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16/01/2015

Étude n°4 : La Sagesse divine, Pro 8.12-36 (24 01 15)

Étude n°4 : La Sagesse divine, Pro 8.12-36 (24 01 15)

« L’Éternel me possédait au commencement de son activité, avant toutes ses œuvres les plus anciennes » Pro 8.22

(Icône moderne : la Sagesse divine personnifiée[1])divine sagesse sur monde.jpg

Observons

A-    v 1-11 : Appel de la sagesse aux humains

-          Où crie la Sagesse personnifiée ? Pourquoi ? A qui s’adresse-t-elle ?

-          Que signifient bibliquement les qualificatifs « simples » et « insensés » mis en parallèles ?

-          Qu’a-t-elle à enseigner ?

-          Quelle valeur a-t-elle ?

B-    v 12-21 : Rôle de la Sagesse

-          Qu’est-ce qui est inséparable de la Sagesse ? (v 12 // 1.4 ; 3.21 ; 5.2)

-          Qu’est-ce que cela signifie sur sa nature ?

-          Quelles oppositions précisent ce qu’est la Sagesse ? v 13-14

-          Qui parle réellement sous cette personnification ? (v 14-16 // Job 12.13, 16 ; Dan 2.21)

-          Que trouve-t-on en recherchant la Sagesse divine ? (v 17-21 // 3.18)

-          En quoi est-ce de plus grande valeur que l’or pur ?

C-    v 22-31 : Préexistence de la Sagesse

-          Quelle qualité possède la Sagesse divine ? Comparez avec Jean 1.1-4, 10 ;

      Gen 1 ; Ps 104)

-          Quel âge semble avoir la personne de la Sagesse dans ce tableau ? Comment le comprenez-vous ? (v 24, 30-31)

-          Qu’est-ce que cette image peut annoncer et évoquer pour le chrétien ? (voir Luc 1.31-33, 35 ; 2.12, 40, 49, 52)

D-    v 32-36 : Bonheur et vie pour qui trouve la Sagesse

-          A qui s’adresse cet appel ?

-          Quelle promesse leur est faite ? (Voir les répétitions) v 32-34

-          Que procure la Sagesse (v 35 // 3.18)

-          Quelles parallèles en contrastes mettent en valeur l’importance de la Sagesse pour l’homme ?

 

Comprenons

A-    Appel de la Sagesse :v 1-11

Ce chapitre est consacré entièrement à la personnification de la Sagesse divine. Sous cette figure allégorique, Dieu se révèle à l’homme sous différents aspects que le Nouveau Testament incarnera dans le Fils ou le Saint-Esprit.

Dans notre passage, au verset 1, sagesse et intelligence sont synonymes. Rappelons que ces mots n’ont pas le sens philosophique ou intellectuel ordinaires, car ils désignent dans la Bible, une connaissance et un discernement des choses divines, qui s’accompagnent d’une façon de vivre en conséquence. Ce sont deux notions très pratique en hébreu à la différence des notions grecques qui restent du domaine humain et spéculatif. Personnifiés ces deux termes vont suggérer ou prophétiser la personnification de Dieu par excellence qu’est le Fils Jésus-Christ, par laquelle Dieu s’est adressé à l’humanité entière : Il s’est placé au carrefour de toutes les civilisations antiques en Israël, à un moment de l’histoire où son message pouvait facilement circuler partout grâce à la paix romaine. Il continue toujours actuellement à s’adresser à tous les hommes par le Saint-Esprit, de façon visible et audible (« sur les sommets des hauteurs ») grâce aux moyens audio-visuels modernes ; Il se fait entendre là où les hommes se déplacent et se rencontrent pour leur travail ou leurs loisirs (« routes, croisée des chemins »). La Sagesse ou Bonne Nouvelle du Salut n’est pas réservée à une caste repliée sur elle-même d’initiés ou de savants, elle peut et elle doit atteindre tout un chacun (v 4) dans sa vie quotidienne (« portes, villes, entrées »).

La Sagesse s’adresse en priorité aux « simples » ou « humbles », « stupides », (Pr1.4) c’est-à-dire aux naïfs, sans discernement ni réflexion, influençables en bien ou en mal (Pr 14.15 ; Rom 16.18b), qualités (ou défauts !) que Jésus appliquera aux « petits enfants » en opposition à ceux qui se prétendent sages (Mat 11. 18-19, 25). Sans préjugés, ces humains sont plus accessibles aux appels de Dieu, mais leur influençabilité les rend trop malléables, d’où l’appel pressant à écouter  la Sagesse.

Ici, ces mots,  mis en parallèles avec «les insensés », semblent péjoratifs, car l’insensé dans la Bible est celui qui « dit qu’il n’y a pas de  Dieu » (Ps 14.1 ; 53.2 ; Jér 5.4) ; il est dans la confusion et ne sait pas agir avec droiture (Amos 3.9b-10a ; Mic 4.12). Ceux-là ont particulièrement besoin de connaître le sens de la Vie que Dieu apporte.

