lui. Dans sa grâce, Dieu donne au repenti la sagesse (8), ou compréhension des choses de l’Esprit (1 Co 2.13), et l’intelligence ou discernement de leurs applications pratiques (Col 1.9-10).
Autre bénédiction de Dieu (v 9) : il révèle sa volonté de salut éternel en Jésus-Christ, son désir de réunir, de réconcilier (Col 1.20) toutes choses (Mt 17.11 ; Mal 3.23) terrestres (= les hommes, ou les choses matérielles, concrètes) et célestes (= les anges de Dieu,1.21 ; 3.15, ou les choses spirituelles, immatérielles). Dieu fait connaître son désir de rétablir la communication entre toutes ses créatures par son Fils Jésus qui en lui-même, par sa double nature, lie la divinité à l’humanité, l’invisible au visible. On peut aussi comprendre que Dieu désire que dans la vie de l’homme, le spirituel imprègne le concret du quotidien, que sa présence invisible transparaisse dans la vie visible dès maintenant, avant que l’union en Lui soit parfaite dans le Royaume de Christ rétabli à la fin des temps (v 10). Par là, Dieu met à part (11), ou sanctifie ses serviteurs, les Juifs qui vivaient déjà dans l’espérance du Messie (12) et les païens qui ont la foi en la Parole de vérité (13) qui leur est annoncée : tous reçoivent le sceau de l’Esprit (2 Co 1.22). Aux uns et aux autres ce sceau garantit l’appartenance à Dieu (Rm 8.16), l’héritage de la vie éternelle et le travail de sanctification qu’opère l’Esprit dans les cœurs et la vie des croyants (2 Co 3.18). C’est le sceau de l’Esprit, sa présence dans le cœur des croyants, qui leur permettra de subsister dans les temps difficiles de la fin (Ap 7.3 ; 14.1) et de se distancer des impiétés du monde (Ap 18.4). Cette présence de l’Esprit garantit notre héritage de la vie éternelle (v 14).
b-Toutes ces bénédictions, Dieu ne les dispense pas au coup par coup, en s’adaptant aux circonstances. Il les a préparées d’avance dans sa pré-science, dès la fondation du monde (v 4), dans un dessein bienveillant (5, 9), selon un plan établi volontairement et non sous l’influence des événements. Paul insiste par là sur la bienveillance de Dieu envers les hommes pour qui il a préparé le seul moyen possible de sauvetage, dans le cas d’un naufrage dû à l’usage erroné de la liberté de l’homme. Ce sauvetage s’est réalisé en Jésus-Christ et s’accomplira définitivement dans la « plénitude des temps» (v 10 et Rm 8.19-21, 23).
c- Paul, enfin, par trois fois nous indique le but de toutes ces bénédictions Dieu désire que ses enfants, élus, rachetés, pardonnés et sanctifiés par l’Esprit célèbrent la gloire de sa grâce (6, 12, 14). Cette expression réunit tout ce que le chrétien est appelé à refléter dans sa vie : la miséricorde ou bonté (Ex 33.18-19), la sainteté, l’amour de Dieu qui ne cesse de pardonner et de transformer celui qui croit en lui. Celui-ci devient une lettre de Christ écrite par l’Esprit (2 Co 3.3) pour que tous ceux qui la lisent croient en Jésus-Christ, le Sauveur et Seigneur (Jean 17.23 ; Mt 5.16)
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Ai-je conscience des bénédictions spirituelles dont parle Paul ? Me transportent-elles de la même joie et du même amour pour mon Sauveur que lui ? Laquelle de ces bénédictions me semble étrangère à ma vie ? Qu’est-ce qui m’empêche d’en jouir pleinement ?
- La pré-science ou pré-vision de Dieu à mon sujet me trouble-t-elle ou m’apaise-t-elle ? Comment la concilier avec ma liberté de choix ? Implique-t-elle une détermination de ma vie, une soumission à mon « destin », ou me permet-elle de me confier en toutes choses dans l’amour prévoyant de Dieu ?
- Comment ma vie manifeste-t-elle le sceau de l’Esprit que j’ai reçu à mon baptême ? Comment dans tout ce que je fais, pense et dis, glorifier Dieu, et manifester son amour inconditionnel et gratuit ? Que signifie pour moi «d’être scellé par l’Esprit », Ap 7.3 ?
