04/12/2015
Étude n°11, Promesse d’alliance, Jér 31.31-34 (12 11 15)
Étude n°11, Promesse d’alliance, Jér 31.31-34 (12 11 15)
« Voici, les jours viennent dit l’Éternel, où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle » Jér 31.31
Observons
31-32 : Comment est qualifiée l’alliance que Dieu propose à son peuple ? De qui est composé ce peuple ? A quoi s’oppose cette alliance (v32) ?
33 : Que signifie la place de ce verset dans le passage ? Quelles sont les caractéristiques de l’alliance proposée par Dieu ? En quoi s’opposent-elles à l’ancienne ?
34 : Quels seront les fruits de cette alliance ? Qu’est-ce qui en est le plus important ? (voir la place au centre du verset). De quoi se compose la connaissance de l’Éternel ?
Comprenons
Le contexte
Dans sa lettre aux captifs exilés à Babylone, Jérémie s’emploie à leur redonner l’espoir d’un retour à Jérusalem. L’Éternel reste au milieu du peuple même loin du temple, il guérira (30.17), il délivrera (31.7), il donnera un avenir (31.17), rafraîchira l’âme altérée, rassasiera l’âme languissante (31.25). Ils n’auront plus à subir les conséquences du péché de leurs pères, que l’idolâtrie a menés à l’exil (31.30) ; chacun sera devenu responsable de son sort.
Le texte :
Alors que Jérémie s’adresse à Juda seul, la proposition d’alliance nouvelle avec Dieu concerne tout le peuple, Israël exilé et dispersé depuis une centaine d’années (721, chute de Samarie) et Juda en passe de suivre le même sort. Dieu ne veut laisser personne hors de son alliance, Il n’oublie ni ne favorise personne.
L’alliance sera nouvelle car l’ancienne, scellée au Sinaï après la sortie d’Égypte, a été rompue par le peuple. L’auteur de la lettre aux Hébreux, reprend ce passage plusieurs siècles après Jérémie (Hé 8.7-13), pour montrer que la désobéissance à la loi de Moïse qui avait été écrite sur des tables de pierre de façon à être indélébile, a rendu caduque une alliance restée extérieure à chacun. La loi et ses rites cérémoniels pratiqués littéralement sans en comprendre le sens profond, n’étaient « qu’une ombre et une figure des réalités spirituelles », que Christ est venu révéler pleinement (Hé 9.5,9-10 ; 10.1).
Cette nouvelle alliance sera rendue possible par le pardon total de Dieu (v34c) acquis par l’unique sacrifice de Jésus (Héb 9.14, 26 ; 10.14). Pardonné et purifié dans son être intérieur (= cœur), le pécheur repentant et régénéré, reçoit la loi divine comme boussole de sa vie, pour ne pas s’écarter de l’alliance avec Dieu. Le peuple de Dieu devient alors l’ensemble de ceux qui « connaissent » Dieu, c’est-à-dire ceux qui ont une relation intime personnelle avec Lui, rendue possible par le pardon divin. Nul ne peut s’y prévaloir d’une connaissance supérieure à l’autre (v 34a), car chacun cultive cette intimité dans son cœur.
Jérémie et ses contemporains, tout préoccupés par la perspective d’un retour à Jérusalem, n’ont sans doute pas perçu la dimension messianique et spirituelle de cette prophétie que Jésus a pleinement accomplie. Il faudra l’inspiration de l’Esprit Saint aux apôtres pour commencer à entrevoir la nature spirituelle de l’alliance nouvelle.
Il est évident aussi qu’au-delà de la nouvelle alliance scellée par Jésus-Christ, le tableau prophétique de ce verset 34, n’est pas encore réalisé. Il trouvera sa plénitude dans le Royaume éternel, lorsque le péché aura disparu, et que les hommes suivront la loi de Dieu tout naturellement dans leur être ressuscité et glorifié. En attendant, Dieu invite chacun à entrer de tout son cœur dans son alliance d’amour qu’a inaugurée Jésus-Christ, par sa mort sur la croix, qui nous assure « de son pardon et de l’effacement de nos péchés » (Jér 31.34c).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Par mon baptême j’ai fait alliance avec Dieu ; mais quelle alliance ? L’engagement à l’obéissance scrupuleuse de la loi, ou la demande d’une « conscience purifiée par Dieu »(1 Pie 3.21) ?
- Comment la loi peut-elle être écrite dans le cœur ?
- Le pardon de Dieu m’est-il acquis gratuitement, ou me faut-il obéir pour être « en règle avec Dieu » ?
- Comment approfondir ma « connaissance » de Dieu, ma relation intime avec Lui ?
- Est-il utile ou possible de partager cette connaissance avec d’autres ? Comment et pourquoi ?
