28/07/2023
Etude n°6 : Mystère de l’Évangile Eph 3.1-13 (05 08 23)
Etude n°6 : Mystère de l’Évangile Eph 3.1-13 (05 08 23)
« A celui qui, par la puissance qui agit en nous, peut faire infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui la gloire dans l’Église et en Christ-Jésus, dans toutes les générations aux siècles des siècles ! Amen ! » Eph 3.20-21
Observons
Le contexte :
2.11-19 : Quel est le sujet de l’argumentation de Paul en ces versets ?
2.20-22 : Sur quoi s’édifie l’Église et dans quel but ?
Le texte : 3.1-13
V1 : - Comment Paul introduit-il la prière qu’il exprimera au v 14 ? Que recouvre le mot « cela » ?
V2 : - Sur quel mot Paul ouvre-t-il une parenthèse ? Qu’indique sa répétition aux versets 7 et 8 ? De quelle mission est-il investi et par qui ?
V3-9 : - Quel mot est répété 4 fois en ces versets ? Quel sens avait-il à l’’époque de Paul au contraire du sens actuel ?
v3 : - Quelle est la teneur des « quelques mots » de Paul ?
v4 : - Qu’est-ce qui a été donné à Paul par cette révélation ?
v5 : - Qu’est-ce qui a changé par rapport au passé ?
v6 : - Quelle est la grande nouveauté dans cette révélation ? Qui sont les païens pour Paul ?
v7 : - Quel effet ce message a-t-il eu sur la vie de Paul ?
v8 : - Dans quel état d’esprit a-t-il accepté sa mission ? De quelle richesse du Christ parle-t-il ?
v9 : - D’où vient cette révélation de la rédemption des païens ? Pourquoi associer rédemption et Création ?
v10 : - Qui sont les principautés et pouvoirs des lieux célestes ? Qu’est-ce que l’Église leur révèle qu’ils ne connaissent déjà ?
v11-12 : - Quel dessein de Dieu Jésus a-t-il réalisé ?
v13 : - Quelle prière Paul adresse-t-il pour lui-même (le pronom personnel « vous » n’est pas présent dans le texte original) ? Qu’est-ce qui fait la « gloire des Éphésiens » ? voir 1 Cor 4.9-13 ; 2 Cor 1.5-7.
Comprenons
Le Contexte : Au chapitre précédent (2.11-19) Paul rappelle aux Éphésiens, donc de culture païenne et idolâtre, l’œuvre de rédemption du Christ qui les a intégrés dans le peuple de Dieu, car il est mort et ressuscité pour eux aussi bien que pour les Juifs. Il leur a accordé comme à eux libre accès auprès du Père (v 18), et les considère comme constituant avec eux l’édifice spirituel de l’Église où Dieu habite (20-22). Cet édifice s’appuie sur le témoignage des apôtres et des prophètes, et c’est Christ qui, comme pierre angulaire, unit par sa croix les deux courants de croyants qui jusque-là s’opposaient.
Le Texte : En s’appuyant sur cette vérité importante (= cela) Paul commence une prière pour les Éphésiens d’origine païenne, qu’il interrompt brusquement et ne reprendra qu’au verset 14, après avoir rappelé son apostolat auprès d’eux.
V1 : Paul se présente comme "prisonnier du Christ Jésus pour les païens". Cela peut se comprendre au sens premier : il est effectivement prisonnier à cause de son apostolat auprès des païens (v 13), ou au sens second, il est prisonnier de Christ, il ne peut échapper à sa vocation parmi les païens, qu’il considère comme une grâce qui lui a été faite par Dieu (v 2, 7, 8) Il va développer cette grâce dans les versets suivants (3-10). C’est un don divin gratuit, il ne le méritait, ni ne le cherchait car il se considère comme le moindre des « saints »(= des croyants) ayant persécuté l’église avant d’avoir reçu la révélation de Jésus-Christ sur le chemin de Damas.