- Quel but Paul assigne-t-il à la vie du croyant ? Est-ce le sens que je donne à ma vie ? Quelles réorientations ai-je à examiner et à suivre ?
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23/06/2023
Etude n°1 Lettre de Paul aux Ephésiens Eph 1.1-2 (01 07 23)
Etude n°1 Paul aux Ephésiens Eph 1,1-2 (01 07 23)
« Jésus nous a fait connaître le mystère de sa volonté, le dessein bienveillant qu’il s’était proposé en lui, pour l’exécuter quand les temps seraient accomplis : réunir sous un seul chef, le Christ, tout ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre. » Eph 1.9-10
(Rue d’Ephèse que Paul fréquenta)
Observons
La lettre aux Ephésiens débute par deux versets qui contiennent :
- la signature de l’expéditeur : Paul
- sa qualification : apôtre du Christ-Jésus
- les destinataires : les saints et fidèles en Christ
- l’adresse des destinataires : à Ephèse (ou autres lieux non précisés)
- les salutations : Grâce et paix de la part de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ.
On peut remarquer la triple répétition du Christ Jésus, la double répétition de Dieu, en deux versets seulement (!) pour encadrer les destinataires.
Comprenons
a) L’épître débute par la formule usitée à l’époque pour une lettre : on plaçait en tête la signature de l’expéditeur et le nom des destinataires. Paul étoffe cette formule en ajoutant les qualifications qui l’autorisent à s’adresser aux chrétiens d’Asie, et qui sont destinées à les mettre en confiance.
La signature : Paul se dit « apôtre » (= envoyé). Ce n’est qu’au second siècle que ce titre fut réservé aux Douze disciples choisis et envoyés par Jésus pendant son ministère terrestre, pour propager sa Parole et fonder des Eglises (Ep 2.20). A l’époque de Paul, ce titre est donné aussi aux missionnaires comme Barnabas (Ac 14.14, ou d’autres (2 Co 11.13). En prenant ce titre, toutefois, Paul veut établir qu’il est au même rang que les Douze, non pas parce qu’il était avec eux du temps du Maître, ni parce que les Douze l ‘ont choisi, ni parce qu’il s’autoproclame comme tel, mais parce qu’il a reçu comme eux un appel direct du Christ (Ac 26.16-18) : « Je te destine à être serviteur et témoin de ce que tu as vu de moi…Je t’ai pris du milieu de ce peuple et des païens vers qui je t’envoie. » L’appel très précis marque la volonté de Dieu de l’envoyer vers les païens, « pour leur ouvrir les yeux » sur la Bonne Nouvelle du pardon des péchés et sur l’héritage promis à ceux qui croient en Christ. La majorité des croyants dans les Eglises d’Asie Mineure fut constituée de ces païens convertis au Christ par le témoignage de Paul. Pendant au moins deux ans, Paul vécut à Ephèse des expériences très fortes (Actes 19 : baptême du Saint-Esprit sur 12 disciples ; fondation de l’école de Tyrannus, mise en fuite des exorcistes, miracles divers, et émeute de Démétrius dans le théâtre d’Éphèse, qui le poussa à partir en Macédoine et en Grèce, Ac 20.1-2). C’est aussi aux anciens d’Éphèse qu’en partance pour Jérusalem, il fit des adieux émouvants, sachant qu’il ne les reverrait pas (Ac 20.17-38).
L’expression « Christ-Jésus » a précédé dans le temps le nom propre Jésus-Christ. Elle donne au mot « Christ » sa valeur de nom commun : « l’Oint, le Messie » et met peut-être plus en avant l’inspiration divine de l’homme Jésus, que certains contemporains de Paul avaient pu côtoyer. On a ensuite réservé le nom propre de Jésus-Christ, au Seigneur ressuscité, monté auprès du Père (v2).
