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08/11/2019

Étude n°7 Notre Dieu pardonne, Néhémie 9 (16 11 19)

Étude n°7 Notre Dieu pardonne, Néhémie 9 (16 11 19)

« Celui qui dissimule ses fautes ne réussit pas. Mais celui qui les confesse et les délaisse trouve de la compassion » Pro 28.13

Observonsrepentance.jpg

- Quand se situe le jeûne ?

v 1 : 24è jour du 7è mois, soit deux jours après la clôture des huit jours de la fête des Tabernacles, toujours dans la 20è année d'Artaxerxés.

- En quoi consiste cette cérémonie extraordinaire ?

v 1 : Deuil (vêtus de sacs et tête couverte de poussière)

v 2 : séparation d'avec les étrangers ou Samaritains = sans doute dans l'enceinte du Temple.

v 2-3 : Confession des péchés pendant 3h par un groupe de 8 Lévites (4) qui crient à l'Éternel pendant la prosternation de l''assemblée.

v 3 : lecture de la Loi pendant 3h par un autre groupe de 8 Lévites (v 5) qui relaient Esdras et prononcent la prière  de 5-37, devant l'assemblée debout.

v 5-37 : Prière détaillée qui sert à la fois à la confession et à l'enseignement du peuple.

10.1 : Acte d'alliance scellé et signé par les principaux chefs, sacrificateurs et lévites, 84 en tout (10,1-28)

- Comment Dieu a-t-il agi envers son peuple infidèle ? Que lui a-t-il donné ?

Comprenons

A Lecture historique

Le lendemain du dernier  jour de la fête des Tabernacles, célébrée dans les réjouissances, la lecture quotidienne des Écritures a si vivement touché le cœur du peuple, que, spontanément, leur sentiment de culpabilité devant leur infidélité refait surface et ils éprouvent la nécessité d’un jeûne en signe de deuil, d'une confession collective, cette fois-ci dans le Temple, hors de la présence des incroyants. Les lévites dans une prière qui sert à enseigner le peuple rappellent l'histoire des relations de Dieu avec son peuple. Il est intéressant de relever tout ce que Dieu est et fait pour son peuple ingrat et infidèle :   Il est :

 v 6 Créateur de toute vie,

 v 8,17,33 : fidèle et juste même en punissant,

v 8 : digne de confiance,

v 9 : sensible à l'affliction,

v 10,32 : puissant et saint,

v 21 : plein de sollicitude,

v 19,25 : miséricordieux et bon,

v 17 : abondant en grâce ;

 

Il a donné :

v 2O son esprit, v 22 la victoire, v 23 la fécondité, v 25 un pays délicieux, v 27 des libérateurs, v 30 des prophètes, v 28 des délivrances, v 31 des grâces.

Face à cette longue histoire d'ingratitudes pour un Dieu si compatissant et fidèle, le peuple et 84 signataires décident de sceller une nouvelle alliance avec Dieu accompagnée de promesses d'obéissance à la loi. On pense malheureusement à la même promesse du peuple devant Moïse (Ex 24,7b). Ils se reconsacrent à son service dans une communion fraternelle (10,28-29).

 

B Lecture spirituelle

  1. a) morale

L'expérience de la construction, la communion fraternelle, et la prise de conscience des bénédictions de Dieu, donnent le désir de mieux connaître la volonté de Dieu. Lorsque l'Esprit travaille un cœur, il lui parle par les circonstances de sa vie, mais le pousse toujours vers la Parole de Dieu, seule révélatrice de la personne divine. Cette Parole, une fois comprise, produit repentance, joie du pardon et obéissance reconnaissante. Elle pousse aussi à toujours s'instruire davantage.

La promesse d'obéissance à la loi ne peut avoir de valeur que si elle s'appuie sur la promesse de Christ de donner son Esprit à celui qui le lui demande, pour qu'Il écrive sa loi dans son cœur (Jér 31,33)

  1. b) ecclésiale :

La mission de l'Église est d'enseigner la Parole de Dieu à tous ceux qui la cherchent pour leur salut, en rappelant continuellement qui est l'Éternel et comment Il agit toujours par amour et justice face à l'infidélité et l'ingratitude humaines.

