07/08/2020
Étude n°7 Partage de la Parole 2 Timothée 3.14 à 4.2 (15 08 20)
Étude n°7 Partage de la Parole 2 Timothée 3.14 à 4.2 (15 08 20)
« Ainsi en est-il de la parole qui sort de ma bouche : elle ne retourne pas à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli avec succès ce pour quoi je l’ai envoyée. » Esaïe 55.11
Observons
Le contexte :
Une dernière fois, Paul exhorte personnellement son fils spirituel, Timothée, en l’avertissant que des persécutions attendent tout croyant, car les hommes avancent toujours plus dans le mal (3.12-13) et ne supportent plus la saine doctrine (4.3-4).
Le texte est situé entre ces deux prévisions de l’avenir, et recommande l’attachement à l’Ecriture, indispensable à la vie du croyant dans ces contextes sociaux et moraux. On distingue trois paragraphes :
- 14-15a : Attachement aux Écritures apprises depuis l’enfance
- 15b-17 : Utilité des Écritures pour l’homme de Dieu
- 1-2 : Nécessité et urgence de la prédication de la Parole.
Comprendre
La seconde lettre à Timothée constitue un vrai testament spirituel que Paul envoie à son disciple et successeur bien-aimé, Timothée, et à travers lui à toute l’Église. Il l’exhorte à
- garder ce qui lui a été confié par l’Esprit (1.14)
- transmettre avec droiture la Parole de vérité (2.15)
- faire face aux contradicteurs et imposteurs des derniers temps (2.14-4.5), grâce à la Parole des Ecrits sacrés (3.15).
Conformément au mode de pensée hébraïque pour mettre en valeur une idée importante, notre passage se situe au centre des avertissements sur l’état spirituel et moral des hommes de la dernière génération (3.1-9, 13 et 4.3-4). Cet état se caractérise par l’apparence de la piété, les faux-semblants religieux (5) qui cachent la corruption du cœur (= l’être intérieur), et par les déviations de l’esprit (= l’intelligence, l’intellect) séduit par les fables humaines conformes aux désirs et aux convoitises insensées d’un cœur non régénéré (4.3-4).
- 14-15a : Pour faire face à de telles tentations, Paul ne voit qu’un remède : demeurer ferme dans ce qu’il a enseigné et appris à son disciple, et à quoi ce dernier a prêté foi (14). La suite montre que l’objet de cet enseignement se trouve dans les « écrits sacrés » (15a). On peut rapprocher ce rôle des Ecritures du texte de Romains 10.17 « La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Christ ».
Paul oppose donc avec force, aux croyances qui viennent de l’imagination et des sentiments de l’homme, la foi qui naît de l’enseignement et de l’écoute de la Parole de Dieu. Timothée connaît cette Parole depuis son enfance (1.4), grâce à sa mère et sa grand’mère qui la lui ont transmise. Paul a été ensuite son maître et son modèle (3.10) jusque dans les persécutions que sa foi lui a attirées, et dont le Seigneur l’a délivré (3.1).
Les Ecrits sacrés dont parle Paul, étaient à son époque ceux de l’Ancien Testament, qui préparaient les cœurs (Amos 4.12) à recevoir la Bonne Nouvelle en Jésus-Christ, que Paul prêchait. Paul appelle ces écrits « sacrés » non pour les sacraliser et en faire un objet de vénération ou d’adoration particulière, mais pour en montrer l’origine divine, qui doit inspirer un respect total pour le message (et non la lettre, 2 Cor 3.6) qu’ils contiennent.
15b-17 : Quelle est l’utilité des Écritures Saintes?
- Elles donnent la sagesse, ou discernement du plan de Dieu conçu pour le salut de tout homme qui croit au Fils de Dieu. L’apôtre Jean, après Paul, explicitera en un seul verset ce plan divin : Jean 3.16 ! Ainsi se trouve résumé tout ce que les prophètes avaient pressenti et tenté de faire saisir au peuple d’Israël (Es 53, entre autres). Ajouter foi au sacrifice de Jésus-Christ sur la croix, pour délivrer du péché, permet d’être sauvé de la mort spirituelle, c’est-à-dire de commencer la vie éternelle dès maintenant et d’entrer dans le Royaume de Dieu au retour de Christ.