08:00 Publié dans Jérémie | Lien permanent | Commentaires (0)
27/11/2015
Étude n°10, Destruction de Jérusalem, Jér 29.1-19 (05 12 15)
Étude n°10, Destruction de Jérusalem, Jér 29.1-19 (05 12 15)
Recherchez le bien de la ville où je vous ai amenés en captivité et priez l’Éternel en sa faveur parce que votre bonheur dépend du sien »29.7 (Déportation à Babylone)
Observons
1-3 : A quelle époque et à qui écrit Jérémie (voir 27.20 ; 2 Rois 24.14-17) ?
4-7 : Quel ordre divin est donné aux captifs ? Qu’a-t-il d’incongru pour un peuple exilé et coupé de sa base spirituelle ? Pourquoi prier pour des bourreaux ?
8-9 : Contre qui les captifs sont-ils mis en garde ? Pourquoi ?
10-11 : Quelle promesse l’Éternel fait-il ? Quel temps est fixé pour l’exil à Babylone ?
12-14 : Relever l’alternance des pronoms personnels dans ces trois versets. Quelles sont les parts respectives des captifs et de l’Éternel ? Que demande à l’homme la recherche de l’Éternel, v 13 ? Quel lien y a-t-il entre cette recherche et le retour à Jérusalem ?
15-19 : Quelle prophétie est proclamée par Jérémie sur ceux qui sont restés à Jérusalem (Jér 37.1-10 ; 38.14-23) ? Pour quelle raison (v 19) ?
Comprenons
La deuxième déportation à Babylone en 596 av JC, a privé Jérusalem de la famille royale qui s’était rendue à Nébucadnetsar sur le conseil de Jérémie (27.11), et des artisans importants à sa survie. Ezéchiel et des sacrificateurs avaient été aussi exilés en même temps. Les relations entre Jérusalem et Babylone se poursuivaient puisque Sédécias était vassal du roi babylonien (v 3).
Au lieu de conseiller aux exilés à Babylone de résister et de s’enfermer dans leur douleur pour ne pas oublier Jérusalem, Jérémie depuis Jérusalem leur écrit de prendre le contrepied de cette tentation de repli sur soi, et de se mêler à la vie de Babylone, de s’y installer, s’y multiplier, afin d’être le « sel » de cette terre étrangère, la « lumière qui brille dans ses ténèbres » (Mat 5.1316), pour la gloire de Dieu, sans craindre de perdre leur identité. Solidaires de leur environnement, ils doivent contribuer à son bien-être, pour jouir eux-mêmes des retombées de cette action bénéfique. Plus ils seront nombreux à participer à cette intégration, et plus le nom de Dieu sera proclamé et connu ! A l’inverse les esprits frileux s’autoproclamant prophètes de Dieu recommandaient des attitudes de repli et de résistance qui ne traduisaient que leurs propres peurs (v 8).
Le message venant de Dieu est une « bonne parole » ( v 10),pleine d’espérance : Dieu a fixé un temps (70 ans littéraux) pour la durée de l’exil depuis la1ère déportation de 606 (Dan 1). Dieu promet paix, avenir et espérance à ceux qui l’écoutent (v 11), l’invoquent, le prient, et le cherchent de tout leur cœur (v 12-13). Cela demande un effort, une volonté persévérante, car Dieu se cache pour ne pas s’imposer par la force ; il se rend accessible, à la portée de celui qui désire ardemment sa présence. C’est déjà là une prophétie messianique qui annonce l’incarnation de l’Éternel en Jésus-Christ. De même que Dieu a dispersé l’homme sur toute la surface de la terre, loin de l’Éden où il ne pouvait plus vivre comme pécheur, tout en lui promettant de retrouver le « chemin de l’Arbre de Vie », de même il promet à l’humanité déchue et exilée loin de sa présence, de retrouver son lieu d’origine (v 14), le Royaume de son amour. Tel est son projet de paix et non de malheur !(v 11,14). En contraste avec ce dessein de Dieu, notre passage est suivi d’une lourde menace qui pèse sur les cœurs endurcis et sourds à sa voix ; préférant écouter les « maîtres selon leur cœur » (v 15 // 2Tim 4.3b), ils seront détruits à cause de leur surdité spirituelle et de leur désobéissance, devenant dans le monde entier des objets de raillerie ou d’effroi devant le sort réservé aux serviteurs infidèles de Dieu.
Ce texte peut illustrer dans l’histoire humaine la parole de Paul : « Nous sommes pour Dieu le parfum de Christ,… aux uns une odeur de mort…aux autres une odeur de vie» (2 Cor 2.15-16) pour ceux qui nous entourent, par le témoignage de notre écoute ou de notre désobéissance à la voix de Dieu.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment et pourquoi participer au bien de notre environnement chrétien ou pas, sans perdre notre identité d’Adventistes ?
- Pourquoi sommes-nous oublieux dans nos cultes de l’intercession pour nos dirigeants politiques, communaux ou ecclésiastiques ? Ou pour ceux que nous considérons comme étant de « Babylone » ? Que craignons-nous ?
- Quel message de paix, d’avenir et d’espérance véhiculons -nous comme témoins de Jésus-Christ ?
08:00 Publié dans Jérémie | Lien permanent | Commentaires (0)