31/01/2020
Étude n°6 De l’arrogance à la destruction Daniel 5 (08 02 20)
Étude n°6 De l’arrogance à la destruction Daniel 5 (08 02 20)
(Tableau de Rembrandt : le festin de Belschatsar)
« A Dieu appartiennent la sagesse et la force. C’est lui qui change les temps et les circonstances, qui renverse les rois et qui établit les rois, qui donne la sagesse aux sages et la science à ceux qui ont de l’intelligence." Dan 2.21
Observons
- Après Nébucadnetsar au ch 4, de quel roi s’agit-il ? v1 et 30
- 1-4 : Comment se comportent ce roi et sa cour ? Pourquoi est-ce si grave ?
- 5-9 : Qu’est-ce qui apparaît aux yeux de tous ? Quelles sont les réactions des assistants ?
- 10-12 : Qui intervient pour faire appeler Daniel ? Comment est-il présenté ?
- 13-17 : Comment le roi présente-t-il sa demande à Daniell ? Comment le considère-t-il ? Que lui offre-t-il ?
- 18-21 : Pourquoi Daniel rappelle-t-il l’histoire de Nébucadnetsar ? Avertissement, menace ?
- 22-24 : Que révèle Daniel au roi ? Dans quel but ?
- 25-28 : Que représentent les paroles écrites sur le mur ? Par qui avaient-elles été écrites, v 5 ? Rapprocher d’Exode 31.18, Deut 9.10, Jean 8.6 : Qu’en conclure sur l’œuvre de Jésus face au péché ?
- 29-30 : Comment réagit le roi à la révélation de Daniel ? Quel est son sort ?
Comprenons
Belschatsar (= Que Bel protège le roi) fut le fils de Nabonide, dernier roi de Babylone, et gendre de Nébucadnetsar. Il fut fait corégent par son père en 553 et il fut fait corégent par son père en 553. Il assura le gouvernement de l'empire lors de l'exil volontaire de ce dernier dans l’oasis de Teima, puis lors des campagnes militaires de Nabonide. Ce dernier était absent de Babylone pour combattre Cyrus au moment de ce récit du festin. Il y a un écart de 23 ans entre la mort de Nébucadnetsar, son grand-père en 562 av JC et la mort de Belschatsar en 539, à la prise de Babylone par le Perse Cyrus.
Le festin du roi, insiste sur l’insouciance du vice-roi dans une ville assiégée, sur sa conduite blasphématoire et sacrilège envers les objets sacrés du culte hébreu, rapportés par Nébucadnetsar à Babylone, sur sa méconnaissance du passé et des personnages marquants de son royaume (il ne sait rien de Daniel, qui avait pourtant été un ministre important et honoré au palais) et sur son épouvante superstitieuse devant l’apparition d’une écriture mystérieuse sur le mur. La reine-mère fille de Nébucadnetsar, lui fait l’éloge de Daniel, qu’elle a dû connaître personnellement, le décrivant comme « un esprit supérieur », doué de la sagesse des dieux (Elohim est un nom pluriel !), donc capable de résoudre les énigmes. Le vice-roi reprend devant Daniel les mots-mêmes de sa mère et lui promet la 3ème place du royaume (après Nabonide et lui) s’il résout l’énigme. Pour bien montrer à Belschatsar, qu’il n’est pas à acheter, Daniel refuse la promesse tout en acceptant de relever le défi.
Pour préparer le vice-roi à entendre et recevoir le jugement de Dieu, Daniel rappelle la conduite de Nébucadnetsar foudroyé par la folie à cause de son orgueil et de son arrogance vis-à-vis de Dieu dont il avait ignoré les avertissements donnés dans ses rêves (v 20). Mais Daniel mentionne sa guérison et son rétablissement sur le trône (Ch 4) lorsqu’il reconnut l’autorité sur lui du Très-Haut (v 21). C’était peut-être un appel à Belschatsar à suivre l’exemple de son grand-père et à se repentir après la révélation de son péché contre le Dieu maître de sa vie (v 23). L’explication de l’écriture ne semble pas avoir eu ce résultat, car le roi, sans aucune manifestation de repentir, s’empresse à remplir sa promesse à Daniel, sûrement plus pour conjurer le mauvais sort annoncé. L’annonce abrupte de sa mort la nuit même montre la vanité de cette dernière tentative, et la vérité de la Parole de Dieu qui est fidèle dans l’exécution de ses jugements sur les impies et dans son amour protecteur de ses serviteurs : Daniel survécut à la prise de Babylone et joua encore un rôle de témoin de l’Eternel auprès des rois mèdes et perses, Darius et Cyrus, jusqu’au décret permettant au peuple juif de retourner à Jérusalem sous la conduite de Zorobabel.
Cet épisode de la main divine écrivant sur le mur de pierre le jugement sur Belschatsar est le second texte où l’on voit Dieu écrire de son doigt. La première fois ce fut au Sinaï où il écrivit les dix commandements sur les tables de pierre : sa loi, qui révèle aux hommes le péché dont il veut les libérer, ne peut pas être effacée ni modifiée par eux, car elle est gravée de part en part sur les tables. Le troisième texte mentionnant une écriture mystérieuse du doigt divin de Jésus se trouve dans Jean 8. Face aux accusateurs de la femme adultère, Jésus s’accroupit et écrit sur la poussière de la terre des mots qui interpellent les lecteurs, les plaçant devant leurs propres péchés, et les faisant renoncer à jeter la première pierre contre la femme. Jésus n’aurait-il pas écrit la loi de Dieu pour leur faire comprendre leur culpabilité ? Mais à la différence des tables de pierre au Sinaï et du mur du palais de Babylone qu’on ne pouvait pas effacer, Jésus écrivit sur la poussière, pour suggérer que l’effacement, l’expiation, le pardon étaient possibles par la grâce de son amour. Les accusateurs ne l’ont pas compris, mais la femme l’a saisi, et a pu repartir pardonnée, pour une nouvelle vie.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment Dieu m’appelle-t-il à me repentir ? Ai-je conscience d’avoir offensé Dieu ?
