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02/09/2016

Étude n°11 : Accueillir en invitant à suivre Jésus, Actes 26.11-27 (10 09 16)


Étude n°11 : Accueillir en invitant à suivre Jésus, Actes 26.11-27 (10 09 16)

« Les brebis le suivent parce qu’elles connaissant sa voix ; elles ne suivront pas un étranger, mais elles fuiront loin de lui parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étrangers ». Jean 10.4-5
(G. Doré, 19ès Conversion de Paul)Paul sur chemin Damas, Doré 19è.jpg

Observons
Qu’avoue Paul de son passé devant le roi Agrippa ? (v 9-11)
Comparer ce troisième récit de sa conversion avec les deux premiers Actes 9.3-19 et Actes 22.6-16 : à quel public s’adressent ces récits ? En quoi différent-ils entre eux ? Qu’est-ce qui est semblable ? Qu’est-ce qui est mis en avant dans chacun ?
Quelle mission reçoit Paul ? (v 17-18)
Quel message prêche-t-il à Agrippa ? v 20, 23.
Qui réagit à ce message ? Pourquoi ? Comment Paul lui répond-il ?(v 25)
Comment cherche-t-il à impliquer Agrippa ? (v 26-27) Avec quel effet ? v 28-29.
Quelles réactions ont les assistants à la scène ? (v 30-32)

Comprenons
Festus, avec une superbe indifférence pour la foi de Paul en Jésus, présenta à Agrippa, le dernier roi juif, la situation de Paul. Elle était embarrassante pour lui romain, parce qu’il ne connaissait rien des croyances religieuses juives, et ne savait quel motif invoquer pour son arrestation, dans son rapport à l’empereur. Il demanda donc son avis à ce roi juif (25.26). L’aide d’Agrippa, versé aussi bien dans les questions religieuses que dans les questions politiques, lui semblait précieuse.

La défense de Paul
Paul sait que c’est la dernière fois avant son départ pour Rome, qu’il a l’occasion de proclamer l’Evangile devant les autorités de son peuple, dans son pays. Il se justifie des accusations contre lui, en rappelant sa vie et sa foi de Juif pharisien (26. 2-11), la contradiction de ses accusateurs qui partagent la même foi que lui dans la résurrection des morts (v 7-8).
Paul en profite pour faire pénétrer la vérité divine dans les cœurs, en racontant sa conversion et sa vocation, véritables grâces faites à ce persécuteur cruel et acharné qu’il était.
Dans le troisième récit de sa conversion, nous trouvons deux détails originaux :
- Dieu lui a parlé en araméen, langue juive de l’époque. Paul dit cela parce que lui-même devant cette assemblée mixte, parle en grec, la langue commune du bassin méditerranéen, et il traduit les paroles de la voix divine. Ce détail montre la réalité de l’événement dont Paul n’a rien oublié.
- Les paroles de Jésus : « Il te serait dur de regimber contre les aiguillons », est une expression grecque et juive, qui s’applique à l’expérience de Paul. Les bœufs sont stimulés à marcher par un aiguillon, une pointe de fer au bout du long bâton de leur bouvier. Si l’animal résiste, le bouvier enfonce l’aiguillon dans la chair et le blesse. Si Paul avait résisté à l’appel du Maître, s’était révolté contre la vérité et sa propre conscience, il aurait fait l’expérience de la souffrance morale et spirituelle qui conduit soit à une soumission forcée, que ne désire pas Dieu, soit à la mort spirituelle, séparation totale de Dieu. On peut en voir une manifestation dans le malaise profond et l’angoisse de ceux qui sont travaillés par leur conscience parce qu’ils ont renié Dieu.

La fin du discours de Paul (26.19-23)
Paul s’adresse directement à la conscience du roi : il invite le roi à suivre son exemple : à ne pas résister à la révélation, à se repentir, à se tourner vers Dieu et à agir en conséquence (v 20), à trouver du secours auprès de Dieu qui lui a permis de vivre jusque-là malgré les embûches des Juifs, et de témoigner des souffrances et de la résurrection de Jésus pour le salut des nations.
Festus dépité de ne rien comprendre à ces vérités spirituelles étrangères à son paganisme, et irrité de ne pas être plus éclairé sur le cas de Paul, attribue à une exaltation d’esprit les paroles pleines d’ardeur de Paul.
Le calme respectueux de la réponse de Paul contredit cette accusation de folie, que Paul sait normale de la part de ceux qui ne croient pas (1 Co 1.23).
Paul en appelle au jugement d’Agrippa qui comme Juif devait connaître les Ecritures et l’histoire de Jésus qui ne s’est pas passée « en cachette et dans un coin » (v 26). Puis il cherche à l’obliger à prendre parti par une question directe sur sa foi.
Agrippa répond avec ironie et gêne pour éluder la question. Il semble reconnaître la force de persuasion de Paul, son émotion au récit de l’apôtre, et en même temps manifeste une réaction d’orgueil : lui le roi, il ne peut pas se laisser persuader par un prisonnier, et devenir chrétien !
Paul dans son ardeur pour le salut des autres, formule le vœu émouvant que non seulement le roi mais toute l’assistance lui ressemblent, en dehors de ses chaînes, bien sûr ! Il ne perd ni le sens d’à-propos, ni la conscience du lieu et des circonstances, ni son objectif d’offrir le salut à tous !
Le brusque refus d’Agrippa, qui veut cacher l’impression que lui fait Paul, s’accompagne toutefois de l’avis que Festus attendait de lui : il proclame l’innocence de Paul « qui aurait pu être relâché, s’il n’en avait pas appelé à l’empereur ». (v 32)
Telle fut la conclusion de ce dernier appel au salut lancé par Paul aux autorités de son peuple dans son pays. L’ultime appel aux Juifs aura lieu à Rome, à l’arrivée de l’apôtre dans la cité impériale. (ch 28)