- Toute Ecriture (ici, c’était l’Ancien Testament, plus tard on y ajoutera le Nouveau Testament), l’ensemble de la Bible, est pénétrée de l’Esprit Saint qui a poussé des hommes à parler de la part de Dieu (2 Pi 1.21). Paul ne discute pas sur le mode et l’étendue de l’inspiration divine (par exemple sur la question de savoir si elle concerne la lettre, comme les musulmans le croient du Coran, ou l’esprit, l’intention et le sens des paroles, comme beaucoup de croyants le croient de la Bible). Mais il établit l’autorité et la vérité de ces Ecrits, parce qu’ils sont émanation et révélation de l’Esprit divin.
- Parce qu’ils sont inspirés, ils ont une puissance extraordinaire de formation et de transformation des cœurs. Ils enseignent le lecteur, comme Jésus le fit durant son ministère terrestre, sur la personne de Dieu, sur son plan de salut pour l’homme et sa mise en œuvre en Jésus-Christ.
Pour Paul, l’Ancien Testament (= la Loi, les Prophètes et les Autres Ecrits) était la base de cet enseignement ; les apôtres avec le Nouveau Testament n’ont fait qu’expliquer les promesses divines, en révéler leur accomplissement en Jésus-Christ, et en tirer les conclusions doctrinales pour la vie de chaque croyant. Par les Écritures, le pécheur est convaincu de son état devant Dieu (Jn 16.8). Il trouve en elles le moyen et les directives pour changer d’état d’esprit et de comportement, « être redressé, corrigé ». La Parole de Dieu devient son maître, qui guide dans la justice, c’est-à-dire qu’elle forme et sanctifie (Jn 17.17) celui qui se met à son écoute, elle l’instruit et l’éduque pour une croissance dans la foi et la sainteté (= la capacité à servir et honorer Dieu), en toutes circonstances.
L’homme de Dieu est un serviteur, un disciple pour qui Dieu est tout, et à qui Dieu accorde la puissance de son Esprit (2 Rois 1.9-10 ; 2 Pi 1.21) pour accomplir sa volonté de jugement révélateur des cœurs, et/ou de miséricorde auprès de son entourage.
Pour Paul, l’Écriture suffit à rendre sage à salut (15), à conduire le croyant et l’Église jusqu’à la maturité spirituelle, la stature parfaite de Christ (Ep 4.12-13). Jean à la fin de l’Apocalypse le confirmera quelques décennies plus tard (Ap 22.18-19). On ne peut impunément ni ajouter, ni retrancher quoi que ce soit à l’enseignement des Ecritures, qui confère à l’enseignant une grande responsabilité spirituelle, et au disciple le devoir d’examiner chaque jour les Écritures pour vérifier si ce qu’on lui enseigne leur est conforme (Ac 17.11).
v 1-2 : Dans son dernier message à Timothée, Paul devient pressant dans ses exhortations (il sait qu’il va mourir bientôt), et son adjuration à prêcher la Parole se fait solennelle. Il a conscience de l’importance de cette mission, car c’est au moment de la venue de Christ que seront révélés (= par et dans le jugement préliminaire) et rassemblés ceux qui auront choisi de vivre selon cette Parole. Or, comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Comment entendront-ils parler de lui sans prédicateurs ? (Rm 10.14)
V 2 : A travers Timothée et tous les pasteurs qui lui succèderont, Paul donne à l’Église tout entière la mission de prêcher sans tenir compte des impressions subjectives d’opportunité ou pas, de leurs dispositions personnelles ou même de celles de leur auditoire. La prédication n’est pas non plus liée à un lieu (Saint, consacré ?), à un jour (sabbat, dimanche ou autre jour), à un rite, une cérémonie, ou une forme de piété. Elle n’est donc pas seulement orale, elle est aussi vécue ! La mission de prédication de la Parole divine sera d’autant plus fructueuse qu’elle sera accomplie non avec un zèle amer, mais avec persévérance, douceur et miséricorde pour le prochain, par l’exemple d’une vie consacrée à Dieu et fidèle à ses enseignements, une vie qui ne s’égare pas dans les convoitises et les mensonges humains (4.3).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Quelle place ont les Écritures dans ma vie quotidienne et dans la vie de mon Eglise ? Combien de temps consacré-je à l’étude et la méditation de la Bible? Comment lui donner concrètement la première place dans mes pensées et mes choix de vie, individuellement, et collectivement dans le culte?
- Suis-je à l’écoute des enseignements bibliques pour les mettre en pratique (Ja 1.22-25) ? Comment tenir compte de leurs avertissements pour la fin des temps ?
- Quelle est ma participation active au partage biblique hebdomadaire de mon Eglise ? Comment éviter de rester « consommateur » passif dans ce moment d’échanges ?
