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22/04/2016

Étude n°5, Guerre visible et non visible, Mat 12.22-30 (30 04 16)

Étude n°5, Guerre visible et non visible, Mat 12.22-30 (30 04 16)

« Si c’est par l’Esprit de Dieu que moi, je chasse les démons, le royaume des cieux est donc parvenu jusqu’à vous » Mat 12.2Jésus guérit un muet Polyptique Montbéliard 16è.jpg

(Polyptique de Montbéliard, 16è, Guérison d’un muet)

Observons

-       Après quelle autre guérison Matthieu place-t-il celle du démoniaque muet ?  Pourquoi Jésus a-t-il recommandé  aux hommes guéris de ne pas le faire connaître ? (12.1-13 ; 12.14-16)

-       V 22-24 : Quelles sont les deux réactions à ce miracle ? Sur quoi s’opposent-elles ? Quelle accusation est portée sur Jésus par les Pharisiens ? Pourquoi ?

-       Par quelles comparaisons Jésus les contredit-il et leur montre-t-il leur incohérence ? v 25-26

-       Qu’entend Jésus par l’expression « vos fils » ? v  27. Que dénonce-t-il dans ce nouvel argument contre les Pharisiens ? Comparer la fin du v 27 avec les versets 41-42. De quel jugement s’agit-il ?

-       V 27-28 : Que révèle Jésus sur l’origine de son acte ? En quoi est-ce une réponse à l’accusation des Pharisiens ? Où cela situe-t-il le combat entre les Pharisiens et lui ?  Quel avertissement contient l’atteinte des Pharisiens par le royaume de Dieu ?( comparer avec 1 Thes2.16).

-       Par quelle image Jésus réfute-t-il encore les Pharisiens ? Qui est l’homme fort dont il parle ? Qui est le pilleur ?

-       Quelle conclusion donne Jésus  à cette joute avec les Pharisiens ? v 30

-       Comment Jésus introduit-il ensuite le développement sur le péché contre le St Esprit ? v 31-32. Comment l’épisode précédent explique-t-il ce qu’est ce péché ?

 

Comprenons

Le récit de cette guérison est beaucoup plus bref chez Matthieu que chez Luc (7.1-10), où il n’est pas placé au même moment. Matthieu veut introduire par ce récit la question du péché contre le Saint-Esprit v 31-32. Il ne retient donc que ce qui sert cet objectif.

Après la guérison le jour du sabbat d’un homme à la main sèche, les Pharisiens se liguent pour faire périr Jésus. Prudent parce que son heure n’est pas encore venue, Jésus se retire à l’écart et recommande à ceux qu’il guérit de ne pas le faire savoir (Mat 12.15-16), pour ne pas provoquer leur haine avant l'heure. Par une prophétie d’Esaïe, Matthieu indique la mission de Jésus de rétablir la justice pour les humbles et les méprisés. (12.18-21).

La guérison du démoniaque aveugle et muet en est l’illustration concrète. Qui pouvait être plus mis à l’écart que cet infirme tenu pour « impur » par les bien-pensants pharisiens, parce qu’il était « possédé du démon ». Le choix de Jésus de guérir cet homme semble délibéré : Il vient vaincre la puissance de Satan, qui aveugle et rend incapables de communiquer ceux que Satan domine, cet infirguérison possede muet, ivoire fin 15è.jpgme et avec lui…les Pharisiens ! L’opposition entre les Pharisiens et Jésus n’est que la face visible de la guerre spirituelle entre Satan et Dieu.

Les foules s’enthousiasment et reconnaissent en Jésus le Messie, Fils de David,(Guérison du possédé muet, Ivoire , fin 15è) qu’Israël attend depuis des siècles. Mais les Pharisiens, irrités de perdre leur pouvoir et leur place de « directeurs de conscience », s’empressent d’attribuer à Jésus un pouvoir démoniaque… pour guérir un démoniaque ! Beelzébul peut signifier « dieu des ordures » ou « maître de la demeure » qu’habitent les démons.