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- De quelle expérience avec Dieu puis-je témoigner autour de moi quand on m’interroge sur ma foi ?
- Comment témoigner en tenant compte des différences de culture et de niveau de compréhension des auditeurs ? (Chrétiens, non-chrétiens, musulmans, étrangers, ignorants des Ecritures)
- Quel est l’essentiel du témoignage de Paul ? Faut-il, et comment, l’adapter à nos contemporains ?

 

26/08/2016

Étude n°10 Inspirer confiance Actes 2.42-47 (03 09 16)

Étude n°10 Inspirer confiance Actes 2.42-47 (03 09 16)
« La renommée de Jésus se répandait de plus en plus et les foules nombreuses se rassemblaient pour l’entendre et pour être guéries de leurs maladies ». Luc 5.15

Observonseglise en marche.jpg
Le contexte :
- Quel événement a bouleversé la vie des disciples et a permis à l’Église de naître
- Quelles conditions Pierre met-il à l’entrée de ses auditeurs dans l'Église ? v 38
- À qui s’adresse son appel ? (v 39) Quelle exhortation pressante lance-t-il ? (v 40)
Le texte
Relever les répétitions qui permettent de définir la structure en parallèles concentriques (= chiasme) du passage. Quel verset se trouve au centre de ces parallèles ?
A- V 42 : Quels moyens de recevoir la grâce et d’y croître, l’Église naissante se donnait-elle ? Que signifie chacun de ces moyens ? Qu’apportait-il à l’ensemble des croyants ? À quelle condition ?
B- V 43 : Quel sentiment éveillait dans la foule ces pratiques ? Qu’est-ce qui confirmait la sainteté de ces pratiques aux yeux de la foule ? Dans quel sens faut-il entendre le mot « crainte » ?
C- V 44-47 : Par quoi se manifestait la communion fraternelle dans l’Eglise à ses débuts ? (voir 4.34-35). Qu’est-ce qui était à la base de cette attitude des croyants ? Où se réunissaient les chrétiens ? Pourquoi ? Que signifie « rompre le pain » ? Est-ce la même chose que prendre sa nourriture ?
V 47 : Quels sentiments animaient les fidèles ? Avec quels effets sur la foule ? Qui est l’auteur de la croissance numérique de l’Église ?

