UA-111710466-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/01/2015

Étude n°6 : Ne vous fiez pas aux apparences, Pro 14.8-22 (07 02 15)

Étude n°6 : Ne vous fiez pas aux apparences, Pro 14.8-22 (07 02 15)

« Telle voie paraît droite devant un homme, mais à la fin c’est la voie de la mort » Pro 14.12Deux chemins mort et vie Charlotte Riehlen (1805-1868).jpg 

(Les deux chemins, estampe de Charlotte Riehlen (1805-1868)

 

Observons

-          Comment sont construits ces 15 versets ? Qui mettent-ils en opposition ?

-          Dressez le portrait de l’un et de l’autre. En quoi consistent la sagesse et la stupidité, la prudence et la simplicité ? Que s’attirent-elles en retour (v 17-18)

-          Comment les v 10-13 correspondent-ils au titre de cette étude ? Quelle mise en garde contiennent-ils implicitement ?

-          Quels contrastes y a-t-il dans les v 10 et 13 ? Que mettent-ils en valeur ?

-          V 20-22 : Quels sentiments humains décrivent ces 4 maximes ? Avec quelles conséquences pour ceux qui les éprouvent ?

 

Comprenons

Nous sommes toujours dans le premier recueil des proverbes attribués à Salomon dans la première partie de son règne. Les versets de ce recueil sont construits sur des oppositions en parallèles sur deux versets.

Dans notre passage on peut distinguer quatre groupes de maximes, bien que le lien entre elles soit assez lâche.

1-     v 8-9 : Sagesse des hommes prudents et stupidité des insensés dans leur conduite et leur relation à Dieu.

2-     v 10-13 : Ne vous fiez pas aux apparences !

3-     v 14-18 : Le cœur des sages et des insensés

4-     v 19-22 : Sentiments humains les uns pour les autres et leurs effets.

 

1-     8-9 : Sagesse et prudence dans le comportement permettent de distinguer la voie droite dans laquelle on marche, et de montrer de la bienveillance envers les autres. Le Saint Esprit éclaire l’homme sage sur la portée de ses actes ; il le guide pour lui éviter de nuire aux autres, et lui permet d’être en bénédiction pour eux (8a, 9b). Une fois encore nous constatons que cette sagesse n’est pas Deux chemins  mort ou vie.jpgspéculative ni philosophique, mais très pragmatique : elle se révèle dans la maîtrise du comportement et les relations à Dieu et aux autres.

L’insensé à l’opposé utilise la ruse, : il se trompe lui-même et trompe les autres, sans aucun sentiment de culpabilité, car il méprise ou méconnaît la nécessité pour lui du pardon (v 9a)  de Dieu qu’il ignore (Ps 14.1) et du changement de cœur et de comportement.

La relation à Dieu influence le comportement de ces deux catégories d’hommes qui se révèlent par leurs actes.

 

2-     10-13 : Ces quatre maximes peuvent être considérées comme le centre de notre passage ; elles insistent sur une recommandations divine traditionnelle de ne pas se fier aux apparences (1 Sam16.7 ; Es 55.8 ; Mat 23.27 ; Jn 7.24).

a)     v 10 : Nul, quelle que soit sa sympathie pour l’autre, ne peut juger ni même partager profondément son amertume ou sa joie, que seul celui qui les éprouve peut connaître. Seul Dieu sonde les cœurs et y déchiffre les sentiments cachés réels (Ps 11.4 ; 139.1-6 ; 1 Cor 2.10).

b)     v 11 : Les contrastes accentués entre maison des méchants et tente des hommes droits, destruction et prospérité, invitent encore une fois à ne pas croire ce que l’on voit : la solidité de la demeure en pierre, et la fragilité de la tente en peaux. Ces apparences sont trompeuses, car la prospérité ou la ruine de l’homme ne dépendent pas de l’aspect qu’il offre aux regards des autres, mais de l’état de son cœur, qui peut être inversement proportionnel à son apparence : la maison solide sera détruite, la tente fragile sera florissante ! Si la réalité terrestre ne correspond pas forcément à cette maxime, l’espérance est donnée au sage pour un rétablissement juste des situations dans le Royaume des cieux. Voir l’histoire de Lazare et le riche qui trouvent un sort inversé dans l’au-delà, (Luc 16.20-25) : Vivre dans une fausse joie, terrestre, matérialiste et superficielle aboutit à un désastre spirituel.

