21/03/2020
Suite à l'étude de la Bible sur Daniel 11, du 21 Mars 2020
Chers amis fidèles de notre blog et chers amis auditeurs de l'émission de Collonges sous Salève en ce sabbat 21 Mars 2020,(http://egliseducampus.org/)
Nous voulons remercier vivement Daniela Gebrich et Bernard Davy d'avoir animé avec brio l'étude du texte de Daniel 11 diffusée aujourd'hui en direct sur le site de Collonges. Merci d' avoir cité entre autres par deux fois note blog !
Toutefois j'aimerais préciser que toutes les informations historiques et structurelles de ce chapitre, que nous avons publiées,sont le fruit des recherches très poussées de notre frère Jean-Paul Lagarde, qui nous les avait partagées dans un groupe de maison il y a plus de vingt ans ! Qu'à lui revienne notre gratitude pour cet éclairage historique et cet approfondissement du sens de ce chapitre !
Au delà des faits historiques du passé ou de l'avenir, nous souhaitons que ce livre de Daniel nous aide à percevoir le combat spirituel qui est encore d'actualité entre notre Seigneur et la puissance de Satan qui anime ce monde et cherche à capter notre adoration. Qu'au milieu de la crise que nous traversons, nous restions des "clairvoyants qui donnent instruction à beaucoup" (Dan 11.33) en les assurant de la présence victorieuse de Jésus à leur côté, jusqu'à la fin (Mat 28.20 ) :
"Je vous ai parlé ainsi, dit Jésus à ses disciples, pour que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, moi, j'ai vaincu le monde" Jean 16.33.
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20/03/2020
Étude n°13 De la poussière aux étoiles Daniel 12 (28 03 20)
Étude n°13 De la poussière aux étoiles Daniel 12 (28 03 20)
« Ceux qui auront été des clairvoyants resplendiront comme la splendeur de l’étendue céleste, et ceux qui auront enseigné la justice à la multitude comme des étoiles, à toujours et à perpétuité » Dan 12.3
Observons
V 1-3 : Quel est le lien entre le ch 11 et le 12 ? Quel est le style littéraire de ces trois versets ? Quel message portent-ils : au sujet du peuple, au sujet de la mort et de la résurrection ? Quels sont les héritiers de la splendeur éternelle ?
V 4 : Quel ordre reçoit Daniel ? Qu’arrivera-t-il au temps de la fin ?
V 5-7 : Quels personnages apparaissent à Daniel ? Quelle est la description de l’un d’eux ? Comparer avec Dan 10.5 ; Ap 1.13. Que fait-il (voir Ap 10.5) ? A qui peut-on alors l’identifier ? Quel délai fixe-t-il (Ap 12.14) ? Dans quel état sera le peuple de Dieu à la fin (voir Luc 21.24) ?
V 8-10 : Quelle répétition donne le thème de ces trois versets,- en écho au verset 4 ? En quoi consiste l’intelligence des « élus » ?
V 11-12 : Quelles dates sont annoncées ? Dans quel but ?
V 13 : Quelle espérance est donnée à Daniel pour conclure son livre ?
Comprenons
Le début de ce chapitre s’enchaîne directement au précédent avec l’indication « en ce temps-là » répétée deux fois (v1). Dans le style poétique prophétique, est donnée une conclusion au grand conflit spirituel et terrestre, révélé aux chapitres 10.1 et 11. Micaël, le Christ, par sa mort et sa résurrection (Ap 12.10) sera vainqueur des puissances spirituelles maléfiques, et apparaîtra pour protéger et délivrer son peuple dans un temps de détresse inouïe. Son peuple sera constitué de tous ceux qui seront inscrits dans le livre, celui de l’Agneau comme immolé d’Ap 5.6-7. Daniel voit cette période dans sa généralité, Jean l’apôtre visionnaire, développera la vision de cette période où le livre de vie sera ouvert dans une sorte de jugement, pour confirmer la fidélité des « élus » à leur alliance avec Christ (Ap 7.14-15). La vision de Daniel porte ses regards sur le temps du retour de Christ qui ressuscitera pour la vie éternelle ceux qui sont morts dans la foi en Lui et qui « dorment dans la poussière » dans l’attente, sans conscience du temps qui s’écoule, jusqu’à cet heureux jour (Esaïe 26.19). Ce passage avec le verset final 13 est l’un des plus clairs de l’Ancien Testament sur l’état des morts, dormant dans la poussière d’où ils ont été créés (Gen 3.19). Un autre sort attend les autres ressuscités qui n’ont pas vécu selon la loi de Christ, c’est la honte, le déshonneur d’être rejetés du royaume de Dieu pour l’éternité, c’est-à-dire définitivement. Jean 5.29 et Actes 24.15 reprendront cette idée, nouvelle dans l’Ancien Testament, d’une résurrection générale, dont Apocalypse 20.4-15 donne une chronologie possible.
Les élus sont appelés des « clairvoyants », ceux qui ont l’intelligence et la compréhension (v10) des oracles de Dieu, écrits dans le livre de Daniel, qu’il doit garder scellé jusqu’à la fin où beaucoup le liront. Non seulement ils savent « voir » les choses spirituelles, mais encore ils savent les enseigner à d’autres, en pratiquant la justice (Dan 12.3). Lumières sur terre, ils brilleront pour l’éternité.