- En quoi la lecture de la Bible m’a-t-elle permis de modifier mon comportement en cas de conflit ou d’échec ? Ai-je conscience d’avoir grandi dans la foi et la sanctification ? De quelles expériences récentes puis-je témoigner sur ce point ?
- En quoi ma vie et mes paroles peuvent-elles prêcher la Bonne Nouvelle à mon entourage ? Sur quels points ai-je besoin d’être plus particulièrement inspiré par l’Esprit ?
08:00 Publié dans Joie du témoignage | Lien permanent | Commentaires (0)
31/07/2020
Étude n°6 Possibilités illimitées, 1 Cor 1.4-9 (08 08 20)
Vous trouverez encore le texte étudié par l'AET en fin d'étude : 1 Cor 12.7-11
Étude n°6 Possibilités illimitées, 1 Cor 1.4-9 (08 08 20)
« Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme il veut » 1Cor 1.4-9
Observons
Le contexte v 1-3
- Comment Paul se présente-t-il ? Comment considère-t-il les chrétiens de Corinthe ? Y a-t-il une contradiction avec ce à quoi les appelle Dieu ? Qui Paul joint-il aux Corinthiens ? Que leur souhaite-t-il ?
Le texte :
- Relever les répétitions et les parallélismes :
- V 4 : Qu’est-ce qui a été donné aux Corinthiens ? //a’ v 8 : Qu’est-ce que le Seigneur accordera encore ?
- V 5 : Dans quels domaines ont-ils été enrichis ? //b’ v 7 : Dans quelles attente sont-ils avec ces dons ?
- Au centre des parallèles : v 6 : Qu’ont reçu les Corinthiens et comment ?
- Quel est le but de tous ces dons de l’Esprit ? v 8, (Eph 3.18 ; 4.12-13)
- Qu’est-ce qui peut rendre les Corinthiens irréprochables ? v 9
- Comment cette introduction de la lettre prépare-t-elle l’énoncé des reproches qui vont suivre (divisions, orgueil spirituel, désordres de conduite, ch 1 à 5)
Comprenons
Le contexte :
Paul avait fondé à Corinthe lors de son premier voyage missionnaire, une église composée de quelques Juifs et en majorité de Grecs païens. Il lui écrit quelques années après, depuis Ephèse où il séjourne trois ans, au cours de son deuxième voyage. En son absence de Corinthe, Apollos, Juif d’Alexandrie, converti et enseigné par Aquilas et Priscille, les compagnons de Paul, avait attiré plusieurs Juifs par sa connaissance des Écritures, et par sa rhétorique et son éloquence de nombreux Grecs lettrés. D’autre part des docteurs judaïsants (= Juifs convertis à Christ mais attachés aux coutumes juives) amis de Pierre et de Jacques, étaient venus critiquer Paul et diminuer son autorité. D’où étaient apparues des divisions, des rivalités entre clans et des déviations de l’Evangile. Les Corinthiens écrivirent à Paul pour avoir ses conseils sur des sujets très pratiques de vie chrétienne (idolâtrie de la sagesse humaine, mariage, participation aux sacrifices païens, dons spirituels, résurrection). Dans cette lettre Paul donne des réponses à ces questions, en les faisant précéder d’une action de grâces pour la foi des Corinthiens, à fidèle aux fondements en Jésus-Christ.
Paul se présente comme apôtre non par la volonté d’hommes ou d’institutions, ni par sa propre initiative, mais par un appel divin. Il associe à son ministère avec humilité et amour le frère Sosthène, qui serait peut-être le chef de la synagogue de Corinthe, battu devant Gallion par les Juifs dépités de n’avoir pu faire condamner Paul (Actes 18.11-17).
Depuis, Sosthène se serait converti et accompagnerait l’apôtre dans sa mission comme secrétaire.
Les destinataires de la lettre sont considérés comme des « sanctifiés » en Jésus-Christ : par leur baptême et leur profession de foi en Jésus-Christ, ils ont été mis à part pour le service de Dieu (c’est le sens du mot « sanctifiés »). L’appel de Dieu les a « rendus saints » (selon une traduction), ou (selon une autre traduction) Dieu leur a fixé l’objectif d’être saints, mis à part pour lui, de se montrer serviteurs de Dieu dans un monde païen. La sanctification démarre au baptême mais est active toute la vie ! A ces chrétiens confirmés de Corinthe, Paul associe tous ceux qui partout reconnaissent Jésus Christ comme leur Seigneur commun à tous : la lettre de Paul ne se limite pas à l’église de Corinthe, il sait qu’elle circulera dans les autres églises de Grèce et même d’Asie. A tous, Paul souhaite grâce et paix selon la salutation chère à son cœur qui allie le salut grec (charis) au salut juif (schalom).La grâce de Dieu, son amour et son pardon, sont les seules sources de la paix du cœur et des relations entre les hommes !