Jésus reprend ce sens dans ses paraboles de réfutation de l’accusation portée contre lui ; avec  le royaume, la ville ou la maison divisée (V 25)Jésus montre l’incohérence des Pharisiens : Satan ne peut logiquement pas agir contre lui-même en guérissant ceux qu’il a asservis, ce serait une contradiction funeste à son pouvoir. Dans la dernière parabole, celle de l’homme fort qu’il faut maîtriser (v 29), Jésus compare Satan à cet homme fort qu’il a maîtrisé à la tentation et maîtrisera définitivement  à la croix, et dont il peut détruire le pouvoir en guérissant les malades. La connaissance intellectuelle des Pharisiens ne leur donne pas le discernement de qui est Jésus, parce qu’ils sont aveuglés par leurs passions et leur désir de pouvoir.

Jésus affirme aussi l’injustice des Pharisiens à son égard : ils l’accusent de pouvoir démoniaque alors que leurs « fils » spirituels sont des exorcistes dont ils ne contestent pas le pouvoir. Au jugement de Dieu, leur injustice sera révélée par ceux-là mêmes qui les servaient, comme le dira Jésus un peu plus tard (v 41-42), les Ninivites et la reine de Saba témoigneront contre Israël qui a manqué de foi.

Plutôt que de reconnaître la puissance de Dieu, ils préfèrent attribuer le miracle à Satan : un des caractères de l’incrédulité, c’est de haïr et de fuir la vérité. Jésus les avertit que refuser de voir en lui l’action de l’Esprit de Dieu, c’est passer à côté du royaume de Dieu, s’en exclure et se condamner soi-même, en se privant du pardon offert par Dieu. De plus le reniement de ce qui leur a été révélé par Dieu les fait participer à l’œuvre meurtrière de rébellion satanique (He 6.4-6) : ils portent un contre-témoignage au Sauveur et en éloignent ceux qui le cherchent.

  Le Savoir sans la foi n’est pas une clé d’entrée dans le Royaume. S’endurcir dans ce refus du repentir et de la foi en la personne de Jésus-Christ,  constitue le péché contre l’Esprit qui a des conséquences éternelles pour eux.

Pour conclure brièvement l’épisode, Jésus se place nettement face à ses adversaires : il assemble « son troupeau » (v 11)  ou « sa moisson » (3.12), tandis que ceux qui sont contre lui divisent ou dispersent. Les deux camps de la guerre spirituelle sont ainsi bien définis, il n’y a pas de position neutre, même l’indifférence est une position contre Jésus ! (v 30)

 Jésus commence son avertissement sur le péché contre l’Esprit (v 31) par une révélation consolante de la miséricorde de Dieu : tout péché et même tout blasphème,- parole qui insulte et outrage Dieu car elle manifeste, le plus souvent par ignorance, de la haine contre lui -, peuvent être pardonnés ; cela suppose évidemment la foi dans le Sauveur et la repentance du pécheur lorsque sa connaissance de Dieu a augmenté. La différence entre le blasphème contre le Fils de l’homme (Mat 12.32) (= le Messie annoncé par Dn 7.13-14 et incarné en Jésus) et le blasphème contre le Saint-Esprit tient essentiellement au degré de  révélation et de connaissance que l’homme a des choses de Dieu. Ainsi Jésus peut-il pardonner à ceux qui par ignorance le crucifient (Luc 23.34). Il peut encore pardonner aux Pharisiens qui blasphèment contre le Fils de l’homme en prenant parti contre lui, en détournant les foules de le suivre, en cherchant à le faire périr, parce qu’ils s’en prennent à lui personnellement comme homme, et méconnaissent le Fils de Dieu sous sa forme de serviteur.

Mais en attribuant à la puissance de Satan les miracles de Jésus, œuvres de l’Esprit de Dieu qui délivre et guérit, ils vont plus loin dans l’endurcissement, ils refusent une manifestation divine plus directe que la simple présence humaine de Jésus, et risquent comme Pharaon devant les plaies d’Egypte d’atteindre le point de non-retour et de se fermer totalement la possibilité du salut. Le pardon est rendu impossible, non par une détermination de la volonté de Dieu, mais par l’endurcissement et la résistance de la volonté de l’homme.

