24/06/2016
Etude n°1 : Restauration de toutes choses Gen 1.26-28 (02 07 16)
Etude n°1 : Restauration de toutes choses Gen 1.26-28 (02 07 16)
« Dieu créa l’homme à son image : il le créa à l’image de Dieu, homme et femme il les créa » Gen 1.27
(Mosaïque de Montreale, Sicile, Création de l’homme)
Observons
Le contexte : au cinquième jour de la création, Dieu crée les êtres vivants de la terre, chacun selon son espèce et constate que cela est bon.
Le texte comprend trois versets, construits en parallèles concentriques (= chiasme) :
V 26 : Décision de créer l’homme à son image pour dominer la création
V 27 : création de la créature humaine à l’image de Dieu
V 28 : bénédiction de Dieu et ordre de mission pour l’homme : dominer la terre.
- Relever les répétitions. Sur quoi insistent-elles ?
- Comment Dieu parle-t-il de lui-même ? En quoi l’Humain lui ressemble-t-il ?
Quelle différence peut-on faire entre « image» et « ressemblance » ?
- En quoi l’ordre de mission donné à l’homme ressemble-t-il et diffère-t-il de celui donné aux animaux v 22 ? Qu’en conclure sur la nature et le rôle de l’homme ?
- Comparer l’ordre de dominer la terre, avec le verset à retenir 2.15 : cultiver et garder le jardin. Y a-t-il contradiction ou explication ?
Comprenons
Le récit de la création n’a pas pour but de renseigner scientifiquement mais d’enseigner à l’homme ses origines et sa mission sur terre. Il nous rapporte que Dieu a conçu tout ce qui est nécessaire à la vie sur terre, et qu’il a confié la gestion de cette création à un être créé à son image.
L’humain est le fruit d’une décision spéciale d’un Dieu créateur, unique mais aussi paradoxalement « pluriel »: Il énonce son intention au pluriel « Faisons l’humain à notre ressemblance ». On peut voir dans ce pluriel, confirmé par la forme au pluriel du mot hébreu « Elohim » traduit par « Dieu », la première suggestion du Dieu trinitaire, que l’Evangile révèlera comme Père, Fils et Saint-Esprit. On peut deviner la présence de ces trois manifestations d’Elohim dans ce chapitre 1 de la Genèse : il y a Dieu le Créateur, qui conçoit et organise son œuvre, Dieu qui par la Parole (Jn 1.1-3 = le Fils) donne existence à ses projets, et Dieu l’Esprit qui « plane au-dessus des eaux », qui donne la vie et protège la création. C’est dire l’importance de la création de l’humain, aux yeux d’un Dieu qui s’engage tout entier pour mettre au monde le chef-d’œuvre de sa création, un être qui va lui ressembler, et porter son image au milieu des autres créatures animales et végétales.
Enfin par ce récit de la Création, la Bible nous enseigne que l’homme est une créature spécialement conçue par Dieu.
Les animaux créés à la Parole de Dieu émanent de leur milieu de vie. L’homme, lui aussi créé par la Parole de Dieu, est le seul « à l’image de Dieu ». Une image est une reproduction visuelle d’un objet ou d’une personne, une représentation d’un sujet quelconque pour le rendre plus sensible, plus facile à percevoir. Le Dieu invisible se rend perceptible au travers de la créature humaine « à sa ressemblance ». L’image n’est pas forcément copie conforme du modèle, la ressemblance permet de rétablir ce rapport de conformité, de reconnaître le modèle à travers l’image. L’homme devient la seule créature qui peut faire connaître qui est Dieu. Dieu lui accorde ainsi une valeur supérieure au monde animal ou végétal, qu’il doit gérer en maître responsable (= dominer).