Le texte
Dans sa prière de reconnaissance (= action de grâces), Paul reprend le don que les Corinthiens ont déjà reçu, sa grâce, son pardon qui les libère de la condamnation de leur péché (Rom 8.1) et qui par le sacrifice de Jésus les réconcilie avec Dieu. De ce don découlent tous les autres dons divins qui rendent les Corinthiens si riches spirituellement : la vérité de la Parole de Dieu les fait grandir dans la connaissance de Dieu, dans la compréhension des réalités spirituelles. Pour autant, ce don ne peut être efficace que si la prédication de l’Évangile (= le témoignage de Jésus) a pénétré en eux au point de les transformer et de révéler ainsi sa puissance. La vie chrétienne du croyant doit confirmer sa foi en Jésus-Christ, en paroles et en sagesse de conduite (=connaissance, v 5). Les Corinthiens ont reçu une plénitude d’autres dons que Paul détaillera au chapitre 12. Cette richesse de dons remplit leur cœur d’espérance dans l’attente du retour de Jésus, que Paul et ses frères pensaient très proche. Ce retour est le désir qui étreint le chrétien de toutes les époques devant la souffrance, le péché et la mort qui accablent le monde.
Grâce à ces dons spirituels, la foi des Corinthiens (et la nôtre) sera fortifiée, leur conduite purifiée et affermie pour résister jusqu’à la fin du monde, car Dieu depuis toujours et avec constance (= fidélité) désire accueillir ses enfants dans son Royaume éternel, dans une communion étroite avec Lui, en son Fils Jésus (v 8-9).
Cette prière de Paul introduit habilement certains des sujets importants qu’il va aborder dans la suite de sa lettre. Par exemple l’appel de Dieu à la communion en son Fils est en contraste violent avec la situation de divisions que constate Paul dans les versets suivants (v l0-16), le message de l’Evangile qui affermit la foi sera repris dans l’opposition entre sagesse de Dieu et sagesse du monde (1.17 à 2.16), la reconnaissance pour les dons reçus de Dieu annonce les ch 12-14. C’est toute la richesse de ce texte d’introduction !
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Le message de l’Évangile a-t-il pénétré mon cœur et changé ma vie ? A quoi le voit-on ?
- Comment augmenter ma compréhension des réalités spirituelles ?
- Quels dons spirituels ai-je reçus ? Comment puis-je les mettre en œuvre dans mon Église ? Sont-ils reconnus dans et par mon Église ?
- Comment puis-je être « irréprochable » pour le retour de Jésus mon Seigneur et Sauveur ?
Etude de l'AET : 1 Cor 12.7-11
Observons
Contexte : Après des considérations de pratique religieuse dans l’église de Corinthe, Paul introduit un enseignement sur les dons spirituels, principes de vie de l’Église,
Texte
2-3 : Introduction : action de l’Esprit-Saint pour conduire à la foi.
4-6 : Parallélisme entre les trois visages ou aspects de la personne divine qui accorde des dons différenciés.
7 : But de l’Esprit
8-10 Trois catégories de dons de l’Esprit : la parole, la foi ou puissance miraculeuse, les langues.
11 : liberté d’action de l’Esprit.
Comprenons
Qu’apprenons-nous sur le Saint-Esprit ?
2 -3 : Opposé aux idoles, il permet de reconnaître la Seigneurie de Christ (Jn 14.26 ; 16.14 ; 1 Co 8.6). Dans le texte parallèle de la confession de Pierre (Mt 16.16-17) Jésus dit à Pierre que c’est Dieu qui l’a révélé. Il assimile ainsi l’Esprit à Dieu.
4-6 : Nous trouvons ici un parallélisme entre l’Esprit, le Seigneur et Dieu, chacune de ces manifestations de la divinité ayant un rôle différent : l’Esprit accorde des « charismes » « grâces » ou « dons » qui touchent l’être intérieur et qualifient le croyant pour exercer les ministères ou « services » que Christ distribue à l’intérieur de l’Église. Ils sont explicités au v 28 (voir aussi Eph 4.11). Enfin Dieu manifeste sa puissance, son « énergie », en étant à l’origine de tous les actes miraculeux dont il est question aux v 8-10, où ils sont attribués à l’action de l’Esprit.