 Questions pour une application dans la vie chrétienne

-       Sur quoi se fonde ma foi en Jésus : sur mon appartenance à l’Église ? sur les miracles que je peux voir dans ma vie ou celle des autres ? sur ma connaissance des prophéties messianiques de la  Bible ? sur la révélation intime de sa personne que le Saint-Esprit me permet de recevoir dans la Parole de Dieu ?

-       Où en suis-je dans ma relation avec Jésus ? Est-il pour moi un homme sage et exemplaire dans son amour pour les autres ? Est-il seulement un guérisseur de mes maux physiques, psychiques ou spirituels ? Est-il le Sauveur de ma vie et le guide de mes pensées et de mes actes ? Est-il le Fils de Dieu qui seul me rend visible le Dieu invisible ?  Est-il le juge qui me condamne  ou est-il celui qui m’attend en m’offrant toujours son pardon ?

-       Comment ce texte me permet-il de ne plus craindre d’avoir péché contre le Saint-Esprit, et de me situer dans la guerre spirituelle qui se livre sur cette terre ?

 

 

 

08:00 Publié dans Matthieu | Lien permanent | Commentaires (0)

15/04/2016

Étude n°4, La foi et la guérison, Mat 8.5-13 (23 04 15)

Étude n°4, La foi et la guérison, Mat 8.5-13 (23 04 15)

« Va, qu’il te soit fait selon ta foi, dit Jésus. Et à l’heure même le serviteur du centenier fut guéri » Mat 8.13

(Guérison serviteur-centurion miniature codex Egbert vers 980)guérison serviteur-centurion miniature codex Egbert vers 980.jpg

 Observons

-       A quel moment Matthieu place-t-il ce récit ?

-       V 5-6 : Quel personnage vient le trouver à Capernaüm ? Quels sentiments dénote sa requête auprès de Jésus ?

-       V 7 : Que révèle Jésus sur lui-même dans sa réponse ? Qu’a-t-elle de surprenant pour les Juifs qui l’entourent ?

-       V 8 : De quel état d’esprit fait preuve le centenier face à Jésus ?

-       V 9 : Comment l’explique-t-il lui-même en faisant référence à son expérience professionnelle ?

-       V 10 : Que provoque-t-il en Jésus ?

-       V 11-12 : A qui s’adresse cette remarque de Jésus ? Qu’annonce-t-elle ?

-       V 12 : Qu’associe Jésus dans ses paroles au centenier ?  Quel rapport y a-t-il entre foi et guérison ? Est-ce automatique ?

Comprenons

La guérison d’un serviteur du centenier romain intervient après le sermon de Jésus sur le royaume, et la guérison d’un lépreux juif,  comme une illustration à la fois de l’amour de Jésus pour tout un chacun même non-juif, et de la foi agissante qui est demandé au candidat au royaume, quelle que soit son origine, ses mérites humains, ou sa situation sociale.

Matthieu, comme toujours, ne s’embarrasse pas de détails (comparer avec le récit de Luc 7.1-10), il va droit au but qu’il fixe à son récit, révéler l’amour universel de Jésus et le contraste entre l’accueil qui lui est fait par les Juifs et par les Gentils (= païens).

Le centenier romain n’hésite pas à s’approcher de Jésus, à reconnaître en lui la compassion et la puissance de guérir. Il manifeste une grande affection pour son propre serviteur malade, ce qui paraît exceptionnel de la part d’un chef militaire romain.

Jésus répond à la sollicitation d’aller chez le centenier, malgré son état de non-circoncis qui le rendait impur aux yeux des Juifs ; il marque sa différence d’attitude en déclarant « Moi, j’irai » : il n’agira pas comme ses compatriotes car il n’est pas soumis à leurs préjugés religieux, nationaux ou racistes. Seule la compassion l’anime, et la volonté de salut (= guérison) pour n’importe quel humain.