Un réveil de l'Église ne peut se produire sans un retour aux Écritures, non seulement des chefs, mais aussi de tout un chacun, non par peur du jugement ou simple curiosité intellectuelle, mais par amour pour Dieu et les autres.

Dieu utilise les compétences de chacun pour le bien de la communauté, sans qu'il y ait de préséance hiérarchique ou de rivalité jalouse : Néhémie sait s'effacer devant Esdras lorsqu'il s'agit du culte, Esdras sait s'effacer devant Néhémie lorsqu'il s'agit d'organisation civile et matérielle. La collaboration est parfaite entre serviteurs de l'œuvre de Dieu.

  1. c) christologique

Le Christ lors de sa venue sur terre, par sa parole poussa à la repentance et à la joie du salut qui engendre la vraie obéissance. La lecture de la Parole de Dieu a toujours aujourd’hui cet effet dans le cœur de celui qui lit avec respect et adoration (9.3)

  1. d) eschatologique

Nous fêterons les Tabernacles lorsque Christ reviendra et que, tous réunis autour de Lui, nous partagerons la joie d'être sauvés et rassemblés dans son Royaume.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

- Ai-je soif d'entendre et d'étudier la Parole de Dieu ? Quelle place tient-elle dans ma vie et dans celle de mon église ?

- Quel effet produit en moi le souvenir des interventions de Dieu dans ma vie et dans l'Église ?

- Quel sens donner au jeûne de repentance ? Comment éviter de rester dans les pleurs de la repentance ?

- Placé devant la Loi, dois-je :

-me repentir et promettre de faire tous mes efforts pour obéir ?

-me repentir et demander à Dieu son Esprit pour obéir ?

-me repentir et supplier continuellement Dieu de me pardonner ?

-me repentir puis me réjouir du pardon en Jésus-Christ, et me consacrer à son service selon les directives de sa Parole et du St-Esprit ?

 

08:00 Publié dans Néhémie | Lien permanent | Commentaires (0)

01/11/2019

Étude n°6 Lire la Parole Néhémie 8.1-12 (09 11 19)

 

Étude n°6  Lire la Parole Néhémie 8.1-12 (09 11 19)

Esdras 7.10 : « Esdras s’appliquait de tout son coeur à étudier la loi du Seigneur, à la mettre en pratique et à enseigner aux Israélites les commandements et les règles de cette loi ».

« Ils lisaient distinctement dans le livre de la Loi de Dieu et ils en donnaient le sens pour faire comprendre ce qu’ils avaient lu » Néh 8.8

 lecture de la loi par Esdras (Evangile et Peinture).jpgIllustration : Évangile et Peinture 20è, Lecture de la loi par Esdras

Observons

- A quel moment eut lieu cette lecture publique de la Loi, (Néh 7.72 et 8.1) ? Que représente ce mois dans l’année religieuse d’Israël (Lévitique 23.24-36) ?

- Qui l’initia ? A qui fut-il fait appel ? (8. 1) Qui l’écouta ( v 2) ? Dans quel état d’esprit (v 3, 6-7) ?

- Où se plaça Esdras ? Pourquoi ? (v 4-5) A quoi servaient ses assistants (v7-8) ? Pourquoi ?

Comment Esdras introduisit-il la lecture de la Loi (v 6) ?

- Pourquoi le peuple pleurait-il en entendant la Loi ? (v 9)

- A quoi le peuple fut-il invité par Néhémie, Esdras, et les Lévites ? Pourquoi ? Avec quel résultat  (v 12) ?