c)      v 12 : L’erreur courante de l’homme est de croire à ce qu’il voit et de choisir une voie droite qui paraît facile, mais dont l’issue cachée est la séparation d’avec Dieu dans la mort spirituelle ou physique (Mat 7.13-14). Ce proverbe est répété littéralement en 16.25, pour insister sur ce choix de vie ou de mort que l’homme doit faire depuis l’Éden. Eve, incarnant la faiblesse humaine s’est laissée prendre à ce qu’elle entendait, voyait et ressentait (Gen 3.6) sans autre souvenir de la PZabou Arbres en Eden.jpgarole de Dieu et sans réflexion raisonnée. Il est si facile de se laisser influencer par ses sens et ses désirs ! (Tentation d’Eve, Zabou)

d)     v 13 : Ce verset est en parallèle avec le v 10, pour montrer que l’on peut cacher ses vrais ressentis sous une apparence opposée. Si l’avertissement des deux proverbes précédents s’adressait à tout un chacun pour mieux se connaître et mieux choisir sa voie, cette 4ème maxime avec la première, avertit plutôt l’autre de ne pas croire forcément à ce qu’il voit. Ce peut être des « trompe-l’œil » qui l’empêchent d’entrer dans l’intimité profonde du cœur de son prochain.

3-                 v 14-18 : Ces cinq versets définissent d’abord (14-16) ce que sont sagesse et stupidité, puis leurs conséquences sur les relations humaines (17-18).

L’insensé (= celui qui dit dans son cœur qu’il n’y a pas de Dieu, Ps 53.2) trouve satisfaisants ses choix de vie (v 14), il est crédule (v 15) et influençable parce que dans sa stupidité il ne réfléchit pas et n’a pas de points de repère stables et sûrs. De plus il ne maîtrise pas ses emportements qui le poussent à se comporter violemment, avec présomption (v 16). Il s’attire ainsi la haine des autres (v 17) et reste dans l’ignorance de Dieu, ce qui est une folie (v 18a).

A l’inverse, l’homme de bien, le sage, récoltera ce qu’il aura semé (v 14, 18). Au lieu de faire des choix inconsidérés et impulsifs, il prend la précaution de penser à leurs conséquences (15b), il a le respect (= la crainte) de l’Éternel, dont il reconnaît la transcendance qui le dépasse, et s’écarte du mal, ce qui lui vaut de grandir dans la connaissance, l’intimité de son Dieu (18b).

4-     v 19-22 : Effets des sentiments des hommes les uns vis-à-vis des autres.

Ces quatre  maximes  décrivent des situations humaines en les généralisant à l’excès pour en accentuer la portée. Elles dénoncent la flagornerie et l’intérêt qui habitent les hommes « méchants » (= sans Dieu). Ils prennent les attitudes qu’ils croient à leur avantage pour obtenir ce qu’ils désirent de la part des « justes » (v 19-20), qui leur sont socialement supérieurs. Mais les autres « justes » moins favorisés sont tenus dans la haine et le mépris même par leurs proches.

Ces attitudes sont aux yeux du sage des péchés = des actes qui manifestent leur séparation d’avec Dieu, leur égarement spirituel et moral (v 21-22).

L’homme de bien, lui, regarde avec bienveillance son prochain, agit avec vérité, authenticité et trouve ainsi son bonheur.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-          De quoi puis-je me repentir dans ma vie relationnelle avec mon prochain ?

-          Comment comprendre la voie dans laquelle je marche ?

-          Dans quelles situations me suis-je laissé prendre par l’apparence des choses et des gens, ou par les impressions, et mon ressenti ? Avec quels résultats sur mon comportement ? Comment ai-je retrouvé le discernement du bien et du mal ? Comment ai-je réparé mes erreurs de jugement ?

-          Comment être prudent dans ma compassion pour l’autre, pour ne pas me laisser tromper par ses plaintes ?

-          Qu’est-ce qui fait mon bonheur ?

08:00 Publié dans Proverbes | Lien permanent | Commentaires (0)

23/01/2015

Étude n°5 : Bénédictions de la droiture Pro 10.1-14 (31 01 15)

Étude n°5 : Bénédictions de la droiture Pro 10.1-14 (31 01 15) 

Il y a des bénédictions sur la tête du juste, mais la bouche des méchants recouvre la violence » Pro 10.6

 colombe de l'Esprit de paix.jpg

Observons

A-    v 2-5

-   Comment sont construites la plupart de ces maximes ?

-  A qui s’adresse en priorité la première maxime ? Quel ton cela donne-t-il à l’ensemble des proverbes de ce passage ?

- Quel sujet est traité dans les versets 2-5

B- v 6-14

            - Que concernent les préceptes de ces versets ?

- Classez en deux colonnes ce qui a trait au juste, et ce qui a trait aux

  Méchants, en relevant les répétitions :

- Quelles bénédictions reposent sur le juste ? Dans quels domaines de sa vie ?

- Quelles conséquences a la méchanceté de l’insensé ? Quelles menaces pèsent sur son comportement ?

