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22/11/2019

Etude n°9 Repeuplement de Jérusalem, Néhémie 7 et 11-12.26 (30 11 19)

Étude n°9 Repeuplement de  Jérusalem, Néhémie 7 et 11-12.26 (30 11 19)

« Quand tu serais banni à l’extrémité du ciel, l’Éternel ton Dieu te rassemblera de là, et c’est de là qu’il te prendra. L’Éternel ton Dieu, te fera revenir dans le pays que possédaient tes pères, et tu en prendras possession ; il te fera du bien et te rendra plus nombreux que tes pères. » Deutéronome 30.4-5eglise en marche.jpg

Observons

Ch 7.1-5 : A quel moment se situe ce chapitre ? Qui en est l’auteur ?

V 6-72 : Par quoi se termine le chapitre ?

Ch 11.1-2 : En parallèle avec le ch 7, Comment fut repeuplée Jérusalem ? Pourquoi fallut-il recourir à un tirage au sort ?

Qui sont concernés par la liste des noms qui terminent le chapitre ?

Ch 12.1-26 : Que contient cette nouvelle liste ?

Comprenons

Les chapitres 7 et 11 sont à joindre, car ils sont construits en parallèle, et avec le début du chapitre 12 dressent les listes des noms des exilés revenus à Jérusalem durant les trois grands retours de Babylone : avec  Zorobabel, Esdras, puis Néhémie.

Les brèches de la muraille de Jérusalem ayant été rapidement colmatées (6.15), et les battants des portes fixées, Néhémie en tant que gouverneur civil, s’inquiète d’établir dans leurs fonctions les gardiens des portes et les employés du temple, pour garantir la sécurité de la ville sainte et les rites religieux, qui fondent l’identité du peuple. Tous les habitants de Jérusalem se voient investis d’une responsabilité « chacun à son poste, et chacun devant sa maison ». Mais la ville n’étant que très peu peuplée, sous l’impulsion de l’Esprit (7.5) Néhémie fait le recensement des exilés revenus de Babylone, éliminant du sacerdoce, ceux qui ne pouvaient prouver par leur généalogie leur droit à l’exercer (7.63-64). Chacun avait retrouvé sa ville d’origine et les terres qui avaient appartenu à sa famille. Mais Jérusalem était restée vide et les propriétaires terriens rechignaient à venir s’y installer car la ville n’était qu’une misérable bourgade qui ne pouvait subvenir à leurs besoins. En tirant au sort un dixième des chefs de famille, en leur accordant la bénédiction du peuple, et en les épaulant par la présence des sacrificateurs, des chantres et des Lévites du temple, Néhémie faisait appel à leur foi dans les promesses de Dieu pour considérer Jérusalem comme la « ville sainte »(11.1), où Dieu avait voulu que résident son nom et son sanctuaire.

Les listes des exilés puis des serviteurs du temple mêlent plusieurs époques depuis le sacrificateur Josué sous Zorobabel (536 av JC) jusqu’à Jaddua sous Alexandre le Grand (-331), dernier sacrificateur nommé dans l’Ancien Testament. Ces listes montrent l’importance pour ce peuple sans roi et sans nation, de retrouver ses sources et des chefs religieux qui après le retour d’exil deviennent les dirigeants des Juifs. D’où la sévérité de Néhémie à leur égard (7.64-65). Ils devaient être exemplaires, sans contestation possible, pour garder le peuple dans une fidélité rigoureuse. La grande crainte était de retomber dans le péché d’idolâtrie, qui avait provoqué l’exil de leurs pères !

On peut donner à ces textes un sens symbolique : aujourd’hui comme alors, le confort rend difficile l’adhésion à Christ et l’entrée dans les « murailles du salut » de la Jérusalem spirituelle que représente l’Église. On préfère être chrétien individuellement, vivre sa foi dans son coin, sans communauté, car cela implique des devoirs, des responsabilités, des contraintes, et l’abandon d’une part de sa liberté individuelle. Nous sommes toujours placés devant le même choix : qui servir : mon « moi », ou Dieu ?

Christ est la muraille (Za 2.9) et le temple (AP 21.22) de la nouvelle Jérusalem où il appelle son peuple à entrer, en retrouvant ses sources dans la Parole de Dieu.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quelle est ma place dans ma communauté ? Coopération avec les dirigeants, critique contestataire des responsables, simple spectateur, engagement au service des autres ?...
  • Comment contribuer à la « réparation des brèches » (Esaïe 58.12) de la muraille de mon église ? en s’ancrant dans les traditions qualifiées d’immuables, en œuvrant chacun « devant sa maison » au témoignage de la foi pour attirer d’autres à Christ, en étayant ma foi par l’étude et le partage de la Parole ? En témoignant autour de moi par un style de vie chrétien ?

