UA-111710466-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/10/2014

Etude n°5 : L’amour et la loi, Jacques 2.1-3 (01 11 14)

Étude n°5 : L’amour et la loi, Jacques 2.1-3 (01 11 14)

« Le jugement est sans miséricorde pour qui n’a pas fait miséricorde. La miséricorde triomphe du jugement. » Ja 2.13

 

Observons loi dans coeur lumineux.JPG

A-    1-4 : Pas de différence entre les personnes :

  • Que représente pour Jacques la différence entre les personnes (v 4) ?
  • Avec quoi est-elle incompatible ? (v 1)
  • Sur quels critères est-elle faite ? (v 2-3)

B-    5-7 : Choix de Dieu

  • Qui Dieu a-t-il choisis ?
  • Quelles promesses leur fait-Il ? Quel contraste existe entre ces promesses et le traitement subi ?
  • De quels riches s’agit-il aux v 6-7 ? Que signifie « blasphémer le nom de Christ » ?

C-    8-11 : Le croyant face à la loi

  • Pourquoi la loi est-elle qualifiée de « royale » ?
  • Que représente la transgression d’un commandement ? Y a-t-il des gros et des petits péchés ?
  • Pourquoi Jacques prend-il en exemples les commandements contre le meurtre et l’adultère ? Comparer le v 11 avec le v 8.

D-    12-13 : Jugement et miséricorde

  • Sur quelle loi se fait le jugement ? Comment est-elle appelée par Jacques ? Que signifie-t-elle  en rapport avec le jugement ?
  • De quelle miséricorde s’agit-il : celle de Dieu ? Celle des hommes ? (Comparer avec Mat 25. 31-46)

 

Comprenons

A-    Pas de différence entre les personnes

L’ordre de Jacques montre qu’il existait dans l’église judéo-chrétienne des origines, des différences faites entre les personnes selon leurs biens matériels et leur apparence. Il faut savoir que pour les Juifs la richesse était considérée comme une bénédiction divine, et la pauvreté comme une malédiction de Dieu. Jacques se démarque de ce préjugé en affirmant que la foi en Jésus Christ, « Seigneur de gloire » est incompatible avec cette coutume tout humaine d’honorer le riche et de mépriser le pauvre. Le thème est récurrent et reprend les recommandations de Jésus (Luc 14.8-14) qui condamnaient l’admiration des Pharisiens selon les apparences. En opposant la foi dans un Christ glorieux à l’attitude superficielle des Pharisiens, Jacques en montre la vanité et l’insignifiance. Adorer un Seigneur de gloire rend bien mesquine la distinction entre les hommes selon leur richesse matérielle ! Qui adore le plus, le meilleur, n’a pas besoin de donner de l’importance et de s’attacher au moins !

Faire de telles distinctions entre les hommes, c’est s’ériger en juge d’autrui selon les apparences, c’est être en contradiction avec la foi que l’on professe, c’est ressembler aux Pharisiens qui ont rejeté Jésus parce qu’il « n’avait rien pour attirer l’œil » (Es 53.2-3). C’est juger selon la « chair », contre la volonté et le choix de Dieu (Mat 7.1 ; Jn 8.15).

 

 B-    Choix de Dieu

En effet, Dieu recommande au croyant (2 Cor 4.18) de « considérer les choses invisibles et éternelles » au-delà du visible. Comme le Seigneur a choisi de s’incarner dans la condition sociale la plus humble et la plus démunie, il considère le pauvre de ce monde comme son frère, ou son enfant privilégié (1 Cor 1.27-29), à qui il promet l’héritage de la vie éternelle. Ce n’est pas tant sa pauvreté matérielle qui le rend digne de cet héritage, mais plutôt sa disposition d’esprit dans ce dénuement : il est plus ouvert à prendre conscience de ses besoins matériels et spirituels et à se tourner vers Celui qui peut les satisfaire et l’aider à vivre. Pauvres des biens de ce monde, ils sont riches en foi et en biens spirituels (1 Pie 4.14). Dieu donne à tous, riches comme pauvres, cette promesse de vie éternelle, mais celui qui se satisfait de ses possessions matérielles ou intellectuelles, ne prend pas facilement en considération les paroles de Dieu, et pense pouvoir s’en passer.