Cette vocation ne lui vient pas des hommes mais c’est l’œuvre de Jésus qui lui a fait « voir » par l’Esprit, lui a révélé ce qui jusque-là n’était pas compris. Le mot « mystère » (v3, 4,9) à son époque ne désignait pas, comme pour nous, quelque chose d’inconnu, intrigant et incompréhensible. A son époque, on nommait « mystère » une information divine cachée aux non-initiés, mais dont seuls les initiés pouvaient avoir la révélation. C’est ainsi que Paul en parle en disant que les anciens n’ont pu en avoir la pleine connaissance, comme la lettre aux Hébreux (11.13) l’affirme en parlant d’Abraham et des héros de la foi dans l’Ancien Testament. Il fallait la puissance du Saint-Esprit répandu sur tous depuis la Pentecôte, pour ouvrir les esprits des Juifs convaincus d’être les seuls à bénéficier du salut, sur l’universalité du salut offert à tous les païens (v 6-7). En recevant la compréhension de cette grâce, Paul a accepté la mission d’annoncer cette Bonne Nouvelle aux peuples païens (= non-Juifs). Pour lui, c’est Dieu le Créateur qui a formé de toute éternité le projet de salut des païens (v 11), comme une nouvelle création, où tous les humains, dans leur diversité, seraient unis dans la foi en Christ le Sauveur (v 9) et pourraient "s’approcher de Dieu librement et sans peur" (v12). Cette réalité spirituelle peut se vivre dans l’Église, peuple de Dieu, et être une démonstration de l’amour et de la sagesse de Dieu aux yeux des anges, ("principautés et pouvoirs dans les lieux célestes"), qui désirent y « plonger leurs regards »(1 Pie 1.12c). Le verbe « connaître » est utilisé au v 10 dans le sens biblique « d’expérimenter », d’avoir une « relation intime ». Les anges savaient intellectuellement parlant, que Dieu est sage et bon, mais l’Église devient leur champ d’observation de cette réalité s’exprimant pratiquement dans l’union d’esprit des Juifs et des païens grâce au sacrifice de Jésus pour eux tous, et dans la liberté de leur relation avec Dieu.
Pour terminer ce rappel de sa vocation, Paul demande au Seigneur de ne pas perdre courage dans ses souffrances au service de Christ. La persévérance et la force dans le témoignage, qu’il demande à Dieu sont pour les Éphésiens leur « gloire », leur moyen de connaître la Bonne Nouvelle et d’obtenir la glorification finale de toute vie chrétienne.
Question pour une application dans la vie chrétienne
- Nos relations interpersonnelles au sein de nos églises révèlent-elles l’amour inconditionnel de Dieu pour tous ? Quelles sont les barrières qui nous séparent les uns des autres, dont nous pouvons demander pardon à Christ ?
- Comment vivre dans l’église et dans mon foyer la liberté de nous approcher de Dieu sans crainte ?
- Comment annoncer l’Évangile comme une Bonne Nouvelle ?
- Comment rester unis dans la diversité des cultures et des rangs sociaux ?
08:00 Publié dans Epitre aux Ephésiens | Lien permanent | Commentaires (0)
21/07/2023
Étude n°5 : L’expiation à la Croix et l’Église Eph 2.11-22 (29 08 23)
Étude n°5 : L’expiation à la Croix et l’Église Eph 2.11-22 (29 08 23)
« Maintenant en Christ-Jésus, vous qui autrefois étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang de Christ. Car c’est lui notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, en détruisant le mur de séparation, l’inimitié. » Eph 2.13-14 (Jésus, pierre angulaire de l’Église)
Observons
Le contexte
Paul s’adresse aux membres de l’Église d’origine païenne, en leur rappelant
- leur situation passée d’incirconcis, d’étrangers à Israël (v 11-12)
- l’abolition (= expiation) par Christ sur la croix de la séparation entre Dieu et les hommes, et entre les hommes-mêmes, pour qu’ils forment un seul corps (13-16).
Le texte
Le vocabulaire tourne autour de deux thèmes : la réconciliation et l’édification de la maison de Dieu :
17-19 : Jésus, le réconciliateur :
a) 17 : la paix entre les hommes séparés
b) 18 : la paix avec Dieu des uns et des autres
a’) 19 : tous “ gens de la maison de Dieu ”.