Le centenier scrupuleux et respectueux de l’autre ne veut pas imposer une souillure à Jésus en le forçant à entrer chez un non-Juif. Il exprime ainsi son sentiment profond d’indignité, pas seulement sociale ou rituelle mais spirituelle. Face à Jésus, il se sent pécheur et inférieur. Fort pourtant de son expérience de chef militaire, il sait la puissance de la parole du chef sur ses subordonnés, et il attribue à la parole de Jésus une puissance sur la maladie de son serviteur, même à distance, pour le moins équivalente, voire supérieure à la sienne qui ne s’exerce que sur des hommes obéissants.

A l’humilité se joint la foi chez un homme qui n’est pas du peuple juif et qui n’a pas ses connaissances bibliques sur Dieu. Ce que le centenier a entendu dire de Jésus lui a suffi pour éveiller en lui ces deux sentiments indispensables au salut. Jésus s’en étonne et l’admire d’autant plus que ses compatriotes ne veulent pas le reconnaître.

En accordant la guérison de son serviteur, il exauce  la foi du centenier qui reconnaissait à Jésus non seulement le pouvoir de guérir, mais l’autorité supérieure divine à laquelle il se soumettait de plein gré. L’admiration de Jésus pour la foi de cet homme non-juif est une vraie interpellation pour le peuple juif qui l’écoute et pour nous qui croyons connaître Dieu et en oublions de placer notre confiance en lui. Matthieu ajoute à l’admiration pleine de tristesse de Jésus un sérieux avertissement. Il ose annoncer que dans le royaume il n‘y aura pas que des Juifs attablés avec leurs pères : ceux qui se prétendent « fils du royaume » de droit, à cause de leur connaissance des promesses divines, sans y ajouter foi, et à cause de leur appartenance au peuple élu de Dieu, en seront rejetés, pour leur plus grande déception et leur plus grand malheur. Seul Jésus parce qu’il est Fils de Dieu, peut énoncer un tel jugement sur son peuple réfractaire à sa parole, et montrer une telle ouverture d’esprit envers ceux qui sont méprisés et rejetés par les bien-pensants.

En guérissant le serviteur malade de ce centenier romain par sa seule parole et à distance (Mt 8.13), Jésus contredit de façon éloquente les croyances de son peuple, et affermit la foi du centenier.

Foi et guérison sont ici liées étroitement : ce n’est pas la guérison qui entraine la foi, mais la foi est exaucée par la guérison. Ce n’est pas automatique, il ne faut pas déduire d’une absence de guérison un manque de foi ! Les voies de Dieu sont insondables, et sa puissance peut se révéler aussi dans la faiblesse de son enfant souffrant (voir l’expérience de Paul, 2 Cor 12.7-9). Guérison ou pas, ce qui compte c’est la manifestation de la gloire et de l’amour de Dieu ! Jésus à ce moment de son ministère a exaucé la foi du centenier, pour révéler à son peuple et à tous les hommes la bonne nouvelle du salut offert à tous sans distinction.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-       Ma foi en Jésus vient-elle des exaucements à mes prières ? Comment est-ce que je réagis en l’absence d’exaucement ?

- Mon attitude face à Jésus ressemble-t-elle à celle du centenier ou à celle des Pharisiens ?  Comment manifester de l’humilité dans ma relation à Jésus et à l’autre ?

- Que signifie l’humilité face à Jésus ? Quel lien y a-t-il entre l’humilité et l’obéissance ? (v 7-8) ?

- Face à la maladie, en qui est-ce que je place ma confiance en priorité :

-          dans le traitement médical

-          dans le médecin

-          dans la puissance de guérison de Christ

-          dans l’intercession de mes amis ou du pasteur

-          dans mes mérites à l’attention de Jésus sur moi

-          dans l’amour de Christ quelle que soit l’issue de la maladie ?

-       Quelles personnes de mon entourage aurais-je tendance à juger indignes de mon attention et de ma sollicitude ? Quel changement d’attitude envers elles me demande l’exemple de Jésus ?

-       Qui jugeons-nous indigne du salut ? Au nom de quoi le rejetons-nous ? Comment modifier notre vision et notre comportement ?

 

08:00 Publié dans Matthieu | Lien permanent | Commentaires (0)