Jacques fustige les distinctions qui sont faites dans l’Église entre les personnes selon leur apparence, d’autant plus sévèrement que, ces riches qu’on admire, sont des Juifs incrédules qui les oppressent, les persécutent et leur font des procès ou agissent injustement envers eux (Ja 5.4). A ces injustices, ils ajoutent le blasphème contre le nom de Christ que les chrétiens portent. En les méprisant, ils méprisent le Christ, en les persécutant, ils persécutent le Christ (Ac 18.6 ; 1 Cor 12.3 ; Mat 27.39 ; Ap 13.6 ; 16.9 ; Jean 15.20) !

 

C-    Le croyant face à la loi

Jacques accorde à ses lecteurs (v8 : « sans doute, si… ») que bien recevoir le riche peut être louable, si c’est fait au nom de l’amour que recommande la loi « royale » de l’amour du prochain. (Cette loi résume toutes les autres, donc les domine comme un roi domine ses sujets). Mais si l’accueil favorable fait au riche s’accompagne du mépris ou du rejet du pauvre, il devient une transgression de la loi d’amour.

La loi étant une, enfreindre un commandement, c’est les enfreindre tous. Les six commandements de la seconde table (Ex 20) concernent les relations avec les autres, donc l’amour du prochain à six facettes inséparables ! On ne peut non plus faire de hiérarchie entre elles : il n’y a pas de petits et de grands péchés, il y a simplement une marche dans la loi de la liberté loin du péché, ou une marche hors-la-loi ! En effet, Dieu a donné la loi au peuple qu’il avait libéré de l’esclavage d’Égypte, pour qu’il puisse vivre dans cette liberté. Jésus nous a libérés de l’esclavage du péché, et nous indique la même loi à suivre pour ne pas retomber sous la puissance du péché. Le péché est la séparation d’avec Dieu, et se manifeste sous toutes les formes de conduite qui ne sont pas issues de l’amour du prochain.

 

D-    Jugement et miséricordeMEPRIS du fort envers faible.JPG

Retomber sous l’esclavage du péché fait encourir le jugement de Dieu pour le manque d’amour du prochain (Mat 25.41-46 ; Mat 18.23-35). Comme on récolte ce qu’on a semé (Gal 6.7-8), l’absence d’amour et le jugement porté sur l’autre produisent le jugement de Dieu et la mort ; mais l’amour répandu autour de soi produit de l’amour en retour, et évite la condamnation d’un jugement divin (Mat 5.7). En bref, celui qui aime Dieu et se comporte comme tel, échappe au jugement (Jean 3.18, 21 ; voir aussi la vraie mère dans le jugement de Salomon, véritable préfiguration du jugement de Dieu, 1 Rois 3.16-28).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne :

-          Quelles injustices envers les autres continué-je à commettre malgré ma profession de foi en Christ ? Qui regardé-je avec mépris ? De quelle relation suis-je porté à me vanter ? Pourquoi ? Qu’est-ce que je recherche dans la société où je vis (profession ou église) ? Comment me corriger  pour rester fidèle à l’amour de Christ ?

-          Comment perdre l’habitude de hiérarchiser mes transgressions pour amoindrir ma responsabilité ?

-          Envers qui puis-je et dois-je montrer de l’attention et de l’affection cette semaine ?

 

08:00 Publié dans Jacques | Lien permanent | Commentaires (0)

17/10/2014

Etude n°4 : Vivre la parole de vérité, Jac 1.19-27 (25 10 14)

Etude n°4 : Vivre la parole de vérité, Jac 1.19-27 (25 10 14)

 « Pratiquez la parole et ne l’écoutez pas seulement, en vous abusant par de faux raisonnements » Ja 1.22

« La Parole, miroir de l’âme humaine »Bible miroir de l'âme.jpg

Observons

Trois parties :

1-                 19-21 : Réception de la Parole

-          Que savent ou doivent savoir les destinataires de la lettre ? Sur quel mot du v 18 se fait la transition ?

-          Qu’est-ce qui est opposé entre les versets 19-20 et le verset 21 ?

-          Quelles qualités doit cultiver le croyant pour recevoir la Parole ? En quoi s’opposent-elles à la « colère » ? Quand la Parole peut-elle sauver ?