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15/11/2019

Étude n°8 Dieu et l’alliance Néhémie 10.29-40 (23 11 19)

Étude n°8 Dieu et l’alliance Néhémie 10.29-40 (23 11 19)

« Nous contractons un pacte que nous mettons par écrit (v 9.39 ou 10.1)… Ainsi, nous n’abandonnerons pas la maison de notre Dieu » (v 39 ou 40b)temple Jérusalem.jpg

 

Observons

  • A la suite de quoi est scellé ce pacte ? v 1
  • Qui en sont les signataires? v 2-30a
  • L’Éternel est-il un partenaire de ce pacte ? Comparer avec Gen 15.17-18 ; 17.7,11 ; et Ex 24.7-8.
  • Que promettent-ils, vis-à-vis de Dieu (v 30-32), et vis-à-vis du temple v 33-40 ?

Comprenons

Une « alliance » renouvelée ?

La connaissance des bienfaits de Dieu et de son état de pécheur (ch 8 et 9) conduit le peuple tout entier à s’engager solennellement pour Dieu, à entrer à nouveau dans son alliance (9.38,10.29), en se séparant des étrangers, donc de leur idolâtrie (v 29). Dans leur désir de bien faire, d’être absolument fidèles, tous s’engagent dans des promesses d’obéissance à la loi qui paraissent présomptueuses, car elles ne sont pas accompagnées d’appels à la puissance de l’Esprit pour les tenir. Dieu n’est ni l’initiateur de ce pacte, ni le partenaire sur qui on compte pour rester fidèle, comme dans l’alliance de Dieu avec Abraham. On pense à ce que les mêmes promesses ont donné du temps de Moïse au pied du Sinaï  (Ex 24.7b) juste avant le veau d’or ! (Ex 32). « Sans moi, dira Jésus, vous ne pouvez rien faire ! »(Jn 15.5). Quand j’aurais promis de tout consacrer au Seigneur, si je m’appuie sur mes propres forces, je ne puis rien ! Seul le Seigneur en  écrivant sa loi  dans les cœurs (Jr 31.33) peut rendre le croyant fidèle à ses promesses !

Par souci de fidélité extrême, le peuple ajoute à la loi de Moïse des prescriptions supplémentaires concernant l’entretien du culte ; elles sont sans doute dues aux circonstances particulières de ce retour d’exil. Le roi perse assurait jusque-là les dépenses et le bois des sacrifices. Cette charge fut-elle abandonnée par le roi, ou bien le peuple voulait-il s’occuper lui-même de tout ce qui était sacré, sans dépendre d’un païen étranger, dont il voulait se séparer (v 29, 31).

Par crainte de subir le même sort que leurs pères, exilés à cause de leur infidélité et de leur idolâtrie, le peuple du retour d’exil s’attacha à la Loi et se replia sur soi pour préserver son identité (10.28-31). Au fil du temps ces attitudes  s’exacerberont et on les retrouvera chez les Pharisiens à l’époque de Jésus.

Les promesses à Dieu sous le coup de l’émotion sont dangereuses (voir l’exemple de Jephté, Juges 11.30-35), surtout lorsqu’elles s’appuient seulement sur le désir de mieux faire, sur l’assurance qu’on changera sa vie soi-même, qu’on se purifiera par ses efforts de fidélité. Dieu demande qu’on se confie dans l’action de l’Esprit qui seul peut transformer nos vies, et que l’on doit réclamer avec insistance et humilité.

 

L’entretien du temple

Toutefois aujourd’hui, on a trop tendance à spiritualiser nos engagements avec Dieu ! Or Dieu ne se contente pas des bonnes intentions, car la foi sans les œuvres est morte (Jc 2.20). La communion fraternelle et le soutien concret aux ministres du culte par la dîme (v 37-39) vont de pair avec le respect des lois morales de Dieu. On entend souvent dire que l’on peut vivre sa foi tout seul, et qu’on n’a nul besoin d’Eglise. Mais « comment celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? » (1Jn 4.20).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne :

  • Quelles promesses ai-je faites à Dieu et quand ? Dans quelle intention ? Y ai-je été fidèle ? Pourquoi oui (ou non) ?
  • Dans quel état d’esprit est-ce que j’observe la loi de Dieu ? Ai-je la crainte d’être infidèle, donc puni(e) par Dieu ? Comment dépasser cette crainte ?
  • Ai-je l’assurance d’avoir fait alliance avec mon Sauveur à mon baptême ? Quel fut mon engagement et celui de Dieu à cet instant ?
  • Si le sabbat est une loi divine (Ex 20.8-11), la dîme ne l’est pas (Néh 10.36-40). Puis-je m’en dispenser pour autant ? Pourquoi ? Quel état d’esprit révèle-t-elle ? (Gen14.20)

 

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