La création de l’humain n’est pas décrite en détail. Elle fera l’objet de plus de développement au chapitre 2. Mais ce qui en est dit au ch 1 nous révèle déjà bien des éléments essentiels pour connaître ce qu’il est et ce qu'est sa mission :
a) Comme Dieu est pluriel, l’humain portant son image est aussi pluriel: homme (masculin) et femme (féminin) ; le chapitre deux nous apprendra ensuite que la troisième personne de la Divinité sera donnée à l’humain par le « souffle de Dieu », donnant vie à cette créature humaine, seule « image de Dieu » parmi toutes les autres. C’est dans l’union du masculin et du féminin de la nature humaine que Dieu laisse percevoir ses propres qualités dites masculines (esprit d’entreprise, de décision et d’action, extériorité, logique, jugement, etc.) ou féminines (sensibilité, intériorité, intuition, amour, imagination, etc). Cela rend bien vaines toutes les discussions futures sur la nature et le rôle ou la supériorité de l’un ou de l’autre. (Dessin de Zabou : création de l’homme et la femme).
b) La ressemblance avec Dieu se poursuit dans la mission donnée à l’humain : il est le roi de la terre qu’il doit « dominer » et « gérer ». Solidaire du règne animal créé le même jour que lui, l’homme n’a pas à se laisser dicter sa conduite par lui, ni à abuser de lui pour son profit, mais il doit gérer la nature extérieure et sa propre nature animale intérieure, pour permettre à chacun de vivre dans l’harmonie des uns et des autres, à l’exemple de son Dieu créateur.
c) Comme pour l’animal (v 22), la bénédiction de Dieu sur l’homme se manifestera par la fécondité, qui permettra de peupler la terre sur toute son étendue[1]. Mais, comme il est à l’image de Dieu, l’humain non seulement perpétuera la vie physique de son espèce, mais créera et développera tout ce qui est du domaine de la vie psychique, morale, relationnelle, artistique et scientifique. Son intelligence sera féconde et sa relation avec Dieu lui permettra de grandir harmonieusement sur tous les plans.
d) Cultiver le jardin où Dieu le place pour y créer et entretenir des plantations, pour permettre aussi le développement du règne animal, et l’épanouissement de l’espèce humaine est une tâche qui fait de l’homme l’imitateur de son Créateur et lui donne une responsabilité très valorisante. Garder le jardin, c’est à la fois le conserver en vie, et le protéger. Dieu indiquait par là qu’un danger de détérioration existait et devait être évité grâce à la vigilance de l’homme. Au chapitre 3, cet avertissement se révèlera sans effet !
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment ma vie reflète-t-elle l’image de Dieu : mes actes et mes paroles contribuent-ils à créer la vie et l’harmonie autour de moi ? A quoi dois-je veiller pour atteindre cet objectif ?
- Comment concrètement, à mon niveau individuel, répondre à la mission confiée par Dieu de « dominer » (= gérer) la Nature, dans le sens de l’environnement (= l’écologie, le respect de la planète), ou de ce qui est « animal » ou « naturel » en moi (= la maîtrise de soi) ?
- Quel est le but de cette mission de gestionnaire de la terre: devenir saint et puissant comme Dieu, ou manifester le respect dû à une création qu’Il avait jugée bonne pour la vie de l’homme, ou rendre Dieu perceptible aux autres à travers ma vie ?
[1] Les hommes s’étant concentrés à Babel, Dieu les dispersa pour qu’ils remplissent cette mission. Gen 11
08:00 Publié dans Rôle de l'Eglise | Lien permanent | Commentaires (0)
17/06/2016
Étude n°13, Crucifié et ressuscité, Mat 27.45-55 (25 06 16)
Étude n°13, Crucifié et ressuscité, Mat 27.45-55 (25 06 16)
(Abbatiale de Goudargues, Gard, Christ crucifié et ressuscité)
« Jésus s’approcha et leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre » Mat 28.18
Observons
Le contexte
Le récit de la Passion de Jésus chez Matthieu insiste beaucoup sur les réactions des spectateurs, même des deux brigands, et sur la dernière tentation subie par Jésus, de prouver qu’il est le Fils de Dieu, en descendant par lui-même de la croix. L’évangéliste oppose la détresse de l’homme Jésus, aux manifestations de la puissance divine qui accompagnent sa mort et préparent sa résurrection.
Le texte
- V 45 : Quel événement cosmique se produit à l’approche de la mort de Jésus ? Que peut-il signifier symboliquement ?
