UA-111710466-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/11/2021

Étude n°9 Tourner leurs cœurs Deut 4.25-31 (27 11 21)

Étude n°9 Tourner leurs cœurs Deut 4.25-31 (27 11 21)

«C’est du milieu des nations que tu rechercheras l’Éternel, ton Dieu, tu le trouveras si tu le recherches de tout ton cœur et de toute ton âme. » Deut 4.29coeur sur bible.jpg

Observons

Contexte :

v 14-20 : Que rappelle Moïse au peuple ? De quoi celui-ci doit-il se garder ?

v 21-22 : Quelle douleur éprouve Moïse ? Pourquoi ?

v 23-24 : Quelle en est sa conclusion ?

Texte

V 25-26 :

- Quelle est la mise en garde de Moïse ? Pourquoi dit-il : "lorsque vous serez depuis longtemps dans le pays… » ? Quel danger y a-t-il à cela ? Quel est le mal d’après ces versets ?

- A quoi sert le serment de Dieu ici ? Affirmer sa volonté de destruction ou révéler la conséquence inéluctable du péché d’idolâtrie ?

V 26-27 :

Quelle contradiction peut-on voir entre ces deux versets ? Qu’annoncent-ils pour le peuple ? Que dévoilent-ils sur Dieu ?

V 28 : Pourquoi le peuple continuera-t-il sur sa mauvaise voie ?

V 29-30 : Quel espoir est donné au peuple ? A quelles conditions ?

V 31 : Quelles qualités de Dieu sont rappelées ?

 

Comprenons

Contexte :

Au début de son discours, Moïse rappelle au peuple de la seconde génération après la sortie d’Égypte, l’alliance que l’Éternel a liée avec leurs pères en leur donnant les Dix Paroles écrites sur les tables de pierre (v 13). Il met en garde le peuple contre toute idolâtrie qui consisterait à adorer des figures visibles et matérielles à la place du Dieu invisible et spirituel (v 15-18), ou à diviniser les astres comme tous les autres peuples (v 19). Israël se distinguera ainsi de ces nations et leur fera connaître l’amour du Dieu qui l’a délivré de l’esclavage et a fait de lui son « héritier », celui à qui il donne ses biens et une terre. Pour montrer au peuple l’importance de sa fidélité aux instructions de l’Éternel, Moïse revient sur sa douleur personnelle de ne pas entrer dans le pays promis ; il avait été poussé à enfreindre l’ordre de Dieu de parler au rocherMoïse au rocher d'Horeb.jpg d’Horeb, à cause de l’infidélité du peuple qui lui a fait perdre patience. Au lieu d’attribuer à Dieu la gloire du jaillissement de l’eau, il s’était enorgueilli en s’écriant : « Vous allez voir si je ne vais pas vous faire jaillir l’eau ! » et il avait frappé deux fois le rocher. Par ce rappel douloureux, Moïse veut faire comprendre que désobéir aux paroles de l’Éternel a toujours des conséquences funestes, car Dieu réclame un amour exclusif de la part de ses enfants (v 23-24) pour les garder de tout mal. Désobéir , c'est sortir de sa protection !

Texte :

L’installation  dans le pays promis permettra au peuple de se multiplier mais risque à la longue d’endormir sa foi en la grâce de l’Éternel. Dans un sentiment de confort issu de l’abondance des biens, il se détournera de la reconnaissance et de l’adoration dues à l’Éternel. On retrouve un écho de ce danger dans la prière du Proverbe 30.8-9 : 

« Ne me donne ni pauvreté ni richesse, accorde-moi le pain qui m’est nécessaire, de peur qu’étant rassasié, je ne te renie et ne dise : Qui est l’Éternel, ou qu’étant dans la pauvreté je ne commette un vol et ne porte atteinte au nom de mon Dieu ! »

Cette prière ne peut-elle pas être la nôtre aujourd’hui dans le monde entier ?idole.jpg