b) Les destinataires sont « saints et fidèles en Christ-Jésus» : cette double qualification désigne le caractère des chrétiens. Ils sont en effet « mis à part » (premier sens du mot saint, quand il s’agit du peuple de Dieu), « consacrés » au service de Dieu. Par ce terme, Paul rappelle leur appartenance à Jésus-Christ qui les a choisis et élus (v 4) pour leur donner une vie nouvelle « sanctifiée » (c’est le second sens du mot saint), « purifiée », de façon à refléter une image de la « sainteté » de Dieu (1 Pi 1.15-16), et de sa « justice » (Ep 4.24), qui s’accomplit dans la miséricorde et l’amour (Mt 5.48 ; Luc 6.36 ; Ep 1.4 ; Col 3.12). L’idée de perfection ou de sainteté, telle que nous l’entendons aujourd’hui, est la destination finale du chrétien en marche avec Christ (Ep 1.4 ; 4.12-13 ; Rm 1.7 ; 2 Co 7.1). Le chrétien ne peut être saint, que parce qu’il est croyant et fidèle, c’est-à-dire rempli de foi en Jésus-Christ, en communion vivante avec lui.
La louange qui va suivre nos deux versets d’introduction, reprend 6 fois de plus l’expression « en Lui », la mettant ainsi à la première place de la pensée de Paul. La foi en Christ est la condition de l’appropriation par le croyant des bénédictions divines énumérées par Paul, et de leur efficacité dans sa vie. Hors de Christ, point de salut (Jn 15.15 ; Ac 4.12), puisque Dieu lui-même répand ses bénédictions par Christ.
c) Paul adresse cette lettre aux chrétiens qui sont à Ephèse. Le nom de cette ville est omis dans trois manuscrits. Mais les plus anciens le mentionnent. Toutefois, l’impersonnalité de la lettre qui ne cite aucun nom particulier dans une église que Paul a fondée (Ac 18.19-20), où il a travaillé si longtemps (Ac 19.10), pousse à penser que cette lettre fut adressée à l’église d’Éphèse, capitale d’Asie Mineure, à charge pour elle de la copier et de l’envoyer aux autres Eglises de la contrée (voir entre autres les 7 églises d’Apocalypse 2-3). La lettre aux Colossiens (4.16) parle d’une lettre aux Laodicéens, qu’on suppose être une de ces copies, Paul ayant écrit en même temps à Colosses et Ephèse, depuis sa prison de Rome (Ep 4.1 ; 6.20). Il avait confié ces deux lettres très voisines au plan des idées, au même Tichique (Ep 6.21-22 ; Col 4.7-8). La lettre à Ephèse étant une circulaire aborde des questions générales de doctrine (ch 1-3) et de vie chrétienne pratique (4-6). Elle donne ainsi le modèle de la vie du chrétien, qui ne peut se gérer, se conduire, que dans la mesure où elle fait constamment référence au Christ révélé par l’Esprit dans la Parole de Dieu.
d) La salutation « Grâce et Paix» allie une salutation païenne et une salutation juive. Les païens se souhaitaient la joie « Réjouis-toi », traduit par « salut » (Ac 23.26). Les chrétiens donnent une signification nouvelle plus étendue à cette salutation, qui exprime pour eux toute la grâce et l’action salvatrice (Ep 2.8) et protectrice de Dieu sur son Église, l’amour de Dieu manifesté en Christ, source de pardon et de sainteté de vie.
La Paix de la salutation juive est l’effet de cette action de grâce et de pardon en Jésus-Christ. C’est la paix avec Dieu et avec les hommes (Ep 2.14, 16-18), que souhaite Paul à son Église composée de païens et de Juifs convertis.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Que signifie pour moi d’être appelé « saint et fidèle en Christ » ? En quoi consiste ma consécration au Seigneur ? Par quoi se manifeste-t-elle ? Ma fidélité en Christ consiste-t-elle en une persévérance dans la pratique chrétienne adventiste, ou /et en une recherche de la communion avec lui, dans la lecture de la Parole, l’amour et l’adoration ?
- Suis-je conscient de la grâce que Dieu m’offre par Jésus-Christ ? Produit-elle la paix dans mon cœur parce que je me sais pardonné, et la paix dans mes relations avec les autres, objets de l’amour et de la grâce de Dieu comme moi ? Sinon, où est l’obstacle ?
- Prions pour que chacun de nous puisse se considérer comme le destinataire personnel de cette lettre à Éphèse, afin que la grâce et la paix de Dieu repose sur son Église.
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