La personne divine apparaît comme triple dans son action mais une dans sa nature et son plan d’action exprimé au v 7 : Toutes ces manifestations diversifiées n’ont qu’un but l’utilité commune dans l’Église. Quelle est cette utilité ? voir Actes 1.8 : le témoignage à toute la terre de la bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ.
Des comparaisons avec des éléments de la nature peuvent aider à comprendre ce mystère de la trinité, scandale pour les Juifs et les Musulmans :
L’eau, élément physique H2O, peut se présenter sous trois formes différentes avec des effets différents : en glace, elle permet de conserver les aliments, de guérir la douleur ou assécher un épanchement de sang, elle rafraîchit l’atmosphère ou le corps. En liquide, elle désaltère, lave et fournit de l’énergie ; en vapeur, elle cuit les aliments, elle donne de l’énergie, elle purifie.
Le soleil est d’abord un astre physique au centre des orbites des planètes de notre galaxie. Il pourrait représenter Dieu. Il est perceptible même aux aveugles par sa chaleur (= L’amour de Christ), et sa lumière (= St Esprit) donne vie à tout être sur la terre.
Ni pour l’eau, ni pour le soleil, on ne peut dissocier les trois aspects ou manifestations qui nous permettent de les appréhender. Il en est de même pour la divinité qui se présente comme Dieu YHVH (JE SUIS, L’ÉTERNEL) Père, Fils et Saint-Esprit (Mt 28.19).
8-10 : Paul classe les dons de l’Esprit en trois catégories clairement indiquées en grec par une différenciation des mots signifiant « un autre » que le français ne fait pas. Aux versets 8a, 9a, 10b (à un autre diverses langues), le mot grec « hétérô » (que l’on retrouve dans les mots français hétérogène, hétéroclite) marque la différence de nature entre les dons. A l’intérieur de ces trois catégories, le mot grec « allô » répété indique que l’on passe à une autre chose, de même nature que la précédente, comme dans notre expression « l’un ou l’autre ».
La première catégorie de dons de l’Esprit (v 8) concerne le don de la parole qui se différencie en parole de sagesse (la sagesse est la capacité de vivre concrètement la révélation divine) et en parole de science (connaissance profonde de la vérité divine et capacité pédagogique de l’enseigner). Ces charismes sont accordés aux docteurs, pasteurs, apôtres, prophètes dans leur fonction d’enseignants, pour leur permettre de remplir leurs ministères, et ainsi d’édifier l’Église (Ep 4.11).
La seconde catégorie de dons est présentée sous le sigle de la « foi », non pas la foi accordée à tout croyant, mais la foi agissant ponctuellement pour manifester la puissance de Dieu : guérisons, miracles, prophéties dans le sens de prédictions, discernement des esprits. Ce don de foi a pour but de « soigner » le corps et l’âme des individus et de l’Église. On pourrait penser qu’il s’adresse plus particulièrement aux ministères de services, diaconat, anciennat (v 28b).
La troisième catégorie de dons de l’Esprit concerne les dons des langues et d’interprétation, sur le modèle de ce qui s’est passé à la Pentecôte à Jérusalem. Ces deux dons visent plus à évangéliser à l’extérieur de l’Église. Ils seront développés par Paul au ch 14.
Au v 11, Ce que Paul avait attribué à Dieu au v 6 est maintenant le fait de l’Esprit-Saint. Pour l’apôtre, la personne divine est bien Une, et agit selon les temps, et les besoins différemment.
Le Père Créateur Tout-Puissant œuvre dans le monde en manifestant sa puissance et son amour ; le Fils, Jésus-Christ, a accompli l’œuvre de salut par son incarnation, sa mort, sa résurrection et poursuit cette œuvre de salut par son intercession maintenant qu’il est revenu dans la gloire divine ; il agit auprès des fidèles par son Esprit en eux, qui les qualifie pour leurs ministères dans l’Église et leur témoignage à l’extérieur.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
D’après ce texte, comment voyez-vous l’action de Dieu, en tant que Père, Fils et Saint-Esprit, pour vous personnellement et dans l’Église ? (voir dernier § du Comprenons). Soyez concrets dans vos réponses.
08:00 Publié dans Joie du témoignage | Lien permanent | Commentaires (1)