20-22 Jésus, fondement de l’Église
a) 20 : Jésus pierre angulaire de l’édifice
b) 21 : Croissance de l’édifice en Christ
a’) 22 : Tous édifiés pour former l’habitation de Dieu
Comprenons
Le contexte (v11-16)
Paul fonda l’Église d’Éphèse, aidé de Priscille et Aquilas puis d’Appolos (Ac 18), d’abord parmi les Juifs, et très vite parmi les païens (Ac 19.8-10). Éphèse devint la métropole du christianisme dans un monde païen cosmopolite. Par cette lettre, Paul s’adresse à tous les nouveaux convertis d’Asie, issus d’un monde toujours tenu à l’écart (au loin,13, 17) et méprisé par les Juifs. Il leur expose la grâce immense de Dieu, qui leur a offert le salut comme aux Juifs, et les a intégrés à son nouveau peuple de croyants, où il désire habiter. A cause des anciens rapports d’inimitié avec le peuple juif, les nouveaux convertis pouvaient sentir la gratuité de leur participation à l’alliance divine.
Au jour des Expiations (Yom KIppour), le sang du bouc pour l’Éternel répandu sur le couvercle de l’Arche contenant la Loi, effaçait symboliquement le péché de l’homme, rendait la loi inactive pour le condamner, et rétablissait la relation avec Dieu ; de même le sang du Christ crucifié efface le péché de l’homme, et réconcilie avec Dieu le pécheur pardonné, qu’il soit d’origine païenne ou juive (v 15-16).
Le texte (v 17-22)
Par Christ, tous ont maintenant accès à la fois à Dieu le Père (18), et aux autres croyants (17). La relation fraternelle n’est rendue possible que par le rétablissement de la relation avec Dieu, que Jésus a permise en faisant mourir sur la croix notre nature de pécheur séparé de Dieu (=expiation du péché = enlèvement, effacement du péché), et en lui donnant par sa résurrection une nouvelle vie dans l’Esprit.
Il n’y a plus de séparation entre croyants, puisque Jésus a apporté la paix pour “ quiconque croit ”(Jean 3.16). Paul l’exprime dans deux fortes oppositions (19) : les étrangers deviennent concitoyens des saints, les gens du dehors deviennent gens de la maison de Dieu (Segond 1910). La paix avec Dieu fonde la paix entre les croyants, et favorise l’édification du temple spirituel de Dieu.
A partir de l’image de la “ maison de Dieu ” (19), Paul poursuit la métaphore de l’édifice : fondement, pierre angulaire, coordination, accroissement, temple, habitation (20-22).Tout cet édifice est élevé en Esprit par opposition au temple matériel si cher au peuple juif.
Le fondement des apôtres et (des) prophètes n’est pas leurs personnes, mais leur enseignement : la Parole et le témoignage de Dieu (1 Co 3.10-11), dont l’unique sujet est Jésus-Christ, véritable pierre angulaire sur laquelle s’appuie tout l’édifice de la foi. Ancien et Nouveau Testaments annoncent le salut en Jésus-Christ.
L’ordre, l’accroissement et la sainteté de la maison de Dieu (21) seront proportionnés à son appui exclusif sur Jésus-Christ (1 Pi 2.4-5), mais aussi à la présence de Dieu par l’Esprit en chacun des membres de l’Église (22) : la croissance harmonieuse de nos communautés dépend de la croissance spirituelle de chacun, de son désir de communion avec Dieu et avec les autres, et de son ouverture au travail de sanctification de l’Esprit en lui.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Paul révèle les bases du sanctuaire céleste qu’est l’Église. Il est bon de se rappeler que nous constituons ce temple spirituel où Dieu veut habiter pour l’éternité (Ap 21.3). L’harmonie, la croissance spirituelle et numérique, la sainteté caractérisent-elles nos communautés dès à présent ? Comment remédier aux points faibles que je perçois (Ep 4.1-3) ? En quoi suis-je un frein à la croissance et à l’harmonie de l’Église ? (Ep 4.16).
- Ai-je le désir d’être un temple saint pour le Seigneur ? (1 Co 3.16 ; 6.19)
- A quoi cela me demande-t-il de renoncer pour être rempli de l’Esprit ? (Ep 4.21-31).
- Suis-je dans l’Église comme une pierre pesante, ou une pierre vivante ?
- Est-ce que j’y viens, en consommateur ou en acteur : pour y trouver la sécurité spirituelle et la chaleur de la fraternité ? pour croître dans la connaissance du Seigneur (Ep 4.13)? pour apprendre à vivre avec Dieu et à aimer inconditionnellement comme lui ? pour louer et adorer mon Sauveur ? pour me ressourcer afin de mieux témoigner de son amour au-dehors ?
- Sur quels points ai-je à progresser avec l’aide de l’Esprit ?
08:00 Publié dans Epitre aux Ephésiens | Lien permanent | Commentaires (0)