2-              22-25 : Mise en pratique de la Parole

-          Quels peuvent être les « faux raisonnements » qui abusent le croyant ? (voir Gal 6.3 ; Ja 1.26 ; 1 Jn 1.8 ; Ap 3.17)

-          Que révèle la Parole à l’homme qui l’entend ou la lit ? Relever la façon dont le croyant considère et aborde la Parole ?

-          En quoi la loi peut-elle être parfaite et loi de liberté ?  Qu’est-ce que cette loi ? (voir Mat 5.17 ; Rom 8.2 ; Gal 6.2).

3- 26-27 : La vraie religion

-   Qu’est-ce qu’être religieux ? (Act 2.46 ; 3.1 ; 21.23-24)

-   Que sont la fausse et la vraie religion ? Sur quoi se fondent-elles ?

-   A qui se réfère la vraie religion ? Pourquoi Jacques le rappelle-t-il ?

 

Comprenons

1-                 Réception de la Parole :

Pour comprendre l’enchaînement des idées de ce passage avec le précédent, il faut relire le v 18 : Jacques y place, au milieu, le rôle créateur de la Parole de Dieu. Le verbe « savoir » du v 19 peut être traduit comme un impératif « Sachez-le » ou un présent de l’indicatif « Vous le savez ». Ce que les croyants doivent savoir, connaître, c’est la régénération de leur être qu’opère en eux la Parole de vérité, c’est-à-dire l’Evangile de la grâce de Christ (Jean 8.32 ; 17.17 ; 1 Pie 1.23, 25). S’ils ont entendu cette parole et en ont été touchés, ils ont à porter leur attention sur la manière dont ils l’accueillent et l’intègrent à leur vie. Jacques le développe dans les versets 19-21. Savoir intellectuellement que la Parole a la puissance de Dieu pour régénérer le cœur, ne suffit pas à le transformer. Il doit être bien disposé envers cette Parole : Il lui faut

 * désirer profondément l’écouter, dans le sens d’entendre et suivre,

  * ne pas chercher à la discuter ou la contester (1 Tim 6.4), en se croyant

supérieur à la volonté de Dieu.

  * ne pas s’irriter contre ses prescriptions, ses révélations dérangeantes pour les habitudes et les prétentions de son cœur ;

  * ne pas l’utiliser pour satisfaire ses passions, son fanatisme, ou « sa colère » contre les autres, sous prétexte « d’accomplir la justice de Dieu »(Rom 2.1-2) ou défendre sa cause (voir Paul Act 9.1 ; 1 Tim 1.13). Qui sommes-nous pour contester, ou juger de la justesse de la Parole de Dieu, ou de la foi de l’autre ? (Rom 14.4 ; Ja 4.12) ?

 2-   Mise en pratique

Jacques met la douceur et la sainteté en contraste avec cette attitude présomptueuse et pleine de « méchanceté ou malice » de celui qui écoute sans obéir. Méchanceté et malice s’entendent non au sens moral, mais au sens spirituel : est méchant celui qui n’agit pas comme Dieu le veut. Les « excès de la malice »peuvent se comprendre comme les débordements des manifestations de sentiments mauvais, résumés dans le mot « colère ». La Parole plantée dans le cœur ne pourra fructifier que dans un climat de douceur, c’est-à-dire d’humilité et de maîtrise de soi, que l’Esprit accorde au cœur réceptif (Ja 1.5 ; Mat 7.11)

Rappelons ici le sens biblique du mot « âme » : il signifie la vie, la personne vivante tout entière. On peut  l’entendre comme un pronom personnel (Mon âme, bénis l’Éternel que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom Ps 103.1). Ici Jacques écrit que la Parole « peut vous sauver ». Si elle n’est pas accueillie dans les conditions requises, sa puissance n’a aucun effet sur l’homme. L’entière responsabilité de son action repose sur celui qui l’entend et la met en pratique ou non. L’expérimentation de la parole la rend puissante pour sauver.

Au verset 22, Jacques reprend ce que Jésus avait lui-même dit sous la forme de la parabole des deux maisons (Mat 7.21-27).maisons sur roc et sable.jpg

Beaucoup se contentent d’être des auditeurs passifs, d’avoir l’apparence de bons chrétiens par des paroles et des attitudes pieuses, dont Jésus dénonce sévèrement l’hypocrisie (Mat 7.23 ; 23.13, 23-28). Pour Jacques ce sont de « faux raisonnements », trompeurs sur soi-même et sur son état devant Dieu.