Quelle indication de temps est répétée deux fois ? Que représentait-elle dans les rites sacrificiels juifs ? voir Ex 12.6 ; 29.39,42 ; Lév 23.6 ; Nb 28.3-4 ; Dt 16.6
- V 46-50 : Agonie de Jésus
Quel cri pousse Jésus dans son agonie ? Que révèle-t-il sur son état d’esprit apparent? Pourtant, en se référant au Psaume 22, que laisse entendre Jésus ? Quelle réalité son cri exprime-t-il ? A l’exemple de Jésus, comment voir au-delà des apparences désespérantes ?
- V 47-49 : Dernières réactions
Quel parallélisme trouvons-nous dans ces trois versets ? Que met-il en valeur et en opposition au centre ? Il faut savoir qu’en hébreu « Mon Dieu » » se dit bien Eli, mais le prophète mentionné par les spectateurs se dit Eliyahou. Les moqueurs juifs font donc un méchant jeu de mots ! Que révèle-t-il sur eux ?
En contraste, qu’accomplit un des soldats romains ? Le vinaigre coupé d’eau était la boisson rafraîchissante des soldats romains. Voir Jean 19.28-29. Comparer ce geste avec le v 54. Que veut démontrer Matthieu en rapportant ces détails ?
- V 50 : Mort de Jésus.
Matthieu ne mentionne pas ce que dit Jésus dans son dernier cri, à la différence de Luc (23.46) et Jean (19.30). Que peut signifier « rendre l’esprit » ? Comparer avec Actes 7.59 : quelle expression différente est employée pour la mort d’Étienne ? Pourquoi cette différence ? Quel impact a-t-elle aujourd’hui quand on parle de la mort ?
- V 51-53 : Miracles
Comment Matthieu exprime-t-il l’accumulation des miracles ? Que peut signifier symboliquement chacun de ces miracles ? (Voile déchiré, tremblement de terre, rochers fendus, ouverture des tombeaux, résurrection de « saints » morts) ?
Quand furent aperçus en ville les ressuscités ? Pourquoi à ce moment ? Voir Es 49.8- 9. Comment Paul parle-t-il peut-être de ces ressuscités, Eph 4.8 ? Que sont-ils devenus ensuite ? Voir Ap 4.4 et 5.8. Que peuvent-ils représenter pour nous ? Leurs attributs, couronne d’or, vêtements blancs, harpe et coupe d’or, leur sont spécifiques et les font reconnaître. Symboliquement, que signifient-ils ? voir Ap 19.8 (vêtements) ; 2 Tim 4.8 et Ap 2.10 (couronne d’or) ; Nb 7.11, Ps 116.12-13, Phil 4.18, Ap 5.8 (coupe de parfums), 1 Sam 16.23, 2 Rois 3.15, Ps 33.1-2 (harpe).
D’après ces textes, à quoi peut-on et doit-on encore aujourd’hui reconnaître que Christ nous a spirituellement ressuscités par sa mort et sa résurrection ?
- V 54-56 : Reconnaissance et fidélité
Qui reconnaît l’identité divine de Jésus ? Que signifie « Fils de Dieu » ? Qu’y a-t-il d’insolite dans cette reconnaissance ? Parmi les disciples, lesquels assistent à la mort de Jésus ? Pourquoi sont-elles mentionnées ? Quelle est la grande absente dans le récit de Matthieu (Jn 19.25) Que peut signifier cette absence ?
Comprenons
V 41-44 : Comme au moment de sa retraite dans le désert, après son baptême, et à Gétsémané, Jésus doit encore une dernière fois résister aux suggestions sataniques de déclarer sa puissance divine sans passer par la mort infâme sur la croix. Sous les insultes et les sarcasmes, Jésus reste muet, concentrant, en silence, ses forces physiques, morales et spirituelles sur son Dieu et Père (Es 53.7).
V 45 : Matthieu est le seul à mentionner le phénomène des ténèbres recouvrant pendant trois heures toute la terre : la création participe à l’événement le plus important pour l’histoire humaine, et marque symboliquement sa solidarité avec cette agonie du Seigneur créateur, mais aussi reflète concrètement les ténèbres spirituelles de humanité, inconsciente de son crime.