- Suis-je attentif aux signes qu’il m’envoie pour que j’avoue l’avoir offensé et que je change de conduite ? (rêve, événement inattendu dans ma vie, concours de circonstance, parole entendue, lecture… ?)
- Quel est le message que nous avons à porter, en tant que disciples du Christ, face aux injustices et aux sacrilèges de ce monde ?
- Comment avoir, comme prophète de Dieu, le courage de Daniel devant les rois de Babylone, ou de Jean-Baptiste devant Hérode, pour dire à nos contemporains la vérité de la Parole divine et la miséricorde de Dieu qui leur est offerte en Jésus ?
08:00 Publié dans Daniel | Lien permanent | Commentaires (0)
24/01/2020
Étude n°5 De l’orgueil à l’humilité Daniel 4.16-34 (01 02 20)
Étude n°5 De l’orgueil à l’humilité Daniel 4.16-34 (01 02 20)
« On te chassera du milieu des hommes…jusqu’à ce que tu reconnaisses que le Très-Haut domine sur toute royauté humaine, et qu’il la donne à qui lui plait ». Dan 4.22
Observons
Le contexte
Après l’épisode des trois compagnons de Daniel dans la fournaise, le récit continue l’histoire du roi Nébucadnetsar confronté à la puissance de Dieu.
Le texte
Le récit commence par les paroles du roi, à la première personne, et l’exposé de son rêve de l’arbre magnifique abattu (v 1-15) ; puis Daniel donne l’explication du rêve, en s’adressant au roi à la deuxième personne (v 16-25).
La réalisation de la prophétie est rapportée à la troisième personne (v 28-30). Le récit se termine comme il a commencé à la première personne : Le roi reconnaît la puissance de Dieu (31-34).
Le verset 19 permet de comprendre que l’arbre symbolise l’homme ; les versets 22, 29,34 donnent l’objectif de l’épreuve subie par le roi : reconnaître que Dieu domine même sur les rois de la terre. Les versets 31-32,34 montrent que l’objectif a été atteint.
Comprenons
Le problème de Nébucadnetsar est son orgueil et sa confiance en lui-même et en son pouvoir universel. La description de l’arbre montre la réalité de son empire (v 8-9 ; 17-19). Dieu dans sa bonté va se révéler à lui par un rêve et par l’interprétation que seul Daniel peut lui donner, comme étant supérieur à toute sa science et sa puissance. Dieu va lui offrir la possibilité d’éviter les conséquences néfastes de sa folie mégalomane : au v 24, Daniel lui conseille de se repentir et de pratiquer justice et miséricorde. Son message est identique à celui de tous les prophètes d’Israël. Le délai d’un an qui lui a été accordé prouve toute la miséricorde de Dieu qui ne veut pas la mort du pécheur mais sa conversion (EZ 18.32 ; 33.11).
L’appel n’a pas été entendu puisque le roi ne peut s’empêcher de chanter sa propre gloire devant la beauté et la grandeur de Babylone (v 27). Du plus haut où le roi se situait, il tomba au plus bas pendant sept ans de folie où il se prit pour une bête (v 20, 22, 30) et vécut comme elle. Réelle folie ou image de la déchéance bestiale dans laquelle font plonger l’orgueil incommensurable et l’oubli délibéré de Dieu ? On ne sait comment le roi reprit ses esprits, mais la prophétie se réalisa à la lettre. Au terme des 7 ans (chiffre symbolique de la plénitude du temps donné pour l’accomplissement de l’épreuve), le roi reconnut la toute puissance de Dieu. Après avoir été interpellé extérieurement par le miracle de la fournaise, et le rêve prophétique, il lui a fallu être atteint personnellement dans sa raison et sa santé, pour accepter de se soumettre au Seigneur des seigneurs. Comme le récit avait commencé par une profession de foi (v 2-3), il se termine par l’humilité et la louange à Dieu (31-32, 34).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- La relation de Daniel avec son Dieu le faisait reconnaître par tous comme « empli de l’esprit des dieux saints »(v 5) et lui donnait le discernement des intentions de Dieu à l’égard du roi. Notre relation avec Dieu permet-elle aux autres de voir la présence de Dieu en nous ? Nous donne-t-elle le discernement des plans de Dieu pour les autres, et le courage et l’amour pour les leur révéler.
- Me faut-il attendre d’être plongé dans l’épreuve pour me soumettre à Dieu et reconnaître sa seigneurie ?
- Par quelles attitudes ou paroles ai-je défié l’autorité de Dieu sur ma vie ?
- Comment pratiquer la justice et la miséricorde, à la maison, à l’école, dans le sport et les loisirs, à une époque de compétition où on recherche gloire, honneur et richesse à tout prix ?
08:00 Publié dans Daniel | Lien permanent | Commentaires (0)