06/11/2020
Étude n°7 Adoration dans l’éducation Psaume 78.1-11 (14 11 19)
Étude n°7 Adoration dans l’éducation Psaume 78.1-11 (14 11 19)
« Rendez gloire au nom de l’Éternel !» 1 Chroniques 16.29a
Observons
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1ère strophe : Asaph à son peuple, à la 1ère personne (v 1-2)
2ème strophe : Le peuple et Asaph, à la 1ère personne (v 3-4)
3ème strophe : Dieu à la 3ème personne (v 4b-5a)
4ème strophe: le peuple au 1ère et 3ème personne (v 5b-6a)
5ème strophe : les fils à la 3ème personne (v 6b-8)
6ème strophe : les pères à la 3ème personne (9-11)
Recherche des actions
Hommes (Asaph compris) Dieu
ouvrir la bouche, publier
écouter, prêter l’oreille
entendre, opérer des prodiges
raconter, ne pas cacher, dire établir, donner une loi enseigner, parler, faire connaître ordonner
mettre la confiance en Dieu alliance et loi
ne pas oublier Hauts faits et miracles
observer les commandements
- De qui et de quoi s’agit-il au centre du texte v 4b-5 ?
- Quel est l’objet de la connaissance et de la transmission de génération en génération ? v 4-5
- Que doit produire cet enseignement ? v 7-11
Comprenons
Le passage que nous étudions constitue le prologue du long psaume où Asaph passe en revue l’histoire du peuple avant l’accession de David au trône (v 70-72).
Le prologue lui sert à annoncer le but de cette revue historique : avertir le peuple à ne pas imiter la rébellion ou l’indifférence des pères, en oubliant les louanges dues à l’Éternel pour les bienfaits qu’Il a répandus sur son peuple (v 4-5, 11). L’alternance des personnes dans les différents paragraphes du prologue insiste sur l’idée de transmission, et place au centre la personne de Dieu et ses bienfaits.
Toute connaissance de Dieu vient de la proclamation de la Parole de Dieu, par Dieu d’abord par l’intermédiaire de son prophète (ici Asaph, v 1-2), puis par la chaîne des croyants, de père en fils.
Ce qui doit être transmis pour éviter l’oubli et la désobéissance, ce sont les louanges adressées à Dieu pour sa puissance et ses miracles. Ils seront développés dans la suite du psaume : passage de la Mer Rouge, marche dans le désert où Dieu les a nourris et abreuvés (v 12-31), pardon de leurs faiblesses, plaies d’Égypte contre leurs oppresseurs, entrée en Canaan (v 38-55). Les plus grands bienfaits de l’Éternel furent sa révélation au Sinaï avec le don de la Loi (v 5) qui scellait son alliance avec le peuple qu’Il s’était constitué (v 10).
A la proclamation répondent l’écoute et la transmission du savoir acquis. D’elles ensuite dépendent la mémorisation des œuvres divines et la foi en Dieu, qui entraîne l’obéissance (v7).
Toute l’éducation des fils est centrée sur la louange à l’Éternel et cherche par-là à éviter les travers des pères (17-19, 32, 36-37, 41-43, 56-58) qui les ont disqualifiés, comme Ephraïm (v 9-11, 67), pour accueillir le sanctuaire (v 68-69) et la royauté de David (70-72). La tribu du fils de Joseph était à l’époque des Juges la plus importante et se croyait promise à une haute destinée (Juges 8.1 ; 12.1). Mais son orgueil et son infidélité à Dieu (Juges 1.29 ; 2.2) la conduisirent à se révolter contre Gédéon dont elle favorisa le meurtre des fils (Juges 9), puis contre Jephté (Juges 12.1-4). Ephraïm eut la garde de l’arche à Silo, mais ne la défendit pas contre les Philistins (1 Samuel 4-7), et fut relégué au second plan, au profit de la tribu de Juda, où Dieu établit son sanctuaire et choisit David comme roi de son peuple.
L’objectif de ce prologue est donc d’inviter le peuple à :
- Ecouter Dieu pour mémoriser ses œuvres, pour mettre sa confiance en lui, pour obéir à ses commandements
- Transmettre la connaissance des bienfaits de Dieu de génération en génération en le louant
- Devenir le lieu d’adoration du Seigneur (son sanctuaire)et d’accueil de son Roi.
Ne peut-on voir ici des accents prophétiques ? Chaque croyant n’est-il pas appelé à transmettre les « hauts faits » de l’Éternel, réalisés en sa faveur par Jésus-Christ, à devenir lui-même « le temple » du Saint-Esprit, et accueillir dans sa vie la Royauté du Fils de David, Jésus-Christ.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Ma relation avec Dieu comprend-elle l’écoute de la parole de Dieu, par la lecture et l’étude personnelle des Écritures ?
- Est-ce que je retransmets ce que j’ai reçu, et qu’est-ce que je retransmets?
- Sur quoi se fonde ma confiance en Dieu ?
- Comment ma vie peut-elle éduquer mes enfants à louer Dieu et à le reconnaître comme Seigneur (=Roi) bienveillant de leur vie ?