Les enseignements de la Sagesse émanent de Dieu ou Christ lui-même, car c’est Lui qui possède toutes les qualités attribuées dans ce texte à la Sagesse (v 8-9): vérité, justice, droiture, clarté en tous cas  pour ceux qui sont ouverts à les recevoir avec confiance comme des paroles de vie, et ne cherchent pas à les tordre par ignorance ou duplicité (Jér 23.36b ; 2 Pie 3.16).

La Sagesse des Proverbes s’affirme de valeur supérieure à tous les trésors matériels de la terre car elle est du domine spirituel et moral, qui seul compte aux yeux de Dieu pour la vie de l’homme éternellement en sa présence (v 10-11 // 19-21).

 

B-    v 12-21 : Rôle de la Sagesse :

On a bénéfice à écouter les enseignements de la Sagesse (= Jésus-Christ), car ils ne sont pas spéculatifs mais pratiques. Ils invitent à la « prudence », c’est-à-dire au discernement du bien et du mal pour agir de façon sensée et réfléchie (v 13, 20). La Parole de Dieu ne se perd pas dans des discours savants, vains et profanes(1 Cor 2.1,4) ; elle donne des directives de vie dans le respect de l’Éternel, dans le rejet du mal qui habite le cœur au naturel (orgueil, arrogance, mensonge, v13), toutes choses considérées comme folles par Dieu (1 Cor 1.19-20).

Les grands de ce monde ont aussi avantage à écouter ces enseignements, s’ils veulent trouver dès ici-bas succès et justice ‘v 15-18). Ce fut l’expérience de Salomon au début de son règne : il préféra demander à Dieu la Sagesse pour gouverner son peuple. Dieu la lui accorda sans mesure et lui donna en plus, richesse, gloire et paix dans son royaume (1 Rois 3.9-14).

Au-delà de ces grands, les humbles trouvent aussi auprès de la Sagesse de Dieu, vie et bonheur, « fruits » (v 19) de l’Arbre de vie de l’Éden, qu’elle symbolise (Pr 3.18 ; 11.30).

 

 

 

C-    v 22-31 : Préexistence de la sagesse

On ne peut pas lire ce passage sans évoquer les récits de la Création : Gen 1 et 2 ; Ps 104 ; 136 ; 148 et le prologue de l’évangile de Jean 1. Nous pouvons relire ce texte des Proverbes en mettant le nom de « Jésus » ou « la Parole » à la place des « Je » de la Sagesse personnifiée. Jésus est en effet l’Éternel, le Créateur de toutes choses (Col 1.15-17).

Dans l’image de l’enfantement et du jeu d’enfant en présence de Dieu, on peut voir une allusion à l’incarnation de Dieu en l’enfant Jésus qui grandissait en sagesse et en grâce devant lui (Luc 1.31, 35 ; 2.40).

Notre texte révèle en outre que le projet divin de Création et de salut des hommes n’a pas été conçu sous la pression des circonstances extérieures, mais bien comme fruit d’une réflexion raisonnée et de la joie divine d’aimer les fils de l’homme ( v 30-31)

 

D-    v 32-36 : Conclusion de l’appel de la Sagesse

La Sagesse promet de répondre aux aspirations au bonheur de tous ceux qui veulent bien l’entendre (v 33) et de tous ceux qui la recherchent avec persévérance et vigilance (v 34). Elle ne s’impose pas par la force, mais se laisse trouver par celui qui cherche de tout son cœur (v 17 ; Mat 7.7 ; Ps 119.2, 10). Non seulement la quête de l’Éternel apporte la sagesse et la justice (= justesse) dans la conduite, mais elle procure la joie de la présence de Dieu et de la compréhension de sa volonté de salut,  ainsi que la vie pour l’éternité (v 35). Refuser cette recherche et ses dons, c’est aller vers la la mort spirituelle, la ruine éternelle (v 36 ; 2 Thes 1.9).

En Éden, ou par Moîse à la veille de sa mort (Dt 30)le même choix avait été offert aux hommes : « Voici je mets devant toi la vie et la mort, la mort et le mal. Choisis la vie (ou la Sagesse, ou Christ) afin que tu vives heureux ! »

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-          Où et quand ai-je entendu les appels de Dieu à le rechercher et à l’écouter ? Dans quel état spirituel étais-je ?  (« simple », « insensé », assoiffé, affligé, en colère ?)

-          Quel chemin spirituel et moral (= connaissance de Dieu, et conduite relationnelle) l’Esprit divin de Sagesse m’a-t-il fait accomplir depuis mon alliance avec le Seigneur ?

-          Quelle place tient l’enseignement de la Parole dans mes prises de décision, mes choix politiques, mes comportements civiques et religieux, ma vie quotidienne, ma gestion des biens matériels ?

-          La Parole de Dieu me remplit-elle de joie, de sagesse, ou de culpabilité ? Ou bien me laisse-t-elle indifférent ou révolté ?

-          Dans quelles circonstances ai-je pu apprécier les sages conseils de la Parole de Christ ?

-          Demandons à l’Esprit de nous inspirer pour une proclamation de la Parole qui soit accessible à tous, et qui leur apporte des perspectives de bonheur et de joie !



