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26/08/2022

Étude n°10 : Douceur et persévérance dans l’épreuve  Exode 32.7-14 et 30-34 (03 09 22)

Étude n°10 : Douceur et persévérance dans l’épreuve  Exode 32.7-14 et 30-34 (03 09 22)

"Heureux ceux qui sont doux, car ils hériteront de la terre " Mat 5.5

Observons  (Moïse au buisson ardent, Monastère de Ste Catherine, Sinaï)Moise buisson ardent.jpg

Le contexte

Pendant l’absence prolongée de Moïse sur le Sinaï où Dieu lui donne les tables de la loi, le peuple se croyant abandonné par son guide, se construit un veau d’or et l’adore en croyant honorer l’Éternel. (1-6). Dieu révèle la destruction du peuple qui s'en suivra, et Moïse intercède par deux fois pour son peuple. 

Le texte. Il s’agit de deux prières de Moïse, encadrant le châtiment des idolâtres.

Première prière : 32.7-14

a) 7-10 : Colère de Dieu contre le peuple, et élection de Moïse

b) 11 : Rappel par Moïse de la libération d’Égypte

c) 12 : Renommée de Dieu parmi les Égyptiens

b’) 13 : Rappel des promesses faites aux pères

a’) 14 : Dieu conserve la vie à son peuple 

Remarquer le jeu des pronoms qui marquent les sentiments de chacun :

v 7 : Dieu dit à Moïse « ton » peuple que « tu » as fait sortir = rejet de son peuple, et invitation à l’intercession de Moïse

v 11 Moïse dit à Dieu : « ton » peuple que « tu » as fait sortir ! = rappel de l’élection du peuple  et de sa délivrance par Dieu

v 10 : Dieu sépare le peuple « eux », « les », de Moïse : je ferai de toi une grande nation.

v 11-13 : Moïse ne reprend pas cette idée ni cette opposition, il ne parle que de la renommée et de l’honneur de Dieu.

Au centre de la prière (12),  se trouve le souci de Moïse de la gloire de Dieu auprès des nations idolâtres. 

Seconde prière : 32.30-34

a) 30 : Moïse médiateur

b) 31 : Aveu du péché du peuple par Moïse

c) 32 : Don de soi de Moïse pour expier le péché à la place du peuple

b’) 33 : Jugement de Dieu sur le pécheur

a’) 34 : Promesse de Dieu d’un ange conducteur, médiateur

Remarquer la répétition (5x) du mot « péché », et au centre de la prière (32) l’alternative proposée par Moïse qui répond aussi à la proposition de Dieu au v 14. 

Comprenons

Ces deux prières d’intercession se distinguent par l’abnégation totale, l’amour de Moïse pour son peuple, sa solidarité avec lui : il préfère être personnellement privé du salut et de la gloire d’être l’ancêtre d’un nouveau peuple qui porterait son nom à la place de celui d’Abraham, plutôt que de voir son peuple exterminé par Dieu (10), ou rester sans pardon (32) et privé de la présence de Dieu (prière suivante ch 33.16).

Les arguments de Moïse sont triples dans sa première prière :

1- Ce que Dieu a déjà fait pour son peuple en le libérant de l’esclavage d’Égypte serait inutile s’il exterminait le peuple dans le désert.

2- L’honneur de Dieu serait désavoué et son caractère apparaîtrait aux yeux des Égyptiens comme sinistre et perfide.

3- Les promesses faites aux patriarches seraient anéanties si le nouveau peuple ne portait plus le nom d’Abraham mais celui de Moïse.

Le seul souci de Moïse dans cette prière est le renom de Dieu : ses actions envers son peuple, celui qu’il a élu et sauvé lui-même, révèlent aux autres peuples qui est le Seigneur :   puissant, sauveur, et fidèle à ses promesses.

La prière se termine par le « revirement » de Dieu : il conservera la vie au peuple, mais ce n’est pas encore le pardon. Ceci explique la seconde intervention de Moïse qui ne se contente pas de la vie mais veut obtenir le pardon total, puis la réhabilitation comme peuple de Dieu à part entière (3ème prière (ch 33.12-16).

La seconde prière après la mort des infidèles, manifeste jusqu’où va l’amour de Moïse pour son peuple. Il avoue à sa place son péché, en demande le pardon, et s’offre en victime expiatoire pour le salut et la réhabilitation du peuple. En cela il devient un « type » du Christ qui offrira aussi sa vie en expiation des péchés des hommes, alors même qu’ils en sont encore inconscients !

Dieu refuse cette substitution, mais accorde de donner au peuple un ange conducteur : ce n’est pas la réhabilitation demandée car finalement le peuple n’a pas encore manifesté de repentir, ni de désir de la présence de Dieu. Dieu expliquera (33.3,5) que la sainteté de sa présence au milieu  d’un peuple inconscient de son péché serait sa mort. Seuls Moïse et Josué purent pénétrer dans la tente de la Rencontre, placée hors du camp, jusqu’à ce que le peuple se repente réellement. Le pardon est acquis mais ne peut être bénéfique qu’à celui qui a conscience de sa séparation d’avec Dieu (= Le péché) et qui le réclame.