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30/10/2020
Étude n°6 Autres leçons du Maître Genèse 28.10-17 (07 11 20)
Étude n°6 Autres leçons du Maître Genèse 28.10-17 (07 11 20)
« La loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ »Jean 1.17
Observons
Le contexte
- Quels événements ont poussé Jacob à partir de Canaan ?
- Quel prétexte utilise Rebecca pour qu’Isaac le laisse partir avec sa bénédiction ?
- Quelle bénédiction Isaac donne-t-il à son fils cadet ?
Le texte
- Qu’a de spécial l’échelle vue en rêve par Jacob ? v 12
- Comment l’Éternel s’adresse-t-il à Jacob ? En quoi ses propos s’opposent-ils à la situation de Jacob ? v 13-14
- Quelle promesse reçoit Jacob ? Que révèle-t-elle de ses interrogations ?v 15
- Comment s’explique la réaction de peur de Jacob ? Comment nomme-t-il ce lieu de la vision v 17 et 19 ? En quoi est-il « porte des cieux » ? voir Jean 1.51 et 10.9 : Quel sens universel Jésus donne-t-il à cette vision ?
- Quel est le vœu de Jacob ? Que trahit-il sur sa foi ? Par quelle promesse termine-t-il sa prière ? Pourquoi ?
Comprenons
Contexte : Départ de Jacob
Le voyage qu’entreprend Jacob est long et pénible, 800km environ, à pied, seul, en fuite devant son frère. Pourra-t-il un jour revenir ? Reverra-t-il ses parents ? Jusqu’à présent sa relation avec Dieu s’est limitée à connaître les promesses d’une descendance nombreuse et de la possession du pays, faites par le Dieu de son père. Il a tout fait par lui-même pour que cette promesse lui soit accordée à lui, le plus jeune. Mais il n’a jamais rencontré ce Dieu dont il a entendu parler et dont il a désiré la bénédiction sans le voir. En plus des soucis matériels pour sa route, Jacob doit s’interroger sur sa situation vis-à-vis de Dieu : Cette ruse l’a-t-elle éloigné ou rapproché de Dieu ? Comment savoir si Dieu existe vraiment, s’il n’est pas seulement auprès d’Isaac, s’il est une aide ou un obstacle à la réalisation de sa vie ?
En tous cas pour le moment, s’il a arraché la bénédiction d’Isaac, sa ruse lui cause bien des difficultés ! C’est dans un état de doute et de déprime, qu’il entreprend la longue route vers ses parents de Charan. La mention (v 7) que c’est par obéissance à ses parents qu’il est parti, semble suggérer que son départ n’est pas voulu par lui, que la raison invoquée d’un mariage dans la famille mésopotamienne n’est qu’un prétexte pour dissimuler la fuite du « trompeur » devant son frère lésé.
Vision de l’échelle
Dieu pour la première fois intervient dans sa vie au moyen d’un rêve pour calmer son anxiété.
- L’échelle que voit Jacob est dressée sur (littéralement “ vers ”) la terre : c’est Dieu qui la fait descendre du ciel et la fait reposer sur le sol, comme voie de communication.
- Les anges montaient et descendaient : le fait qu’ils montent d’abord indique qu’ils étaient déjà auprès de Jacob pour le protéger, tandis que ceux qui descendaient lui apportaient les bénédictions de Dieu, avant même qu’il s’en aperçoive.
- Enfin au sommet Dieu se révèle par la vision et les paroles, non pour le punir ou lui faire des reproches, mais pour rappeler son identité et ses promesses : possession du pays qu’il va quitter, descendance nombreuse, bénédiction universelle à travers Jacob ! Puis Dieu fait des promesses tout à fait personnelles et circonstanciées : il l’assure de sa présence, de sa protection, de sa direction et de sa fidélité.
Jacob n’a rien fait pour mériter cette révélation, tout au contraire ! Mais Dieu se penche avec amour et compassion sur sa détresse, sachant le profond désir de relation avec Lui qu’a eu Jacob, pour user de tels stratagèmes afin de devenir héritier de la promesse. Dieu lit les désirs et les sentiments de nos cœurs et se révèle à celui qui le cherche de tout son cœur, malgré ses fautes.
Sens de la vision (Jean-Guillaume Baur 17ème siècle)
a) Jacob ne se trompe pas sur le sens premier de la vision : Dieu s’est montré à lui pour le réconforter par la pensée
- qu’Il est avec lui, là où il se trouve et pas seulement là où se trouve Isaac, à Béer-Chéba
- qu’Il communique avec lui, bien qu’il soit pécheur, et Il s’adresse à lui personnellement parce qu’Il l’aime.
- que ses anges accomplissent leur ministère de protection en sa faveur (Hébreux 1.14).
b) Jésus donne un sens messianique et prophétique à cette vision dans Jean 1.51 : “ Vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus (ou “ sur ”) du fils de l’homme”. Dans ce rappel de la vision de Jacob, Jésus se met à la place de Jacob : à terre. Il indique que la communication entre lui “fils de l’homme ” et Dieu ne cesse pas, les anges étant à son service. Il affirme ainsi sa messianité et sa nature à la fois humaine et divine : né d’une femme et né de l’Esprit, il est le seul à communiquer réellement avec son Père.