- Distinguer dans ce texte les facteurs qui ont permis au peuple de se « réveiller »

 

Comprenons

Portrait d’Esdras le sacrificateur bibliste

Esdras fut un grand personnage biblique, important pour le judaïsme. Sa caractéristique répétée plusieurs fois est d’être « un grand connaisseur de la loi » (Esdras 7.6, 11, 12, 21). A ce titre il a conquis l’estime d’Artaxerxés, qui lui confia la mission religieuse de redonner au culte du temple toute sa vigueur et sa conformité aux lois de Dieu. Ce respect du roi de Perse pour le culte d’Israël est pour le roi une mesure de protection : Artaxerxés pense par là acquérir la faveur du Seigneur pour son empire, pour lui-même et pour sa descendance (7.23). Il confie aussi  à Esdras une mission de justice et d’enseignement (Esd 7.25), afin que le peuple reste en paix. L’édit d’Artaxerxés, reproduit en araméen dans la Bible (Esdras 7.12-26) révèle combien ce monarque a eu de respect pour Esdras. Celui-ci avait su gagner sa confiance et lui enseigner la crainte de Dieu et la connaissance du culte juif. Cet édit rétablit l’identité de la nation juive, qui à l’intérieur de l’empire perse, aura droit d’être gouvernée selon la loi juive.

Esdras apparaît comme un homme profondément spirituel :

- il se confie en Dieu plus qu’en la force du roi pour toutes les contingences de la vie (Esd 8.18, 22, 31),

- il attribue à Dieu, avec reconnaissance, la réussite de ses entreprises, et la faveur du roi (Esd 7.27-28),

- il se soucie du service du temple avant tout autre chose et met tout en oeuvre pour remplir sa mission avec soin et au mieux (Esd 8.33-35),

- il a conscience de l’indignité des Juifs devant le Seigneur dans ce service (Esd 9.3-4),

- il met tout son coeur à rechercher le Seigneur dans la Parole, à lui obéir et à le révéler aux autres. Il a une relation vivante avec lui. Il devient l’exemple du serviteur consacré et fidèle, dont le fondement de la foi et de la vie est la Parole de Dieu (Esdras 7.10).

Après le retrait d’Esdras de la vie publique, sans doute dans un lieu où il put se consacrer à l’écriture, puis après la reconstruction de la muraille de la ville de Jérusalem sous la direction du gouverneur Néhémie, pour survivre au milieu de l’hostilité externe et interne (ch 5 et 6), et retrouver une identité, le peuple juif revient aux seules sources bibliques qui restent dans le temple sans shekina (présence visible de Dieu dans la colonne de feu au-dessus de l’arche), sans arche, sans chérubins. Il fait sortir Esdras de sa retraite pour l’enseigner sur le contenu du rouleau de la loi qu’il possède.

 

La lecture de la Parole de Dieu (Néhémie 8)lecture de la loi par Esdras.jpg

Le 7ème mois de l’année est un grand mois religieux pour les Juifs : le premier jour est un jour de convocation, c’est la fête des Trompettes (Lévitique 23.24) en plus d’un jour de nouvel an civil. Le 10ème jour est le jour de la fête des Expiations, le 15ème jour commence la fête des Tabernacles, qui dure 7 jours et se termine par une cérémonie de clôture le 23ème jour du mois (Lévitique 23.34-36).

A la lecture du chapitre 8 de Néhémie, on est étonné de l’absence de la fête des Expiations, au 10ème jour. Entre  les versets 13 et 14 a pu se situer la lecture de la fête des Expiations. Mais l’auteur n’en parle pas parce que ce jour était surtout un jour de jeûne et de repentir, et qu’il veut insister sur la joie et la reconnaissance pour la reconstruction des murs de Jérusalem. Ce silence marque peut-être aussi l’embarras des chefs religieux pour célébrer les Expiations, sans arche et sans propitiatoire (couvercle de l’arche) dans le temple de Zorobabel : ce n’était pas la peine de se référer à la loi pour célébrer le Yom Kippour, puisqu’on ne pouvait pas l’appliquer avec exactitude par manque des objets les plus importants. Il fallait innover, ce qui ne cadre pas avec l’intention de ce chapitre, qui est de montrer le retour à l’obéissance à la loi dans la reconnaissance pour la grâce du Seigneur.

On trouve dans ce chapitre l’origine des pratiques des Juifs d’après l’exil dans un temple sans arche, et des Juifs d’après la destruction du temple en 70 après JC, dans les synagogues. La fête des Tabernacles s’était déjà célébrée sous Zorobabel, mais sans doute pas aussi fidèlement ni par tout le peuple comme sous Esdras et Néhémie.