Ce qui est mal aux yeux de Dieu, c’est de se détourner de lui qui est la Vie et le Bien, pour adorer et servir des divinités construites par l’homme qui n’ont ni vie ni pouvoir bénéfique. Les conséquences de cet éloignement de la Vie sont inéluctables, c’est le malheur et la mort (v 26) ! Ce n’est ni une décision, ni une punition de Dieu mais le sort immanquable de celui qui choisit de se détourner du Dieu de la Vie. Après avoir révélé avec force par un serment, la vérité de ce sort funeste, dans un contraste saisissant (v 26-27), l’Éternel ouvre une porte en donnant un espoir : la destruction ne sera pas totale, un petit nombre pourra partir en exil (v 27), car Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais qu’il vive, avec un cœur nouveau (Ézéchiel 18.31-32). Il donne à son peuple le temps et la possibilité de revenir à Lui. Il sait que ce ne sera pas immédiat, tant l’idolâtrie est tenace (v 28). Les cœurs sont endurcis et aveuglés, ils ont du mal à entendre la voix de Dieu et à s’ouvrir à son amour compatissant. Il leur faut passer par l’épreuve et toucher le fond de la détresse pour reconnaître leur erreur et se tourner humblement et de tout leur être vers Celui qui ne cesse de les aimer et d’être fidèle à ses promesses (v 30-31).

Les différents retours en Terre promise au cours des siècles (retour de Babylone en 535 av JC, et retour de la diaspora en 1945) ont été considérés par certains comme des réalisations historiques de cette prophétie du v 30,  et des préfigurations d'un dernier retour en masse d’Israël sur le sol palestinien selon Rom 11.12,15,26. C’est malheureusement confondre le retour à l’Éternel qui est du domaine spirituel et individuel avec le retour d’une nation sur une terre dite traditionnellement "sainte". L’Histoire montre qu’aucune terre ne peut être sainte. L’attachement à ces lieux considérés comme sacrés est de l’idolâtrie et ne prouve absolument pas une communion plus étroite avec Dieu. L’Éternel réclame de nous le don de notre cœur (= sentiment, volonté et pensée) repentant, l’offrande de notre être tout entier pour le servir et faire connaître aux autres combien Il aime chacun et lui veut du bien (v 31 ; Rom 12.1-2).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Par quelles expériences douloureuses êtes-vous passés avant de reconnaître que Dieu seul vous aimait et voulait vous sauver ?
  • Dans la détresse, comment réagissons-nous ? Qui ou quoi, nous permet d’en sortir ? Comment revenons-nous à la vie ?
  • Que signifie pour chacun de nous « revenir à Dieu » ? Comment cela se manifeste-t-il concrètement ?

12/11/2021

Étude n°8 Choisir la vie Deut 30.11-20 (20 11 21)

Étude n°8 Choisir la vie Deut 30.11-20 (20 11 21) 

« J’en prends aujourd’hui à témoin le ciel et la terre : J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction, choisis la vie afin que tu vives, toi et ta descendance » Deut 30.19

Observonscroisée des chemins.jpg

Le contexte : Quel appel l’Éternel vient-il de lancer au peuple, v 10 ? Quelles promesses l’accompagnaient ? v 6,9

Le texte :

V 11-14 :

- Deux objections possibles : Quelles sont-elles ? Comment sont-elles illustrées ? (v 11-13)

- v 14 : Réponses croisées : A quelles questions des versets 12 et 13, répondent l’affirmation « tout près de toi »  et l’autre affirmation « dans ta bouche et dans ton cœur » ?

- Quelle triple répétition dans ces 4 versets révèle la difficulté éprouvée par les Israélites face à la loi ?

V 15-20 : Remarquez la construction :

  • V15 : Introduction: relever les oppositions dans cet appel de Dieu.
  • V 16 : Quel est le commandement prescrit ? Relever les verbes. De quelles promesses s’accompagne-t-il ?
  • V 17-18 : Opposition : en quoi consiste la désobéissance ? Quelle en est la conséquence ?
  • V 19-20 : Conclusion: Appel de Dieu détaillé. Quel but a la vie avec Dieu ? Quel rôle Dieu joue-t-il dans cette vie ?(20)

Comprenons

Le contexte : A la fin de son dernier discours, Moïse renouvelle l’alliance de Dieu avec la seconde génération des émigrants (ch 29), en les mettant en garde contre l’idolâtrie qui ne leur apportera que le malheur (29.23-24) et portera parmi les nations un contre- témoignage à l’Éternel. A contrario, leur repentance, leur retour à Dieu permettra à l’Eternel de « circoncire leur cœur » (30.6), c’est-à-dire de les purifier et de renouer une relation d’amour avec eux, pour leur bonheur et Son plaisir (30.9). Dieu est toujours prêt à favoriser la relation avec lui en éliminant les obstacles que la faiblesse et l’inconstance du cœur humain dressent contre ce lien d’amour auquel Il prend plaisir. Mais Il ne peut pas agir sans l’acceptation de l’homme, qui peut le manifester par une obéissance reconnaissante (v 9-10).