Comprenons
Le contexte : À la Pentecôte les apôtres reçurent la puissance de l’Esprit pour témoigner de leur foi en Jésus-Christ devant une foule cosmopolite de Juifs pieux venus à Jérusalem pour la fête des Moissons, 50 jours après la Pâque. Pierre dans son discours leur a donné le sens de l’effusion de l’Esprit prophétisée par Joël, et a témoigné de la mort et de la résurrection de Christ pour le salut de tous. Il a invité ceux qui ont été touchés par ses paroles à changer de conduite (= se repentir)à être baptisés au nom du Sauveur et à recevoir le Saint-Esprit. La promesse du salut s’adressait à tous sans distinction. Pierre les exhortait à se distinguer de la génération ambiante, jugée perverse car séparée de Dieu. Plusieurs l’écoutèrent et se joignirent par le baptême à la nouvelle communauté.
Le texte : A partir de là, Luc brosse le tableau d’une église apostolique spontanée qui n’a pas encore d’institution établie, mais se forme et agit sous l’impulsion du Saint Esprit, véritable auteur des Actes. Cette communauté se distingue du reste de la foule par les cinq principes qui sont à la base de sa vie d’église :
1- La persévérance sans laquelle rien n’est efficace ni profond, reste une condition de la vie spirituelle, à toutes les époques. Fruit de l’Esprit synonyme de la patience, elle est nécessaire pour entretenir une foi vivante au milieu des épreuves. Aujourd’hui elle démarque le chrétien de son environnement affligé de zapping et d’instabilité sur tous les plans.
2- L’enseignement des apôtres permet au nouveau baptisé de connaître les fondements de sa foi et les réalisations prophétiques. Cet enseignement a pour base la Parole de Dieu qui révèle l’œuvre de Jésus-Christ pour sauver l’homme gratuitement. Ce témoignage de l’Église qui obéit à la Parole, loin de la figer dans des traditions humaines, la fait paraître sûre dans la foi et ouverte à l‘inspiration de l’Esprit, au milieu d’une foule remplie d’incertitudes, d’instabilité et de fermetures à l’autre.
3- La communion fraternelle ne désigne pas un rite de sainte-cène, mais une union d’esprit dans l’amour du Sauveur, qui consiste à considérer l’autre comme un frère ou une sœur à soutenir en cas de besoin, avec qui on peut partager ses expériences de foi, ses joies et ses peines. L’Église constitue une famille dont le Père est un Dieu d’Amour, et qui est animée d’un esprit de fraternité et d’égalité devant Dieu. Les versets 44 et 45 révèlent comment se déclinait cette communion : le goût d’être ensemble, et la générosité spontanée envers les plus démunis. Aucune obligation à cette attitude, mais un désir de partager foi et biens matériels, pour faire du bien aux autres. Le communisme biblique est à l’opposé du communisme social et politique. Il n’est imposé à personne et est mû par le principe généreux qui dit « Ce qui est à moi est à toi, ce que j’ai, je te le donne de bon cœur et librement ». Le communisme social déclare à l’inverse et impose : « Ce qui est à toi est à moi ; ce que tu as, donne-le moi, ou même je te le prends ! » La première Église, par cette générosité du cœur condamnait l’avarice des riches qui se prétendaient devenus chrétiens (Jac 21-8 ; 5.1-6). La communauté des fidèles de Jésus-Christ se réunissait dans le temple le sabbat, car il restait le lieu de rassemblement des croyants en l’Éternel, où les Écritures étaient lues et enseignées, où l’on pouvait prier le Seigneur et chanter les Psaumes. L’Église se sépara du temple et des synagogues bien plus tard vers 52-53, quand les Juifs de Corinthe refusèrent d’entendre le message de Paul et commencèrent à persécuter les chrétiens (Act 18.6-7). Comme la communauté s’agrandissait chaque jour, l’Église s’organisa très vite en petites cellules qui se réunissaient dans les maisons particulières où il était plus facile de pratiquer la communion fraternelle et le repas convivial (v 46). Cette dispersion en églises de maison (voir chez Lydie, à Philippes) permit, grâce au devoir d’hospitalité de rigueur en Orient, de donner confiance aux hôtes, voisins, amis, qui désiraient mieux connaître ces croyants ouverts, pleins de joie, de simplicité et d’amour.
4- La fraction du pain (v 42 et 46) désigne le premier geste de la sainte-cène suivant l’exemple de Jésus à sa dernière Pâque. En rompant le pain, les fidèles bénissaient le Seigneur pour son œuvre de salut, rappelaient sa mort et sa résurrection qui scellaient leur alliance avec le Père, et manifestaient leur attente pleine d’espérance du retour de Christ (1 Cor 11.24-26). La sainte-cène se prenait aux débuts de l’Église, au cours d’un repas en commun avec plaisir et simplicité de cœur. Rien de tel qu’un repas convivial pour développer des relations fraternelles et amicales, mieux se connaître, partager ses expériences de foi, et créer une atmosphère détendue et sympathique entre les convives. La cène célébrée avant, pendant ou après le repas, confirmait l’union des cœurs autour de Jésus-Christ et contribuait à la spiritualité de ces partages. Ce n’est pas parce que les Corinthiens en perdirent le sens, comme Paul le leur reproche sévèrement (1 Cor 11), qu’il faut négliger cette pratique du repas en commun, si riche de symboles.
5- Les prières dans lesquelles les premiers chrétiens persévéraient les unissaient dans l’adoration, la louange, l’intercession, les demandes et les actions de grâce pour les exaucements. Partager les prières entre frères et sœurs fortifie la foi, console dans les afflictions et remplit le cœur de paix et de joie dans la communion avec Christ.
Grâce à ces cinq principes, la vie de l’Esprit se développait dans la communauté, et témoignait à l’extérieur des bienfaits qu’il y a à suivre Jésus-Christ. Animée par l’Esprit et l’Amour de Dieu, l’Église dont le témoignage était appuyé par des miracles et des prodiges, inspira un grand respect (= crainte) de Dieu, au point d’attirer ceux qui poussés par l’Esprit saisissaient leur salut. Ce verset 43, au centre de l’argumentation explicite les conséquences des pratiques de l’Église parmi la foule. Devant un exemple de vie si différent de ce qu’ils connaissaient et vivaient eux-mêmes, les gens de l’extérieur s’interrogeaient, enviaient peut-être les chrétiens, et pour certains leur faisaient confiance en rejoignant la communauté.

Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment mon Église pratique-t-elle les cinq principes de vie chrétienne énoncés dans ce texte ? Sur quels points et comment peut-elle s’améliorer ?
- Comment vivre notre communion fraternelle en Christ de façon à la faire rayonner à l’intérieur et à l’extérieur de la communauté ? Que puis-je faire pour cela personnellement ?
- Qu’être et que faire pour inspirer confiance en nous à ceux qui nous entourent et nous voient vivre en église ?
- Notre conduite en église diffère-t-elle de celle du monde ? En quoi ? Comment la rendre visiblement différente, sans se fermer à l’autre ?