La Parole est pour lui un miroir révélateur de la vraie nature humaine. L'auteur de la lettre  aux Hébreux  dira (4.12) que « la Parole est plus acérée qu’une épée à deux tranchants, elle pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit (= de l’affectif et du spirituel), des jointures et des moelles (= tout l’être intérieur dans sa profonde intimité), et elle juge des sentiments et des pensées du cœur ». Devant le tableau de lui-même que lui présente la Parole de Dieu, l’homme n’a que deux possibilités : le refuser et s’enfermer dans l’aveuglement et l’oubli, parce que ce tableau l’humilie et le dérange, ou accepter la vérité avec humilité, et mettre en pratique la leçon reçue.

Pour cela il lui faut « plonger ses regards » dans la Parole : cela lui demande attention, concentration, persévérance et humilité. Car  reconnaître que la Parole est vérité, que la loi est parfaite, et qu’elle libère de l’esclavage du péché, c’est abandonner tout orgueil, tout désir d’autonomie spirituelle, c’est aller à contre-courant de la prétention humaine à s'autogérer, à faire sa volonté propre sans contrainte extérieure. Or la loi divine exprimée dans les « dix paroles » (Ex 20) n’offre rien d’autre que le moyen proposé par Dieu à sa créature pour conserver la liberté qu’Il lui a donnée, en faisant mourir en son Fils sur la croix  notre nature humaine prisonnière du mal.

Jac 1.27 : Écouter la Parole et la mettre en pratique revient à vivre selon le projet de Dieu, dans l’amour de Dieu et du prochain, et dans la sainteté de la conduite (= dans la consécration à Dieu de sa conduite). Le résultat d’une telle vie, c’est le bonheur et la réussite de ses entreprises ! (v 25 b).

 3-         La vraie religion (v 26-27)

Les expressions « être religieux » et religion employées par Jacques dans ces versets ne se retrouvent pas ailleurs dans le Nouveau Testament, sauf à propos des pratiques des Pharisiens (Act 26.5) et du culte des anges de certains formalistes. Ces mots sur la racine des mots « lien, relier », désignent une piété superficielle, formaliste, qui multiplie les gestes rituels, les actes « pieux » prescrits par la communauté ecclésiale. Cette « religion » ne relie pas à Dieu mais à l’institution humaine qui a édicté ses règles de dévotion. Elle ne change ni le cœur ni la vie, car elle n’a d’amour ni pour Dieu ni pour le prochain, et elle ne renonce pas à la satisfaction de ses propres désirs naturels, à ses comportements hypocrites.

La pratique de la Parole, si elle ne vient pas d’un cœur pur (= non partagé), sans hypocrisie, n’est qu’une vanité dont l’homme croit pouvoir se glorifier, ou s’attribuer le mérite. Elle est un contre-témoignage à la pureté, la sainteté et l’amour de Christ que le croyant est appelé à imiter.

La vraie piété reconnaît en Dieu un Père aimant (v 27), qui seul peut transformer un cœur orgueilleux et vantard (v 26 : qui ne tient pas sa langue) en un cœur humble et pur, plein d’amour et d’attention à Dieu et aux autres. Or l’image que l’on se fait du Dieu  que l’on veut servir, conditionne son service et son comportement, donc sa « religion » !

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Comment est-ce que je reçois les enseignements, les exhortations, les réprimandes, et les promesses de la Parole de Dieu ?

-          Que faire pour ne pas les oublier en toutes circonstances ?

-          Quelle image de moi, ou de l’Église me renvoie la Parole ? Comment la recevons-nous ? En quoi modifie-t-elle notre opinion sur nous-mêmes et sur les autres ?

-          Dans quel état d’esprit suis-je lors de mes actes de piété (culte, rendu de la dîme, sainte cène, prières, etc.) ? Comment éviter d’être « pharisien » ?

-          La bienveillance, la générosité envers les défavorisés de la vie, l’abstinence des plaisirs du monde, sont-elles des garanties de religion pure et sans tache, et de salut ? Pourquoi ?

-          Quelle image de Dieu me suis-je forgée à la lecture de la Parole de Dieu ? Comment concrètement puis-je la manifester dans ma façon de vivre ?

08:00 Publié dans Jacques | Lien permanent | Commentaires (0)