Plusieurs  questions se posent : Est-ce la prière de Moïse qui a fait changer d’avis le Seigneur ? Ne savait-il pas ce qu’était le cœur de Moïse ? Avait-il besoin de cette prière pour épargner son peuple et lui pardonner ? Qu’avait-il besoin de proposer à Moïse de remplacer son peuple par sa descendance personnelle ?

Dieu n’avait aucun de ces besoins, c’est Moïse qui avait besoin de connaître son propre cœur vis-à vis de Dieu d’abord : il découvre qu’il se soucie vraiment de Sa gloire, et vis-à-vis de son peuple ensuite : il saisit jusqu’où peut aller son amour pour lui, jusqu’à donner sa vie éternelle en sa faveur ! Là encore Moïse se présente comme un "type", une préfiguration de Jésus.

Questions pour une application das la vie chrétienne 

Comme Moïse, nous avons besoin de comprendre où nous en sommes dans nos relations avec Dieu, avec notre Église et avec les autres hommes. Les circonstances difficiles ou heureuses de notre vie sont autant d’occasions pour nous révéler à nous-mêmes :

- Quelle attitude avons-nous envers Dieu et l’Église, lorsque nous constatons la séparation d’avec Dieu de nos frères et sœurs ? Condamnons-nous les autres ? Cherchons-nous des excuses personnelles et nous désolidarisons-nous ? Fermons-nous les yeux « pieusement », pour ne pas blesser l’autre ou ne pas « faire de vagues », sous prétexte que nous ne devons pas nous juger les uns les autres, ou porter atteinte à la renommée de l’Église  ? Quelle est l’attitude adéquate ?

- Osons-nous rappeler au Seigneur ses promesses de salut et de pardon ? Ou appelons-nous le jugement de Dieu sur les autres pécheurs ?

- Comment participons-nous personnellement au repentir, à la réhabilitation de l’Église, et à la renommée de Dieu auprès des incroyants ?

- Dans la prière d’intercession, pensons-nous fléchir Dieu, le faire céder, ou nous mettons-nous en  disposition d’esprit pour recevoir ses grâces et comprendre sa volonté ? Jusqu’où va notre persévérance dans l’intercession ? 

- Désirons-nous vraiment la présence de Dieu lui-même dans nos vies, ou nous contentons-nous d’un intermédiaire (pasteur, ancien, ami, conjoint...) pour guider notre foi et notre adoration ? Quelle différence cela fait-il dans notre comportement ?

 

19/08/2022

Étude n°9 : Une vie de louange  2 Chroniques 20.1-30 : Josaphat (27 08 22)

Étude n°9 : Une vie de louange  2 Chroniques 20.1-30 : Josaphat (27 08 22); Texte de l'AET : Psaume 145, Louange de David

 "Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur, je le répète, réjouissez-vous" Phil 4.4

Observons (Le retour triomphal de Josaphat par Jean Fouquet 15è s)Josaphat retour triomphal J. Fouquet 15è.jpg

Structure du texte

1-2 : coalition contre Juda

3-13 : Prière de supplication de Josaphat

14-18 : prophétie de Yaziel : Contentez vous de vous arrêter et de regarder comment je vous délivrerai (v 17)

20-21 : Louanges de tous pour l’amour de Dieu (21)

22-25 : Confusion et défaite des ennemis

26-30 : actions de grâce pour la délivrance et la paix obtenues.

On trouve 21 fois le nom de l’Éternel dans ce texte (= 3X7 : le chiffre symbole de la divinité trinitaire multiplié par le chiffre symbole de la plénitude !)

A souligner dans la prière de Josaphat : la promesse du v 9 et l’expression de l’humilité et de la confiance du v 12 ; dans la prophétie de Yaziel : la fin du v 15 et les promesses du v 17 ; la recommandation de Josaphat (v 20b), et dans les louanges : le cantique (v 21b) ; dans l’action de grâce : le v 27b.  Relever les « armes » utilisées par Juda pour aller au combat : prières, jeûne, cantiques, musique. (voir Phi 4.6) 

Comprenons

Le contexte : Josaphat, roi de Juda,  apparaît comme un homme résolu à servir le Seigneur et à enseigner sa volonté au peuple. Le texte de 2 Chroniques 17.1-7, qui résume son histoire, insiste sur ces deux aspects de son règne, et sur les conséquences politiques et militaires de sa fidélité envers le Seigneur (v 10-19).

Il est attentif à la voix de Dieu par ses prophètes et donne à Achab une leçon de respect envers eux (18.4-7).

Il s’engage dans le chemin de la vie, lorsque pressé de toutes parts dans la bataille contre les Syriens, où Achab trouva la mort, il « implora l’aide du Seigneur Dieu qui le secourut en repoussant ses ennemis » (2 Chr 18.31).