[1] Voir l’explication du symbolisme de cette icône d’après Proverbes 8, sur le site de l’auteur écrivain : www.joellenicolasrandegger.fr)

 

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09/01/2015

Étude n°3 : Question de vie ou de mort, Pro 7.1-5 ; 24-27 (17 01 15)

Étude n°3 : Question de vie ou de mort, Pro 7.1-5 ; 24-27 (17 01 15)

« Le commandement est une lampe, l’enseignement une lumière, et les réprimandes éducatives sont le chemin de la Vie » Pro 6.23lampe cristal sel 3.jpg

 

Observons le ch 7

Trois parties : 1-5 : recommandations préventives du Sage pour garder la Vie

  6-23 : Tableau de la séduction de la femme étrangère

 24-27 : Recommandations pour éviter le chemin de la mort

 

Contexte : Contre qui le Sage met-il en garde ses fils ? Pourquoi ? (6.20-35)

Texte : 1-5 : Relever les répétitions de verbes et de noms, avec  leurs synonymes (1-2) Pourquoi une telle insistance ? (2a)

- Quelle recommandation est faite au fils ? Que représentent doigts et cœur ? (3)

Quelles oppositions contiennent les v 4-5 ? Que peut-on en déduire sur l’identité symbolique de la femme étrangère ?

            6-23 : Relever quelques images fortes pour peindre la séductrice. A quel rite païen font allusion les versets 14-15 ? Que révèlent-ils sur l’identité de la séductrice ? Comment est qualifié celui qui tombe dans ses pièges ? Quel est son sort ? (v 22-23)

            24-27 : Que recommande alors à nouveau le Sage ?  Quels sont les méfaits de l’étrangère ? Où mènent ses voies ? Que représente-t-elle par rapport à la Sagesse ?

 

Comprenons

Contexte : Dans le chapitre précédent, le Sage a montré les dangers encourus par celui qui se laisse séduire par la femme adultère. Le fait d’employer un article « défini »(«la » et non « une ») indique qu’il faut prendre cette expression au sens symbolique et spirituel : le sage ne demande pas de se méfier des étrangers, mais de celui qui est « étranger aux commandements de Dieu », celui qui tout en professant son alliance avec Dieu, (= femme mariée) se tourne vers des « amants », des idoles, et essaye d’entraîner les fidèles à la même adoration idolâtre et hypocrite.

Le Sage, au centre du chapitre 6 recommande instamment à son ou ses fils d’être attentifs à ses enseignements, car ils sont lumière et éducation sur le chemin de la Vie ( 6.23 ; 7.2)

Texte : 1-5 : Sous ce mot « vie » il faut entendre à la fois la vie terrestre, et la vie éternelle, car ce qui est vécu ici-bas conditionne le sort éternel. Les enseignements du Sage, qui rappelons-le, peut-être identifié à Salomon, et à travers ce roi à Dieu le Père, sont aussi précieux pour vivre,  que la prunelle des yeux l’est pour voir. Comme cette dernière permet de distinguer lumière et nuit, et de se diriger entre les formes et les obstacles sur le chemin, les Paroles du Sage ou de Dieu donnent le discernement du bien et du mal, et guident les choix de vie ou de mort (Dt 30.319-20) de celui qui les garde inscrites « au-dedans de lui », sur « la table de son cœur » (Jér 31.33 ; Héb 8.10 ; 2 Cor 3.3) , en opposition aux tables de pierre de la loi qui restent extérieures (Ex 34.28).loi dans coeur lumineux.JPG

Ayant intériorisé cette sagesse divine, l’homme sera dirigée par elle dans son action (= ses doigts) et sa pensée ( = son intelligence, son cœur). Sa relation à la Parole de Dieu (= la Sagesse) sera semblable à la fraternité ou l’amitié, qui permettent de résister à tout autre relation…spirituelle étrangère.

6-23 : En effet, la femme étrangère, séductrice, adultère, chez tous les prophètes représente les faux enseignements de l'idolâtrie, qui tentent de dévoyer de la voie du Seigneur. Le tableau des manœuvres de séduction mortelle de l’idolâtrie, autour d’un jeune insensé (v 7 ; Ps 14.1 ; 92.7) influençable et mu par la passion impulsive de ses sens (v17-18, 22), est très pittoresque et réaliste. S’éloigner de la fidélité à Dieu est beaucoup plus attrayant et varié que l’obéissance persévérante aux enseignements de la Sagesse divine !

24-27 : C’est pourquoi le Sage réitère ses conseils pressants, en révélant les funestes conséquences de la duperie de l’idolâtrie : ses victimes vont à une mort éternelle certaine (séjour et demeure de la mort, v 27).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne :

-          Quelles idolâtries peuvent me tenter ou tenter mon église ? Comment y résister ?

 

-          Si notre mémoire garde le souvenir des commandements divins, comment mon cœur et mon action y sont-ils attachés ? Leur mise en pratique me demande-t-elle un effort pénible ? Comment entretenir avec ces commandements une relation d’amour ? (v 4)

 

-          Quel témoignage de préservation du mal par l’obéissance aux commandements divins, puis-je partager avec mon groupe ?

 

 

 

08:00 Publié dans Proverbes | Lien permanent | Commentaires (0)