Lorsque le texte dit que les anges montaient et descendaient “ sur ” lui, on peut comprendre que Jésus représente aussi cette échelle, seul moyen d’accès à Dieu, par lequel l’homme peut faire monter ses prières et recevoir les bénédictions de Dieu portées par les anges. Ce sens de l’échelle est une justification de la formule finale de nos prières “ au nom de Jésus ”.
Comme Jacob nous sommes appelés à voir Dieu et à recevoir de lui ses dons, en passant par “ l’échelle ” que Dieu nous a donnée en Jésus-Christ, qui nous ouvre le ciel !
c) Enfin sur le plan psychologique et moral, l’échelle voulait montrer à Jacob que dans sa vie l’on doit tenir compte des réalités matérielles et terrestres (= le sol, au pied de l’échelle): une échelle qui ne s’appuie pas solidement sur le sol tombe ! Mais si elle ne s’appuie pas aussi en haut sur un support, elle tombe et ne sert à rien : ainsi, chacun est-il appelé à recevoir d’en haut inspiration et soutien. Même s’il ne le voit pas physiquement, Dieu est présent, l’accompagne et communique avec lui par l’Esprit. L’homme est un animal terrestre à qui l’Esprit révèle Dieu (1 Corinthiens 2.12 et 14).
Dieu ne veut ni d’un homme uniquement matérialiste, ni d’un homme uniquement mystique ou spiritualiste. Il désire un homme ou une femme qui a les pieds sur terre et qui reçoit d’en-haut les directives de l’Esprit ! Cet homme, il nous en a montré la perfection dans Jésus !
Comment lui ressembler ?
- en ayant conscience des réalités et en les assumant (bénédictions autant que difficultés, et faiblesses de notre personne et de notre vie)
- en cherchant la volonté de Dieu dans la prière et l’étude de la parole de Dieu, et en l’écoutant dans l’obéissance,
- en allant auprès des autres comme messagers (= anges) de son amour et de sa bonté pour tous.
La réaction de Jacob
Son exclamation de surprise et de crainte révèle combien sa connaissance de Dieu était limitée. Sa vision l’a tellement saisi qu’il décide de la rappeler par une pierre commémorative, à défaut d’un autel, comme avait fait Abraham à cet endroit. Il promet de bâtir plus tard un autel ou “ sanctuaire ” (= maison de Dieu), comme point de rencontre avec Dieu pour l’invoquer. Jacob reste attaché au lieu physique pour adorer Dieu, ne comprenant pas que la « porte de Dieu » (= Bethel) n’est pas un lieu géographique, mais un « lieu spirituel » comme Jésus le désignera en se comparant à l’échelle de la vision de Jacob, ou à la « porte » (Jn 10.9)
Verser de l’huile sur la pierre était la coutume de consécration, de mise à part pour le service de Dieu. Ce geste sera utilisé plus tard pour les rois, les prophètes et pour les ministres de l’Eglise. L’onction de consécration d’une pierre pour signifier la présence de Dieu se retrouve plus tard dans la sacralisation de l’autel et du bâtiment du temple, puis de l’église, considérés comme les habitations de Dieu. C’est une démarche humaine pour tenter de s’accaparer Dieu.
Le vœu de Jacob est empreint de son caractère défiant et calculateur. C’est un vrai marché passé avec Dieu, dans lequel il ne s’engage qu’à condition que Dieu l’exauce physiquement (protection et direction), matériellement (pain et habits), moralement (vie heureuse). Sa promesse de dîme vient conclure ce marché par un signe de reconnaissance : sa dîme manifestera sa reconnaissance d’avoir été exaucé.
Jacob a besoin d’apprendre que Dieu ne marchande pas ses bénédictions, et que l’adoration et le paiement de la dîme ne sont pas conditionnés aux exaucements des prières.
“ Avoir la foi, c’est être sûr de ce que l’on espère, c’est être convaincu de la réalité de ce que l’on ne voit pas ”(Hébreux 11.1). Jacob, comme Thomas et souvent comme nous, voulait voir pour croire ! Jésus dira : “ Heureux sont ceux qui croient sans m’avoir vu ! ”.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Dans les difficultés de ma vie, ai-je conscience de la présence de Dieu pour me soutenir et m’éclairer, plutôt que pour me juger et me punir ?
- Suis-je attaché à un lieu physique pour adorer Dieu ? Quelle place tient Jésus-Christ dans mon adoration et mes prières ?
- Récapitulez les enseignements donnés par Dieu à Jacob avec cette vision de l’échelle ? Comment puis-je me les approprier ? Que nous apprennent-ils sur la méthode divine pour enseigner des notions spirituelles à un homme terrestre ? Quelles images, ou gestes symboliques utilisons-nous encore dans ce but ?
08:00 Publié dans Education | Lien permanent | Commentaires (0)