A la différence d’Achab avec Michée, Josaphat accepta les reproches du prophète Yehou sur son alliance avec la famille et la cause d’Achab (19.1-3). Loin de le détourner de Dieu, ces remontrances renforcent son zèle à instruire et diriger son peuple avec justice. Sachant maîtriser ses impulsions, il peut organiser la vie, la sécurité et la justice dans son pays (ch 19).

Le texte

Lorsqu’il se trouve attaqué, Josaphat se tourne aussitôt vers le Seigneur, invitant son peuple à jeûner et prier avec lui (20.3-5). Sa prière est d’abord un rappel à Dieu de ce qu’Il est pour son peuple : l’Éternel, le Dieu des cieux, le Dieu des pères, le Tout-Puissant (6), le Dieu du peuple (7) le Dieu dont le sanctuaire porte le nom (8), le Sauveur dans la détresse (9). En fonction de ces qualités reconnues, que Dieu ne peut pas démentir s’Il veut être fidèle à sa personnalité,  Josaphat ose présenter sa situation actuelle : leurs « cousins » voisins (descendants d’Esaü = Edomites, et de Lot = Ammonites) qui avaient été épargnés par Israël lors de la conquête de Canaan, les attaquent en force ! Josaphat se tourne vers Dieu au nom de la prière de Salomon qui demandait que soient exaucées les prières faites devant le sanctuaire d’un coeur humble et sincère (20.9, voir 1 Rois 8.37-39); puis le roi reconnaît son ignorance totale de ce qu’il faut faire devant l’attaque ennemie (v 12).Pour un roi, c’est faire preuve d’une humilité étonnante : il ne s’appuie pas sur ses forces stratégiques, mais sur les promesses de Dieu !

Josaphat sait discerner l’Esprit qui inspire au lévite Yaziel la réponse de Dieu, et y obéit scrupuleusement. Il manifeste, dans ses encouragements à son armée, une telle confiance en Dieu qu’il l’envoie au front précédée des chœurs qui louent le Seigneur pour son amour (20.21) avant même le moindre signe de victoire ! L’armée sera simple spectatrice de l’autodestruction des ennemis !(v 22-24).

Le texte conclut sur la richesse matérielle, la joie du cœur et la paix nationale que cet abandon total à Dieu a apportées au peuple, au roi et à son royaume (20.30).

L’attachement à Dieu permit à Josaphat de tirer les leçons de ses erreurs (mariage de son fils avec la fille d’Achab, alliance militaire avec Achab contre les Syriens (2 Chr 18), et alliance commerciale et maritime avec Ahazia, fils d’Achab, 2 Chr 20.35-37). Il donna l’exemple d’une confiance personnelle totale en Dieu, même s’il ne réussit pas à supprimer tous les hauts lieux idolâtres du pays (20.33), et à entraîner son peuple dans une foi profonde.

Josaphat par sa confiance en Dieu fit l’expérience de la grâce divine : Dieu lui donna la victoire sans que ses forces militaires aient été utilisées, en réponse à ses actions de grâces anticipées (Phi 4.6 ; 2 Chr 20.21).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne 

- A l’âge des choix importants ou au moment des difficultés de la vie, ce texte prend toute son importance. Sur  qui vaut-il mieux compter pour réussir ? Sur ses capacités, sur l’aide de ses amis ou parents, sur le « piston » de gens haut placés, sur l’amour de Dieu qui guide nos pas, et agit sur les circonstances ? 

- En quoi ce texte contredit-il la maxime « Aide-toi le ciel t’aidera »? Qu’est-ce qui pourtant l’illustre ? (L’aide humaine n’a pas été dans la force des armes, mais dans la confiance totale en Dieu après avoir reconnu son incapacité à vaincre.) 

- Quelles prières adressons-nous au Seigneur dans la détresse ?

- Comment ce récit peut-il nous enseigner et nous encourager à louer le Seigneur en toutes circonstances, même les plus pénibles ? De quoi pouvons nous le louer : des épreuves elles-mêmes ou de leurs conséquences dans notre vie, des forces qu’Il nous accorde pour les supporter, de l’affermissement de notre foi, du témoignage porté à son amour et à sa grâce autour de nous ?

 

Annexe : Texte de l’AET : Psaume 145

Ce psaume alphabétique (chaque verset commence par la lettre de l’alphabet hébraïque correspondant à son rang) exprime la louange du fidèle contemplant la gloire de son Dieu, comme s’il était déjà dans la vie éternelle. Les trois strophes du psaume célèbrent la grandeur et la splendeur du Seigneur (1-7), sa miséricorde pour tous les hommes (8-13), sa générosité et sa sollicitude pour tous et en particulier pour ceux qui le craignent, après la disparition des méchants (14-20). Une brève conclusion (21) reconnaît la sainteté de Dieu.

Ce psaume attribué à David parce qu’il reprend plusieurs versets (2, 8, 15, 16) des anciens cantiques de David, élève le croyant au-dessus de ce monde dominé par le péché et la mort, qui ne sont évoqués que brièvement au v 20. Il tourne les regards vers un Dieu transcendant et pourtant très proche de ceux qui l’aiment.

Puissions-nous retrouver dans nos vies les mêmes raisons que le psalmiste de louer notre Dieu !