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09/10/2015

Etude n°3, Les derniers rois de Juda Jér 22.1-19 (17 10 15)

Etude n°3,  Les derniers rois de Juda Jér 22.1-19 (17 10 15)

(rois de Juda, Galerie du Portail central de la façade Ouest de  Notre Dame de Paris)rois_de_juda Galerie Ntre DamePortail central façade Ouest.jpg

« Josias jugeait la cause du malheureux et du pauvre, de la sorte tout allait bien pour lui. N’est-ce pas là me connaître ? dit l’Eternel » Jér 22.16

Observons

A-   V 1-5 : A qui s’adresse cette parole de l’Eternel ? A quel moment est-elle prononcée (voir v 10) ? Quel ordre est donné au roi (v 3) ? Quelles promesses et quelle menace sont faites par Dieu (v 4-5) ?

V 6-9 : Que représente la maison du roi pour l’Eternel ? Qu’y avait-il eu d’admirable et de précieux en Galaad et au Liban (v7) ? Que concerne la menace de l’Eternel (v 6b-7) ?

V 8-9 : Quelle est la cause de la ruine de Juda (voir v 21) ?

B-   V 10-19 : De quels rois s’agit-il aux versets 10,11-12,13-19 ? Qu’est-il arrivé au premier et au second (v 10) ? Comment agit le 3ème ? Quel est l’objet de ses pensées (v 13-15, 17) ? Comment agissait son père (v 15-16) ? Quel sort est promis en contraste à Jojakim (v 18-19) ? Lire 2 Chroniques 36.6 ; Jérémie 36.30.

Comprenons              

Le prophète Jérémie s’est vu confier par l’Eternel la mission d’interpeller les rois de Juda à la fin du royaume du sud. Ceux-ci se succèdent très rapidement à partir du roi Josias, le roi réformateur mort prématurément pour n’avoir pas discerné la voix de Dieu dans la bouche du Pharaon, qui lui recommandait de ne pas intervenir contre le passage de ses troupes sur son territoire. Dieu pouvait-il parler par un roi Egyptien ? (2 Rois 23.29 ; 2 Chroniques 35.20-24)…A Dieu, pourtant rien n’est impossible ! Jérémie donne en exemple à ses descendants, l’intégrité de la foi et la justice de leur père, frère ou grand-père.

Dans notre texte, le prophète semble s’adresser d’abord au roi Jojakim, fils de Josias (v 18), monté sur le trône après le décès de son père et l’exil de son frère Schallum-Joachaz (v 11), emmené de force en Egypte par le Pharaon Neko (2 Rois 23.33 ; 2 Chr 36.4). Jérémie prévoit qu’il n’en reviendra pas  (22.10b-12) !

Jojakim (alias Elyakim) loin de suivre les traces de son père, vit dans le luxe (v 14), l’oppression, la violence, la cupidité (v 17) et l’injustice envers ses sujets les plus démunis. Jérémie lui rappelle (v 3-4) avec force les principes d’un règne heureux et stable qu’apprécie l’Eternel (v 6a, 15-16). Alors que Juda est couvert des plus belles forêts (= chênes des montagnes de Galaad et cèdres des sommets du Liban qui ont été utilisés pour construire le temple et les palais royaux), la conduite injuste et impie du roi entraîne le pays tout entier à la ruine (v 7-8), et le roi à une mort déshonorante « comme un âne » c’est-à-dire sans sépulture (v 19 ; 2R 24.6). La Bible ne la décrit pas. On sait seulement qu’il fut mis aux fers par Nébucadnetsar dans l’intention d’être exilé avec les premiers déportés dont Daniel (Dan 1.1), qu’il resta à Jérusalem après avoir été sans doute gracié, et qu’il mourut onze ans plus tard, après s’être rebellé contre le roi de Babylone (2 Chr 36.10) qui envoya contre Jérusalem, vers 597 av JC, des bandes de ses vassaux Chaldéens, Syriens, Moabites, et Ammonites (2 Rois, 24.1-3). Idolâtre et fanatique, Jojakim persécuta les prophètes et menaça de mort Jérémie (26.7-24).

Son jeune fils Jojakin, âgé de 18 ans (2 Rois 24.8), lui succéda 3 mois et 10 jours, avant d’être lui aussi exilé avec sa mère, et sans doute Ezéchiel (Ez 1.3), à Babylone, (Jér 22.24-28).

 Le dernier roi auquel s’adressa Jérémie fut Sédécias (alias Matthania), dernier fils de Josias et oncle de Jojakin (Jér 32.1). Pendant les onze ans de son règne, il refusa d’écouter le prophète qu’il retint prisonnier jusqu’à la destruction de Jérusalem et du temple, et la dernière déportation à Babylone en 586 av JC (Jér 52).