Le texte 

Moïse suppose que le peuple oppose deux objections au commandement de Dieu :   

1) Il est au-dessus de ses forces, car au ciel,

2) Il est hors de portée, de l’autre côté de la mer !

Ciel et mer localisent leur impossibilité à obéir. Le ciel est dans la Bible le symbole du domaine spirituel, de la sphère divine, au-dessus de l’intelligence et de la perception de l’homme. Celui-ci ne pourrait pas obéir parce sa constitution de créature terrestre, matérielle, le rend incapable de s’élever vers Dieu, donc d’obéir à ses lois. C’est exactement l’accusation contre Dieu lancée par Satan dans le cœur de celui qui ne veut ni reconnaître ni saisir la grâce ou la possibilité d’accomplir, que Dieu donne quand Il ordonne (Ps 119.29). En effet Dieu répond à cette objection d’incapacité humaine, que loin d’être inaccessible, incompréhensible et étrangère à l’homme, sa loi est écrite par Lui dans son cœur, lorsque l’homme s’ouvre à son pardon (Jér 31.33-34) et professe sa foi (bouche) autour de lui (Deut 30.14b).

La seconde objection (= le commandement est de l’autre côté de la mer) est celle de l’éloignement sur terre. Les peuples de cette époque pensaient que leurs dieux n’habitaient que dans les lieux, les patries où ils vivaient. D’où l’effroi d’Israël lorsque Jérusalem et le temple furent détruits et lui-même exilé à Babylone. Ils pensaient avoir perdu la présence de Dieu parmi eux. On retrouve cette notion (Un dieu, Une terre) dans l’attachement viscéral de certains croyants (chrétiens comme musulmans) à leur Terre Sainte, aux Lieux Saints où ils pensent que Dieu habite. Comment obéir à Dieu quand on en est géographiquement séparé ?

La réponse divine est claire : « Ma Parole (=ma Loi) est tout près de toi ! » (v14). Inutile d’aller chercher ailleurs pour la connaître et la suivre !

En fait ces objections humaines ne sont que des excuses fallacieuses pour ne pas mettrchoix de vie ou mort.jpge en pratique ce que Dieu demande !

Le paragraphe suivant (v 15-20) place l’homme devant Le choix par excellence : la vie avec Dieu qui lui apporte le bonheur de recevoir ses bénédictions, une vie fondée sur l’amour, l’attachement et l’obéissance à l’Éternel (v 20), car il en est la source, le guide (v 16) et la finalité éternelle. Ou bien se priver de cette relation avec le Dieu de la vie, et automatiquement subir les conséquences mortelles d’un tel choix. Si l’homme ne met pas l’Éternel (Père, Fils, Esprit) au cœur de sa vie, il servira d’autres dieux qui ne sont que des créations de son désir, et qui par une mort spirituelle le sépareront immanquablement du seul Sauveur révélé par la Bible, Jésus-Christ.

Ce texte qui conclut le testament de Moïse atteste de la liberté fondamentale que Dieu laisse à l’homme depuis les origines (Gen 2.16-17) : c’est l’homme qui est responsable de son destin éternel par son choix de vie avec Dieu-Christ (= manger de l’Arbre de Vie qui donne l’immortalité et le bonheur) ou une vie sans Dieu (= Arbre de la connaissance du mal), une vie indépendante de sa Loi, avec toutes ses conséquences funestes. Il n’y a pas de fatalisme dans la destinée humaine, comme beaucoup le croient, pas d’arbitraire non plus dans le jugement de Dieu. Notre Dieu ne fait que révéler ce qui est au fond du cœur, et entérine le choix de chacun.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quelles excuses ai-je tendance à avancer pour ne pas obéir à Dieu ? Que me font-elles oublier sur la personne de Dieu et sur son regard à mon égard ?
  • A quoi me pousse la révélation de l’amour de Dieu ?
  • Est-ce que j’obéis pour faire plaisir à Dieu et ainsi garder sa faveur ? ou bien parce que je le remercie de ses bénédictions ?
  • Que signifie « Choisir la vie » quand on est plongé dans l’épreuve ? Ai-je vraiment la liberté de choix ?