V 45-49
La neuvième heure de la journée était, vers 15h, l’heure « d’entre les deux soirs », (c’est-à-dire sans doute entre le coucher du soleil et la tombée de la nuit) où chaque jour avait lieu au temple l’holocauste d’un agneau. En ce soir du début de sabbat et pendant la semaine de la Pâque, Jésus, Agneau de Dieu, accomplit ce que préfigurait ce sacrifice rituel.
Au plus profond de la douleur physique, Jésus est pris d’une angoisse terrible, comme à Getsémané : il se sent abandonné de Dieu, car il sait qu’il souffre et meurt en portant le péché de l’humanité (Es 53.4-5). Il éprouve à ce moment précis le sentiment d’être séparé de Dieu comme l’est tout pécheur. Le « Pourquoi ? » qu’il crie est celui que tout homme crie dans sa souffrance dont il ne comprend pas les causes. Jésus sait bien que ce n’est pas son propre péché qu’il expie, puisqu’il est Saint et Juste ! C’est le cri de son être humain accablé par le poids du péché du monde qu’il a choisi de porter pour en délivrer les hommes.
Toutefois, il utilise les paroles du Psaume 22 et s’adresse non plus à son Père, mais à Dieu, qu’il persiste pourtant à appeler Mon Dieu ! Au-delà de son impression d’abandon, sa pensée conserve la conscience de l’existence d’un Dieu personnel à qui il peut faire confiance. Comme ce psaume commence dans un cri d’épouvante, et s’achève dans un chant de victoire et de délivrance (Ps 22.22b-32), Jésus peu après soupirera avec confiance : « Père, je remets mon esprit entre tes mains » (Mat 27.50 // Luc 23.46). Le mot hébreu ou grec traduit par « esprit » signifie d’abord le « souffle ». Comme Dieu a donné le souffle pour permettre la vie de l’homme, au moment de la mort, ce souffle disparaît, revient à sa source, Dieu, qui seul peut le redonner. Il ne faut pas voir dans cette expression de Jésus une allusion à un quelconque dualisme de son être (son corps charnel sur la croix, son esprit ou son âme volant vers Dieu, comme le penseront les chrétiens plus tard sous l’influence du philosophe grec Platon). Jésus s’éteint tout entier, comme Étienne dont le texte dit qu’il s’endormit (Act 7.59), pour signifier l’inconscience totale de l’état du mort. En employant cette expression « Je remets mon esprit entre tes mains », Jésus manifeste la confiance absolue qu’il a en son Père, qui peut disposer de lui à son gré, et qui dans son amour peut le ressusciter. Matthieu ne rapporte pas ces paroles, mais seulement le cri poussé par Jésus. En contraste il place au centre du passage de l’agonie de Jésus (v 45-50), dans les versets 47-49, les réactions des spectateurs à ce cri de détresse : les Juifs (47et 49) par un cruel jeu de mots sur « Eli »(= mon Dieu), qu’ils feignent de comprendre comme un appel au prophète (= Eliyaou), continuent à ironiser, tandis qu’un soldat romain (v 48) se saisit de sa boisson ordinaire, pour tenter dans un geste inattendu de compassion, de soulager la soif de Jésus (Jean 19.29). Son peuple renie Jésus, mais des païens le reconnaissent comme Fils de Dieu, (Mat 27.54 ; Marc 15.39) ! Face à la croix, l’homme ne peut rester neutre. Et ce sont les moins instruits des Écritures qui devinent au-delà de l’atrocité présente, un mystère divin devant lequel ils s’inclinent avec crainte et humilité (v 54).
V 51-53 : Matthieu mentionne plusieurs miracles qui accompagnèrent l’expiration de Jésus : le voile du temple, placé entre les deux pièces du sanctuaire, devant l’arche de l’alliance qui symbolisait le trône de Dieu, n’était franchi par le grand sacrificateur qu’une fois l’an, au Yom Kippour, pour faire la purification du sanctuaire, par l’expiation virtuelle des péchés du peuple. A la mort de Jésus ce voile se déchire depuis le haut (= par la main divine et non par une main humaine) : l’accès au Lieu très saint est libéré, car par sa mort, Jésus a fait mourir le péché de l’homme qui le séparait de Dieu (Rom 6.6). A sa mort, les symboles du Yom Kippour (Héb 6.19-20) s’accomplissent dans le pardon offert à l’homme. En même temps, le voile déchiré marque la fin des rites de l’Ancienne Alliance, qui n’ont plus de sens, puisque Jésus les accomplit parfaitement[1].