Jérémie ne cessa de rappeler à tous ces rois (le verset 9 est au centre du texte pour marquer son importance), qu’abandonner l’alliance avec Dieu pour se tourner vers des idoles, constitue la cause spirituelle des malheurs qui s’abattent sur Juda. Il ne tient qu’à ces rois de consolider leur règne en écoutant la voix de l’Eternel (v 4).

Comme toujours dans l’Ancien Testament, la direction des événements destructeurs est attribuée à Dieu (v 7) pour bien faire comprendre au peuple et aux rois infidèles l’enchainement de cause à effet de leur idolâtrie. Mais après la venue de Jésus, on ne peut pas dire que Dieu s’emploie à châtier ou éprouver (Jac 1.13) son peuple  et ses rois par tous les malheurs qui fondent sur eux. Il cherche seulement à leur faire prendre conscience de leur responsabilité dans ces maux, en utilisant les circonstances et les sentiments belliqueux à leur égard de leurs voisins (Jér 22.7-8a, 25). Ces avetissements divins sont à prendre d’autant plus au sérieux qu’ils sont accompagnés d’un serment divin (v 5), signe incontestable de la gravité de la situation et de la vérité de la menace. Ils ont pour but de faire revenir le peuple et les rois à leur Dieu qui ne désire que les combler de ses bénédictions (v4).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-       Comment réagissons-nous aux avertissements de Dieu concernant notre mode de vie, qu’Il nous adresse par sa parole ou par les circonstances adverses ?

-       Quels parallèles peut-on faire entre l’époque de la fin de Jérusalem et notre époque de la fin des temps ?

-       Quelles idoles (préjugés, traditions, passions…) accaparent notre pensée et notre mode de vie personnelle ou ecclésiale ?

-       Comment en prendre conscience, les abandonner et ainsi « sortir de Babylone,  pour n’avoir pas part à sa ruine» (Ap 18.4) ?

08:00 Publié dans Jérémie | Lien permanent | Commentaires (0)

02/10/2015

Etude n°2 Crises intérieures et extérieures Jér 2.1-13 (10 10 15)

Etude n°2 Crises intérieures et extérieures Jér 2.1-13 (10 10 15)

« Israël était consacré à l’Eternel, il était les prémices de son revenu ; tous ceux qui en mangeaient se rendaient coupables et le malheur fondait sur eux, Oracle de l’Eternel » Jér 2.3

Observons

V 1-3 : Que rappelle l’Eternel à son peuple ? A qui le compare-t-il ? A quel moment de son histoire fait-il allusion ? Pourquoi ?

Qu’est-ce que la consécration d’Israël à l’Eternel entraînait pour lui et pour les autres peuples  (Ex 17.8-16) ? Que signifie être « les prémices de son revenu » ? (Deut 18.3-5 ; Ex 19.5-6)

V 4-5 : A qui s’adresse l’Eternel ? Quelle différence peut-on faire entre Jacob et Israël ? Pourquoi donner ces deux noms au peuple ? Que reprochaient les hommes à Dieu, et Dieu à son peuple ? Que représente ici la vanité ? Quel effet a-t-elle sur ceux qui la suivent ?

V 6-8 : Relever le contraste entre l’attitude des hommes (6 et 8) et celle de Dieu (6a, 7a) Que dénonce Dieu par deux fois en disant : « Ils n’ont pas dit : où est l’Eternel ? ». A l’intérieur du v 6, relever comment on passe de l’action de l’Eternel aux plaintes du peuple. Comment Dieu y répond-il (7a)?  Qu’obtient-il en retour ? Au v 8, quelle gradation existe-t-il  dans l’éloignement de Dieu selon la catégorie sociale des coupables ?

V 9-13 : Quel sens donner à l’expression « entrer en procès avec… » ? Pourquoi parler des fils de vos fils (Ex 20.5) ? Comment cela permet-il de dater cette prophétie ?

V 10-11 : A quels peuples est comparé Israël ? Qu’est-ce que Dieu oppose entre ces peuples et Israël ?

V 12-13 : Pourquoi prendre à témoin les cieux ? Quel est le double mal commis par Israël ? Comment l’image de l’eau le suggère-t-elle ? Quel contraste y a-t-il entre Dieu et les hommes dans cette métaphore ?

 

Comprenons

Le premier groupe de prophéties de Jérémie (ch 2-24) débute par une parole véhémente de Dieu contre son peuple infidèle et sourd : il faut crier à ses oreilles tant il a de mal à entendre la voix de Dieu. Sous l’image de l’union conjugale à ses débuts, l’Éternel lui rappelle l’alliance d’amour qui les liait lorsqu’Il a fait sortir son peuple d’Égypte, et l’a conduit 40 ans au désert. Israël avait été choisi entre tous les peuples, pour porter son Nom au milieu d’eux et constituer une nation sainte (mise à part) à son service (Ex 19.5-6 ; Deut 14.2). Il devait être les prémices de la moisson des croyants qui reviendrait à Dieu à la fin des temps (Jac 1.18). En tant que tel, il était assuré de l’amour et de la protection de Dieu contre tous les attaquants possibles, comme les Égyptiens et les Amalécites au désert (Ex 17.8-16).