Esdras réapparaît ici après 12 ou 13 ans de silence, à l’occasion d’une célébration religieuse. C’est le peuple qui prend l’initiative de le rappeler, l’influence de son enseignement se poursuivait donc malgré sa retraite.

Le travail en commun de reconstruction des murailles a fait comprendre au peuple que l’important et la sécurité n’étaient pas dans les murs matériels, mais dans l’union autour de la Parole de Dieu. Ils ont soif de l’entendre et vont la chercher là où ils savent la trouver. Tout est fait pour que chacun, petits et grands, puisse entendre la lecture (estrade spéciale pour Esdras v 5, assistants nombreux pour traduire l’hébreu à d’anciens exilés à Babylone qui ne connaissent plus que l’araméen, explication du sens spirituel des textes lus v 7-8).

Cette parole les touche et leur fait comprendre

- leur état de pécheurs dont ils se repentent avec larmes,

- la grâce et l’amour de Dieu, qui les entourent et font leur force (v 10),

- la joie et la reconnaissance qu’ils peuvent en avoir, quand ils la comprennent (v 8, 12)

Tous participent à cette joie, mais certains désirent poursuivre l’étude de la Parole et y découvrir d’autres enseignements. D’où un second jour de lecture pour les chefs du peuple et les religieux (v 13) qui cherchent à mieux connaître la volonté de Dieu, et à s’y conformer dès qu’ils l’auront comprise (v 15-18) !

Plusieurs facteurs ont permis au peuple revenu d’exil de se réveiller :

  • L’heureux achèvement de l’œuvre entreprise pour reconstruire la ville de Jérusalem.
  • Le désir de vivre selon la volonté de Dieu
  • L’union pour venir écouter la Parole
  • Une lecture compréhensible de la Parole
  • La reconnaissance unanime à Dieu pour ses bénédictions (v 6)
  • Le repentir pour les péchés (v 9)
  • L’assurance de la sainte présence et de la joie de l’Eternel (v 10)

 

Comparaison entre Esdras et Moïse

On a comparé Esdras à Moïse sur bien des points : tous deux ont conduit le peuple hors du pays d’exil vers le pays promis. Tous deux ont enseigné la loi au peuple, et ont organisé sa vie en fonction de ses prescriptions. Tous deux ont lutté contre l’incrédulité ou l’idolâtrie du peuple avec qui Dieu avait fait alliance. Tous deux ont cherché à inculquer au peuple la reconnaissance des bienfaits de Dieu exprimée par une obéissance joyeuse du cœur. Tous deux ont travaillé à l’élaboration des Ecritures : Moïse a écrit les cinq premiers livres de la Bible, Esdras a composé sans doute les quatre derniers livres historiques de l’Ancien Testament : 1 et 2 Chroniques, Esdras et Néhémie.

Ces deux hommes de Dieu, amoureux de la Parole de Dieu, ont tenu une place essentielle dans l’histoire et la spiritualité du peuple d’Israël. Ils nous incitent à nous interroger sur la place de la Parole dans nos vies.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

  • Quelles réactions provoque en moi la lecture publique de la Parole de Dieu ?
  • Suis-je disposé à l’écouter avec attention et désir de la mettre en pratique ? (Jac 1.21, 25).
  • Quelle est ma responsabilité au sein de l’Église et autour de moi, pour faire comprendre la Parole de Dieu (Ap 1.6 ; 5.10) ? Comment l’assumer ?
  • De quels messages de la Parole pouvons-nous nous réjouir ?
  • Quel sens prophétique avaient les trois fêtes[1] de ce 7ème mois de l’année religieuse juive ? Comment faire comprendre leur message prophétique aujourd’hui ? Comment et quand s’est-il réalisé ou se réalisera-t-il ?

 

[1] (les Trompettes : appel au rassemblement du peuple autour du Tabernacle juste avant le Jour des Expiations Ap 8-11; Yom Kippour = Jour du jugement du peuple qui reçoit le pardon définitif par l’élimination du péché Ap 4-7 ; les Tentes ou Tabernacles : réjouissances pour le grand Pardon obtenu et pour la présence protectrice de Dieu dans le désert, Ap 19-22).

 

 

08:00 Publié dans Néhémie | Lien permanent | Commentaires (0)