 

Comprenons

Avec le chapitre 10 nous abordons la seconde séquence du livre, qui rassemble des maximes attribuées à Salomon dans les débuts de son règne, où le roi était bien considéré. Comme annoncé dans l’introduction (1.1-6) le Sage veut dispenser un enseignement d’abord à la jeunesse (10.1), mais d’une façon plus large à tous les inexpérimentés en sagesse spirituelle et morale, c’est-à-dire à ceux qui ne savent pas avoir des relations avec Dieu et avec les hommes qui puissent leur donner une vie sainte et saine.

Le premier paragraphe (2-5) développe l’avantage du juste (= celui qui agit bien, selon la volonté de Dieu) au point de vue matériel et terrestre : son honnêteté (sa droiture) dans l’acquisition des biens lui assure une vie à l’abri du besoin (et même de la mort, v 2, et de la faim (v 3), une vie active, enrichissante (v 4-5) et bénie de l’Éternel.corne d'abondance.jpg

A l’inverse le méchant (celui qui se détourne de Dieu ou ne le connaît pas) est malhonnête, avide, paresseux et fait honte à ses parents. Le Seigneur ne peut répondre à ses désirs (v 3) qui le conduisent dans la pauvreté et la mort ! On a là une conception de la vie fondée sur l’idée de la rétribution divine où Dieu récompense les bons et punit les méchants dès ce monde. C’est un a priori qui ne correspond pas toujours à la réalité ; il pousse à la crainte, à une obéissance contrainte, et exclut la grâce de Dieu offerte à tous. Il faudra attendre la venue de Christ pour en avoir une pleine révélation.

Dans le second paragraphe (v 6-14) se succèdent les bénédictions et les malédictions dont l’homme peut être la cause ou l’objet. Juste et Méchant sont toujours opposés et sont définis par leurs actes plus que par leurs pensées.

Le juste reçoit les bénédictions de Dieu (6a) et est lui-même une bénédiction pour autrui (v 7) : son cœur, son être intérieur profond, est ouvert (v 8)) à l’action de l’Esprit de la Sagesse divine (voir le ch 8). Par son intégrité, sa droiture, il est assuré de la protection divine dans le cours de sa vie (v 9). Il peut prononcer des paroles sensées   qui apportent vie, amour, pardon (v 11-12) ; il sait en outre rester réservé et discret (v 14a).

On peut remarquer dans ce passage, l’abondance des allusions à la « bouche », aux propos du sage comme de l’insensé. On retrouve dans l’épître de Jacques (ch 3) le même souci de la maîtrise de sa langue, car « par elle nous bénissons le Seigneur notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l’image de Dieu. De la même bouche sortent la bénédiction (Pro 10.11) et la malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu’il en soit ainsi ». (Bouche à oreille pour dire quoi ?)bouche à oreille.jpg

Quant au méchant, insensé, violent, fourbe (il « cligne des yeux », ne regarde pas en face) et querelleur, l’attendent au jugement dernier (v 9) le dévoilement de son comportement, et l’effacement de son souvenir (v 13-14). Ne pas tenir compte des commandements divins fait courir à une perte certaine (v 8).

Juste et méchant sont donc définis ici par rapport à leur relation avec la sagesse de Dieu qu’ils acceptent ou refusent d’écouter. Il n’y a pas dans ces proverbes de notion de la justice accordée par grâce divine à celui qui croit. Croire pour le Sage comme pour l’apôtre Jacques, se prouve par une conduite obéissante aux commandements divins. Le piège du Malin est de faire de cette obéissance la cause de la justice du juste, le mérite pour les bénédictions divines, alors que selon la révélation de Jésus, elle n’est que la conséquence d’une foi pleine de reconnaissance pour les bénédictions déjà reçues ou prêtes à être acceptées. C’est parce que le cœur est plein d’amour et de gratitude pour ses bienfaits qu’il obéit volontiers à Dieu et se soumet à la sagesse du Seigneur.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-          Quelle est ma gestion des biens terrestres ? Suis-je inquiet de leur sécurité et de leur prospérité ? Quelles parts de foi et de sagesse divine entrent dans cette gestion ? Comment puis-je manifester ma confiance en Dieu dans ce domaine ?

 

-          Mes relations avec les autres sont-elles remplies de discrétion, d’amour, et de maîtrise de ma langue ? Comment les améliorer pour être en bénédiction pour autrui ?

 

-          Que signifie à mes yeux la sentence « l’amour couvre toutes les fautes » (v 12 et Jac 5.20 ; 1 Pi 4.8) ? Faut-il par amour cacher les fautes commises ? Les oublier ? les pardonner ?

08:00 Publié dans Proverbes | Lien permanent | Commentaires (0)