Pour être sûr d’être entendu par tous, Jérémie interpelle les habitants de Jérusalem sous les deux noms qu’on leur donne : maison de Jacob et familles d’Israël : ceux dont le cœur n’est pas encore régénéré par une rencontre personnelle avec Dieu (= Jacob), et ceux qui ont une relation personnelle avec Dieu, comme Israël après son combat avec l’ange au gué de Jabbok (Gen 32.25-33). Ainsi, le peuple tout entier est concerné par cette admonestation divine, habitants, sacrificateurs, docteurs de la loi, chefs politiques et religieux (= bergers), prophètes (v 8). Dieu se plaint de l’abandon de tous au profit d’idoles vaines. Il est intéressant de constater au v 5 que les adorateurs d’idoles en s’éloignant du Dieu de la Vie, perdent ce qui donne sens et valeur à leur existence, et deviennent aussi futiles, sans consistance ni valeur, que leur objet de culte. Ils ne se sont plus inquiétés de rechercher l’Éternel, leur Libérateur de l’Égypte, mais ils n’ont vu que les désavantages du désert où Il les avait menés (v 6b), alors que Dieu les conduisait vers un pays fertile, qu’ils se sont empressés de dénaturer et pour ainsi dire profaner (v 7) : ce pays de Canaan dont Dieu avait chassé les autochtones devant son peuple était par là-même sa possession, lui était consacré ! Les prêtres chargés de rechercher l’Éternel dans son sanctuaire, l’ont oublié, les docteurs de la loi ont négligé l’approfondissement et l’enseignement des Écritures, les chefs se sont détournés des directives divines et enfin les prophètes ont parlé ou prêché pour Baal au lieu de Dieu ! Tous se sont mésalliés avec des idoles ! Chacun a fait exactement le contraire de ce dont il était chargé par sa fonction.

Si cette prophétie date du début du ministère de Jérémie sous le règne de Josias, elle révèle combien les réformes religieuses entreprises par le roi ont été superficielles au niveau du peuple et de ses gouvernants.

Dans le procès que l’Éternel intente à son peuple, il est l’accusateur des contemporains de Jérémie et leur promet (selon une mauvaise interprétation du 2ème commandement d’Ex 20.5[1]) de faire tomber sa sentence sur leurs petits fils, c’est-à-dire deux générations après. C’est à ce moment qu’eurent lieu le siège de Jérusalem, la destruction du temple et l’exil du peuple, car au lieu de se repentir tous s’endurcirent dans leur idolâtrie.source dans mains.jpg

Alors que les peuples païens de l’Occident (Kittim = Chypre) et de l’orient (Kedar descendant d’Ismaël habitait entre l’Arabie et la Babylonie) restent fidèles à leurs faux dieux, Israël abandonne le vrai Dieu qui fait sa gloire (v 11) et est la source de la vie (v 12). Dieu en prend à témoin l’univers entier tant l’attitude d’Israël est scandaleuse : rien n’est plus absurde que de quitter ce qui vous donne vie abondante gratuitement, pour se tourner vers des idoles qui ne peuvent même pas conserver la vie qui reste encore, ressemblant aux citernes percées qui ne retiennent pas les eaux reçues qu’elles sont censées conserver. Cela se vérifia dans l’histoire de Jérusalem. La ville que Dieu chérissait et à qui il accordait ses bénédictions et sa protection, par son idolâtrie opiniâtre, s’est condamnée elle-même à la destruction et à l’exil de ses habitants. Le cœur endurci n’entend plus la voix de Dieu et suit la pulsion de ses désirs sans considérer les conséquences de son abandon du seul Dieu qui puisse donner Vie et Liberté.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-       Quand nous est-il arrivé de nous plaindre de Dieu au lieu de considérer ses bienfaits ?

-       En tant que prophètes des derniers temps, comment recherchons-nous la présence de Dieu dans notre vie pour résister à l’attrait d’une vie futile, ou au désespoir devant le déchaînement du mal dans le monde ?

-       Où cherchons-nous notre sécurité et notre bonheur ?

-       A quelles fausses imaginations nous accrochons-nous pour notre avenir et celui de l’Église ? A quelles vanités préférons-nous passer notre temps et dépenser notre argent ?

-       Comment ne pas imiter les Israélites du temps de Jérémie à l’approche du retour de Jésus ?



[1] En effet le verbe traduit par « punir » signifie en réalité s’occuper de, visiter. L’Éternel ne fait pas retomber la faute des pères sur leurs descendants, mais s’occupe de ses descendants pendant trois ou quatre générations pour leur éviter les conséquences de ces fautes, ou les inviter à ne pas les commettre aussi.

08:00 Publié dans Jérémie | Lien permanent | Commentaires (0)