Le tremblement de terre qui accompagne ce déchirement, en renforce le sens : tout ce qui faisait la sécurité d’Israël est bouleversé, une autre économie s’instaure, les valeurs les plus sures (rochers) se fissurent : il faut penser et vivre autrement ! Les tombeaux qui s’ouvrent symbolisent la victoire sur la puissance de la mort que Jésus vient de remporter et dont il fera éclater la réalité à sa résurrection. Sa mort libère en prémices, en trophées de victoires quelques croyants parmi les juifs ou parmi les premiers chrétiens. Inutile de se poser la question du lieu où ils se sont trouvés entre la mort et la résurrection de Jésus ! On ne put les voir qu’après que leur Sauveur fut ressuscité ! Contrairement à Lazare, ressuscité avant Jésus, on pense qu’ils ne connurent pas une seconde mort. Paul suggère qu’à son ascension Jésus les a emmenés avec lui, délivrés définitivement de leur captivité dans le tombeau (Eph 4.8 selon Ps 68.19). Ils font peut-être partie des vingt-quatre anciens, que Jean vit autour du trône de Dieu (Ap 4.4), vainqueurs par leur foi (= couronnés d’or), humains revêtus de la robe blanche de la justice divine, et chantant les louanges de leur créateur et sauveur, en prémices des élus de la résurrection finale[2].
Matthieu multiplie ces signes extraordinaires, pour mettre en valeur l’importance de l’événement qui vient de se produire et en faire saisir le sens spirituel.
V 54-56 : la conclusion du récit porte le regard sur les attitudes de spectateurs un peu incongrus : le centenier et les soldats romains d’un côté, et les femmes fidèles à Jésus depuis le début de son ministère : ceux-là reconnaissent et celles-ci n’abandonnent pas Jésus, alors que les disciples les plus proches et même la mère de Jésus sont absents, dans le récit de Matthieu ! Il n’y a pas encore de vénération particulière pour Marie ou pour Pierre. Leur absence n’est pas non plus un signe de désapprobation de la part de l’évangéliste, qui peut-être a respecté leur douleur en les passant sous silence. Seules sont mentionnées les deux Marie et Salomé (Marc 15.40) la mère des fils de Zébédée, Jacques et Jean, parce qu’elles furent les trois premiers témoins de la résurrection (ch 28 ; Mc 16.1).
Très habilement le récit de la mort de Jésus ouvre sur la perspective de la victoire de la résurrection. Matthieu fait sentir ainsi que tout n’est pas fini, mais que Jésus inaugure une autre alliance, éternelle cette fois.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Dans la souffrance souvent incompréhensible, sur quelle parole puis-je m’appuyer, comme Jésus l’a fait, pour la supporter et voir au-delà ?
- Par quels gestes puis-je montrer ma compassion envers celui ou celle qui souffre près de moi ?
- Qu’est-ce que la mort de Jésus a rompu dans ma vie ? Sa puissance de vie m’a-t-elle ressuscité avec lui ? Comment cela se voit-il dans ma vie quotidienne et dans celle de mon église ? De quoi l’Esprit doit-il encore nous débarrasser, pour que notre vie manifeste la puissance et la gloire de notre Seigneur ?
- Quelle est ma position face à la croix ? Mon esprit s’arrête-t-il sur les souffrances de Jésus-homme ? distingue-t-il en Jésus le Fils de Dieu qui se donne pour me sauver ? Comment puis-je y voir un acte de pardon et d’amour pour moi ? Comment concrètement m’identifier à cette mort, pour revivre avec Christ (Rom 6.4-5) ?
08:00 Publié dans Matthieu | Lien permanent | Commentaires (0)