Ce texte (v 4) est à rapprocher de la vision de l’ange qui donne à Jean l’ordre d’ouvrir le petit livre et de l’assimiler puis de prophétiser, parler au nom de Dieu pour appeler les nations au repentir (Ap 10.1-3, 8-11). N’est-ce pas la mission des 144000 (=de l’Eglise) aux derniers temps ? (Ap 14).
Au verset 4 se termine la vision prophétique proprement dite, commencée en 10.1. Ce qui suit reprend le récit de Daniel à la première personne.
A la fin de sa vision, Daniel voit trois personnages : l’un, vu au début du ch 10.5-6, est vêtu de lin et se tient au-dessus du fleuve. Il est accompagné de deux autres êtres, debout de chaque côté du fleuve (le Tigre), et qui le questionnent. On pense au récit de l’accueil par Abraham, des trois personnages angéliques, dont l’un se révèle être l’Ange de l’Éternel (Gen 18). On a souvent interprété ce récit comme une image de la Trinité, Dieu visitant l’homme de foi, comme Créateur, Sauveur, et Consolateur. N’est-ce pas d’autant plus nécessaire au croyant plongé dans la détresse et les persécutions qui sévissent sur terre et dont il attend avec impatience la fin, comme l’exprime la question de l’un des anges?
L’homme vêtu de lin lève sa main droite et sa main gauche vers le ciel et jure par l’Éternel. On le retrouve dans Apocalypse 10.1-2 et 5-6, un pied sur la terre et l’autre sur la mer et prononçant le même serment au nom de l’Éternel. Seul l’Éternel peut jurer par lui-même pour affirmer la vérité de son oracle.
Le personnage de Daniel jure qu’il y aura encore du temps, tandis que celui d’Apocalypse jure qu’il n’y aura plus de temps ! L’un demande de sceller le livre qui sera compris plus tard, l’autre demande d’avaler le livre, de l’assimiler pour le donner à d’autres (Ap 10.9-11). Les deux visions sont absolument parallèles et permettent d’identifier le petit livre comme celui des prophéties de Daniel, plus particulièrement les chapitres 10 à 12 qui restent à comprendre pour les prêcher aux nations.
Dans Daniel 12.11 et 12, nous avons des périodes indiquées : « Depuis le temps où cessera le sacrifice perpétuel et où sera dressée l’abomination du dévastateur, il y aura 1290 jours. Heureux celui qui attendra et qui arrivera jusqu’à 1335 jours ! »
Une première hypothèse avance que ces versets feraient la synthèse des durées indiquées au chapitre 7.25 (où il est question de « un temps, des temps et la moitié d’un temps » soit en nombre prophétique un an, deux ans et 6 mois = 1260 jours de domination de la petite corne), et au chapitre 8.14 où l’on a 2300 soirs et matins. Ces deux systèmes de durées ont été déterminés ainsi :
Daniel 7 : 1260 jours de 538 ap JC, date où un pape fut installé à Rome par un général de Justinien, à 1798, date où le pape fut enlevé de Rome par un général de Napoléon.
Daniel 8 : 2300 jours de 457 av JC, date du décret d’Artaxercès, autorisant la reconstruction de Jérusalem, à 1844, date de ce que l’on appelle « la purification du sanctuaire » (Dn 8.14).
Apparemment il n’y a aucun lien entre ces deux systèmes. Le chapitre 12 ajouterait la vision de 1290 jours qu’il faudrait faire partir de 30 ans plus tôt que les 1260 jours, en 508 ap JC : à ce moment la victoire de Clovis établit les fondements d’une future restauration de l’Occident sous l’égide du pape. A la même date, Lutèce devint Paris, la capitale des Francs, et Clovis accepta le titre de Consul honoraire pour représenter la romanité. En 511, il présida le concile national des évêques à Orléans. 508 serait donc l’année où « le sacrifice perpétuel a été aboli »(v 11), c’est-à-dire où l’Eglise ne s’est plus appuyée sur la croix, mais sur le politique et la force.
Cette déviation est appelée au v 11 « l’abomination du dévastateur ». On peut l’assimiler à l’AntiChrist que Paul décrit en 2 Thes 2.3-4, 88-12, et à l’image de la bête qui domine la terre et se fait adorer par tous, de gré ou de force, à la fin des temps dans Apocalypse 13.15-18.
A partir de 508, si on ajoute les 1335 jours du verset 12.12, on arrive à 1843, date où le message du premier ange d’Apocalypse 14.6 a rendu heureux ceux qui l’entendirent.
Voir le diagramme chronologique ci-joint.
Une autre hypothèse de compréhension de ces dates de Daniel 12, avance qu’elles seraient des durées de temps réel concernant les tout derniers instants de l’histoire humaine.
Peu importe l’interprétation exacte de ces temps, ce qui compte c’est que le croyant garde la foi jusqu’au bout (2 Pie 3.17), sourd aux séductions, aux pressions, et aux déviations que multiplie l’Adversaire, car il sait qu’il lui reste peu de temps ! (Ap 14.12 et 1 Pie 5.8 ;
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment devenir un « clairvoyant » et un « enseignant de la justice » ?
- Que m’a révélé la lecture du livre de Daniel sur Dieu, sur moi, sur les temps que je vis, et sur mon rôle sur cette terre ?
- Comment transmettre à d’autres le message de ce livre de façon à les amener aux pieds de Jésus ?
Annexe : Diagramme de Maxime Bouvet sur les 2300soirs et matins de Daniel 8 et 12 :
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